Liste des sénateurs du Bas-Rhin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 avril 2014 à 19:11 et modifiée en dernier par Jerome66 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Cet article présente la liste des sénateurs du Bas-Rhin.

Sénateurs élus sous la IIIe République

Sénateurs de 1920 à 1927

Sénateurs de 1927 à 1935

Michel Diebolt-Weber (Démocrate) et Frédéric Eccard (Démocrate) sont réélus et trois nouveaux sénateurs sont élus :

Sénateurs de 1935 à 1940

Hubert d'Andlau de Hombourg, Jean de Leusse et Eugène Muller sont réélus et deux nouveaux sénateurs remplacent Michel Diebolt-Weber et Frédéric Eccard :

Sénateurs élus sous la IVe République

  • Jean-Philippe Bapst (MRP), sénateur de 1958 à janvier 1959.
  • Albert Ehm (MRP, sénateur de 1947 à 1950 (démissionne). Il quittera le MRP pour rejoindre le mouvement gaulliste, et sera élu député de Sélestat de 1958 à 1978.
  • Robert Hoeffel (RPF), sénateur de 1948 à 1959, il est battu en 1959 à la surprise générale à la tête de la liste gaulliste. Maire de Handschuheim
  • Ernest Koessler (MRP), sénateur de 1952 à 1958.
  • Alfred Oberkirch, (MRP), sénateur de 1946 à 1947 (décès). Ancien député (UPR puis APNA) de Sélestat de 1919 à 1940.
  • René Radius (RPF), sénateur de 1948 à 1958.Il est élu député de Strasbourg en 1958 (jusqu'en 1978), adjoint au maire de Strasbourg.
  • Paul Wach (MRP), sénateur de 1952 à 1968, adjoint au maire de Strasbourg.
  • Alfred Wehrung (MRP), sénateur de 1946 à 1948 (battu) puis de 1950 à 1952 (battu).
  • Alfred Westphal (RPF), sénateur de 1946 à 1952 (battu), maire de Diemeringen, conseiller général de Drulingen. Il est élu député de Saverne de 1962 à 1973.

Sénateurs élus sous la Ve République

Sénateurs du 22 septembre 1959 au 22 septembre 1968

À la suite du succès de l'UNR aux élections législatives de novembre 1958, qui avait fortement affaibli le MRP dans le département, les élections sénatoriales inversèrent la tendance, en permettant un important succès des démocrates-chrétiens, obtenu au détriment de la liste gaulliste, menée par le sénateur Robert Hoeffel. La liste MRP, emmenée par un proche du nouveau maire de Strasbourg Pierre Pflimlin, le sénateur sortant Paul Wach, présentait l'avantage de combiner la représentation de Strasbourg et du monde rural, avec la présence de trois élus de terrain; Michel Kauffmann, ancien député RPF ayant rejoint le MRP sur la question européenne, Michel Kistler, représentant de l'Outre-Forêt, et Louis Jung, qui devait rester sénateur jusqu'en 1995, bénéficiant d'une longévité peu commune. Cette liste triompha dès le premier tour du « grand favori » de l'élection - preuve de l'âpreté de la compétition au sénat - le sénateur sortant Robert Hoeffel. Sa liste, composée de deux maires ruraux - R.Hoeffel et Alfred Westphal de Diemeringen, du maire d'Obernai, Marcel Gillmann, et du maire de Schiltigheim, Georges Ritter. Face à la campagne active menée par le MRP, l'UNR, peu présente, perdît finalement les deux sièges dont elle disposait jusqu'alors. Deux des colistiers de R. Hoeffel, MM Westphal et Ritter, furent par la suite élus à l'assemblée nationale en 1962. Cette élection avait montré la persistance de l'influence du MRP auprès des « grands électeurs ».

Sénateurs du 22 septembre 1968 au 24 septembre 1977

Organisées à la suite du triomphe gaulliste aux élections de 1968, les élections sénatoriales devaient provoquer une surprise importante, la liste centriste MRP conservant en effet ses quatre sièges, alors que l'ensemble des candidats gaullistes échouait assez nettement. La liste MRP, emmenée par le sénateur sortant, Michel Kauffmann, très connu dans les milieux agricoles du département, était marquée par son caractère rural, aucun représentant de la ville de Strasbourg. Trois sénateurs sortants la composait, outre M.Kauffmann, Louis Jung, implanté en Alsace bossue, Michel Kistler, et Alfred Kieffer, qui remplaçait l'adjoint au maire de Strasbourg, Paul Wach, qui ne se représentait pas. À l'opposé, la liste gaulliste était assez nettement orientée autour de la capitale régionale, c'était en effet, le premier adjoint au maire de Strasbourg, Robert Baillard, qui la menait, avec Francis de Turckheim et Paul Kauss notamment. A la surprise de l'ensemble des observateurs, les "grands électeurs" manifestèrent leur volonté d'équilibrer la représentation parlementaire du département, en confirmant dès le premier tour la liste MRP, infligeant un dur revers aux gaullistes. Cette élection représenta le début de la remontée du centre-droit démocrate-chrétien au détriment des gaullistes dans le département, phénomène qui devait s'amplifier après 1973.

Sénateurs du 25 septembre 1977 au 27 septembre 1986

Confrontée au retrait de trois des quatre sénateurs sortants - seul Louis Jung avait décidé de se représenter - la liste d'union CDS-RPR présenta un important renouvellement, tant politique que personnel, et remporta facilement les quatre sièges mis en jeu. Trois personnalités nouvelles accompagnait Louis Jung: l'indépendant président du CESA, bientôt proche du CDS, Daniel Hoeffel, fils de l'ancien sénateur RPF Robert Hoeffel, menait la liste. Le sénateur sortant Jung occupait la seconde place. Les gaullistes étaient à nouveau présent, après leurs éliminations en 1959 et 1968, avec le maire de Bischwiller, Paul Kauss. Enfin, la ville de Strasbourg, jusqu'alors absente de la représentation sénatoriale du département, était représenté par l'adjoint au maire et conseiller général, Marcel Rudloff. En dépit d'une liste "divers droite" de maires ruraux, critiquant la composition de la liste officielle, et notamment l'absence de représentant du sud du département, et de la candidature isolée du maire de Sélestat, Maurice Kubler, la liste CDS-RPR emporta dès le premier tour tous les sièges, avec des scores variant de 75 % à 67 %. Les listes de gauche ne connurent qu'un succès très marginal. Ces élections marquait la montée en puissance de Daniel Hoeffel, qui devait rapidement rentrer au gouvernement, puis emporter la présidence du conseil général en 1979, contre André Bord. Par ailleurs, elle permettait aussi à Marcel Rudloff d'être élu président du conseil régional en 1980, puis de succéder à Pierre Pflimlin au poste de maire de Strasbourg en 1983.

Sénateurs du 28 septembre 1986 au 24 septembre 1995

Emmenées par les sénateurs sortants, personnalités politiques dominantes du département et de la région, Daniel Hoeffel président du conseil général, et Marcel Rudloff, président du conseil régional et maire de Strasbourg, ainsi que par les sénateurs sortants, Louis Jung et Paul Kauss, la liste d'union UDF-RPR rémporta un succès massif. Chacun des quatre candidats dépassait en effet 80 % des voix. Aucune liste dissidente ne s'était présenté contre une liste composée des « poids lourds » de la vie politique alsacienne de la période. Cette équipe fut cependant modifiée par deux évènements importants: le décès de Paul Kauss en 1991, remplacé par son suppléant Joseph Ostermann; la nomination au conseil constitutionnel de Marcel Rudloff en 1992, et le décès peu après de son suppléant, André Traband. Une élection partielle fut donc organisée en septembre 1992, opposant le maire de Marlenheim, Xavier Muller, au conseiller général de La Petite-Pierre, Philippe Richert. C'est ce dernier, bénéficiant de l'investiture officielle UDF-RPR, qui l'emporta nettement au second tour.

Sénateurs du 24 septembre 1995 au 26 septembre 2004

Organisées peu après les élections présidentielles et municipales de 1995, marquées par un important renouvellement du corps des "grands électeurs", les sénatoriales ne présentèrent que peu de surprises. La liste d'union UDF-RPR, menée par le sénateur sortant et "patron" du département, Daniel Hoeffel, réussit à faire élire ses quatre membres, en dépit d'une intense concurrence à droite. Les candidatures "dissidentes" de plusieurs personnalités importantes, tels le maire de Marlenheim Xavier Muller, celui de Bischheim, André Klein-Mosser, ou de Jean Waline, échouèrent toutes assez nettement. Cependant, pour la première fois depuis 1945, une partie des sénateurs élus durent attendre le second tour, signe de la forte division régnant à droite. Si Daniel Hoeffel et Philippe Richert furent facilement réélus dès le premier tour, Joseph Ostermann et Francis Grignon, choisi par Daniel Hoeffel, ne passèrent en effet qu'au second tour. La liste PS, en dépit d'un bon résultat du maire de Sélestat Gilbert Estève, ne réussit pas à faire élire un de ses membres.

Sénateurs depuis le 26 septembre 2004

Les sénateurs du Bas-Rhin élus le voient leur élection invalidée le par le Conseil constitutionnel. Ils sont tous réélus le  :

À la suite de la modification du mode de scrutin sénatorial, ainsi que l'ajout d'un cinquième siège pour le département, les élections de 2004 eurent lieu pour la première fois à la proportionnelle de liste. Ce nouveau mode de scrutin devait provoquer d'importantes divisions au sein de la UMP-UDF, aboutissant à l'échec surprise de Daniel Hoeffel. Au terme d'importantes discussions préliminaires entre Philippe Richert et Daniel Hoeffel, dont le principal point d'achoppement résidait dans l'attribution de la tête de la liste, ce dernier choisit de mener une liste indépéndante divers droite, avec la conseillère générale de Saales, Alice Morel. La division de la droite s'accentuait encore avec la constitution d'une liste UDF autonome, conduite par le maire de Pfaffenhoffen Pierre Marmillod, refusant à la fois l'alliance avec la liste UMP de Philippe Richert, et l'idée d'une alliance avec Daniel Hoeffel. Conséquence de cette situation pour le moins embrouillée, les "grands électeurs" ne dispersèrent que peu leurs suffrages, accordant une nette majorité et quatre sièges à la liste de Philippe Richert, ce qui permettait l'entrée au sénat du maire de Strasbourg, Fabienne Keller, ainsi que de la candidate UDF, Esther Sittler, maire d'Herbsheim. La liste PS, conduite par Roland Ries, obtenait comme prévu un siège. La surprise résidait dans l'échec - pour quelques voix - de Daniel Hoeffel, qui subissait à 45 ans d'intevalle le même sort que son père, et démissionna peu après de la présidence de l'association des maires de France. L'annulation de l'élection par le Conseil constitutionnel donna lieu à une nouvelle élection en février 2005, à laquelle Daniel Hoeffel renonça à prendre part et qui ne modifia pas les équilibres issus des élections de 2004.

Lien externe