Lord du sceau privé

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Lord du sceau privé
Lord Privy Seal
Image illustrative de l’article Lord du sceau privé
Armoiries du gouvernement britannique.

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Titulaire actuel
Nicholas True
depuis le
(1 an, 7 mois et 7 jours)

Création
Mandant Grands officiers d'État
Premier titulaire William Melton

Le lord du sceau privé[1] ou garde du petit-sceau (anglais : Lord Keeper of the Privy Seal ou Lord Privy Seal) est un des grands officiers d'État du Royaume-Uni. Il est dans l'ordre de préséance après le lord président du Conseil et avant le lord-grand-chambellan.

La fonction est l'un des offices traditionnels de l'État : initialement, son porteur était responsable du sceau personnel (privé) du monarque (par opposition au grand sceau de l'État, qui est à la charge du lord chancelier). Bien qu'étant une des plus anciennes charges du royaume, elle ne donne aujourd'hui pas de fonction particulière à son titulaire à l'exception de celle d'entrer au Cabinet, si bien qu'on considère généralement le poste comme l'équivalent d'un ministre sans portefeuille.

Depuis le gouvernement Attlee, cette charge a été fréquemment associée à celle de leader de la Chambre des lords ou des Communes.

Historique[modifier | modifier le code]

Fonctions[modifier | modifier le code]

Liste des lords du sceau privé[modifier | modifier le code]

Lords du sceau privé d'Angleterre (1307–1707)[modifier | modifier le code]

Lords du sceau privé du Royaume-Uni (1707–aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

En littérature : la fonction ministérielle vue par Vercors[modifier | modifier le code]

L'écrivain, résistant et diplomate Jean Bruller dit Vercors , qui était un fin connaisseur des milieux politiques britanniques des années 40 et 50 a mis en scène le Lord du sceau privé dans un roman comique aux allures de conte philosophique, les animaux dénaturés. L'intrigue tourne autour d'une peuplade d'êtres à mi chemin entre le singe et l'homme (les tropis) découverte dans un coin reculé de l'Empire britannique. Les scientifiques et les philanthropes voudraient les rattacher au genre humain (avec lequel ils sont interféconds) mais un entrepreneur capitaliste sans scrupule , et avec lui tout le lobby colonialiste, voudrait en faire des animaux exploitables à merci, comme des esclaves. L'affaire, ultra médiatisée, embarrasse le gouvernement de sa majesté.

C' est finalement le Lord du sceau privé qui hérite du dossier car le droit britannique (en grande partie non écrit) est muet sur la définition de l'être humain. Après consultations et tractations au cours desquelles ledit ministre se hâte lentement, le cas sera tranché à la Chambre des lords (érigée en chambre judiciaire pour l'occasion). Avec finesse, Vercors , parlant de ce poste gouvernemental, le définit comme le « ministre des affaires imprécises »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. www.gc.ca
  2. Vercors, Les animaux dénaturés, Paris, Livre de poche, , 363 p. (ISBN 9782253010234)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]