Ligne de Charpal

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Ligne
Larzalier - Lac de Charpal
Image illustrative de l’article Ligne de Charpal
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1929
Fermeture 1938
Caractéristiques techniques
Longueur 15 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique

La Ligne de Charpal est une ancienne ligne de chemin de fer à voie normale construite par la Société Générale d'Entreprises pour l'Armée française, reliant à partir de la gare de Larzalier le lac de Charpal, dans le département français de la Lozère.

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'issue de la Première Guerre mondiale, le Ministère de la Guerre a recherché des sites permettant le stockage de la poudre à canon confisquée aux Allemands, ainsi que des surplus français. Mandatée à cet effet, la poudrerie nationale de Toulouse choisit le site de Charpal, non habité, pour créer un dépôt de munitions sous-lacustre[1].

C'est ainsi que l'on explique la construction entre 1923 et 1929 d'une ligne de chemin de fer d'une quinzaine de kilomètres destinée à acheminer dans un premier temps les matériaux nécessaires à la construction du barrage et, dans un second temps, les munitions à immerger. Le barrage est construit de 1925 à 1934, mais l'eau se révélant plus acide que prévu et provoquant des fuites dans la chaux produite sur place, deux brèches sont ouvertes dans le barrage afin de réduire de 25% la hauteur d'eau, afin de réduire le risque de rupture du barrage. Or, cette réduction de la hauteur d'eau ne permet plus la bonne réalisation du projet d'immersion de la poudre, le projet est alors abandonné et la ligne est déferrée en 1938.

Desservant la rive sud du lac au moyen d'une bifurcation de la ligne transversale lozérienne à hauteur du hameau de Larzalier (commune de Belvezet), elle aurait été l'une des lignes les plus hautes de France (de 1 211 m à 1 388 m).

Vestiges[modifier | modifier le code]

Une partie des emprises est aujourd'hui un point de passage du GR 43. Outre divers déblais et remblais, les principaux indices encore visibles de cette ligne sont le poste d'aiguillage de Larzalier et la maison de garde-barrière sur la N 88, à hauteur du col de la Pierre Plantée – deux bâtiments partiellement en ruine[2],[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. Les trains du toit de la France, P. Astier JM. Gazane, La Régordane, p.84
  2. (fr) Charpal : chronique d'un embranchement militaire (R. David)
  3. * Romain David, « À la recherche de l'embranchement militaire de Charpal », dans Connaissance du Rail (ISSN 0222-4844), no 328-329 (septembre-octobre 2008)