Ligne de Loudun à Angers-Maître-École

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Ligne de
Loudun à Angers-Maître-École
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Angers, Brissac-Quincé, Perray-Jouannet, Doué-la-Fontaine, Montreuil-Bellay, Loudun
Historique
Mise en service 1874
Fermeture 1939 – 1954
Concessionnaires Saumur à Poitiers (1872 – 1878)
Maine et Loire et Nantes (1873 – 1878)
État (Non concédée) (1878 – 1937)
SNCF (1938 – ?)
Ligne déclassée
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 521 000
Longueur 85 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 12 
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La ligne de Loudun à Angers-Maître-École est une ligne ferroviaire française déclassée dans sa presque totalité qui s’intégrait dans la relation de Poitiers à Angers.

Elle constitue la ligne 521 000 du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

La section de Montreuil-Bellay à Loudun, partie d'un itinéraire de Saumur à Poitiers, est concédées par une convention signée le entre le conseil général de Maine-et-Loire et la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local de Saumur à Poitiers. Cette ligne est déclarée d'utilité publique, à titre d'intérêt local, par deux décrets le [1],[2].

La ligne de Montreuil-Bellay à Angers-Maître-École, partie d'un itinéraire de Montreuil-Bellay à Pouancé, est concédée par un traité signée le entre le conseil général de Maine-et-Loire et la Compagnie des chemins de fer de Maine et Loire et Nantes. Cette convention est approuvée par un décret le suivant qui déclare la ligne d'utilité publique à titre d'intérêt local[3].

La ligne est incorporée en totalité dans le réseau d'intérêt général par une loi le . Cette même loi approuve les conventions pour le rachat de la ligne par l'État signées pour la première le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local de Poitiers à Saumur, et pour la seconde le entre le ministre des Travaux Publics et la Compagnie des chemins de fer de Maine et Loire et Nantes[4].

Le dimanche peu avant midi, la locomotive du train no 407 déraille quelques mètres avant le pont Saint-Maurille sur la Loire de la commune des Ponts-de-Cé. S'engageant sur le pont hors des rails, elle provoque la rupture du tablier et chute dans la Loire, entraînant avec elle le fourgon et une voiture de 3e classe. 27 personnes trouvent la mort[5].

Le peu après h du matin, c'est l'unique pile du pont franchissant le Thouet à proximité de Montreuil-Bellay sur la commune de Vaudelnay qui cède au passage du train no 405 à destination de Poitiers. Deux locomotives et trois voitures voyageurs sont précipitées dans la rivière qui connaît alors une violente crue. Le bilan est de 16 victimes.

Ces deux catastrophes consécutives marquent durablement les mémoires locales et ont un impact très négatif sur l'image du réseau de l’État.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le viaduc sur la Loire est endommagé en 1940 et détruit par un bombardement en 1944[5]. Le pont sur le Thouet près de Montreuil-Bellay fut dynamité par les Allemands en retraite.[réf. nécessaire] Ces deux ouvrages ne furent jamais reconstruits.

Après la guerre, la partie nord de la ligne, uniquement connectée au réseau par la ligne de Perray-Jouannet aux Fourneaux, reste exploitée jusqu'à la fermeture de cette dernière et est déferrée au milieu des années 1950[réf. nécessaire]. La section de Montreuil-Bellay à Loudun est également fermée et démontée à l'exception de quelques kilomètres de voies desservant la zone industrielle de Méron, près de Montreuil-Bellay[6].

Les principaux ouvrages d'art encore présents à la fermeture de la ligne ont été démontés ; l'assiette de la ligne a en partie été réutilisée par le réseau routier et, en de nombreux endroits, le remblai a disparu[6].

Tracé[modifier | modifier le code]

Longue de 85 km, cette ligne est rejointe en gare de Perray-Jouannet par la ligne de Perray-Jouannet aux Fourneaux, croise la ligne à voie métrique de Cholet à Saumur en gare de Doué-la-Fontaine et la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean à Montreuil-Bellay. En 1878, le tracé aux abords de la gare de Montreuil-Bellay est modifié afin de supprimer le rebroussement des trains sur l'itinéraire d'Angers à Poitiers. Ce nouveau tracé comportait une forte rampe entre la vallée du Thouet et la gare de Montreuil-Bellay[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « N° 1056 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Saumur à la limite du département de la Vienne, vers Poitiers : 1er mars 1872 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 4, no 88,‎ , p. 357 - 375 (lire en ligne).
  2. « Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Poitiers à la limite du département de Maine-et-Loire vers Saumur », sur Gallica, Bulletin des lois de la République française, (consulté le )
  3. « N° 3213 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un réseau de chemin de fer d'intérêt local dans le département de Maine-et-Loire : 28 octobre 1873 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 8, no 213,‎ , p. 1197 - 1220 (lire en ligne).
  4. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 31 mars 1877 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395,‎ , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  5. a et b Benoît ROBERT, « Il y a plus de 100 ans, le train plongeait dans la Loire », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  6. a b et c Source Google Earth

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]