Les Loges-Margueron

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Les Loges-Margueron
Les Loges-Margueron
Château de Crogny.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance
Maire
Mandat
Pascal Bougault
2020-2026
Code postal 10210
Code commune 10202
Démographie
Population
municipale
216 hab. (2021 en augmentation de 10,2 % par rapport à 2015)
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 15″ nord, 4° 06′ 37″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 174 m
Superficie 31,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Riceys
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Les Loges-Margueron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune des Loges-Margueron se trouve au sud du département de l'Aube, en région Grand Est[1]. L'altitude moyenne est de 150 m et la surface du territoire communal est de 3120 ha.

Elle se situe à 26 km par la route[Note 1] de Troyes[2], préfecture du département, et à 28 km des Riceys[3], bureau centralisateur du canton des Riceys dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. Le village des Loges-Margueron se trouve à côté de la D 444 qui relie Troyes à Tonnerre.

Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Metz-Robert (1,2 km), Chaource (3,8 km), Les Granges (5,2 km), Maupas (6,0 km), La Loge-Pomblin (6,6 km), Jeugny (7,3 km), Machy (7,4 km), Lagesse (7,5 km).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 748 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 756,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,2 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Les Loges-Margueron est une commune rurale[Note 4],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), terres arables (5 %), prairies (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme Loges est dérivé de l'ancien français loge désignant une hutte ou cabane couverte de feuillage[18], du germanique *laubja, en vieux bas francique signifie « abri de branchages, cabane de feuillages, hutte »[19].

Ici, Les Loges sont accompagnées du nom de leur propriétaire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Palluau[modifier | modifier le code]

Vue du château, archives départementales de l'Aube C 1421.

Ancienne seigneurie qui a été un village de l'élection de Troyes[20]. Il a aussi été nommé Maison-Neuve et comprenait un bois, huit fermes et un château, un étang et un moulin. Ce château avec chapelle, quatre tours et bâtiments est attesté jusqu'en 1741[21].

Divers[modifier | modifier le code]

Le nom de Loges dérive du germanique laubja signifiant "cabane couverte de feuillage" et peut par conséquent avoir désigné un abri ou un habitat plus ou moins provisoire établi sur les lieux à défricher. Margueron se réfère à un nom de personne.

Montchevreuil.

Le domaine de Montchevreuil en pleine forêt d'Isle, était occupé depuis fort longtemps puisqu'en 1336, le duc de Bourgogne y avait installé un veneur qui pratiquait la chasse aux loups et l'élevage de sangliers. L'actuel chalet, en bordure de la route Troyes - Chaource fut construit en 1631 sur l'emplacement d'une grange appartenant à l'abbaye de Mores, par Louis de Vienne, seigneur de Presle (Savoie).

Ce charmant chalet à pans de bois et briques est accolé de deux petites tourelles. En 1893, il y avait encore la chapelle, détruite depuis, où l'on célébrait la messe, le jour de la Saint-Louis. L'édification de cette chapelle avait été autorisée à l'issue du démembrement de la paroisse d'Isle-Aumont entre 1508 et 1515. Une tuilerie avoisinant le chalet, construite en 1842, donc peu après la construction de la route Troyes - Tonnerre, fonctionnait jusqu'à la fin du XIXe siècle.

La décharge Chazelle[modifier | modifier le code]

En 1989, les Établissements Chazelle annonçaient la création d'un site de stockage de déchets industriels banals au lieu-dit le Bois du Petit Palluau, plus connu sous le nom de ferme des Colons, sur le territoire de la commune, dans le massif forestier de Chaource-Rumilly.

Ce projet, une fois connu, devait entrainer une réaction rapide des opposants qui créèrent en 1990 l'Association de défense de la forêt de Chaource et du Vaudois. Ceux-ci se heurtent d'abord au conseil municipal des Loges, intéressé par les retombées économiques et financières espérées, et qui propose une modification de son plan d'occupation des sols pour permettre la création de la décharge sur son finage.

Après étude, le préfet de l'Aube, par arrêté du , autorise l'ouverture de cette décharge. Cette action déterminante est raidement battue en brèche par le tribunal administratif de Chalons qui constate un fatal dépassement des délais.

Un an s'écoule et les établissements Chazelle sont contraints de déposer une nouvelle demande d'autorisation préfectorale qui sera signée le 1/12/1995 malgré l'opposition des communes lors de la nouvelle enquête d'utilité publique.

En , les Établissements Chazelle sont rachetés par l'entreprise Dectra, filiale de la Lyonnaise des eaux, et le projet de décharge est maintenu.

L'association de défense de la forêt dépose un recours devant le tribunal administratif de Nancy. Le , celui-ci, en délibéré, confirme l'annulation de la première autorisation préfectorale du , jugeant que l'étude d'impact, depuis le début, ne comporte pas assez d'informations sur les conséquences de l'exploitation pour l'environnement.

La société Dectra doit donc interrompre les travaux commencés en et ne fait pas appel de cette décision du tribunal.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
28/10/1793 07/09/1794 François Hyez    
03/10/1800   Edme Gariot    
18/01/1808   Acceul Vincent Gilles-Labranche   garde général des eaux et forêts à Crogny, homme de confiance de M. Duchastel-Berthelin
07/04/1835   Valentin Roussel   garde forestier
03/12/1837   Edme Nicolas Poterat   fermier
15/08/1840   Jacques Germain Guyou    
28/08/1843   Joseph Moreau   marchand de bois, propriétaire du domaine de Crogny
08/10/1848   Philippe Gauthier    
27/11/1853   Joseph Moreau[22]   Marchand de bois, propriétaire du domaine de Crogny, conseiller général
17/09/1865   Marie Adolphe Deviras   régisseur de Crogny
18/07/1880   Lazare Chervais   bûcheron écarreur
23/01/1881   Marie Adolphe Deviras   régisseur de Crogny
18/05/1884   Alexandre Thiroine   marchand de bois
08/06/1887   Edme Nicolas Pierre Naissant   manouvrier
20/05/1888   Henri Jannès   régisseur du domaine de Crogny de 1884 à 1913
19/05/1912   Alexandre Thiroine   marchand de bois
10/12/1919   Edmond de la Rupelle   propriétaire de Montchevreuil
12/06/1921   Pierre Gauthier    
19/05/1929   Michel Gauthier    
17/05/1935   Henri Martin    
14/11/1938   Vincent Bertheau    
19/05/1945   Maurice Chevrier    
08/05/1953   René Leloup    
20/03/1960   Georges Vaudey    
27/10/1962   René Leloup    
21/03/1971   Robert Gantier   directeur de l'école de sylviculture à Crogny
03/06/1972   Alphonse Villers    
24/03/1977   René Leloup    
08/05/1980   Geneviève Brunet    
05/10/1980   Michel Chevau    
mars 2001 2008 Jean-Pierre Chantepie    
mars 2008 2020 Jean-Pierre Chantepie[23] DVD Agriculteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 216 habitants[Note 6], en augmentation de 10,2 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
414349362278350394391430424
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
448412425402371329312318312
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
337338272275277299274252207
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
172214170169151145202212231
2014 2019 2021 - - - - - -
197218216------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

Tableaux[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le monument aux morts est un souvenir de la guerre de 1914-1918.
  • L'église Saint-Robert bâtie en 1830 est toujours présente bien qu'elle ne sonne plus. Elle est de construction récente.
  • Le château de Crogny fait partie d'un lycée forestier depuis le début des années 1960.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
  2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Métadonnées de la commune des Loges-Margueron », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  2. Stephan Georg, « Distance entre Les Loges-Margueron et Troyes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. Stephan Georg, « Distance entre Les Loges-Margueron et Les Riceys », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Communes les plus proches des Les Loges-Margueron », sur villorama.com (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Les Loges-Margueron et Chessy-les-Prés », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Chessy-les-Prés_sapc », sur la commune de Chessy-les-Prés - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  12. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  19. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Paris, Bonneton, , 231 p. (ISBN 2-86253-220-7).
  20. Archives départementales de l'Aube, C 1607.
  21. Archives départementales de l'Aube, G 47.
  22. « Cote LH/1929/25 », base Léonore, ministère français de la Culture
  23. Site officiel de la préfecture de l'Aube
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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