Ligne de Salon à La Calade-Éguilles

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Ligne de
Salon à La Calade-Éguilles
Villes desservies Salon-de-Provence, Lambesc
Historique
Mise en service 1903
Fermeture 1973
Concessionnaires PLM (1886 – 1937)
SNCF (1938 – 1973)
Ligne déclassée (à partir de 1973)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 924 000
Longueur 32,639 km
Écartement standard (1,435 m)
Pente maximale 16 
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La ligne de Salon à La Calade-Éguilles est une ancienne ligne de chemin de fer française à écartement standard et à voie unique administrée par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée qui permettait de relier Salon-de-Provence à Aix-en-Provence où elle rejoignait la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) au quartier de La Calade.

Aujourd'hui déclassée en totalité, elle constituait la ligne 924 000 du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

La loi du (dite Plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en no 136, une ligne de « Salon à La Calade, par Lambesc[1] ».

Cette ligne est concédée à titre éventuel le [2] à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Elle est déclarée d'utilité publique à titre de ligne d'intérêt général le [2], rendant ainsi la concession définitive.

Elle est ouverte à l'exploitation le [3]. Elle est inaugurée précisément un mois après par Léon Mougeot, alors ministre de l'agriculture, qui l'emprunte en partant d'Aix et se rendant à Salon pour rejoindre Camille Pelletan, ministre de la Marine[4].

La ligne est relativement peu affectée par le tremblement de terre qui touche la Provence le [5]. La voie s'affaisse notamment en deux endroits entre Lambesc et Saint-Cannat et la cheminée de la gare de Lignane s'effondre à travers la toiture[6]. Une partie des secours arrive par le rail et des wagons de marchandises sont transformés en hôpital de campagne et en abris de fortune en gare de Saint-Cannat par la Croix Rouge[6],[7].

Le , un train déraille en gare de Saint-Cannat à cause de la mauvaise manutention d'une aiguille de sortie. Une voiture de 3e classe sort des rails et se retourne, blessant une dizaine de personnes dont quatre grièvement[8].

Le , un train de munitions allemand explose en gare de Lambesc, touché par une frappe aérienne américaine. Le raid a probablement été mené par des P-38 ou des P-47 du 527th ou du 525th fighting squadron du 86th Fighter Bomber Group (en) dans la mesure où leurs journaux de guerre font état de plusieurs attaques sur des trains et des lignes de chemin de fer au nord de Marseille les 16 et , préludes de la bataille de Marseille[9],[10]. Le village est gravement endommagé par l'explosion, qui touche par exemple l'hôtel-Dieu de la ville ou l'hôtel particulier des Taillades[11],[12].

Elle est fermée au service des voyageurs le [13], et à celui des marchandises vers 1941 pour le tronçon de Saint-Cannat à La Calade, et le pour le tronçon de Salon de Provence à Saint-Cannat.

La section de Saint-Cannat à La Calade-Éguille est déclassée par une loi le [14].

Dates de déclassement[modifier | modifier le code]

  • de Saint-Cannat à La Calade-Éguilles : .
  • de Salon-de-Provence à Saint-Cannat (PK 2,750 à 21,500) : [15].
  • Section à Salon-de-Provence (PK 2,150 à 2,750) : [16].
  • Section à Salon-de-Provence (PK 0,600 à 2,150) : [17].

Gares et localités desservies[modifier | modifier le code]

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

030 Bourbonnais du PLM.

On note parmi le matériel ayant circulé sur la ligne[18] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « no 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  2. a et b Ministère des travaux publics. Recueil des lois et conventions relatives aux chemins de fer du Nord, de l'Est, d'Orléans, de Paris-Lyon-Méditerranée et du Midi... 1883 à 1910.
  3. Rapports et délibérations - Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, année 1904, page 122.
  4. « MM. Pelletan et Mougeot dans le Midi », L'Aurore,‎ (lire en ligne).
  5. [PDF]« Le séisme de 1909 d'après les documents de l'époque ».
  6. a et b Claudien Ferrier, « Un dimanche dans les ruines », La Liberté,‎ (lire en ligne).
  7. Croix-Rouge française, Bulletin de la Société de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer, Paris, (lire en ligne).
  8. « Un déraillement de train », La Lanterne,‎ (lire en ligne).
  9. [PDF](en) « 525FBS War Diary », sur 86fighterbombergroup.com, (consulté le ).
  10. [PDF](en) « 527FBS War Diary », sur 86fighterbombergroup.com, (consulté le ).
  11. « Chapelles et couvents », sur lambesc.fr (consulté le ).
  12. [PDF]« Parcours du patrimoine sur les pas du bon Roy René, de Madame de Sévigné et du facteur Roulin », sur lambesc.fr, (consulté le ).
  13. « Histoire de lignes oubliées... », sur lignes-oubliees.com (consulté le ).
  14. « no 5023 - Loi du 30 novembre 1941 prononçant le déclassement de certaines lignes d'intérêt général (zone non-occupée) », Journal officiel de l'État Français, Paris, Imprimerie Nationale, no 326,‎ , p. 5226 - 5227 (lire en ligne).
  15. Journal Officiel de la république Française du 2 juin 1964, page 4 988.
  16. Journal Officiel de la république Française du 10 août 1969, page 8 017.
  17. Journal Officiel de la république Française du 22 août 1973, page 9 123.
  18. En passant par le terroir de Puyricard, A.C.S Foyer Rural - Puyricard.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]