Principauté d'Orange

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Principauté d'Orange

11811713

Blason
Armoiries des princes d'Orange aux siècles suivants : D'or, au cor d'azur, lié, enguiché et virolé de gueules.
Description de cette image, également commentée ci-après
La principauté d'Orange enclavée dans le Comtat Venaissin.
Informations générales
Statut Monarchie, État vassal du Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire romain germanique
Capitale Orange
Langue(s) Français, occitan (provençal)
Histoire et événements
1181 Érection en principauté
1713 Traités d'Utrecht
Princes d'Orange
1181 Bertrand Ier des Baux
1650-1702 Guillaume III d'Orange-Nassau

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La principauté d'Orange est une principauté souveraine du Saint-Empire romain germanique, créée en [1],[2] et supprimée en , à la suite de son occupation, puis de son annexion par le roi de France Louis XIV. Presque entièrement enclavée dans le Comtat Venaissin, elle avait sa capitale dans la ville d'Orange (actuel département de Vaucluse).

En 1181, le comte Bertrand Ier des Baux ( – 1181) fait reconnaître un titre de prince d'Orange par l'empereur Frédéric Barberousse[2]. Le titre passe ensuite de la maison des Baux à la maison de Chalon, puis, en 1544, à la maison de Nassau, en la personne du plus célèbre des princes d'Orange, Guillaume Ier de Nassau, dit « le Taciturne », stathouder de Hollande et de Zélande, qui, à la tête du soulèvement des Pays-Bas (les « Dix-Sept Provinces », de Groningue à l'Artois) contre Philippe II d'Espagne, est à l'origine de la sécession des Provinces-Unies (1581) et de la dynastie régnant sur les actuels Pays-Bas, la maison d'Orange-Nassau.

Le titre de princesse d'Orange est actuellement porté par une descendante de Guillaume le Taciturne, la princesse héritière Catharina-Amalia des Pays-Bas.

Le nom de Guillaume d'Orange doit sa notoriété au Roman de Guillaume d'Orange, chanson de geste du XIIe siècle qui met en scène Guillaume Corb Noz ou le Pieux (752–812).

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la principauté[modifier | modifier le code]

Le comté d'Orange, situé dans la partie nord de l'actuel département de Vaucluse, aurait été fondé par Charlemagne[réf. nécessaire].

À la suite du traité de Verdun (843), le territoire d'Orange fait partie de la Francie médiane, puis du royaume d'Arles, et passe finalement au Saint-Empire (1032).

Le comté d'Orange, devenu principauté d'Orange en 1181[3], était un fief du Saint-Empire romain germanique, car il faisait partie , avant son érection en principauté, du royaume d'Arles. Le comté puis la principauté bénéficiaient donc des droits féodaux et de la souveraineté propres aux terres d'Empire.

Le domaine passe vers 1070 à la Nice-Orange, puis est érigé en comté, et échoit en 1173 à la maison des Baux.

La création de la principauté[modifier | modifier le code]

En 1181, le comte Bertrand Ier des Baux (–1181) fait reconnaître un titre de prince d'Orange par l'empereur Frédéric Barberousse[2].

Les princes d'Orange des maisons des Baux et de Chalon (1181-1544)[modifier | modifier le code]

La principauté passe à la maison de Chalon en 1393 à la mort de Raimond V[4], sa fille Marie des Baux d'Orange ayant épousé en 1386 Jean de Chalon d'Arlay.

En 1544, le dernier descendant de la maison de Chalon, René, fils de Henri III de Nassau-Breda et de Claude de Chalon, meurt sans descendance.

Guillaume d'Orange-Nassau (1544-1584)[modifier | modifier le code]

Il laisse la principauté à un cousin en ligne paternelle Guillaume de Nassau-Dillenbourg le Taciturne (1533-1584), qui n'est donc pas un descendant des princes originels.

Celui-ci, âgé de 11 ans, doit abjurer le protestantisme et vit ensuite aux Pays-Bas, sous le contrôle de la régente Marie de Hongrie, sœur de l'empereur Charles Quint, souverain des Pays-Bas ainsi que roi de Castille et d'Aragon. Devenu adulte, Guillaume d'Orange-Nassau entre au service de Charles Quint, alors très souvent en guerre contre la France (sixième à dixième guerres d'Italie), puis de son fils Philippe (onzième guerre d'Italie).

Occupée par l'armée française, la principauté d´Orange est annexée unilatéralement par le roi Henri II en 1551 et intégrée au Dauphiné. Cependant, en 1559, les traités du Cateau-Cambrésis prévoient qu'elle soit restituée à Guillaume. La restitution a lieu peu après la mort d´Henri II, sous le règne de François II.

Après le retour de la paix, Philippe part vers l'Espagne dont il est devenu le roi Philippe II, confiant la régence des Pays-Bas à sa demi-sœur, Marguerite de Parme. Guillaume d'Orange, membre du Conseil d'État, est un des premiers personnages du gouvernement au début des années 1560.

Mais les tensions entre le roi d'Espagne et les Néerlandais aboutissent au soulèvement de 1568, dont Guillaume prend la tête. En 1581, sept des dix-sept provinces font sécession, formant ce qui va devenir la république des Provinces-Unies. Guillaume est assassiné en juin 1584 par un agent de Philippe II.

En tant que prince d'Orange, Guillaume est notamment à l'origine de la publication en 1567 d'un recueil d'ordonnances de la principauté :

Les successeurs de Guillaume le Taciturne (1584-1713)[modifier | modifier le code]

La fin de la principauté[modifier | modifier le code]

Louis XIV occupe plusieurs fois le territoire de la principauté dans le cadre des guerres contre les Provinces-Unies (couramment appelées « Hollande »), dont la personnalité politique principale est alors le stathouder Guillaume III d'Orange-Nassau (roi d’Angleterre et d’Écosse à partir de 1688) : en 1673, 1679, 1690 et 1697.

Après la mort de Guillaume III en 1702, Louis XIV profite des démêlés concernant sa succession pour occuper la principauté[5],[6].

Il engage un procédure devant le Parlement de Paris, qui lui reconnaît la propriété éminente sur la principauté en attribuant la propriété utile à François-Louis de Bourbon-Conti, héritier des Chalon.

Cette annexion est reconnue lors des traités d'Utrecht en 1713 par la maison d'Orange-Nassau, qui renonce à ses droits sur Orange.

La principauté d'Orange est réunie au Dauphiné en 1734.

En 1793, son territoire est réuni à celui du département de Vaucluse.

Territoire[modifier | modifier le code]

Carte de la principauté dans la première moitié du XVIIe siècle, reproduite de l'Atlas Maior de Willem Blaeu (1627)[7]. Le nord est en bas.
Agrandissement et coloriage d'une partie de la section 121 de la carte de Cassini, mettant en évidence, en jaune, les enclaves de la principauté d'Orange dans le bas-Dauphiné, en bleu, les enclaves provençales, en rouge, celles du Comtat Venaissin.

Délimitation et situation[modifier | modifier le code]

D'une superficie d'environ 180 km2, la principauté avait un territoire d'environ 19 km de long sur 15 km de large, s'allongeant du Rhône aux Dentelles de Montmirail.

La frontière sur le Rhône était limitrophe du royaume de France (vicomté de Nîmes, puis province du Languedoc), les autres du Comtat Venaissin.

Elle comportait aussi trois enclaves en Dauphiné, terre d'Empire qui devient française au XIVe siècle.

Paroisses enclavées dans le Comtat Venaissin[modifier | modifier le code]

En plus d'Orange, la principauté comprenait les communautés d'habitants suivantes[C 1] :

Paroisses enclavées dans le Dauphiné[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

La descendance des princes d'Orange est innombrable :

Revendication du titre de prince d'Orange[modifier | modifier le code]

Guillaume III désigna dans son testament comme héritier Jean Guillaume Friso de Nassau, descendant en lignée mâle du frère du Taciturne et par les femmes du Taciturne lui-même. Jean-Guillaume Friso fut désigné héritier des princes d'Orange aux Pays-Bas, et plusieurs de ses descendants furent stadhouders. Cette prétention se fondait sur la loi salique et sur le testament de Guillaume III, mais sans possession territoriale réelle depuis 1702 († de Guillaume) / 1713 (Paix d'Utrecht). La France ne leur permit en effet jamais d'obtenir quoi que ce soit de la principauté elle-même, mais ils en portèrent le titre chez eux. C'est ainsi que ce titre fit partie, comme titre souverain, de la titulature des derniers stadhouders des Provinces-Unies et de la famille royale néerlandaise actuelle, la maison d'Orange-Nassau.

Après l'annexion par la France en 1673, Louis XIV autorisa en 1706 Louis de Mailly-Nesle, marquis de Nesle (1689-1764), héritier de la maison de Coligny (et de la maison de Chalon comme vu plus haut), à porter le titre de prince d'Orange[12]. Ce dernier n'eut que des filles, mais cela n'était pas un obstacle empêchant une éventuelle succession (par trois fois les femmes avaient transmis le titre : Tiburge d'Orange, Marie des Baux, Claude de Chalon), et Charles de Vintimille (bâtard présumé de Louis XV mais officiellement fils légitime de Pauline-Félicité de Mailly-Nesle et de Jean-Baptiste (1720-1777) comte de Vintimille du Luc) était sans doute apte à recueillir l'héritage. Cependant, une branche cadette de la famille de Mailly, non issue du bénéficiaire, prit ensuite le titre de courtoisie de « prince d'Orange » avec Adrien-Joseph-Augustin-Amalric (1792-1878) et son fils Ferry-Alexandre de Mailly d'Haucourt (1821-1872)[13],[14].

  • Maison de Bourbon-Conti

Louis XIV réunit Orange à la Couronne et donna cette principauté en 1712 à Louis Armand II de Bourbon-Conti (1695-1727 ; descendant de Marie de Luxembourg ci-dessus), fils de François-Louis, le Grand Conti (1664-1709), lui-même l'héritier de Jean-Louis d'Orléans dernier duc de Longueville, à la mort de ce dernier en 1694.

Liste des seigneurs d'Orange[modifier | modifier le code]

Famille de Nice-Orange[modifier | modifier le code]

Maison des Baux[modifier | modifier le code]

Nom Blason Naissance Créé prince d'Orange Cessé d'être
prince d'Orange
Mort Autres titres Princesse
d'Orange
1. Bertrand Ier des Baux 1110/1115 1173
Après la mort de son frère-frère, Raimbaut, comte d'Orange, le comté d'Orange aurait été élevé au rang de principauté en 1163 par l'empereur romain germanique Frédéric Ier Barberousse.
avril/ Seigneur des Baux Thiburge II d'Orange
2. Guillaume Ier 1155 avant le Coprince (avec ses frères); Seigneur des Baux 1. Ermengarde de Mévouillon
2. Alix
3. Guillaume II - avant le Coprince (avec ses frères); Seigneur des Baux Précieuse
4. Raymond Ier - avant le 1282 Seigneur des Baux Malberjone d'Aix
5. Bertrand II - 1282 après le Seigneur des Baux Éléonore de Genève
6. Raymond II - après le 1340, après le Seigneur des Baux et de Condorcet Anne de Viennois
7. Raymond III - après le après le 1. Constance of Trian
2. Jeanne de Genève
8. Marie des Baux - wikt:Dame d'Arlay, Cuiseaux et Vitteaux Jean Ier

Maison de Chalon-Arlay[modifier | modifier le code]

Les seigneurs de Chalon et d'Arlay étaient une branche cadette de la maison régnante du comté de Bourgogne, appelée Maison d'Ivrée ou Anscarides. Elle accède à la tête de la principauté par le mariage de Jean III de Chalon-Arlay avec l'héritière des Baux-Orange.

Nom Portrait Blason Naissance Créé prince d'Orange Cessé d'être
prince d'Orange
Mort Autres titres Princesse
d'Orange
9. Jean Ier de Chalon - - Seigneur d'Arlay, Cuiseaux et Vitteaux Marie des Baux
10. Louis Ier - 1390 Seigneur d'Arlay, Arguel, Orbe et Echelens 1. Jeanne de Montbéliard
2. Éléonore d'Armagnac
3. Blanche de Gamaches
11. Guillaume II - - Seigneur d'Arlay et Arguel Catherine de Bretagne
12. Jean II - 1443 Comte de Tonnerre; seigneur d'Arlay, Arguel et Montfaucon; amiral de Guyenne 1. Jeanne de Bourbon
2. Philiberte de Luxembourg
13. Philibert Vice-roi de Naples; prince de Melfi; duc de Gravina; comte de Tonnerre, Charny, Penthièvre; vicomte de Besançon; seigneur d'Arlay, Nozeroy, Rougemont, Orgelet et Montfaucon, lieutenant général de l'armée impériale non marié

Maison d'Orange-Nassau[modifier | modifier le code]

René de Nassau hérita de son oncle Philibert la principauté d'Orange et prit alors le nom et les armes de la maison de Chalon-Orange. Il est resté dans l'histoire sous le nom de René de Chalon plutôt que comme « René de Nassau-Breda »[15]. À sa mort, sans héritier légitime direct, ses possessions passent à son cousin germain Guillaume, mettant fin au lien entre la maison de Chalon et la principauté d'Orange.

Guillaume Ier de Nassau (1544-1584), dit Guillaume le Taciturne, cousin du précédent, fut le premier stadthouder des Provinces-Unies. À l'origine comte d'un petit comté allemand faisant partie du duché de Nassau et héritier de son père de quelques fiefs en Hollande, il agrandit ses possessions aux Pays-Bas (seigneurie de Bréda entre autres) par l'héritage de son cousin René, prince d'Orange, alors qu'il n'avait que 11 ans.

Les princes souverains d'Orange[modifier | modifier le code]

No Nom Portrait Blason Naissance Créé prince d'Orange Cessé d'être
prince d'Orange
Mort Autres titres Princesse
d'Orange
14. René de Nassau dit René de Chalon, neveu du précédent Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht et Gueldre ; comte de Nassau et Vianden; vicomte d'Anvers; baron de Breda, Diest, Herstal, Warneton, Beilstein, Arlay et Nozeroy; seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Anne de Lorraine
15. Prince Guillaume Ier d'Orange-Nassau, dit Guillaume le Taciturne, cousin du précédent [16],[17],[18] Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht et Frise; Marquis de Veere et Flessingue, Comte de Nassau-Dillenburg, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Bréda, Pays de Cuijk, Grave, Diest, Herstal, Warneton, Beilstein, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Willemstad, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. 1. Anna van Egmont
2. Anne de Saxe
3. Charlotte de Bourbon
4. Louise de Coligny
16. Prince Philippe-Guillaume, fils du précédent [16] Comte de Nassau-Dillenburg, Buren, Leerdam, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Eindhoven, Grave, IJsselstein, Diest, Herstal, Warneton, Beilstein, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Willemstad, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Éléonore de Bourbon
17. Prince Maurice, frère du précédent [16],[19],[20] Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre, Overijssel et Groningue; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Nassau-Dillenburg, Buren, Leerdam, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Beilstein, Bentheim-Lingen, Moers, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Willemstad, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. non marié
18. Prince Frédéric-Henri, frère du précédent [16] Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre et Overijssel; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Nassau-Dillenburg, Buren, Leerdam, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Beilstein, Bentheim-Lingen, Moers, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Willemstad, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Amélie de Solms-Braunfels
19. Prince Guillaume II, fils du précédent [16] Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre et Overijssel; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Nassau-Dillenburg, Buren, Leerdam, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Beilstein, Bentheim-Lingen, Moers, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Marie Henriette Stuart
20. Prince Guillaume III, fils du précédent [16] Roi d'Angleterre, Écosse et Irlande, Stadhouder de Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre et Overijssel; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Nassau-Dillenburg, Buren, Leerdam, Katzenelnbogen et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Beilstein, Bentheim-Lingen, Moers, Arlay et Nozeroy; Seigneur de Baarn, Bredevoort, Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, 't Loo, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Soest, Ter Eem, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Marie II d'Angleterre

Le titre de noblesse personnelle[modifier | modifier le code]

No Nom Portrait Blason Hérite de Naissance Créé prince d'Orange Cessé d'être
prince d'Orange
Mort Autres titres Princesse
d'Orange
21. Jean Guillaume Friso de Nassau, descendant par lignée mâle d'un frère du Taciturne et arrière-petit-fils direct du Taciturne. Guillaume III Stadhouder de Frise et Groningue; Fürst de Nassau-Dietz; Prince d'Orange-Nassau; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Buren, Leerdam, Katzenelnbogen, Spiegelberg et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Beilstein, Arlay et Nozeroy; Seigneur héréditaire d'Ameland; Seigneur de Baarn, Bredevoort, Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Liesveld, 't Loo, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Soest, Ter Eem, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Landgravine Marie Louise de Hesse-Kassel
22. Prince Guillaume IV, fils du précédent Jean Guillaume Friso, Stadhouder général des Provinces-Unies; Prince d'Orange-Nassau; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Buren, Culemborg, Leerdam et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Arlay et Nozeroy; Seigneur héréditaire d'Ameland; Seigneur de Baarn, Bredevoort, Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Liesveld, 't Loo, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Soest, Ter Eem, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Anne, Princesse royale
23. Prince Guillaume V, fils du précédent Guillaume IV Stadhouder général des Provinces-Unies; Prince d'Orange-Nassau; Marquis de Veere et Flessingue; Comte de Buren, Culemborg, Leerdam et Vianden; Vicomte de Anvers; Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Arlay et Nozeroy; Seigneur héréditaire d'Ameland; Seigneur de Baarn, Bredevoort, Borculo, Dasburg, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Lichtenvoorde, Liesveld, 't Loo, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Soest, Ter Eem, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon. Princesse Wilhelmine de Prusse
24. Guillaume VI d'Orange-Nassau, fils du précédent Guillaume V
titre supprimé lorsqu'il devient premier roi des Pays-Bas
Prince d'Orange-Nassau, marquis de Veere et de Flessingue, comte de Buren, de Culemborg, de Leerdam et de Vianden, vicomte d'Anvers, Baron d'Aggeris, de Bréda, de Cranendonck, de Pays de Cuijk, de Daesburg, d'Eindhoven, de Grave, de De Lek, d'IJsselstein, de Diest, de Grimbergen, de Herstal, de Warneton, d'Arlay et de Nozeroy, seigneur d'Ameland, de Baarn, de Bredevoort, de Borculo, de Mont-Sainte-Gertrude, de Hooge en Lage Zwaluwe, de Klundert, de Lichtenvoorde, de Liesveld, de Het Loo, de Montfort, de Naaldwijk, de Niervaart, de Polanen, de Steenbergen, de Sint-Maartensdijk, de Soest, de Ter Eem, de Turnhout, de Willemstad, de Zevenbergen, de Bütgenbach, de Saint-Vith et de Besançon Wilhelmine de Prusse

Le titre royal pour le prince héritier[modifier | modifier le code]

À la suite de l'établissement du royaume uni des Pays-Bas pour Guillaume Ier (1772-1843), le titre de prince d'Orange devient par la loi le titre porté par l'héritier du trône.

No Nom Portrait Blason Héritier de Naissance Devient héritier de la Couronne Créé prince d'Orange Cessé d'être
prince d'Orange
Mort Autres titres Princesse ou
prince consort
d'Orange
25 Guillaume des Pays-Bas Guillaume Ier
accession au trône de son père

devenu roi
Prince des Pays-Bas,
Prince d'Orange-Nassau
Grande-duchesse Anna Pavlovna de Russie
26 Guillaume des Pays-Bas Guillaume II
accession au trône de son père

devenu roi
Prince des Pays-Bas,
Prince d'Orange-Nassau
Princesse Sophie de Wurtemberg
27 Guillaume des Pays-Bas Guillaume III
accession au trône de son père
Prince des Pays-Bas,
Prince d'Orange-Nassau
Non marié
28 Alexandre des Pays-Bas
mort de son frère
Prince des Pays-Bas,
Prince d'Orange-Nassau
Non marié
29 Guillaume-Alexandre des Pays-Bas
[21]
Beatrix
accession au trône de sa mère

devenu roi
Prince des Pays-Bas,
Prince d'Orange-Nassau
Máxima Zorreguieta
30 Catharina-Amalia des Pays-Bas
[21]
Guillaume-Alexandre
accession au trône de son père
Princesse des Pays-Bas,
Princesse d'Orange-Nassau

Littérature[modifier | modifier le code]

Dans le roman catalan du XVe siècle Curial et Guelfe (Curial i Güelfa), la principauté d'Orange, et donc le titre, est octroyé au héros, Curial, par le roi de France[22].

Dans Le Poème du Rhône, de Frédéric Mistral, le personnage principal est le Prince héritier d'Orange, venu découvrir le pays de ses ancêtres[23].

Dans La Tulipe noire d'Alexandre Dumas, l'un des personnages principaux est le prince Souverain d'Orange, soutenu par les troupes orangistes face aux frères de Witt.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Claude Castex, Histoire des relations diplomatiques franco-anglaises durant la guerre de succession d'Espagne (monographie), Vancouver, Éditions du Phare-Ouest, 2e éd. revue et corrigée (1re éd. ), 201 p., 15,24 × 22,86 cm (ISBN 978-2-921668-07-1 et 2-921668-07-6, OCLC 682257955, BNF 42506715, présentation en ligne), p. 22-23, n. 5 [lire en ligne (page consultée le 2 avril 2016)].
  2. a b et c David Berthod, « Deux monnaies de la principauté d'Orange », OMNI, no 1,‎ , p. 77-79 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « France, le trésor des régions », sur mgm.fr (consulté le ).
  4. « Princes d'Orange : Maison des Baux », sur MedLands
  5. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, (ISBN 2-7449-0139-3), p. 241
  6. Mireille Vidor-Borricand, Une université méconnue. L'université d'Orange, p. 31, Aix-en-Provence, Éditions Borricand, 1977 (ISBN 2-85397-003-5)
  7. (en) The New American Cyclopædia. 16 volumes complete., Article on Principality of Orange, D. Appleton And Company,
  8. Jean Pagnol, Valréas et "l'enclave des papes" tome 1, Aubenas, Lienhart, , 297 p.
  9. a b c d et e Michel de la Torre, Drôme : le guide complet de ses 371 communes, DESLOGIS-LACOSTE, (ISBN 2-7399-5026-8), Suze-la-Rousse
  10. a b et c Charles-Laurent SALCH, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen-Âge en France, Strasbourg, PUBLITOTAL, , 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)
  11. « de Mailly-branche de Nesle, p. 15 puis 17-20 et 26-27 », sur Racines&Histoire
  12. Abbé Ambroise Ledru, Histoire de la Maison de Mailly, tome 1, Paris, Librairie Emile Lechevalier, (lire en ligne), p. 451-455
  13. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV, page 506.
  14. Eric Hamoir, Qualité princière et dignités nobiliaires: essai comparatif sur les distinctions de dignités au sein du second ordre dans divers pays, Éditions de la Librairie Encyclopédique, 1974, page 84.
  15. (en) Marion Ethel Grew, The House of Orange, 36 Essex Street, Strand, London W.C.2, Methuen & Co. Ltd,
  16. a b c d e et f Johannes Baptist Rietstap, Armorial général, contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , p. 746
  17. (en) Herbert H. Rowen (trad. du japonais), The princes d'Orange : the stadholders in the Dutch Republic, Baltimore, Cambridge University Press, , 2e éd., 1200 p. (ISBN 978-0-8063-4811-7, LCCN 65021472), p. 29
  18. « Site officiel de la Maison royale néerlandaise en anglais, see tour de Noordeinde Palace, Royal Archives, Front Entrance Hall » (consulté le )
  19. (en) K(enneth) H(arold) D(obson) Haley (trad. du japonais), The Dutch in the Seventeenth Century, Thames et Hudson, , 1re éd., 216 p., poche (ISBN 978-0-15-518473-2, LCCN 72157880), p. 78
  20. Anonymous, « Wapenbord van Prins Maurits met het devies van de Engelse orde van de Kouseband » [archive du ], Exhibit de a painted woodcut de Maurice's Arms encircled by the Order de the Garter in the Rijksmuseum, Amsterdam, Rijksmuseum, Amsterdam (consulté le )
  21. a et b Site officiel de la Maison royale néerlandaise sur Willem-Alexander « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  22. « lekti-ecriture.com/editeurs/CU… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  23. Le Poème du Rhône, qui est l’aventure du prince d’Orange, http://www.biblisem.net/etudes/brucmist.htm

Références à Cassini[modifier | modifier le code]

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Orange », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Causans », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Châteauneuf-de-Redortier », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Courthézon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Derboux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Gigondas », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Jonquières », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Suzette », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Violès », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]