Ligne d'Étiveau à Montchanin

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Ligne
d'Étiveau à Montchanin
Image illustrative de l’article Ligne d'Étiveau à Montchanin
Le viaduc de Crainseny.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1889
Fermeture 1938 – 1969
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 771 000
Longueur 24,126 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 20 
Nombre de voies Anciennement Voie unique

La ligne d'Étiveau à Montchanin est une ancienne ligne ferroviaire française qui reliait Saint-Gengoux-le-National, près de Cluny, à Montchanin.

Ouverte en 1889, elle ferma au trafic voyageurs en 1938, puis sa fermeture au service marchandises intervint en plusieurs étapes entre 1940 et 1969. Elle est aujourd'hui déclassée et déposée en totalité.

Elle constituait la ligne n°771000 du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine et ouverture[modifier | modifier le code]

La ligne est concédée au titre de l'intérêt local par une convention signée le entre le Préfet de Saône-et-Loire et Messieurs Parent-Pecher et Riche frères.

Cette convention est approuvée par décret le [1].

La ligne est reclassée dans le réseau d'intérêt national par une loi le [2].

La ligne est concédée à titre définitif à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le .

Cette convention est approuvée par une loi le suivant[3].

La ligne ouvre intégralement à partir du 15 juin 1889.

Fermeture[modifier | modifier le code]

Le 1er juillet 1938, la SNCF ferma la ligne au service voyageurs, dans son intégralité. Elle rouvrit périodiquement durant la Seconde Guerre mondiale, et certains tronçons restèrent en service jusqu'en 1948, date à laquelle la ligne fut définitivement fermée au service voyageurs.

Le 25 décembre 1940, la section reliant Saint-Gengoux à Étiveau ferme au service marchandises.

À partir de 1941, la section reliant Étiveau au Puley ainsi que la section reliant Le Puley à Montchanin cessent d'être exploitées, la commune du Puley se trouvant près de la ligne de démarcation, qui séparait la zone occupée par les forces allemandes de la zone libre durant la guerre. Ces sections seront immédiatement déposées sur ordre de l'armée allemande, et seront « officiellement » fermées respectivement en septembre 1942 et en juillet 1943.

Seule la section reliant Étiveau à Genouilly restera en place, et sera ouverte au fret jusqu'en avril 1969.

Une section située sur le territoire de la commune de Montchanin, du pK 25,799 au pK 26,865, et rattachée à la ligne, resta également ouverte au fret et ferma dans les années 1980.

Déclassement[modifier | modifier le code]

La section reliant Saint-Gengoux à Étiveau est la première à fermer, par une loi parue le 30 novembre 1941[4].

La section reliant Genouilly à Montchanin (du moins jusqu'au pK 25,799) est déclassée par décret le [5].

La section reliant Étiveau à Genouilly ferme le 29 octobre 1970.

Enfin, la section à Montchanin (entre les pK 25,799 et 26,380) est finalement déclassée le 12 septembre 1985.

Infrastructure[modifier | modifier le code]

La ligne était constituée d'une unique voie à écartement standard, non électrifiée et longue d'environ 27 kilomètres[6].

Tracé[modifier | modifier le code]

La ligne débute à Saint-Gengoux, où elle suit un tracé parallèle à la ligne de Cluny à Chalon-sur-Saône, jusqu'à Étiveau.

Elle dessert ensuite Culles, Genouilly, Le Puley, Saint-Laurent-d'Andenay et enfin Montchanin, où elle rejoint la ligne de Nevers à Chagny.

Malgré la longueur de la ligne, elle traverse trois viaducs, deux tunnels ainsi qu'un pont tout au long de son parcours.

Lors de la construction de la LGV Sud-Est, la section reliant Genouilly à Montchanin ainsi que les traverses qui s'y trouvaient ont servi à la construction de la ligne à grande vitesse ; de fait, l'ancien tracé de la ligne est coupé à plusieurs reprises par la LGV.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « N° 3383 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement, dans le département de Saône-et-Loire, d'un chemin de fer d'intérêt local partant de la limite du département de la Loire, dans la direction de Roanne, et aboutissant à Châlon-sur-Saône, avec embranchement de Saint-Gengoux à Montchanin : 8 janvier 1874 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 9, no 221,‎ , p. 219 - 238 (lire en ligne).
  2. « N° 9645 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général le chemin de fer d'intérêt local de Roanne à Châlon, avec embranchement sur Montchanin : 3 juillet 1880 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 21, no 551,‎ , p. 269 - 270 (lire en ligne).
  3. « N° 14213 - Loi qui approuve les conventions passées, les 26 mai et 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 325 - 333 (lire en ligne).
  4. « N° 5023 - Loi du 30 novembre 1941 prononçant le déclassement de certaines lignes d'intérêt général (zone non-occupée) », Journal officiel de l'État Français, Paris, Imprimerie Nationale, no 326,‎ , p. 5226 - 5227 (lire en ligne).
  5. « Décret no 54-1099 du 12 novembre 1954 portant déclassement de certaines lignes et sections de lignes de chemin de fer d’intérêt général », Journal officiel de la République Française,‎ , p. 10676-10677 (ISSN 0373-0425, lire en ligne).
  6. « Ligne Étiveau - Montchanin », sur WikiSara (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]