Linaigrette à feuilles étroites

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Eriophorum angustifolium

La Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium) est une plante herbacée vivace de 40 à 60 cm de hauteur de la famille des Cyperaceae.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Une linaigrette à feuilles étroites à Lysekil, Suède.

Description[modifier | modifier le code]

Confusion possible[modifier | modifier le code]

La Linaigrette à feuilles étroites se distingue de la Linaigrette à feuilles larges (E. latifolium) par :

  • souche stolonifère
  • feuilles caulinaires généralement plus étroites (3-6 mm)
  • pédoncules des épillets lisses
  • nombre généralement moins élevé des épillets (3-8)
  • anthères plus longues (2,5-5 mm)

Habitats[modifier | modifier le code]

Marais et landes tourbeuses.

Au Nunavik, elle pousse dans les milieux humides et aquatiques (eau douce) : les combes à neige, les prés humides, les tourbières, les milieux palustres ou les surfaces inondables en bordure des lacs, des mares, des ruisseaux et des rivières. Dans son habitat, les végétations muscinale, herbacée et arborescente sont dominantes[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

Europe (France), en Asie et en Amérique boréale.

Au Québec, elle se trouve au Nunavik, à l'île d'Anticosti et en Gaspésie. Les linaigrettes rousse (Eriophorum russeolum) et dense (Eriophurum vaginatum subsp. spissum) sont les deux seules autres linaigrettes du Québec qui poussent ailleurs qu'au Nunavik[1].

Protection en France[modifier | modifier le code]

Aquitaine, Centre, Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Région wallonne (Belgique)

Utilisations[modifier | modifier le code]

La mèche des kudlik, lampes à huile traditionnelles utilisées par les peuples de l’Arctique, était principalement composée de linaigrette[2]. Ces lampes devaient être entretenues continuellement en coupant la mèche pour que la lampe ne produise pas de fumée[3]. Aujourd'hui principalement utilisées à des fins cérémonielles, elles étaient l'outil le plus important pour les Inuits dans leurs habitations[4].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Non valides

  • Eriophorum angustifolium var. alpinum Gaudin
  • Eriophorum angustifolium subsp. alpinum (Gaudin) Rothm.
  • Eriophorum minus Dalla Torre
  • Eriophorum angustifolium subsp. minus (Dalla Torre) Holub
  • Eriophorum polystachion subsp. minus (Dalla Torre) K.Richt.
  • Eriophorum polystachion L.
  • Linagrostis polystachya (L.) Scop.
  • Eriophorum angustifolium Roth
  • Eriophorum polystachion var. angustifolium (Roth) A.Gray
  • Eriophorum angustifolium var. congestum Mert. & W.D.J.Koch
  • Eriophorum angustifolium var. laxum Mert. & W.D.J.Koch
  • Eriophorum angustifolium var. minus W.D.J.Koch
  • Eriophorum angustifolium var. vaillantii Duby
  • Eriophorum polystachion subsp. angustifolium Bonnier & Layens
  • Eriophorum polystachion var. sessile Cariot & St.-Lag.
  • Eriophorum vaillantii A.Poit. & Turpin
  • Eriophorum vulgare Pers.
  • Linagrostis paniculata Lam.
  • Plumaria angustifolia Bubani
  • Scirpus speciosus Salisb.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marcel Blondeau, Claude Roy, Alain Cuerrier et Institut culturel Avataq, Atlas des plantes des villages du Nunavik, Sainte-Foy, Éditions MultiMondes, , 610 p. (ISBN 2-89544-051-4 et 978-2-89544-051-2, OCLC 56065700, lire en ligne), p. 187
  2. « Flora of the Canadian Arctic Archipelago », mun.ca/biology/delta/arcticf/ (consulté le )
  3. Josephine Peary & Marie Ahnighito, (1903) Children of the Arctic, F.A. Stokes Company, New York
  4. Joyce, T. A. & Dalton, O. M. (1910) Handbook to the ethnographical collections. British Museum. Dept. of British and Mediaeval Antiquities and Ethnography

Liens externes[modifier | modifier le code]

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