Dolmen (mini-série)

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Dolmen
Titre original Dolmen
Genre Saga de l'été
Série policière
Création Nicole Jamet
Marie-Anne Le Pezennec
Acteurs principaux Bruno Madinier
Ingrid Chauvin
Yves Rénier
Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine TF1
RTL-TVI
TSR
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 6
Durée + de 90 minutes
Diff. originale

Dolmen est un feuilleton télévisé français en six épisodes de 90 minutes, écrit par Nicole Jamet et Marie-Anne Le Pezennec et diffusé entre le et le sur RTL-TVI en Belgique et sur TSR en Suisse ; en France entre le et le sur TF1, et au Québec à partir du sur Mystère[1].

La série est disponible sur la plateforme MYTF1.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'histoire se déroule à Ty Kern, une île fictive de Bretagne[2]. Marie Kermeur (Ingrid Chauvin), une jeune policière, revient sur son île natale afin d'épouser celui qu'elle aime depuis son enfance, Christian Bréhat (Xavier Deluc). Sur Ty Kern, quatre familles sont liées par des rivalités et des secrets anciens : les Kersaint, les Le Bihan, les Pérec et les Kermeur.

La veille des noces de Marie et de Christian, d'étranges évènements se produisent, à commencer par un cadavre de mouette retrouvé ensanglanté dans le voile de mariée de Marie. Depuis son retour sur l'île, la jeune femme est assaillie durant ses nuits par un cauchemar sanglant qu'elle n'avait pas fait depuis son enfance et qui refait étrangement surface. Son frère Gildas est retrouvé mort au bas d'une falaise, et le sang de ce dernier se met à couler d'un des menhirs.

Le corps de Gildas porte sur lui un message en breton, qui mentionnerait Marie et qui la placerait au cœur du mystère ("Pour Marie, le Très-Haut jugera et du cœur de pierre le sang coulera"). Aidée par un inspecteur du continent, Lucas Fersen (Bruno Madinier), Marie décide de tirer au clair ce phénomène tandis qu'une série de meurtres commence et que le dolmen continue de saigner du sang des victimes. Le « rituel » attaché aux meurtres rappelle une légende du XVIIIe siècle, la « légende des Naufrageurs », étroitement liée à l'histoire de l'île.

Progressivement et malgré l'hostilité des siens et la disparition de son futur époux en mer, Marie va mettre à jour de sombres histoires qui étaient jusque-là étouffés par tous. En parallèle, la jeune femme va tomber amoureuse de Lucas et lors du retour de son fiancé, elle va se retrouver confronté à un dilemme amoureux.

Distribution[modifier | modifier le code]

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Suites[modifier | modifier le code]

La suite de la série, Les Oubliés de Killmore (sortie en livre), reprend l'histoire là où s'est arrêté Dolmen : Lucas et Marie vont se marier en Irlande, le pays natal de la mère de Marie. Mais autour d'eux, des évènements étranges se produisent : Marie suit la tradition du pays et porte une robe de mariage lors de la cérémonie, quand, au même moment, une fille est retrouvée morte portant la robe rouge…

Audiences[modifier | modifier le code]

Audiences sur TF1 (France)[modifier | modifier le code]

Le premier épisode a été vu par 12 108 800 téléspectateurs (48,8 % de parts de marché).

Le deuxième épisode a été vu par 11 393 280 téléspectateurs (48,7 % des parts de marché).

Le troisième épisode a été vu par 11 613 440 téléspectateurs (50,5 % des parts de marché).

Le quatrième épisode a été vu par 12 108 800 téléspectateurs (identique au premier épisode) (49,1 % de parts de marché).

Le cinquième épisode a été vu par 11 888 640 téléspectateurs (51,1 % des parts de marché).

Le sixième et dernier épisode a été vu par 12 879 360 téléspectateurs (53,1 % des parts de marché), récoltant la deuxième meilleure audience de l'année 2005 toutes chaînes confondues.

Chaines internationales[modifier | modifier le code]

Pays Chaînes Diffusion
Drapeau de la France France TF1 Juin 2005–juillet 2005
Pays basque ETB2 Octobre-Novembre 2006
Drapeau de la Belgique Belgique RTL-TVI Juin 2005–juillet 2005
Drapeau de la Slovaquie Slovaquie Markíza 2005
Drapeau de l'Allemagne Allemagne RTL II Novembre 2006
Drapeau de la Hongrie Hongrie RTL Klub été 2006
Drapeau de l'Italie Italie Rete 4 Aout 2006–septembre 2006
Drapeau du Portugal Portugal RTP1 Aout 2006
Drapeau de la Pologne Pologne TVP 1 Juin 2005–juillet 2005
Drapeau de la Russie Russie TV3 Février 2006
Drapeau de la Finlande Finlande MTV3 Mai 2007
Drapeau de la Slovénie Slovénie POP TV July 2007 - Aout 2007
Drapeau de la Tchéquie République tchèque TV Nova Janvier 2008
Drapeau de la Belgique Belgique Één (VRT) Février 2012
Drapeau de la Belgique Belgique Star TV Juillet 2013 - août 2013

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage du feuilleton, en grande partie à Belle-Ile-en-Mer, au Conquet et dans la baie de Douarnenez, s'est déroulé entre le et le .

  • Les quais de Sauzon et certains commerces du port, à Belle-Île-en-Mer ont servi de décor au tournage du film.
  • Phare du Conquet, au bout de la presqu'île de Kermorvan.
  • Les menhirs ont été placés sur la presqu'île de Kermorvan
  • Abbaye de Plougonvelin, à la pointe de Saint-Mathieu.
  • Faïencerie HB-Henriot de Quimper sert de décors à la faïencerie Le Bihan.
  • Hôtel de la Plage à Saint-Anne La Palud pour l'hôtel l'Iroise
  • Château de Kerouartz à Lannilis pour le château de Kersaint
  • Récupérés par l’entreprise Kanabeach après le tournage, les menhirs et le dolmen, qui sont des décors de cinéma, ont été offerts en 2018 à la ville de Locmaria-Plouzané et sont exposés à l'entrée du parc Ti Izella[3].

Controverse[modifier | modifier le code]

Le nom de Kersaint est porté par deux familles bretonnes d'ancienne extraction, les Kersaint-Gilly, de La Ville Cové, et la famille de Coëtnempren de Kersaint, élevée au rang comtal sous la Restauration. Le comte Guy-Pierre de Kersaint, membre de cette seconde famille, maire de la commune de Versigny dans l'Oise, porta plainte contre la production estimant que l'on « utilisa et discrédita » le nom de sa famille. Les tribunaux de Nanterre et de Versailles le déboutèrent, affirmant qu'il n'existe aucun risque de confusion : le nom de Kersaint est, d'une part, répandu en Bretagne, et d'autre part, il n'existe aucun risque de confusion entre le personnage « représenté comme un fils de famille cupide, manquant d'envergure et dominé par le caractère écrasant de son père, lequel marche en s'aidant d'une canne comme beaucoup de personnes d'un âge certain, vit sur une île au large de la Bretagne, n'a pas d'activité professionnelle, est mêlé à une histoire comportant meurtres, disparitions, aspects fantastiques tels que des dolmens qui saignent »[4].

Toutefois, la Première Chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt du , fit droit à sa demande, estimant que, si le risque de confusion était minime, l'utilisation du nom Kersaint portait atteinte audit patronyme.

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Quatorze ans après sa première diffusion, à l'occasion de sa rediffusion sur TV Breizh, le magazine belge Moustique publie une critique au vitriol. Pour le journaliste, « le phénomène de l'été 2005 est la preuve que le ridicule ne tue pas. Au contraire, il cartonne ». Pour lui, la saga de l'été reprend rigoureusement tous les ingrédients classiques de ce type de série dans un « scénario portnawak écrit autour d'un gros joint par des scénaristes soucieux de repousser les limites du grotesque ». L'article décrit cependant la série comme « la mère de toutes les sagas de l'été » vu l'audience de 12 millions de téléspectateurs en moyenne[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Affiche publicitaire », Le Devoir, vol. XCVII, no 244,‎ , B2 (lire en ligne)
  2. Il s'agit en fait de plusieurs sites superposés pour former une fausse île, comme le présente cette carte.
  3. Adélie Floch, « Brest. Les menhirs de « Dolmen » reprennent vie », sur Ouest-France, (consulté le ).
  4. Ouest France, 17 octobre 2007
  5. Thomas Depicker, « Dolmen revient, fuyez », Moustique, no 4878,‎ , p. 112.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]