Lisieux
Lisieux | |
La cathédrale Saint-Pierre de Lisieux. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux (chef-lieu) |
Intercommunalité | Lintercom Lisieux - Pays d'Auge - Normandie |
Maire Mandat |
Bernard Aubril 2014-2020 |
Code postal | 14100 |
Code commune | 14366 |
Démographie | |
Gentilé | Lexoviens |
Population municipale |
20 881 hab. (2014) |
Densité | 1 598 hab./km2 |
Population agglomération |
44 535 hab. (2011) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 44″ nord, 0° 13′ 32″ est |
Altitude | Min. 32 m Max. 152 m |
Superficie | 13,07 km2 |
Élections | |
Départementales | chef-lieu des cantons de Lisieux-1, Lisieux-2 et Lisieux-3 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-lisieux.fr |
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Lisieux est une commune française, située dans le département du Calvados en région Basse-Normandie, peuplée de 20 881 habitants[Note 1] appelés Lexoviens et Lexoviennes.
Lisieux est la capitale du pays d'Auge, région caractérisée par ses vallées et son bocage.
Géographie
Situation
Lisieux est située au confluent de la Touques et de plusieurs de ses affluents : l'Orbiquet, le Cirieux et le Graindain.
La ville est située en plein cœur du pays d'Auge dont elle est la capitale. Elle est donc entourée du caractéristique bocage normand, où se mêlent l'élevage (principalement de vaches laitières) et la culture de la pomme à cidre (dont on tirera le cidre et le calvados, sans oublier le pommeau).
Climat
Lisieux bénéficie d'un climat tempéré océanique humide.
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 797 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 694 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Strasbourg | 1 637 h/an | 610 mm/an | 30 j/an | 29 j/an | 65 j/an |
Lisieux[2] | 1 764 h/an | 711 mm/an | 14 j/an | 17 j/an | 54 j/an |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2007 (données de la station Caen-Carpiquet) :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
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Températures maximales moyennes (°C) | 10,1 | 11,1 | 11,8 | 17 | 17,3 | 20,1 | 21,3 | 21 | 19,3 | 15,3 | 11,5 | 7,9 |
Températures minimales moyennes (°C) | 4,7 | 5,5 | 3,5 | 6,3 | 9,4 | 11,5 | 12,9 | 12,6 | 10,3 | 7,3 | 5,2 | 1,9 |
Températures moyennes (°C) | 7,4 | 8,3 | 7,6 | 11,6 | 13,3 | 15,8 | 17,1 | 16,8 | 14,8 | 11,3 | 8,3 | 4,9 |
Précipitations (hauteur moyenne en mm) | 45 | 83 | 90 | 23 | 91 | 83 | 135 | 49 | 56 | 39 | 44 | 81 |
Source: Météo France[3] |
Le tableau ci-dessous indique les records de températures minimales et maximales :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures maximales records (°C) | 16,1 | 20,8 | 24,4 | 26,4 | 30,4 | 34,1 | 36,6 | 38,9 | 33,5 | 27,6 | 19,9 | 17,2 |
\_ années des t°max. | 1993 | 1960 | 1946 | 1984 | 1953 | 2001 | 1952 | 2003 | 1961 | 1985 | 1982 | 1989 |
Températures minimales records (°C) | -19,6 | -16,5 | -7,4 | -5,7 | -0,8 | 1 | 4,7 | 4 | 1,8 | -3,7 | -6,8 | -11 |
\_ années des t° min. | 1985 | 1956 | 1965 | 1978 | 1955 | 1962 | 1962 | 1974 | 1948 | 1997 | 1989 | 1948 |
Source: Météo France et Lameteo.org[2] |
Accès et transports
La ville de Lisieux est desservie par un réseau d'autobus qui se nomme Lexobus (7 lignes). Elle est aussi reliée aux autres agglomérations par le réseau des Bus verts du Calvados.
La gare de Lisieux est située à l'intersection des lignes Paris - Cherbourg et Lisieux - Trouville-Deauville. Ces lignes sont empruntées par les trains Intercités Normandie en provenance ou à destination de la gare de Paris-Saint-Lazare, de Cherbourg ou Saint-Lô via Caen, ou de Trouville-Deauville. Elle est également desservie par le TER Basse-Normandie et le TER Haute-Normandie (Caen - Rouen-Rive-Droite).Une seconde halte ferroviaire, la gare du Grand-Jardin, est également desservie par les TER reliant la gare de Lisieux à celle de Trouville-Deauville.
En matière d'axes routiers, la ville est principalement traversée d'est en ouest par la D613 (ancienne route nationale 13, qui va de Paris à Cherbourg). Depuis les années 1990, la ville s'est dotée d'une rocade qui permet son contournement par le sud, fluidifiant ainsi la circulation dans le centre (notamment sur le boulevard Sainte-Anne). L'autre axe principal de la ville est la D579 permettant de rejoindre Deauville vers le nord et le département de l'Orne vers le sud.
Géologie
Relief
Toponymie
Le toponyme Lisieux vient du nom du peuple gaulois qui habitait la région : les Lexovii, « Ceux qui penchent » (!), « les Boiteux » (!), dont elle était la civitas à l'époque gallo-romaine sous le nom de Noviomagus Lexoviorum, « le nouveau marché des Lexovii ». Ce dernier est constitué des éléments celtiques noviios « neuf » (cf. breton nevez) et magos « plaine » puis « marché » (cf. vieil irlandais mag « plaine »)[4]. Le nom des Lexovii explique également celui des habitants de Lisieux, nommés Lexoviens et Lexoviennes, une création savante relativement récente. Les Lexovii ont aussi donné leur nom au Lieuvin, du bas-latin (pagus) lexovinum, « (pays) des Lexovii ».
Histoire
Antiquité
Lisieux est l'ancienne capitale du peuple gaulois, les Lexovii. César mentionne, dans son œuvre Commentaires sur la Guerre des Gaules, un oppidum gaulois. Il a été localisé au lieu-dit le Castellier[5], à 3 km au sud-ouest de la ville. Son enceinte fortifiée entourait un espace de 200 hectares, extension importante pour l'époque. Cependant, la cité gallo-romaine était bien établie à l'emplacement du Lisieux actuel. Elle était importante et dotée de monuments prestigieux construits « à la romaine ». En outre, le grand sanctuaire rural à quelques kilomètres au nord-ouest, comprenant un théâtre-amphithéâtre, des édifices publics et des fana, n'était pas non plus le cœur de la cité[6]. Des vestiges de thermes et d'une riche villa gallo-romaine ont été mis au jour à proximité de l'hôpital dans les années 1980 et sont visibles dans le Jardin archéologique de l'hôpital.
Au IVe siècle, présence de lètes germaniques, avec femmes et enfants, auxiliaires de l'armée romaine, dont les tombes ont été mises au jour dans la nécropole « Michelet ». Certaines recèlent un mobilier typique de la Germanie du Nord.
Moyen Âge
Ce n'est qu'après la chute de l'Empire romain que la ville devient siège épiscopal sous la dépendance du métropolitain de Rouen. La juridiction de l'évêque de Lisieux s'exerçait sur l'actuel Lieuvin et le pays d'Auge. Elle correspondait probablement au cadre administratif du pouvoir romain, lui-même dans les limites de l'ancien territoire des Lexovii selon un processus fréquent ailleurs. L'évêque, chose rare en France de l'Ouest, était aussi titulaire d'un comté comprenant la ville et sa banlieue. Les évêques possédaient plusieurs résidences dont une à Rouen dit Hôtel de Lisieux ou encore un manoir à Canapville dit Manoir des évêques.
Quelques-uns sont restés célèbres, ainsi Fréculf au IXe siècle, ami de Raban Maur, abbé de Fulda en Allemagne.
Lors des incursions des Vikings, le siège est délaissé et reste vacant quelques années. À l'époque ducale, Herbert, puis Hugues d'Eu érigent la cathédrale romane. Par la suite est édifiée une cathédrale gothique dont un des évêques de l'époque Nicolas Oresme a laissé son nom comme érudit et précepteur de Charles V.
Lors de la guerre de Cent Ans, sous l'occupation anglaise, Pierre Cauchon qui briguait l'archevêché de Rouen, est en fait élu à Lisieux en 1432, où il sera enterré dans la chapelle axiale de la cathédrale qu'il avait fait ériger. Au XVe siècle, après la guerre de Cent Ans, l'industrie drapière s'installe dans la ville et elle conserve la protection royale par Louis XI[7].
Époque moderne
En 1590, lors de la huitième guerre de religion, Henri IV doit conquérir son royaume. Lorsqu’il arrive à Lisieux, la garnison s’enfuit, et il prend la ville sans combat[8].
Époque contemporaine
La ville est intégrée au département du Calvados nouvellement créé au moment de la Révolution française. Elle en devient une ville mineure par rapport à Caen puisqu'elle n'obtient qu'un siège de chef-lieu d'arrondissement. De plus, alors qu'elle était depuis le Moyen Âge le siège d'un des sept évêques de Normandie, relevant de la province de Rouen, elle perd cette fonction en 1801. L'évêché est toutefois recréé et fusionné avec celui de Bayeux en 1855, l'évêque portant désormais le titre de « Bayeux et Lisieux ». Lisieux fait partie des deux seuls sièges épiscopaux, avec celui d'Avranches, à avoir été supprimés en Normandie.
Avec le développement du culte de sainte Thérèse au XXe siècle, une grande église néo-byzantine lui est dédiée sur une des collines entourant la ville. Elle va vite supplanter en renommée l'ancienne cathédrale, convertie en église paroissiale.
La dévotion à sainte Thérèse, qui vécut au carmel de Lisieux, en fait la deuxième plus importante ville de pèlerinage de France (après Lourdes).
En 1907 a lieu le premier décollage d'un hélicoptère, réalisé par Paul Cornu.
La Basilique Sainte-Thérèse est bénie le 11 juillet 1937 par monseigneur Eugenio Pacelli, légat du pape et futur Pie XII.
Les 6 et 7 , les bombardements alliés font plus de 800 victimes et détruisent la ville aux deux tiers. La libération de la ville est réalisée par les troupes alliées le .
En 1960, Lisieux absorbe la plus grande partie de la commune de Saint-Jacques.
Le le pape Jean-Paul II vient à Lisieux lors de sa première visite officielle en France comme pape.
Héraldique
Les armes de la commune de Lisieux se blasonnent ainsi : |
Les deux clefs rappellent les clefs de saint Pierre, patron de la cathédrale. Les chanoines du chapitre cathédral de Lisieux avaient d'ailleurs ces deux objets comme blason.
Politique et administration
Statut
Lisieux est, avec Bayeux et Vire, l'une des sous-préfectures du Calvados.
La ville est chef-lieu de trois cantons :
- le 1er canton est formé d'une partie de Lisieux et des communes de Beuvillers, Cordebugle, Courtonne-la-Meurdrac, Fauguernon, Firfol, Fumichon, Glos, Hermival-les-Vaux, L'Hôtellerie, Marolles, Le Mesnil-Guillaume, Moyaux, Ouilly-du-Houley, Ouilly-le-Vicomte, Le Pin et Rocques (12 011 habitants) ;
- le 2e canton est formé d'une partie de Lisieux et de la commune de Saint-Martin-de-la-Lieue (13 362 habitants) ;
- le 3e canton est formé d'une partie de Lisieux et des communes de La Boissière, La Houblonnière, Lessard-et-le-Chêne, Le Mesnil-Eudes, Le Mesnil-Simon, Les Monceaux, Le Pré-d'Auge, Prêtreville, Saint-Désir, Saint-Germain-de-Livet, Saint-Jean-de-Livet et Saint-Pierre-des-Ifs (12 419 habitants).
Enfin, Lisieux fait partie de Lintercom Lisieux - Pays d'Auge - Normandie, créée le 1er janvier 2013 sous le nom de communauté de communes Lisieux cœur pays d'Auge par fusion des communautés de communes Lisieux Pays d'Auge et Moyaux Porte du Pays d'Auge.
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Instances administratives et judiciaires
Jumelages
- Taunton (Angleterre) depuis 1951.
- Saint-Georges (Canada) depuis 1996.
- Mogliano Veneto (Italie) depuis 2013.
Démographie
Évolution démographique
En 2014, la commune comptait 20 881 habitants. Depuis 2004, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage[Note 2]. Le maximum de la population a été atteint 1975 avec 25 521 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (55 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 45 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 22 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 19,3 %) ;
- 55 % de femmes (0 à 14 ans = 16 %, 15 à 29 ans = 19,5 %, 30 à 44 ans = 16 %, 45 à 59 ans = 18,8 %, plus de 60 ans = 29,6 %).
Économie et tourisme
Économie
Saint-Gobain abrasifs
Implantée en 1960, l'usine Saint-Gobain abrasifs, ancien Précidia, qui emploie 56 salariés, a dû fermer en avril 2010[16].
Sanofi-Aventis et Doliprane
Usine ouverte en 1982, le site Sanofi-Aventis de Lisieux est le lieu de fabrication de la célèbre marque de paracétamol Doliprane et de ses fameuses gélules de 500 mget depuis 2012 en unité 1 000 mg. Cette usine est reconnue pour son expertise dans le domaine de la granulation. La production 2012 a atteint plus de 170 millions de boites toutes formes confondues (comprimés, sachets, gelules, suppositoires)[17].
SCANormande
Implantée depuis 1981 à Lisieux, la Société coopérative d’approvisionnement normande (SCA normande) est une des seize centrales d'achats nationales du Mouvement E.Leclerc. Cette centrale approvisionne les magasins et drives de Haute et Basse Normandie ainsi que les quinze magasins de l'île de la Réunion[18] (via Le Havre). Elle s'étend sur une superficie foncière de 17 hectares et possède plus de 65 000 m2 d'entrepôts.
Tourisme
Depuis février 2010, Lisieux est dénommée « commune touristique »[19].
Environnement
Une étude d'UFC-Que Choisir (mars 2012), se basant sur des données du Ministère de la Santé, a montré que l'eau potable était trop chargée en pesticides. Ce dépassement, fréquemment constaté pour les petites communes rurales (environ 500 habitants), est plus notable pour une commune de plus de 20 000 habitants ; dans cette catégorie, seules trois autres communes sont en effet concernées. L'étude y voit la conséquence de contrôles trop peu fréquents[20].
Lieux et monuments
Détruite à 75 % par les bombardements alliés en 1944, Lisieux conserve peu de monuments anciens.
Monuments religieux
Liés à sainte Thérèse de Lisieux
Le Carmel
Au cœur de la ville de Lisieux se trouve le Carmel, construit en 1838. La jeune Thérèse Martin y entre 50 ans plus tard.
Le musée du Carmel présente le Carmel d'hier et d'aujourd'hui et permet au visiteur de découvrir les souvenirs de Thérèse et, cheminant de salle en salle, d'approcher le message d'abandon et de simplicité de sainte Thérèse. La chapelle accueille pour la prière aux messes de laudes, none, vêpres. La boutique du Carmel permet aux Lexoviens, visiteurs, pèlerins, de découvrir les écrits de Thérèse, les souvenirs qui lui sont dédiés et l'artisanat réalisé par les Carmélites, dont un délicieux gâteau, le scofa, confectionné d'après une recette confiée au Carmel. Le Carmel est intégré dans le circuit de la Ligne bleue Sur les pas de Thérèse, ligne matérialisée au sol qui invite à une promenade dans Lisieux.
Les Buissonnets
La basilique Sainte-Thérèse de Lisieux
Sainte Thérèse de Lisieux ayant été béatifiée en 1923 et canonisée en 1925, il fut décidé de construire une grande basilique vouée au pèlerinage dans la ville où elle avait vécu et où elle était morte. En effet, la dévotion à la nouvelle sainte attirait rapidement des foules de plus en plus importantes.
Ce projet, lancé par l'évêque de Bayeux et Lisieux, Mgr Lemonnier, reçut le soutien total du pape Pie XI qui avait placé son pontificat sous le signe de sainte Thérèse.
Précédé d'un vaste parvis, le monument se trouve sur une colline, en limite de la cité qu'il domine de sa masse imposante. Il a été entièrement financé par des dons et souscriptions spécifiques venus du monde entier.
Aujourd'hui, la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux est le deuxième lieu de pèlerinage en importance en France (après celle de Lourdes).
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Vue de la basilique le matin.
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Vue intérieure.
Autres monuments religieux
L'Institution Frémont
L'institution Frémont, la chapelle de l'Institution ainsi que le vieux manoir datent du XVe siècle, et ont été restaurés dans les années 1990.
La cathédrale Saint-Pierre
Rare monument lexovien rescapé des bombardements de 1944, la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux est un monument de style gothique. Si la présence d’une cathédrale est supposée depuis le VIe siècle, l’église visible de nos jours fut certainement construite entre 1160 et 1230, à l'initiative de l'évêque Arnoul.
Dès le départ, l’architecte conçut des voûtes d’ogives quadripartites et des arcs-boutants, ce qui en fait l’un des premiers édifices gothiques de Normandie. La nef, assez austère, s’inspire du style gothique d’Île-de-France tandis que les dernières parties édifiées au XIIIe siècle (le chevet, la tour-lanterne ou la façade occidentale) relèvent du style normand.
On affirme à tort qu'Henri, comte d’Anjou et duc de Normandie, futur roi d'Angleterre, et Aliénor d'Aquitaine s'y sont mariés en 1152[21]. Pierre Cauchon y est enterré. Après avoir instruit le procès de Jeanne d'Arc, il fut en effet nommé évêque de Lisieux en 1432.
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Façade principale de la cathédrale.
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Vue de nord-est.
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Dessin d'un chapiteau.
L'hôtel du Haut-Doyenné
Le Haut-Doyen était le plus haut dignitaire ecclésiastique de Lisieux après l'Evêque-Comte. En 1769, Jean-Baptiste-René Le Bas de Fresne fait reconstruire la maison canoniale. En 1884, les frères des écoles chrétiennes transforment le bâtiment en école. Épargné par les bombardements de 1944, le bâtiment est acquis en 1978 par la ville de Lisieux pour y transférer son école de musique, l'actuelle École nationale de musique et de danse[22].
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Façade sur cour.
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Façade sur jardin.
Église Saint-Jacques
L'église Saint-Jacques, construite aux XVe et XVIe siècles, est classée monument historique.
Monuments laïcs
Hôtel de ville
L'hôtel de ville (XVIIIe siècle) est un ancien hôtel particulier.
Musée d'art et d'histoire
- Enfant du pays, le peintre Pierre Duval Le Camus fonde en 1837 le musée de peinture et de sculpture de Lisieux.
Château de Saint-Germain-de-Livet
Le château de Saint Germain de Livet est situé, comme son nom l'indique sur la commune de Saint-Germain-de-Livet. Il fait face à l'église du village (XIXe siècle). Il est toutefois propriété de la ville de Lisieux depuis 1958, date du don du château à la ville par la famille Riesener.
D'un point de vue architectural, le château est en fait constitué de deux parties :
- la première, un manoir à pans de bois, date du XVe siècle ;
- la seconde, une construction en pierre et brique vernissée du Pré d'Auge, date de la fin du XVIe siècle.
Le château, qui mêle des éléments des traditions médiévales et Renaissance, est entouré de douves et d'un jardin fleuri où se promènent quelques paons.
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Vue de face.
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Vue sud.
Espaces verts
Ville fleurie avec trois fleurs et une goutte d'eau[23].
Le parc principal de la ville, le jardin de l'Évêché (qui aurait été dessiné par Le Nôtre), est situé en plein cœur de Lisieux, près de la place François-Mitterrand.
Le jardin archéologique de l'hôpital est l'autre parc remarquable de la ville. Il est situé à proximité de l'hôpital Robert-Bisson. Des vestiges gallo-romains (dégagés lors des fouilles archéologiques effectuées de 1978 à 1985) y sont exposés. Ils comprennent un édifice thermal et un édifice privé.
Chaque année depuis 2003, la décoration florale de la ville suit un thème spécifique. Des éléments de décoration sont ainsi fabriqués par les ateliers municipaux (parfois avec la collaboration des élèves du lycée Paul-Cornu). En 2008, la décoration a par exemple été pensée afin de célébrer le cinquantenaire du Conservatoire de musique et de danse de Lisieux.
Pour citer quelques chiffres la ville compte : 35 ha de gazon, 2 500 m2 de massifs fleuris et 5 000 arbres[24].
Vie locale
Enseignement
Lisieux compte cinq collèges (Marcel Gambier, Pierre-Simon de Laplace, Notre-Dame, Jules Michelet et Jean-Baptiste de la Salle), deux lycées d'enseignement général (Marcel Gambier et l'institution Fremont), deux lycées professionnels (Paul Cornu et Les Rosiers) et un institut universitaire de technologie (IUT).
Culture
Médiathèque
Inaugurée le , la médiathèque André-Malraux, dernier né des espaces culturels de la ville de Lisieux, est une bibliothèque publique offrant à la consultation ou à l'emprunt environ 100 000 documents (livres, périodiques, phonogrammes, vidéogrammes, cédéroms, ressources électroniques).
Elle dispose en outre d'un auditorium de 70 places où sont organisées conférences et projections.
L'équipe de la médiathèque a de plus entrepris un important travail de numérisation d'œuvres liées à la Normandie.
La médiathèque André-Malraux est depuis le 1er janvier 2011 un service de la communauté de communes Lisieux Pays d'Auge.
Théâtres
- Théâtre de Lisieux Pays d'Auge, 2 rue au Char.
- TANIT Théâtre, 11 rue d'Orival.
Cinémas
- Cinéma Le Royal, rue du 11-Novembre.
- Cinéma Le Majestic, rue au Char.
Musées
Musée d'art et d'histoire de Lisieux
Musique et danse
Groupes et orchestres lexoviens :
- Franck Ridel Project (Métal)
- Orchestre symphonique de Lisieux (classique)
- Orchestre d'Harmonie de Lisieux (toutes musiques)
- Middle Jazz Band (jazz)
- Loca Banda (salsa)
- Dixie Project (jazz, new-orleans)
- Batterie fanfare l'avant garde de Lisieux
Festivals et événements
Sports
Les équipements sportifs
Les clubs
Football
Lisieux comporte trois clubs :
- L'Amicale sportive de clubs lexoviens fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et trois autres en divisions de district[25].
- Le Club athletic Lisieux football pays d'Auge fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie[26]. Il fut entraîné par Jacques Santini dans les années 1980.
- L'Union sportive lexovienne fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district[27].
Tennis de table
Le tennis de table est représenté à Lisieux par l'Amicale sportive de tennis de table de Lisieux (ASTTL) qui est affiliée à la Fédération française de tennis de table. La salle est incluse dans le complexe du gymnase Mimoun. Le club compte aujourd'hui environ 90 licenciés et propose à chaque fin de saison un tournoi national intitulé Les 24 Heures de Lisieux. L'ASTTL a pour la saison 2014-2015 neuf équipes engagées, dont la première évolue en Pré-Nationale.
Escrime
L'escrime est présente avec le Cercle d'escrime de Lisieux,
Muay thaï
Le Muay thaï est présent à Lisieux avec le Muay Thaï Club Lisieux, section crée en 1992. Chaque année le club organise un gros évènement sportif, en organisant son gala annuel de niveau national. Le Muay Thaï Club Lisieux compte chaque année depuis 2010 plusieurs champions de France aussi bien en éducatif qu'en senior.
Évènements sportifs
Cyclisme
Lisieux est le 7 juillet 2006 la ville départ de la sixième étape du Tour de France qui mène les coureurs à Vitré. Elle accueille en 2011 l'arrivée de la sixième étape du Tour, le jeudi 7 juillet.
Chaque année, quelques jours après le tour de France, la ville organise le Critérium de Lisieux.
Santé
- Centre hospitalier Robert-Bisson.
- Polyclinique de Lisieux
Cultes
Écologie et recyclage
Personnalités liées à la commune
Attention : Partie à vérifier. |
Leurs noms sont liés à l’histoire de Lisieux :
Naissances
- Jean-Baptiste Laumonier (1749-1818), chirurgien
- Thomas de Frondeville (1750-1816), homme politique
- André Laugier (1770–1832), chimiste et minéralogiste
- Louis Du Bois (1773-1855), historien de Lisieux, poète, érudit, agronome, homme politique et administrateur
- Anatole Leroy-Beaulieu (1842-1912), historien
- Magloire Perinne (1774-1859), fonctionnaire des finances
- Lucien Fromage (1820-1893), manufacturier et homme politique
- Paul-Louis Target (1821-1908), homme politique
- Charles-Alexandre Coëssin de la Fosse (1829)-(1910), artiste peintre
- Henry Chéron (1867-1936), maire de Lisieux (1894-1908 et 1932-1936) et plusieurs fois ministre sous la IIIe République
- Jean Charles Contel (1895-1928), artiste-peintre
- Robert Accard, (1897-1971), footballeur international
- Michel Magne (1930-1984), compositeur (musiques de films)
- Matthieu Lagrive (1979), pilote moto en endurance
- Nicolas Batum (1988), joueur de basket-ball français évoluant en NBA au Trail Blazers de Portland
- Thomas Heurtaux (1988), joueur de football français évoluant en Ligue 1 au Stade Malherbe de Caen
- Chloé Mortaud (1989), élue Miss France 2009, a vécu à Lisieux jusqu'à ses dix ans
- Agnès Ruiz née en 1968, romancière
- Tony Hurel (1987), coureur cycliste chez Europcar
Décès
- César Ruminski (1924-2009), footballeur international
Autres
- Pierre Cauchon (1371-1442), évêque de Lisieux de 1432 à 1442. Il reconstruit la chapelle de la Vierge dans la cathédrale.
- Jean Hennuyer (1497-1578), évêque de Lisieux.
- Antoine de Surie (XVIe siècle), poète et contrôleur à Lisieux. Il a laissé des poésies estimées et publiées en 1555 avec « Les Ruisseaux » de Charles Fontaine.
- Gaston Le Révérend (1885-1962), poète et instituteur, a vécu à Lisieux.
- Sainte Thérèse (1873-1897), de son vrai nom Thérèse Martin, sœur carmélite béatifiée le .
- Paul Cornu (1881-1944), mécanicien, est considéré comme l'inventeur de l'hélicoptère. Premier vol le à Coquainvilliers.
- Robert Camelot (1903-1992), architecte qui a dirigé, après-guerre, la reconstruction de Lisieux. Il a notamment établi des plans d’ensemble d’habitations collectives.
- Georges Duval (1920-1993), architecte qui a notamment restauré le théâtre, conçu la ZUP de Hauteville et dirigé la construction du château d'eau de l'Espérance.
- André Fanton (1928), ancien ministre et député de Paris puis conseiller général du Calvados jusqu'en 2004 (canton de Lisieux III), député (RPR) de la troisième circonscription du Calvados (1986-1988, 1993-1997).
- Yvette Roudy (1929), maire de Lisieux (1989-2001), député (PS) de la troisième circonscription du Calvados (1986-1993 et 1997-2002), plusieurs fois ministre.
- Jean-Victor Durand-Duquesnay (1785-1862), botaniste spécialiste de la Normandie, a résidé à Lisieux.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2014.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les recensements espacés d’une période de cinq ans (2011, 2016, etc.) pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Données de l'INSEE et du site Lameteo.org concernant la ville de Caen
- Base de données météo et observations en temps réel par Météo France
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, 2003.
- François Neveux, Bayeux et Lisieux, villes épiscopales de Normandie à la fin du Moyen Âge, Édition Lys, 1996
- Normandie, Guides bleus, Hachette 1994.
- http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA512 Lettres patentes de Louis XI, Tours, le 11 novembre 1479 Lettres concernant les marchands drapiers
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 368
- « Lisieux Calvados », sur GASO, la banque du blason (consulté le )
- Hôtel de ville : Lisieux. Lisieux : Mairie de Lisieux, 2007, d'après A.-J.L. Dingremont, Du corps municipal de Lisieux. Lisieux, J.J. Pigeon, 1849.
- Réélection 2014 : « La page électorale est tournée, ou presque… », sur lepaysdauge.fr, Le Pays d'Auge (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
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- Site officiel Sanofi-Aventis, page sur le site de Lisieux.
- « Ouest-france.fr - La Société coopérative d’approvisionnement normande n’en finit plus de grandir à Lisieux » (consulté le )
- [PDF] « Recueil des actes administratifs du Calvados no 12/2010 (p. 277) » (consulté le ).
- Gilles Van Kote, « L'agriculture, à l'origine des deux tiers de la pollution de l'eau potable en France », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- Affirmation faite notamment par François Neveux dans Art de Basse-Normandie, no 89-90-91 consacrés à Lisieux, 1984-1985 mais corrigée par le même auteur dans La Normandie des ducs aux rois, Rennes, Ouest-France, 1998, p. 519
- Hôtel du Haut-Doyenné : École nationale de musique et de danse., Lisieux, mairie de Lisieux, 1985 [lire en ligne]
- « Une troisième fleur et une Goutte d’eau pour Lisieux », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
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