Ligne de Quimper à Pont-l'Abbé

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Ligne de
Quimper à Pont-l’Abbé
Pays Drapeau de la France France
Gares desservies Quimper, Pont-l'Abbé
Historique
Mise en service 1884
Fermeture 1988 – 2018
Concessionnaires PO (1884 – 1933)
État (Non concédée) (1934 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 477 000
Longueur 21,5 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 20 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Trafic voie verte

La ligne de Quimper à Pont-l’Abbé constituait un embranchement de la ligne radiale « sud » de desserte ferroviaire de la Bretagne, permettant la desserte de l’important bourg portuaire de Pont-l’Abbé.

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • Le , ouverture de l’embranchement
  • Le , ouverture du prolongement à voie métrique vers Saint-Guénolé par les CFDF
  • Le , fin de l’exploitation du prolongement à voie métrique ; mise à voie normale
  • En 1950, fin du service voyageurs
  • Le , fermeture du prolongement vers Saint-Guénolé
  • Le , fin du service marchandises au-delà de l'EP Doux
  • Le , déclassement de la section de Pluguffan à Pont-l'Abbé (PK 695,190 à 706,427)[1].
  • , retranchement de la section restante entre la sortie du tunnel de Quimper et le premier PN.
  • , déclassement de la section de Quimper à Pluguffan

Historique[modifier | modifier le code]

La ligne de desserte « sud » de la Bretagne, concédée au Paris-Orléans, vit naître plusieurs embranchements destinés à la desserte des villes portuaires égrenant la côte bretonne. L’embranchement de desserte de Pont-l’Abbé, classé no 77 dans le Plan Freycinet[2], est de ceux-là.

La ligne de Quimper à Pont-l'Abbé est déclarée d'utilité publique par une loi le [3].

La ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[4].

S’embranchant sur la radiale en gare de Quimper, traversant ensemble le tunnel de Quimper, long de 310 m, et s’en détachant dès sa sortie, l’embranchement de Pont-l’Abbé s’éloigne rapidement vers le sud-sud-ouest, contournant l’aéroport de Quimper Cornouaille en Pluguffan, commune que la ligne desservait à distance (la gare, située au lieu-dit Kelarnig, étant éloignée du bourg), puis longeait la « transbigoudène », voie expresse reprenant l’itinéraire de l’ancienne nationale 785. Desservant ensuite la gare de Combrit-Tréméoc qui, malgré son nom, se situait bien plus près de Tréméoc que de Combrit, elle venait finalement se terminer en gare de Pont-l’Abbé, non loin du plan d’eau formé par un élargissement du ria arrosant la ville.

La gare de Pont-l’Abbé fut également atteinte en 1907 par une ligne à voie métrique en provenance de Saint-Guénolé, ouverte par les chemins de fer départementaux du Finistère et surnommée "train Birinik", puis en 1912 par une ligne de même écartement en provenance d’Audierne, ouverte par les chemins de fer armoricains et surnommée"train carottes". La première ligne était d’un grand intérêt pour le transport de la marée vers l’arrière-pays, mais la différence d’écartement en gare de Pont-l’Abbé nécessitait de longues et coûteuses opérations de transbordement. Aussi, lors de la fermeture de la plupart des lignes de ces réseaux départementaux, en 1947, fut-il décidé de maintenir le tronçon Pont-l’Abbé — Saint-Guénolé et de le convertir à la voie normale. L’exploitation fut réalisée par les SE jusqu’en 1963.

Embranchement de faible longueur ne desservant pas de ville importante, la ligne Quimper — Pont-l’Abbé fut rapidement fermée au trafic voyageurs, dès 1950. Le trafic marchandises, essentiellement nourri par le fruit du travail des pêcheurs des ports de Cornouaille, connut des baisses sensibles à la suite du développement de la concurrence routière, accrue par la fermeture du tronçon vers Saint-Guénolé en 1963, et se conclut par la fermeture de la ligne au trafic marchandises en 1988.

Une partie de son parcours (entre Pluguffan et Pont-l'abbé) est emprunté par des diverticules aux sentiers de grande randonnée numérotés 34H[5] et 38A[6].

Dans les années 2010, la circulation ferroviaire sur la ligne est interdite, en raison de la vétusté du tablier métallique, situé au niveau de la rue de la Providence. De plus, l'usine de l'entreprise "Doux" située au terminus de la ligne est fermée. La communauté de communes de Quimper envisage donc de créer une voie verte, en prolongement de la section Pont-l'Abbé-Pluguffan, créant ainsi une voie verte sur la totalité de l'ancienne plate forme de la ligne de Quimper-Pont-l'abbé[7],[8].

Le , SNCF Réseau déclasse officiellement la ligne. SNCF Réseau envisage de mettre à disposition du Conseil Départemental du Finistère cette section de voie ferrée pour la réalisation d’une voie verte avec dépose des rails, et ce, à travers une convention de transfert de gestion. Elle souhaite cependant, rester propriétaire de l’emprise foncière concernée. Cette solution présente l’avantage de préserver à long terme la possibilité d’un retour du transport ferroviaire sur cette section de ligne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal Officiel de la République Française du 6/09/1989, page 11 257.
  2. Les lignes Quimper - Pont-l’Abbé et Quimper - Douarnenez étant regroupées sous le même numéro.
  3. « N° 8917 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Quimper à Pont-l'Abbé : 31 janvier 1880 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 20, no 499,‎ , p. 26 (lire en ligne).
  4. « N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 352 - 359 (lire en ligne).
  5. GR 34H : Pont de Cornouaille — Pointe de la Torche, empruntant l’ancienne ligne entre les gares de Combrit-Tréméoc et de Pont-l'Abbé.
  6. GR 38A : Pont de Cornouaille — Quimper, empruntant l’ancienne ligne entre l'étang du Corroac'h et le croisement avec la « Transbigoudène » (D785).
  7. Voie verte Quimper-Pluguffan : les premiers travaux en 2023
  8. Voie verte Quimper - Pluguffan : l'enlèvement des rails a commencé

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Serge Duigou,Un train pour les Bigoudens, éditions Ressac, Quimper, 1986.
  • Serge Duigou,Quand nous prenions le train birinik (la ligne Pont-l'Abbé-Saint-Guénolé), éditions Ressac, Quimper, 1983.
  • Serge Duigou,Quand s'essoufflait le train carottes (la ligne Pont-l'Abbé-Audierne), éditions Ressac, Quimper, 1984.

Articles connexes[modifier | modifier le code]