Ligne de Lens à Ostricourt

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Ligne de
Lens à Ostricourt
Ligne de Lens à Ostricourt
via Hénin-Beaumont
Image illustrative de l’article Ligne de Lens à Ostricourt
La ligne et un TER à Hénin-Beaumont
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Lens, Billy-Montigny, Hénin-Beaumont
Historique
Mise en service 1860
Électrification 1957
Concessionnaires Nord (1857 – 1938)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (depuis 1997)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 284 000
Longueur 16 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF & divers nouveaux entrants
Trafic TER Nord-Pas-de-Calais, Fret

La ligne de Lens à Ostricourt est une ligne ferroviaire française, électrifiée et à double voie. Située dans les départements du Pas-de-Calais et du Nord, en région Nord-Pas-de-Calais, elle relie la gare de Lens à la ligne de Paris-Nord à Lille en gare d'Ostricourt.

Elle est construite par la Compagnie des chemins de fer du Nord qui la met en service en 1860, c'est alors le premier tronçon ouvert du chemin de fer des houillères. La ligne est majoritairement parallèle à la route nationale 43 de Lens à jusqu'à Hénin-Beaumont et majoritairement en ligne droite sur une bonne partie du trajet. Depuis 2003, elle est reliée à la plate-forme multimodale de Dourges appelée Delta 3. Elle est utilisée par le TER Nord-Pas-de-Calais et par des transports de fret.

Elle constitue la ligne no 284 000[1] du réseau ferré national.

Histoire

Chronologie

Origine de la ligne

La convention signée le 21 juin 1857 entre le ministre des Travaux Publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord accorde à la Compagnie sept nouvelles lignes, dont un chemin de fer des houillères d'une longueur d'environ 85 km, « d'un point à déterminer de la ligne de Lille à Calais et à Dunkerque, vers la ligne de Paris à Lille, ledit chemin de fer aboutissant en deux points à déterminer, d'une part d'Arras à Douai, de l'autre, de Douai à Lille ». Cette convention est approuvée par un décret impérial le 26 juin suivant[3]. La ligne de Lens à Ostricourt est une branche de cet ensemble et est un court tronçon de 17 kilomètres. La convention prévoyait qu'il devait prendre son origine en gare de Lens et s'embrancher sur la grande ligne entre Ostricourt et la gare de Le Forest[2].

Les travaux, retardés en 1859 par des difficultés pour acquérir les terrains nécessaires, reprennent une activité soutenue après un décret d'urgence pris par le gouvernement pour accélérer les procédures d'expropriations. À Lens, les travaux de construction de la station, située au sud de la ville, débutent en 1860. La mise en service du tronçon de Lens à Le Forest a lieu le 6 octobre 1860[2].

Électrification

L'électrification de Lens à Ostricourt est mise en tension le 22 octobre 1957[4] par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF)[5].

Caractéristiques

Tracé

Juste après avoir quitté la gare de Lens et l'autoroute A211, la ligne de Lens à Ostricourt se dirige vers la voie la plus à gauche. Directement après la bifurcation et le pont au-dessus de la rue Voltaire à Sallaumines qui sont proches de quelques mètres, la ligne se divise encore en deux. La voie partant vers le nord est la ligne de Lens à Don - Sainghin tandis que la ligne Lens - Ostricourt se poursuit vers la gauche en suivant jusqu'à Hénin-Beaumont la route nationale 43 (RN43). Le point d'arrêt de Pont-de-Sallaumines se situe juste avant le raccordement de la ligne vers la gare de Don - Sainghin.

Quelques mètres après, la ligne passe au-dessus de la route départementale 263 (RD263). Sur une quasi ligne droite, la voie s'arrête au Coron-de-Méricourt puis sinue un peu pour rejoindre la gare de Billy-Montigny et continue presque en ligne droite. En arrivant aux portes d'Hénin-Beaumont, la voie, après une légère courbe, traverse la route départementale 919 pour atteindre la gare d'Hénin-Beaumont. À cet endroit, la ligne ne longe plus la route nationale 43 puisque la voie ferrée traverse la route grâce à un pont qui a été construit au-dessus de cette voie routière.

Toujours sur des lignes droites parfaites, la voie passe en quelques mètres en dessous de l'autoroute A21, de la LGV Nord et de l'autoroute A1 puis s'arrête à la gare de Dourges. Après avoir traversé la rue Jean-Jaurès, elle continue en quasi ligne droite, et passe le canal de la Deûle. Quelques mètres plus tard, la ligne monte vers la plate-forme multimodale de Dourges, appelée « Delta 3 ». Enfin la ligne s'achève avec une double bifurcation sur la ligne de Paris-Nord à Lille à la hauteur d'Ostricourt dans le département du Nord alors que la partie précédente se situe dans le Pas-de-Calais.

Ouvrage d'art

La ligne n'a pas d'ouvrages d'art. Les rares ponts traversent uniquement les routes départementales. Le plus long doit être celui au-dessus de l'autoroute A211, mais reste de faible développement.

Mais, avec la construction de la ligne, il fallut couper la RN43 à hauteur d'Hénin-Beaumont. L'idée retenue fut de passer en dessous de la voie ferrée. Cette partie de la route nationale était surnommée, dès sa construction, le « pont souterrain » et a conservé son appellation.

Équipement

La ligne, à double voie, est électrifiée comme la totalité de la région Nord-Pas-de-Calais en courant alternatif 25 kV[6] ; elle est également équipé du block automatique lumineux (BAL)[7], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[8] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données[9].

Vitesse limite

La vitesses limite sur l'ensemble de la ligne en 2012 est de 90 km/h pour tous les types de trains[10].

Exploitation

Lors de l'ouverture de la ligne en 1860, la compagnie des chemins de fer du Nord met en service deux trains de fret par jour pour relier Lille et Douai. Ils sont chargés avec le charbon des « concessions de Lens, Courrières et Dourges »[2].

La ligne est exploité par la SNCF. Elle permet une connexion de Lens vers Lille ou Douai. Les lignes voyageurs 13 et 21 du TER Nord-Pas-de-Calais empruntent son tracé[11]. Elles ont un trafic journalier d'environ 2 000 voyageurs[12].

Depuis le deuxième trimestre 2003, la ligne dessert la plate-forme Delta 3[13], dont c'est l'entrée principale, contrairement à la ligne Paris - Lille qui ne comporte qu'une entrée secondaire.

Notes et références

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. a b c d et e Palau, mai 2001, p. 115
  3. « N° 4818 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 21 juin 1857, entre le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et la compagnie du chemin de fer du Nord : 26 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 524,‎ , p. 411 - 441.
  4. Jules Blondin, Revue générale de l'électricité : organe de l'Union des syndicats de l'électricité, Volume 68, 1959, p. 709 extrait (consulté le 7 mars 2014).
  5. Conseil de la République, Impressions, partie 4, 1958, p. 76 extrait (consulté le 7 mars 2014).
  6. [PDF] RFF - Carte des lignes électrifiées (consulté le 21 mars 2014)
  7. [PDF] RFF - Carte des modes d’espacement des trains (consulté le 21 mars 2014)
  8. [PDF] RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses (consulté le 21 mars 2014)
  9. [PDF] RFF - Cartes des lignes équipées de liaisons avec les trains (consulté le 21 mars 2014)
  10. Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 2203 Douai - Lille-Flandres et Lens - Bifurcation d'Evin, version du 11 octobre 2011
  11. [flash] TER Nord-Pas-de-Calais - Carte interactive. Consultée le 8 mars 2009
  12. INSEE - Charge des réseaux ferroviaires et gares principales
  13. [PDF] « Dossier de présentation de Delta 3 », Delta 3 (consulté le ), p. 19

Voir aussi

Bibliographie

  • François et Maguy Palau, « 5.13 Lens -Le Forest : 6 octobre 1860 » et « 5.33 Arras-Lens : 4 janvier 1862 », dans Le rail en France : le second Empire, tome 2 (1858-1863), édition Palau, Paris, mai 2001 (ISBN 2-950-94212-1), pp. 115 et 147

Articles connexes

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