Liste des présidents de la République française
Cet article dresse la liste des personnes qui ont exercé la fonction de chef d'État de la France républicaine de 1792 à 1804 et des présidents de la République française de 1848 à 1852 et depuis 1871. En dehors de ces périodes, la France a été une monarchie (voir Liste des monarques de France).
Première République
Le , en pleine Révolution française, les députés de la Convention, réunis pour la première fois, décident à l'unanimité de l'abolition de la monarchie[1]. Le , la décision est prise de dater les actes de l'an I de la République et le , la République est déclarée « une et indivisible »[2].
La Première République passe par trois formes de gouvernement mais aucune ne connait, à proprement parler, de « président de la République » :
- La Convention, entre le 21 septembre 1792 et le 26 octobre 1795, incluant la période dite de la Terreur (1793-1794), durant laquelle l'essentiel du pouvoir réside dans le Comité de salut public dominé par les Montagnards (6 avril 1793 - 27 juillet 1794). La chute de Robespierre, le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), amène à la fin de la Terreur.
- Le Directoire, entre le 26 octobre 1795 et le 9 novembre 1799, fondé par la Constitution de l'an III. L'homme clef du Directoire est Paul Barras.
- Le Consulat, entre le 10 novembre 1799 et le 18 mai 1804. Issu du Coup d'État du 18 brumaire et défini par la Constitution de l'an VIII. Napoléon Bonaparte est Premier consul.
La Première République prend fin à la proclamation de Napoléon Bonaparte comme « empereur des Français » le .
Liste des présidents de la République française
Vingt-quatre personnes ont exercé la fonction de président de la République française depuis 1848.
Deuxième République
Dans les premiers mois de la République, de février à décembre 1848, soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
- Jacques Charles Dupont de l'Eure (chef du gouvernement provisoire) ;
- François Arago, président de la Commission exécutive ;
- Louis Eugène Cavaignac, chef du gouvernement.
L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et 11 décembre 1848.
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 – 9 janvier 1873) |
20 décembre 1848 |
2 décembre 1852 |
Bonapartiste, Parti de l'Ordre | Le neveu de Napoléon Ier est élu premier président de la République lors de l'élection présidentielle de 1848 qui l'oppose à Louis Eugène Cavaignac. Il provoque un coup d'État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l'année suivante. |
Troisième République
Le 4 septembre 1870, en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête :
- Louis Jules Trochu, chef du Gouvernement de la Défense nationale.
- Adolphe Thiers succède à Trochu le 17 février 1871, avec le titre de « chef du Pouvoir exécutif », avant de devenir président de la République le 31 août.
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
2 | Adolphe Thiers (15 avril 1797 – 3 septembre 1877) |
31 août 1871 |
24 mai 1873 |
Ancien orléaniste, centre droit | Monarchiste modéré, il est nommé président à la suite de l'adoption de la loi Rivet. Rallié à la République en cours de mandat, il doit démissionner face à l'hostilité de l'Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. | |
3 | Patrice de Mac Mahon (13 juillet 1808 – 17 octobre 1893) |
24 mai 1873 |
30 janvier 1879 |
Légitimiste | Maréchal, il est l'unique président monarchiste de la Troisième République. Il démissionne après la victoire des républicains aux élections législatives de 1877, à la suite de sa décision de dissoudre la Chambre des députés. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dufaure V assure l'intérim. | ||||||
4 | Jules Grévy (15 août 1807 – 9 septembre 1891) |
30 janvier 1879 |
2 décembre 1887 |
Modéré | Premier président à accomplir un mandat complet, il est facilement réélu en décembre 1885. Il est contraint à la démission lors du scandale des décorations où est impliqué son gendre. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Rouvier I assure l'intérim. | ||||||
5 | Sadi Carnot (11 août 1837 – 25 juin 1894) |
3 décembre 1887 |
25 juin 1894 † |
Modéré | Son mandat est marqué par l'agitation boulangiste et le scandale de Panamá, ainsi que par le rapprochement avec la Russie. Assassiné quelques mois avant la fin de son mandat, il est enterré au Panthéon de Paris. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy II assure l'intérim. | ||||||
6 | Jean Casimir-Perier (8 novembre 1847 – 11 mars 1907) |
27 juin 1894 |
16 janvier 1895 |
Modéré | Démissionne après six mois et vingt jours, le mandat le plus court d'un président français. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy III assure l'intérim. | ||||||
7 | Félix Faure (30 janvier 1841 – 16 février 1899) |
17 janvier 1895 |
16 février 1899 † |
Modéré, Républicain progressiste |
Il poursuit l'expansion coloniale et le rapprochement franco-russe. Sous sa présidence éclate l'affaire Dreyfus. Mort d'une congestion cérébrale au palais de l'Élysée. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy IV assure l'intérim. | ||||||
8 | Émile Loubet (30 décembre 1838 – 20 décembre 1929) |
18 février 1899 |
18 février 1906 |
ARD | Sous son septennat, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée et seuls quatre présidents du Conseil sont nommés. Il ne se représente pas à l'issue de son mandat. | |
9 | Armand Fallières (6 novembre 1841 – 22 juin 1931) |
18 février 1906 |
18 février 1913 |
ARD, PRD | Durant son mandat a lieu le coup d'Agadir, alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc. Partisan de la Triple-Entente, il contribue à la renforcer. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection. | |
10 | Raymond Poincaré (20 août 1860 – 15 octobre 1934) |
18 février 1913 |
18 février 1920 |
PRD, ARD | La Première Guerre mondiale éclate alors qu'il est président. Il occupe par la suite la fonction de président du Conseil de 1922 à 1924, puis de 1926 à 1929 et celle de sénateur. | |
11 | Paul Deschanel (13 février 1855 – 28 avril 1922) |
18 février 1920 |
21 septembre 1920 |
ARD, PRDS | Homme de lettres élu à l'Académie française, il devance le populaire Georges Clemenceau, à la surprise générale, lors de l'élection présidentielle de janvier 1920. Il est contraint de démissionner au bout de sept mois de mandat, en raison de problèmes de santé, après quoi il est élu sénateur. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Millerand II assure l'intérim. | ||||||
12 | Alexandre Millerand (10 février 1859 – 6 avril 1943) |
23 septembre 1920 |
11 juin 1924 |
Sans étiquette | « Socialiste indépendant » de plus en plus orienté à droite, il démissionne au bout de quatre ans, à la suite de la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924. Il est ensuite sénateur. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement François-Marsal assure l'intérim. | ||||||
13 | Gaston Doumergue (1er août 1863 – 18 juin 1937) |
13 juin 1924 |
13 juin 1931 |
Radical | Premier président protestant, il se déclare partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne face au nationalisme renaissant. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle. Il occupe par la suite la fonction de président du Conseil en 1934. | |
14 | Paul Doumer (22 mars 1857 – 7 mai 1932) |
13 juin 1931 |
7 mai 1932 † |
Radical | Élu au second tour de scrutin, après avoir devancé le pacifiste Aristide Briand. Assassiné par un déséquilibré du nom de Paul Gorgulov. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Tardieu III assure l'intérim. | ||||||
15 | Albert Lebrun (29 août 1871 – 6 mars 1950) |
10 mai 1932 |
11 juillet 1940 |
AD | Il est réélu en 1939, mais son 2e mandat est suspendu de facto par l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain. |
Période 1940 - 1947
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande enfonce les défenses françaises et envahit le pays qui est dans un état de désorganisation totale, avec 10 millions de réfugiés sur les routes. Le gouvernement Paul Reynaud se replie jusqu'à Bordeaux où il se réunit une dernière fois sous la présidence d'Albert Lebrun. Paul Reynaud, président du Conseil, demande le au général Weygand, alors commandant en chef, de faire capituler l'armée française — ce que celui-ci se refuse à faire — et le lendemain il présente sa démission.
- Philippe Pétain (24 avril 1856 - 23 juillet 1951), chef de l'« État français » du 11 juillet 1940 au 20 août 1944. Le président Albert Lebrun nomme Philippe Pétain, président du Conseil, avant de se retirer chez son gendre à Vizille (Isère). Dès juillet 1940, il n'exerce plus aucun pouvoir, bien que n'ayant jamais démissionné de son mandat de président de la République.
L'armistice du 22 juin 1940, demandé par le gouvernement Pétain, établit la division du territoire français en zone libre et zone occupée. L'ensemble du territoire et l'Empire français reste sous l'autorité du régime de Vichy présidé par le maréchal Pétain (mais les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais sont sous administration militaire allemande directe, et l'Alsace-Moselle est intégrée de facto au Reich)[3]
L'Assemblée nationale se réunit à Vichy et vote le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Le lendemain, par deux actes constitutionnels, Pétain abroge l'article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 concernant l'élection du président de la République, et se décerne à lui-même le nouveau titre de « chef de l'État français », dont il définit les pouvoirs afférents[4]. Le projet constitutionnel de Vichy (du ), qui, entre autres, prévoyait de conserver le titre de « président de la République » pour le chef de l'État, ne sera jamais promulgué[5]. Le , le maréchal Pétain est emmené contre son gré par l'armée allemande à Belfort puis, le 8 septembre, à Sigmaringen en Allemagne où il refuse d’exercer toute fonction.
- Charles de Gaulle, est président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) du 3 juin 1944 au 20 janvier 1946[6].
Après la libération de Paris en , le général de Gaulle, chef de la France libre en exil depuis l'armistice de 1940, exerce à son tour les fonctions de chef de l'État, cumulées avec celles de chef du gouvernement, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)[3]. En désaccord avec le projet de Constitution que proposent les ministres communistes, il démissionne en 1946.
Lui succèdent comme présidents du GPRF[3] :
- Félix Gouin (4 octobre 1884 - 25 octobre 1977) du 20 janvier 1946 au 24 juin 1946 ;
- Georges Bidault (5 octobre 1899 - 26 janvier 1983) du 24 juin 1946 au 16 décembre 1946 ;
Après la promulgation de la Constitution de la Quatrième République le et jusqu'à ce que l'ensemble des organes de celle-ci soient mis en place, c'est-à-dire jusqu'à l'élection de Vincent Auriol à la présidence de la République le , on entre dans une période de transition généralement rattachée à la Quatrième République mais où subsistent certaines des institutions provisoires.
- Vincent Auriol, président de l'Assemblée nationale exerce les fonctions de chef de l'Etat,
- Léon Blum (9 avril 1872 - 30 mars 1950) est chef du gouvernement provisoire, du 16 décembre 1946 au 16 janvier 1947.
Le GPRF disparaît peu de temps après l'adoption de la Constitution de la Quatrième République[3].
Quatrième République
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
16 | Vincent Auriol (27 août 1884 – 1er janvier 1966) |
16 janvier 1947 |
16 janvier 1954 |
SFIO | Premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel. | |
17 | René Coty (20 mars 1882 – 22 novembre 1962) |
16 janvier 1954 |
8 janvier 1959 |
CNIP | Son mandat est marqué par la guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du , membre de droit du Conseil constitutionnel. |
Cinquième République
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|
18 | Charles de Gaulle (22 novembre 1890 – 9 novembre 1970) |
8 janvier 1959 |
28 avril 1969 |
UNR, UDR | Président du GPRF de 1944 à 1946, il est nommé président du Conseil par René Coty en mai 1958, pour résoudre la crise de la guerre d'Algérie. Il fait adopter une nouvelle Constitution qui fonde la Cinquième République. Élu président en décembre 1958 par un collège électoral, il prend ses fonctions le mois suivant. Après avoir fait modifier la Constitution en 1962 pour permettre l'élection du président de la République au suffrage universel, il est réélu au suffrage universel direct en 1965. Sur le plan international, sous sa présidence, la France marque sa différence avec les États-Unis pour tracer sa propre voie entre les deux blocs de la Guerre froide et se retire du commandement intégré de l'OTAN en 1966. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de Mai 68, il finit par démissionner à la suite de l'échec du référendum sur la régionalisation en avril 1969. | |
Conformément à la Constitution, le président du Sénat Alain Poher assure l'intérim. | ||||||
19 | Georges Pompidou (5 juillet 1911 – 2 avril 1974) |
20 juin 1969 |
2 avril 1974 † |
UDR | Premier ministre de Charles de Gaulle de 1962 à 1968, il est élu président face au centriste Alain Poher. Il donne une nouvelle dynamique à la construction européenne et engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national. Il meurt de la maladie de Waldenström à son domicile le 2 avril 1974, deux ans avant la fin de son mandat. | |
Conformément à la Constitution, le président du Sénat Alain Poher assure l'intérim. | ||||||
20 | Valéry Giscard d'Estaing (né le 2 février 1926) |
27 mai 1974 |
21 mai 1981 |
FNRI, UDF | Élu de justesse face au socialiste François Mitterrand, il engage de nombreuses réformes sociétales, dont l'abaissement de la majorité civile de 21 à 18 ans, la dépénalisation de l'IVG ou la mise en place du divorce par consentement mutuel. Il est confronté à l'aggravation de la crise économique et aux divisions de sa majorité, qui remporte de justesse les élections législatives de 1978. Candidat à sa propre succession, il est battu par François Mitterrand. Il est ensuite membre de droit du Conseil constitutionnel et membre de l'Académie française. | |
21 | François Mitterrand (26 octobre 1916 – 8 janvier 1996) |
21 mai 1981 |
17 mai 1995 |
PS | Élu en 1981 après des échecs en 1965 et 1974, réalisant la première alternance de la Cinquième République. Il est à l'origine de l'abolition de la peine de mort. À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac Premier ministre, inaugurant ainsi la première cohabitation de la Vème République. Réélu en 1988 face à celui-ci, son deuxième septennat s'achève par la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur Premier ministre, nommé à la suite des élections législatives de mars 1993. Il est le premier président de la République élu deux fois au suffrage universel, et demeure le président de la République ayant exercé le plus long mandat, toutes républiques confondues. | |
22 | Jacques Chirac (né le 29 novembre 1932) |
17 mai 1995 |
16 mai 2007 |
RPR, UMP | Premier ministre de Valery Giscard d'Estaing du 27 mai 1974 au 25 août 1976 et premier ministre de François Mitterrand du 20 mars 1986 au 11 mai 1988. Elu président de la République en 1995 après des échecs en 1981 et 1988, il tente de mettre en place des réformes économiques importantes, mais échoue à les imposer. En 1997, il dissout l'Assemblée nationale. La gauche remporte les élections législatives, ce qui le contraint à nommer Lionel Jospin Premier ministre pour une cohabitation de cinq ans. Durant son premier mandat, le quinquennat présidentiel est approuvé par référendum. En 2002, il est réélu face à Jean-Marie Le Pen. Sur le plan international, il s'oppose à la guerre en Irak. Après sa présidence, il devient membre de droit du Conseil constitutionnel. | |
23 | Nicolas Sarkozy (né le 28 janvier 1955) |
16 mai 2007 |
15 mai 2012 |
UMP | Élu en 2007 face à la socialiste Ségolène Royal. Son mandat est notamment marqué par la crise économique mondiale, sa présidence du Conseil de l'Union européenne pendant le second semestre 2008 et la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir eu qu'un Premier ministre au cours de son mandat : François Fillon. Battu en 2012, il est ensuite membre de droit du Conseil constitutionnel. | |
24 | François Hollande (né le 12 août 1954) |
15 mai 2012 |
— | PS | Élu en 2012 face à Nicolas Sarkozy. Pour faire face à la crise économique et au chômage, il met en place divers mécanismes. En 2013, il fait intervenir les troupes françaises au Mali, puis lance une intervention en Centrafrique et promulgue la loi ouvrant le mariage pour tous. |
Longévité
- Présidence la plus longue : François Mitterrand (14 ans)
- Présidence la plus courte : Jean Casimir-Perier (205 jours, soit 6 mois et 20 jours)
- Président ayant vécu le plus longtemps : Émile Loubet (90 ans)
- Président ayant vécu le moins longtemps : Sadi Carnot (56 ans)
- Président le plus âgé en fin de mandat : Jules Grévy (80 ans)
- Président le plus âgé en début de premier mandat : Adolphe Thiers (74 ans)[7]
- Président le plus jeune en début de mandat : Louis-Napoléon Bonaparte (40 ans)
- Présidents vivants vingt ans après leur élection : Patrice de Mac Mahon, Alexandre Millerand, Armand Fallières
- Président vivant trente ans après son élection : Émile Loubet
- Président vivant quarante ans après son élection : Valéry Giscard d'Estaing
- Présidents morts en fonction :
- assassinés :
- Sadi Carnot (56 ans)
- Paul Doumer (75 ans)
- maladie ou raisons de santé :
- Félix Faure (58 ans)
- Georges Pompidou (62 ans)
- assassinés :
- Anciens présidents encore vivants lors de l'entrée en fonction de François Hollande en 2012 :
Classements
- À la question « Selon vous, quel a été le meilleur président de la Ve République ? », posée par les instituts CSA et BVA, les sondés se répartissent selon :
Numéro | Président | 2001 (CSA)[8] |
2006 (CSA)[8] |
2014 (BVA)[9] |
---|---|---|---|---|
1 | Charles de Gaulle | 32 % | 30 % | 36 % |
2 | François Mitterrand | 30 % | 35 % | 27 % |
3 | Jacques Chirac | 10 % | 12 % | 8 % |
4 | Nicolas Sarkozy | 10 % | ||
5 | Georges Pompidou | 7 % | 7 % | 7 % |
6 | Valéry Giscard d'Estaing | 5 % | 5 % | 8 % |
7 | François Hollande | 0,5 % | ||
8 | Ne se prononce pas | 16 % | 11 % | 4 % |
- À la question « Comment qualifieriez vous l'action de X en tant que président de la République ? », posée par l'institut BVA, les sondés répondent « bon » ou « très bon » selon la répartition suivante :
Numéro | Président | 2009[10] | 2013[11] |
---|---|---|---|
1 | Charles de Gaulle | 87 % | 89 % |
2 | Georges Pompidou | 74 % | 83 % |
3 | Valéry Giscard d'Estaing | 54 % | 57 % |
4 | François Mitterrand | 67 % | 55 % |
5 | Jacques Chirac | 60 % | 58 % |
6 | Nicolas Sarkozy | 48 % | |
7 | François Hollande | 29 % |
Origine sociale
- Prolétariat
- Paul Doumer (fils d'un poseur de rails)
- Petite bourgeoisie
- Félix Faure (fils d'un artisan fabricant de meubles)
- Gaston Doumergue (fils d'un propriétaire vigneron)
- Vincent Auriol (fils d'un artisan boulanger)
- Georges Pompidou (fils d'un instituteur)
- Moyenne bourgeoisie
- Adolphe Thiers (fils d'un homme d'affaires)
- Émile Loubet (fils du maire de Marsanne)
- Armand Fallières (fils d'un greffier de justice)
- Alexandre Millerand (fils d'un négociant en drap)
- Albert Lebrun (fils du maire de Mercy-le-Haut)
- René Coty (fils d'un directeur de collège)
- Charles de Gaulle (fils d'Henri de Gaulle, directeur d'un établissement d'enseignement secondaire privé)
- Jacques Chirac (fils d'un administrateur de filiale d'une société aéronautique)
- Nicolas Sarkozy (fils d'un publicitaire et d'une avocate)
- François Hollande (fils d'un médecin)
- Grande bourgeoisie
- Jules Grévy (fils du propriétaire de la tuilerie de Mont-sous-Vaudrey et châtelain de La Grangerie)
- Sadi Carnot (fils d'Hippolyte Carnot, ministre de l'Instruction publique et des Cultes)
- Jean Casimir-Perier (fils d'Auguste Casimir-Perier, ministre de l'Intérieur)
- Raymond Poincaré (fils d'un inspecteur général des Ponts et Chaussées)
- Paul Deschanel (fils d'Émile Deschanel, député de la Seine et sénateur inamovible)
- Valéry Giscard d'Estaing (fils d'Edmond Giscard d'Estaing, inspecteur général des finances et maire de Chanonat)
- François Mitterrand (fils d'un industriel et président du syndicat national des vinaigriers)
- Noblesse
- Louis-Napoléon Bonaparte (fils de Louis Bonaparte, prince français, roi de Hollande)
- Patrice de Mac Mahon (fils de Maurice-François de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, maréchal de camp)
Profession d'origine
- Onze avocats
- Cinq journalistes
- Adolphe Thiers
- Raymond Poincaré
- Alexandre Millerand
- Paul Doumer
- Paul Deschanel (également sous-préfet)
- Trois hauts fonctionnaires
- Valéry Giscard d'Estaing (inspecteur des finances)
- Jacques Chirac (conseiller à la Cour des comptes)
- François Hollande (conseiller à la Cour des comptes, avocat par équivalence)
- Deux industriels
- Trois ingénieurs polytechniciens
- Sadi Carnot (également préfet)
- Albert Lebrun
- Valéry Giscard d'Estaing
- Deux professeurs
- Trois militaires
- Maréchal Patrice de Mac Mahon
- Général Charles de Gaulle
- Louis-Napoléon Bonaparte (officier dans l'armée suisse)
Activité au moment de l'élection
- Émile Loubet (ancien président du conseil)
- Armand Fallières (ancien président du conseil)
- Gaston Doumergue (ancien président du conseil)
- Paul Doumer (ancien président de l'Assemblée nationale)
- Albert Lebrun
- Jules Grévy
- Jean Casimir-Perier (ancien président du Conseil)
- Paul Deschanel
- Vincent Auriol
- Félix Faure (ministre de la Marine)
- Valéry Giscard d'Estaing (ministre des Finances)
- Louis-Napoléon Bonaparte (député)
- Sadi Carnot (député)
- René Coty (sénateur)
- Georges Pompidou (député et ancien Premier ministre)
- François Mitterrand (député et premier secrétaire du Parti socialiste)
- Jacques Chirac (député, maire de Paris et ancien premier ministre)
- François Hollande (député et ancien premier secrétaire du Parti socialiste)
- Autre
- Adolphe Thiers (chef du pouvoir exécutif et ancien président du Conseil)
- Patrice de Mac Mahon (maréchal de France)
- Nicolas Sarkozy (président de l'Union pour un mouvement populaire et ancien ministre d'État)
Notes et références
- Nicole Dockès, professeur émérite, agrégé des universités et Annie Héritier, maître de conférences à la faculté de droit de l’université de Corse, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel - 1750-1816, 2003, p. 70
- Nicole Dockès, professeur émérite, agrégé des universités et Annie Héritier, maître de conférences à la faculté de droit de l’université de Corse, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel - 1750-1816, 2003, p. 71
- « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 » sur le site officiel de la présidence de la République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009.
- « Acte constitutionnel no 1 du 11 juillet 1940 », sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 20 juin 2009.
- Projet de constitution du 30 janvier 1944 – Projet du maréchal Pétain, sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr
- « La République n'a jamais cessé d'être. La France libre, la France combattante, le Comité français de libération nationale l'ont tour à tour incorporée. Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu. Moi-même suis le président du gouvernement de la République. Pourquoi irais-je la proclamer ? » — Charles de Gaulle, dans Jean Lacouture, Charles de Gaulle, tome I, Le rebelle 1890-1944, édit. Le Seuil, 1984 (ISBN 2-02-006969-5) p. 834 ; Marcel Jullian, De Gaulle, pensées répliques et anecdotes, édit. Le cherche midi, 1994, réédit. France Loisirs, Paris, 1995 (ISBN 2-7242-8462-3), p. 96.
- Thiers est âgé de 73 ans en février 1871 quand il accède au pouvoir, mais il occupe alors le poste de « chef du pouvoir exécutif », ne devenant « président de la République » qu'en août de la même année. Ne comptent pas : Philippe Pétain (84 ans en 1940), qui ne porte pas le titre de « président de la République » mais de « chef de l'État français » ; Jacques Charles Dupont de l'Eure (fête son 81e anniversaire quelques jours après son entrée en fonction en 1848), simple chef de l'État de facto et par intérim.
- http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20060102.OBS0617/mitterrand-meilleur-presidentde-la-ve-republique.html
- http://www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1534/fichier_bva_pour_le_parisien-aujourdhui_en_france_-_valery_giscard_destaing5dbf9.pdf
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/04/01011-20091104FILWWW00402-de-gaulle-president-prefere-des-francais-.php
- http://www.leparisien.fr/politique/73-des-francais-mecontents-de-la-premiere-annee-de-hollande-28-04-2013-2764113.php
Voir aussi
Articles connexes
- Élection présidentielle en France
- Intérim
- Palais de l'Élysée
- Liste des chefs du gouvernement français