Liste d'œuvres littéraires dystopiques

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Cette liste d'œuvres littéraires est organisée par ordre alphabétique des auteurs. Elle ne prétend pas à l'exhaustivité, mais répertorie quelques-unes des œuvres marquantes du genre.

A

B

  • René Barjavel, Ravage,
  • Pierre Boulle, La Planète des singes,
    Le récit de scientifiques astronautes atterrissant sur une planète où l'espèce au sommet de la chaine animale est le singe. C'est à travers leurs façons de traiter les hommes ainsi que leurs semblables, que Pierre Boulle va utiliser ces singes pour dresser un portrait peu qualitatif de l'Homme, de ses actions, de sa façon de penser et de sa bestialité.
  • Karin Boye, La Kallocaïne,
  • Ray Bradbury, Fahrenheit 451,
    Dans le futur décrit par Bradbury, les pompiers brûlent les livres, les gens sont invités à dénoncer leurs voisins, leurs amis et même leurs parents lorsqu'ils les surprennent à lire. Un roman qui dénonce l'inculture à travers l'exemple marquant de l'autodafé.
  • John Brunner, La tétralogie noire, 1968-1974
    Un monde où règnent la surpopulation, l'eugénisme et le terrorisme dans Tous à Zanzibar (1968), la violence, la haine raciale et le complexe militaro-industriel dans L'Orbite déchiquetée (1969), la pollution, l'activisme écologique et les toutes-puissantes corporations dans Le Troupeau aveugle (1972), les réseaux informatiques, les virus et la manipulation de l'information dans Sur l'onde de choc (1974).

D

  • Alain Damasio, La Zone du dehors,
    Huis clos planétaire et science-fiction politique, une auto-régulation des individus par la surveillance et la notation mutuelle ; un système politique qui rappelle Nous autres, l'outil démocratique remplaçant l'outil totalitaire.

F

  • Jasper Fforde, La tyrannie de l'arc-en-ciel,
    Un régime basé sur des castes de couleurs et des règles strictes, parfois fantaisistes mais jamais remises en questions, comme les bonds en arrière qui interdisent l'usage de certaines technologies, ou l'interdiction de fabriquer des petites cuillères. Derrière l'humour anglais on retrouve tous les éléments d'une dystopie, où ceux qui se mettent à réfléchir risquent leur vie.

G

  • William Gibson, Neuromancien,
    Considéré comme le roman fondateur du mouvement Cyberpunk. Un réseau central (sorte d'internet) est la cible de tous les pirates et autre passionnés du cyber-espace qui s'y connectent grâce à de puissantes connexions neurales.

H

  • Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes [« A Brave New World »],
    Toute valeur morale est remplacée par l'économie. La science est au service du conditionnement des hommes. Mais tout ce qui est imaginaire renvoie à l'univers de référence du lecteur (électrochocs, montée du nazisme). La contre-utopie est planétaire.

L

  • Ira Levin, Un bonheur insoutenable,
    Dans le monde décrit par Ira Levin, le bonheur est imposé. Chacun est porteur d'un bracelet qui permet à l'ordinateur central de gérer la vie du porteur : du choix de son métier à celui de son (sa) conjoint(e), tout est géré par une énorme machine.
  • Sinclair Lewis, Cela ne peut arriver ici,
    Roman décrivant la montée du fascisme aux États-Unis en 1936 et l'instauration d'une dictature.
  • Ursula Le Guin, Les Dépossédés [« The Dispossessed »],
    Description de deux fausses utopies, l'une libertaire l'autre capitaliste, de leurs travers et de leur rencontre. Description de l'administration centralisée du système libertaire et les pouvoirs qui s'y développent, puis du confort illusoire du système capitaliste.
  • Jack London, Le Talon de fer,
    Ce roman décrit les prémices d'une révolution socialiste aux États-Unis et la répression sanglante de cette dernière par l'oligarchie capitaliste au pouvoir.
  • Jack London, La Peste écarlate,

M

N

  • Shozo Numa, Yapou, bétail humain,
    Ce roman, écrit dans le Japon de l'après-guerre, décrit le futur Empire des 1000 Soleils, dominé par les femmes et basé sur l'idéologie du philosophe nazi Alfred Rosenberg. Dans ce monde les Japonais ont été réduits à l'état d'objets.

O

  • George Orwell, 1984 [« Nineteen Eighty Four »]
    Ce roman décrit un monde divisé en trois blocs totalitaires. L'individu, ses activités, ses pensées, y sont intégralement soumis à une raison d'État omniprésente et motivée par un état de guerre perpétuel.

P

  • Pierre Pelot, Fœtus-Party,
    Dans un monde surpeuplé et envahi par le béton, les humains n'essayent même plus d'échapper à leur sort et attendent la mort comme un soulagement. Un livre noir, sans espoir sur l'avenir de l'Humanité.

R

  • Jean-Christophe Rufin, Globalia,
    L'action se déroule dans un futur daté précisément (première partie, chapitre 3) juillet 27 de l'ère globalienne. On n'en sait pas plus, si ce n'est que l'ère globalienne est postérieure à la nôtre. Une sorte d'État mondial, Globalia, assure à ses citoyens la sécurité, la prospérité et une certaine forme de liberté à partir du moment où ils ne remettent pas en cause le système. Les zones sécurisées sont principalement situées dans l'hémisphère nord, tandis que les non-zones, surtout dans l'hémisphère sud, sont réputées inhabitées et servent de refuge à des populations que le pouvoir central qualifie de « terroristes ». Baïkal, un jeune globalien, cherche à fuir cette société qui lui pèse.
  • Ayn Rand, La Grève,
    En l'absence de ceux qui soutiennent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s'écroule

S

T

  • Walter Tevis, L'Oiseau d'Amérique,
    Une société future où les robots pourvoient au bonheur de l'Homme en lui fournissant tout ce dont il a besoin : nourriture, confort, sexe et drogues et en gérant toutes les facettes de l'humanité jusqu'au contrôle des naissances.
  • Tatiana Tolstoï, Le Slynx,
  • Trevanian, Shibumi,

V

  • Jack Vance, Les Langages de Pao [« The Languages of Pao »],
    Ce roman décrit la création volontaire et construite de langages, pensés spécifiquement pour créer des castes parmi un peuple neutre et homogène. Le thème du modelage des comportements via un changement de langue prolonge le concept de Novlangue de 1984.

W

Z

  • Eugène Zamiatine, Nous Autres,
    Ce roman décrit une société égalitaire et totalement centralisée où l'État gère et planifie les moindres aspects de la vie des citoyens. Ceux-ci vivent dans des maisons de verre ne leur permettant d'échapper à aucun moment au regard des autres. Ce texte, qui est probablement la première véritable contre-utopie, a été composé en 1920 en Union soviétique et a très largement inspiré 1984 de George Orwell.