Ligne d'Hautmont à Feignies (frontière)

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Ligne
d'Hautmont à Feignies (frontière)
Image illustrative de l’article Ligne d'Hautmont à Feignies (frontière)
La ligne Hautmont - Feignies (frontière) continue en Belgique sous dénomination de ligne 96.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Électrification 1963
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 247 000
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation Block automatique lumineux
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF & divers nouveaux entrants
Trafic IC Intercity et Fret

La ligne d'Hautmont à Feignies (frontière) est une ligne ferroviaire à deux voies électrifiées, à écartement standard, qui relie la gare d'Hautmont à la frontière franco-belge à Feignies. Elle se poursuit jusqu'à Bruxelles via Mons (ligne belge n° 96).

C'est un maillon de l'axe ferroviaire historique reliant Paris à Bruxelles, avant que la LGV Nord ne soit mise en service dès 1993.

Elle constitue la ligne 247 000[1] du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne est concédée à MM. de Rothschild frères et à la Société générale pour favoriser l'industrie nationale par une convention signée, le , entre le ministre des Travaux publics et la société. Cette convention est approuvée par un décret impérial le suivant[2],[3].

Les concessionnaires ont fait apport de cette concession dans la société anonyme, créée à Bruxelles par acte du et approuvée par arrêté royal du , sous le titre de Compagnie des chemins de fer de Mons à Hautmont et de Saint-Ghislain[4].

La ligne est rétrocédée par la Compagnie du chemin de fer de Mons à Hautmont et de Saint-Ghislain à la Compagnie des chemins de fer du Nord par un traité signé, le , entre les compagnies. Ce traité est ratifié par une convention signée entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie des chemins de fer du Nord le . La convention est approuvée par un décret impérial[5].

La ligne[modifier | modifier le code]

Tracé[modifier | modifier le code]

La ligne débute à Hautmont, sur la ligne de Creil à Jeumont, immédiatement après la gare d'Hautmont. Elle s'en débranche au point kilométrique 224.880 puis part s'orienter plein nord avant la bifurcation de Douzies-Nord qui donne accès à la ligne de Valenciennes - Faubourg-de-Paris à Hautmont. Elle continue alors en ligne droite orientée nord après avoir quitté l'agglomération de Maubeuge et un passage à niveau sur la RN 2. La ligne arrive ensuite à Feignies, puis passe la frontière franco-belge et atteint la gare de Quévy. La ligne se poursuit au-delà de cette dernière en direction de Mons puis de Bruxelles sous le nom de ligne 96 dans la nomenclature d'Infrabel.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La ligne d'Hautmont à Feignies a toujours eu dès son origine un rôle international majeur, notamment dû à son tracé traversant la frontière franco-belge et à sa position sur l'axe ferroviaire historique Paris - Bruxelles. Ainsi, tous les trains internationaux reliant les deux capitales ont transité par cette ligne, notamment les prestigieux Trans-Europ-Express (TEE) durant la seconde moitié du XXe siècle. Le Brabant, l'Etoile du Nord, l'Oiseau Bleu et Memling ont donc circulé sur cet axe pendant près de trois décennies. Cette situation a toutefois commencé à se dégrader dès les années 80 lorsque les TEE ont cessé de circuler, et a pris fin à la suite de l'ouverture de la LGV Nord en 1993, et à celle de la LGV 1 en Belgique en 1997. Le lancement des trains Thalys à grande vitesse en 1996 a reporté presque tout le trafic voyageurs entre les deux capitales sur la LGV, ce qui a par la suite amené à la fin de la circulation de trains internationaux de grandes lignes entre Hautmont et Feignies.

Aucun train de voyageurs n'a circulé entre Hautmont et Quévy entre 2008 et 2018. Deux IC Mons - Aulnoye-Aymeries et retour circulent à nouveau chaque jour depuis , sans arrêt intermédiaire, et donnent correspondance à Aulnoye aux TER pour Paris[6]. Cette liaison est supprimée définitivement le 11 décembre 2022.

À l'avenir, un InterCity à part entière pourrait circuler entre Mons et Paris par cet itinéraire, remplaçant le Thalys qui reliait ces villes jusqu'en .

La gare de Feignies est désaffectée.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. « N° 2026 - Décret impérial qui approuve une convention passée, le 16 août 1854, pour l'exécution et l'exploitation d'un chemin de fer de la frontière de Belgique à Hautmont : 19 août 1854 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 223,‎ , p. 537 - 555.
  3. France Auteur du texte, « Bulletin annoté des lois, ordonnances, décrets, arrêtés, etc. », sur Gallica, (consulté le )
  4. France Auteur du texte, « Bulletin annoté des lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  5. « N° 7028 - Décret impérial qui approuve une convention passée entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la compagnie des chemins de fer du Nord, ladite convention relative au chemin de fer d'Haumont à la frontière de Belgique : 26 septembre 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 735,‎ , p. 704 - 709.
  6. SNCB Gares et trains (Si nécessaire, sélectionner Gares et Mons). Le premier au départ de Mons est l'IC 19252 Mons 06:15 – Aulnoye-Aymeries (F) 06:42.