Lois Mailou Jones

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Lois Mailou Jones
Lois Mailou Jones.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Formation
Ecole du Musée des Beaux-Arts de Tufts (en)
Système d'information taxonomique intégré
Université HowardVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Mouvement
Distinctions
Site web

Lois Mailou Jones (née le et morte le ) est une peintre et enseignante afro-américaine associée au mouvement de la Renaissance de Harlem[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Lois Mailou Jones naît à Boston ; elle commence à peindre dès son enfance[2]. Elle étudie au sein de l'école du musée des Beaux-Arts de Boston, puis au Massachusetts College of Art and Design[3]. Particulièrement douée, elle finit son cursus avec les félicitations de ses professeurs et obtient un diplôme en design textile[4]. Elle est exclue des cours en raison de la ségrégation raciale aux États-Unis, elle se décide alors à voyager en Europe. Elle intègre ainsi l'Académie Julian, à Paris, en 1937[5]. Dans l'ouvrage de Ruth Edmonds Hill (en), The Black Women Oral History, elle mentionne ses professeurs Montésin, Bergès, Adler, et Maury[6].

Elle enseigne au Palmer Memorial Institute, en Caroline du Nord[7] et à l'université Howard, à Washington[8], puis oriente sa carrière vers le design. Elle explique que c'est en voyant ses créations dans plusieurs vitrines de magasin qu'elle décide d'arrêter la décoration intérieure pour se consacrer aux beaux-arts. Elle déclare à ce sujet : « J'ai réalisé que je devrais sérieusement penser à changer de profession si je voulais être personnellement reconnue[9]. »

Lois Mailou Jones expose son travail pour la première fois en 1931, à la Harmon Foundation, à New York[10]. Elle y reçoit une mention honorable pour son œuvre Negro Youth, de 1931[11].

Elle est l'une des premières artistes à combiner les formes artistiques traditionnelles africaines avec les traditions occidentales[1]. Son tableau Les Fétiches de 1938 reflète son intérêt pour le mélange des cultures, en juxtaposant formes cubistes, en vogue à l'époque en France, et l'image d'un masque africain[12].

En 1953, elle épouse l'artiste et designer haïtien Louis Vergniaud[13]. Elle nourrit son art de ses nombreux voyages à Haïti[14].

Elle devient à la fin de sa vie, en 1995, la première Afro-Américaine admise au sein de la Société des artistes de Washington[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Encyclopædia Universalis, « LOIS MAILOU JONES », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  2. (en) Alex Floyd, « Honoring Lois Mailou Jones, an Artist and a Trailblazer », sur The Vineyard Gazette - Martha's Vineyard News (consulté le ).
  3. (en) « Lois Mailou Jones | American painter and educator », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  4. « Lois Mailou Jones - Bio », sur www.phillipscollection.org (consulté le ).
  5. a et b Sonia Recasens, « Lois Mailou Jones », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le ).
  6. (en) Ruth Edmonds Hill, The Black Women Oral History Project. Cplt., Walter de Gruyter, , 5149 p. (ISBN 9783110973914, lire en ligne), p. 283.
  7. (en) Ruth Edmonds Hill, The Black Women Oral History Project. Cplt., Walter de Gruyter, , 5149 p. (ISBN 978-3-11-097391-4, lire en ligne).
  8. (en-US) Holland Cotter, « Lois Mailou Jones, 92, Painter and Teacher », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Greg Cook, « Loïs Mailou Jones: Creating A New African-American Image », sur www.wbur.org (consulté le ).
  10. (en-US) Adrienne Wartts, « Lois Mailou Jones (1905-1998) • », (consulté le ).
  11. (en) Aberjhani et Sandra L. West, Encyclopedia of the Harlem Renaissance, Infobase Publishing, , 449 p. (ISBN 978-1-4381-3017-0, lire en ligne).
  12. (en-US) « Loïs Mailou Jones », sur Smithsonian American Art Museum (consulté le ).
  13. (en) Susan Ware, Notable American Women : A Biographical Dictionary Completing the Twentieth Century, Harvard University Press, , 729 p. (ISBN 978-0-674-01488-6, lire en ligne).
  14. (en) « Loïs Mailou Jones », sur Museum of Fine Arts, Boston (consulté le ).

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