Ligne 118 (Infrabel)

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Ligne
118
Ligne de La Louvière-Centre à Mons
Image illustrative de l’article Ligne 118 (Infrabel)
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Villes desservies La Louvière, Strépy-Bracquegnies, Thieu, Havré, Obourg, Nimy, Mons
Historique
Mise en service 1848 – 1849
Électrification 1980
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 118
Longueur 19,0 km
Vitesse maximale
commerciale
140
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 3000 V continu
Nombre de voies Double voie
Trafic
Propriétaire Infrabel
Exploitant(s) SNCB

La ligne 118, de La Louvière-Centre à Mons, est une ligne de chemin de fer belge du réseau Infrabel.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne de Mons à Manage fait partie de la première vague de concessions de chemin de fer privées réalisées en Belgique. La concession, qui comprenait aussi la ligne Namur - Liège (actuelle ligne 125) fut adjugée le 20 juin 1845 à la Société des chemins de fer de Namur à Liège et de Mons à Manage avec leurs extensions[1].

Le siège de la compagnie se trouvait dans la belle gare de style néoclassique de La Louvière-Centre et la ligne Mons - Manage fut inaugurée par étapes.

Ces compagnies concessionnaires de la première génération éprouvèrent souvent des difficultés financières. La compagnie exploitant les lignes Namur - Liège et Mons - Manage trouva une solution en remettant à bail leur exploitation à la compagnie, française, des Chemins de fer du Nord le 28 juin 1854. Le même jour, ce dernier se voyait également remettre une autre concession ferroviaire entre Charleroi et Erquelinnes. C'est l'acte de naissance de la Compagnie du Nord - Belge, qui exploita les lignes de la vallée de la Meuse et de la Sambre jusqu'en 1940.

Toutefois, l’État belge, soucieux de ne pas voir la ligne Mons - Manage tomber dans les mains du Nord français obtint sa nationalisation le [1]. La même année a lieu la mise à double voie de l'ensemble de la ligne[2].

Les bâtiments de gare entre Mons et La Louvière, si la ligne en possédait déjà, furent tous démolis et remplacés par des gares standard de type État belge dans les années 1860 à l'exception de La Louvière-Centre qui survécut jusqu’en 1962[4].

Les Chemins de fer de l’État ouvriront également de nouvelles haltes, notamment Bois-du-Luc et Thieu et la ligne fut pendant de nombreuses années un maillon important du transport ferroviaire entre Mons, La Louvière et Charleroi. Le trafic issu de nombreux charbonnages suivi par celui des Usines Gustave Boël

À cette époque, la ligne La Louvière - Charleroi via Piéton et Morlanwelz appartient à la Compagnie des chemins de fer du Centre puis à la Société Générale d'exploitation jusque 1867. Les trains de l’État belge continuaient donc via la ligne Manage - Godarville - Luttre puis par la ligne Luttre - Charleroi.

La ligne de l'ancienne compagnie du Centre sera nationalisée en 1867, malgré cela, il n'existe qu'une seule connexion, permettant aux trains venant de La Louvière-Centre de continuer vers Haine-Saint-Pierre et Écaussinnes[5]. C'est seulement avec la construction de la Courbe de La Paix en 1923 que les trains venant de Mons pourront directement bifurquer vers Charleroi[6].

Ces meilleurs connexions, suivie par l'électrification des deux lignes dans les années 1980 font que les trains de voyageurs vers Charleroi empruntent désormais cette ligne plus directe et s'arrêtent à La Louvière-Sud, une gare construite à cette occasion dans les années 1980.

Le 28 septembre 1980 a lieu l'ouverture de l'électrification de la ligne 118[2] ainsi que la mise en service de nouveaux bâtiments de gare sur la ligne[6].

La ligne 118, est toujours utilisée par les voyageurs et les marchandises et fait partie de la dorsale wallonne entre Tournai, Mons, Charleroi et le sillon Sambre et Meuse jusque Liège.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Exploitation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ulysse Lamalle, Histoire des chemins de fer belges, Bruxelles, Office de publicité, (1re éd. 1939), p. 43-46
  2. a b c d et e Site archive.org : ligne 118 Mons - La Louvière Centre (consulté le 1er février 2014).
  3. Site archive.org : ligne 116 Manage - La Louvière (consulté le 1er janvier 2019).
  4. « Les gares belges d'autrefois. La gare de La Louvière Centre. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  5. Jean-Guillaume Menger, Joseph Modeste Claes, Institut cartographique militaire et Postes et Télégraphes Ministère des Chemins de fer, Carte des chemins de fer de la Belgique au 31 décembre 1885, Ministère des chemins de fer, postes et télégraphes. Secrétariat général. [Bruxelles], (lire en ligne)
  6. a et b Site Rixke Rail's Archives : G. Finet La ligne manage Mons électrifiée !, Le Rail, 1980 (consulté le 1er février 2014).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Elien Wardy, Louis Huard, Lacoste, Henry Brown, Guide du voyageur sur les chemins de fer de Mons à Manage et de Namur à Liège, Delevingne et Callewaert, 1852 (intégral)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]