Ligne de Vieilleville à Bourganeuf

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Ligne de
Vieilleville à Bourganeuf
Image illustrative de l’article Ligne de Vieilleville à Bourganeuf
Vue d'ensemble de la gare de Bourganeuf vers 1900.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1883
Fermeture 2004
Concessionnaires PO (1884 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 703 000
Longueur 19,905 km
Écartement standard (1,435 m)
Pente maximale 20 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) non exploitée
Schéma de la ligne

La ligne de Vieilleville à Bourganeuf est une ligne ferroviaire française, entièrement située sur le territoire du département de la Creuse. Elle relie les gares de Vieilleville et de Bourganeuf.

Elle constitue la ligne 703 000 du réseau ferré national.

C'est une ligne « non exploitée » depuis l'arrêt du trafic fret en 2004.

Histoire[modifier | modifier le code]

Chronologie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Cette ligne déclarée d'utilité publique le est destinée à relier Bourganeuf, alors sous-préfecture de la Creuse, à la ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière[1]. Elle est construite par l'administration des chemins de fer de l'État qui n'avait pas trouvé de concessionnaire. Une loi du autorise le ministère des Travaux Publics à entamer les travaux de construction de cette ligne[2].

Prolongation avortée[modifier | modifier le code]

La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans obtient par une convention signée avec le Ministre des travaux publics le la concession à titre éventuel d'une ligne de « Bourganeuf à Felletin (Bosmoreau à Moutier-Rozeilles) ». Cette convention a été entérinée par une loi le [5]. Toutefois cette ligne n'a pas été réalisée, et sa concession est annulée par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le [6].

Ouverture et exploitation[modifier | modifier le code]

À la fin de sa construction, la ligne est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[3]. Le , elle est inaugurée[7] puis mise en service par la compagnie PO[4].

La ligne desservait les gares intermédiaires de Bosmoreau-les-Mines, Saint-Dizier-Leyrenne et Bourdaleix-Cornat[4].

Elle est fermée au service des voyageurs le [8], puis fermée au fret à en 2004[4].

Infrastructure[modifier | modifier le code]

La voie à Bosmoreau-les-Mines.

Ligne[modifier | modifier le code]

Ligne de Vieilleville à Bourganeuf
Schéma de la ligne
LSTR
Ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière vers Montluçon
SPLa
vBHF-eBHF
428,475 Vieilleville (414 m)
LSTRq SPLer+g
Ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière vers St-Sulpice
eHST
443,143 Bourdaleix-Cornat (446 m)
eBHF
438,142 Saint-Dizier-Leyrenne (440 m)
eBHF
441,877 Bosmoreau-les-Mines (430 m)
WASSERq WBRÜCKE1 WASSERq
Pont sur le Thaurion
eBHF
448,380 Bourganeuf (413 m)
ENDEe
448,427 Heurtoir
Origine du chaînage : Paris-Austerlitz via Vierzon, Montluçon
et Guéret

Établie à voie unique, elle possède un profil très médiocre avec des déclivités de 20 ‰[4]. Cette ligne non exploitée fait toujours partie du réseau ferré national.

Gares et arrêts[modifier | modifier le code]

Outre la gare de bifurcation de Vieilleville la ligne dispose d'une halte et trois gares.

Ouvrage d'art[modifier | modifier le code]

Elle dispose d'un pont sur le Taurion situé sur le circuit du vélo-rail.

Depuis la fermeture[modifier | modifier le code]

Circulations touristique : vélorail[modifier | modifier le code]

Le Vélorail de la mine utilise l'ancienne ligne sur cinq kilomètres en direction de Bourganeuf. Le voyage est un aller retour de dix kilomètres avec pour base de départ et d'arrivée l'ancienne gare de Bosmoreau-les-Mines[9].

Emprise butinée par des abeilles[modifier | modifier le code]

En 2013, Réseau ferré de France (RFF) a signé une convention, avec Jean-Luc Fouriaud (apiculteur), de mise à disposition de l'emprise de la ligne pendant cinq ans afin d'y installer des ruches et donc permettre à ses abeilles de butiner. Il est prévu une protection des riverains en limitant à plus de 300 mètres des habitations l'installation des ruches[10],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « N° 4893 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement de divers chemins de fer : 31 décembre 1975 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 285,‎ , p. 1288 - 1290 (lire en ligne).
  2. a et b « N° 8252 - Loi qui autorise le ministre des travaux publics à entreprendre l'exécution des travaux de superstructure de divers chemins de fer : 31 juillet 1979 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 461,‎ , p. 109 - 110 (lire en ligne).
  3. a et b « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  4. a b c d e et f « Ligne de Vieilleville à Bourganeuf », sur Histoire de lignes oubliées..., (consulté le ).
  5. « N° 26346 - Loi qui concède diverses lignes de chemin de fer à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 20 mars 1893 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 46, no 1546,‎ , p. 841 - 846 (lire en ligne).
  6. « Loi portant, 1° Déclaration d'utilité publique de diverse lignes de chemin de fer d'intérêt général ; 2° approbation d'une convention provisoire, passée avec la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, pour la concession d'un certain nombre de lignes d'intérêt général », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 184,‎ , p. 6022 - 6023 (lire en ligne).
  7. Creuse. Conseil général, Rapports et délibérations / Conseil général de la Creuse, vol. 1883-08 (publication en série imprimée), Guéret, Conseil général de la Creuse, (lire en ligne [PDF]), Introduction, p. VII
  8. Livre : Sur les rails du Limousin par José Banaudo et Fabrice Lanou, Éditions De Borée.
  9. « Le Vélorail de la Mine, une aventure originale ! », sur tourisme-creuse.com (consulté le ).
  10. Réseau ferré de France (RFF), « Des abeilles sur les voies ferrées de la Creuse : RFF et un apiculteur local innovent en matière de biodiversité sur la ligne non exploitée Vieilleville - Bourganeuf » [PDF], Communiqué de presse, sur sncf-reseau.fr, (consulté le ).
  11. Christophe Poirier, « Creuse: des ruches pour la première fois en France sur des rails SNCF », sur francebleu.fr, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Martin Nadaud, Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon (monographie imprimée), Bourganeuf, A. Duboueix, , 508 p. (lire en ligne [PDF]), « Inauguration du chemin de fer de Bourganeuf à Vieilleville », p. 431-434

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]