Ligne de Bettelainville à Waldwisse

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Ligne de
Bettelainville à Waldwisse
Image illustrative de l’article Ligne de Bettelainville à Waldwisse
Ancien bâtiment voyageurs de la gare de Hombourg-Budange.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1917
Fermeture 1948 – 1959
Concessionnaires EL (1902 – 1919)
AL (1919 – 1937)
SNCF (1938 – 1967)
Déclassée (à partir de 1967)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 175 000
Longueur 30,2 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 17 
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La ligne de Bettelainville à Waldwisse était lors de sa création une section de la ligne de Bettainville à Merzig mise en service en 1917 par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL). Après la fin de la Première Guerre mondiale, en 1919, cette section française est gérée par l'Administration des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (AL) jusqu'à sa reprise en 1938 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Les destructions de la Seconde Guerre mondiale ne permettant plus la relation avec Metz le trafic voyageurs est fermé en 1948, seul continue jusqu'en 1959 un petit trafic marchandises entre Hombourg-Budange et Wadwisse. Après son déclassement le tronçon de Bettelainville à Hombourg-Budange devient la propriété du Chemin de fer touristique de la vallée de la Canner qui y fait circuler un train touristique.

La ligne de Bettelainville à Waldwisse porte le no 175 000 sur le réseau ferré national.

Tracé[modifier | modifier le code]

La ligne de Bettelainville à Waldwisse faisait partie des lignes stratégiques de proximité du chemin en Alsace Lorraine. Cette dernière menait de Bettelainville à Merzig, et plus généralement de Metz à Merzig, en utilisant une autre ligne existante (Ligne Metz - Anzeling). Elle se dirige vers le nord de la Moselle pour traverser la frontière au niveau de Waldwisse.

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • 1909, début des travaux[1] ;
  • 1917, mise en service de Bettelainville à Merzig[1] ;
  • , inauguration[2] ;
  • , arrêt des circulations après la frontière, Waldwisse devient le terminus[1] ;
  • 1936, le tunnel de Siwingen est muré[1] ;
  • , fermeture du trafic voyageurs[1] ;
  • , fermeture du trafic marchandise[1] ;
  • , décret de déclassement[1] ;
  • , première circulation du train touristique[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Début[modifier | modifier le code]

Après l'Annexion de 1871, les Allemands désirent réorienter le réseau ferré vers le Reich. Cette ligne fait partie de ce projet. Par ailleurs, à la fin du XIXe siècle, de nombreux villages de la région de Wadlwisse souhaitent la construction de cette ligne, pour être désenclavés. C'est ainsi qu'en 1902 commencent les études, puis en 1909 les travaux.

La ligne fut ouverte le et fut rattachée aux chemins de fer d'Alsace et de Lorraine. Ces derniers appartenaient à l'Allemagne. Une partie de la ligne se trouvait dans la région Sarre. La direction de la ligne entière était tenue par la Sarre. En 1927, trois aller-retours étaient effectués sur les 40 km de cette ligne, à cela s'ajoutaient les trajets vers Mondorf (jours ouvrables).

Changement de statut de la Sarre[modifier | modifier le code]

En 1936, après le retour de la Sarre à l'Allemagne, apparurent des tensions avec la France. En effet une partie de 621 m de long (sur 1 715 m) du tunnel de Silwingen se trouvait sous le territoire français. C'est pourquoi les deux entrées du tunnel furent murées en . La ligne se terminait donc à Silwingen, pour le côté allemand, et Waldwisse pour le côté français.

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1939 peu de temps après le début de la guerre () le viaduc sur la Sarre fut détruit et jamais reconstruit. À la suite de l'annexion d'une partie de la France, le trafic reprit dès entre Mondorf et Bettelainville. Des trains omnibus circulèrent de Merzig jusqu'à Bettelainville en passant par Hombourg-Budange. Le , la ligne fut de nouveau coupée à cause du dynamitage de trois ponts en béton au sud du tunnel de Silwingen. Sept autres ponts furent démolis lors de la retraite des allemands en novembre 1944. L'armée américaine nettoya les restes de la ligne, et répara la ligne au nord jusqu'à Mondorf.

Après guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre la circulation de personnes continua entre Hombourg-Budange et Waldwisse. Elle cessa le .

Durant les années 1956 - 1957, les terrains de la ligne furent vendus, et en 1967 les derniers rails furent enlevés.

De nos jours, de nombreuses gares existent encore (Dalstein, Grindorf, Waldweisstroff). Elles sont devenues des propriétés privées. Seule la gare de Hombourg-Budange est encore en fonction. Les viaducs furent détruits. Celui sur la ligne Thionville - Anzeling a été démonté pour laisser passer des trains de gros gabarits. Seuls les culées et une pile subsistent. Les tunnels de Dalstein et de Silwingen existent encore dans les forêts.

Grâce à l'association Chemin de fer touristique de la Vallée de la Canner, le début de la ligne a pu être conservé. Un train touristique et des vélorails circulent l'été sur cette portion. Plus exactement l'association anime le parcours de Vigy à Hombourg-Budange.

Ouvrages d'art[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g André Schontz, Arsène Felten, Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, édition Serpenoise, 1999 (ISBN 9782876924147), p. 225.
  2. Association lorraine d'exploitation et de modélisme ferroviaire (ALEMF), La ligne lire (consulté le 15 février 2012).
  3. Association lorraine d'exploitation et de modélisme ferroviaire (ALEMF), L'A.L.E.M.F. lire (consulté le 15 février 2012).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Schontz, Arsène Felten, Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, édition Serpenoise, 1999 (ISBN 9782876924147)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]