Les Complices (roman)

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Les Complices
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Roman psychologique
Éditeur Presses de la Cité
Lieu de parution Paris
Date de parution 1956
Nombre de pages 219

Les Complices est un roman psychologique de Georges Simenon, paru en aux éditions des Presses de la Cité.

Écriture du roman[modifier | modifier le code]

Georges Simenon termine l'écriture de son roman le à La Gatounière à Mougins dans les Alpes-Maritimes.

Résumé[modifier | modifier le code]

Après l'inspection d'un de ses chantiers, Joseph Lambert rentre en voiture avec sa secrétaire, Edmonde Pampin. À Château-Roisin, le car d'une colonie de vacances transportant une quarantaine d'enfants essaie d'éviter la voiture de Lambert, alors que celui-ci, qui use de privautés avec sa passagère, roule au milieu de la chaussée. C'est l'embardée contre un mur et la catastrophe : le car prend feu, tous ses occupants sont carbonisés, sauf une petite fille grièvement brûlée.

Edmonde n'a pas bronché devant l'accident et Lambert, quoique pris de panique, n'en continue pas moins sa route. De retour à Tréfoux, où l'événement a mis la ville sens dessus dessous, il apprend l'horreur du drame dont il est responsable. Commence alors pour lui une existence coupée en deux : d'une part, le secret qui l'accable, de l'autre, la routine habituelle partagée entre le bureau, les chantiers et les parties de bridge. Parallèlement à l'enquête de police, se poursuit l'enquête privée de la Compagnie d'assurances du car, cherchant à découvrir l'automobiliste qui a provoqué l'accident. Lambert craint d'être identifié. Murée dans son indifférence, Edmonde n'a rien dit et ne dira rien. Un jour cependant que son patron veut la prendre, comme à l'accoutumée, dans un coin isolé de la campagne, elle se sent bloquée, s'excuse : « Je ne peux pas... »

Entre-temps, Joseph Lambert a essayé en vain de trouver un peu de consolation autour de lui : auprès de son épouse, avec laquelle il n'a jamais eu de contact réel, auprès de Léa, une jeune femme facile et gentille qui est sa maîtresse d'occasion. Mais comme il ne peut se confier vraiment, son accablement persiste, d'autant plus qu'après tant d'efforts dépensés pour parvenir à la réussite, lui, que l'on a toujours cru insensible, subit comme une injustice du sort ce malheur qu'il n'a pas voulu. Les difficultés qu'il éprouve avec son frère, cogestionnaire de l'entreprise familiale, ne font qu'exacerber son malaise. Pourtant, si les soupçons venaient à se porter sur lui, il ne se déroberait pas, c'est décidé. Mais les soupçons passent à côté de lui. Alors incapable de survivre à son tourment, Joseph Lambert se tire une balle dans la tête.

Analyse du roman[modifier | modifier le code]

Le récit comporte des retours en arrière pour permettre au héros de se situer par rapport à l’événement douloureux qu’il vit. La complicité qui réunit le personnage principal et son employée est fortuite et résulte d’un drame involontaire. Elle développe chez le premier un sentiment de remords fondé sur une culpabilité qui refuse de s’avouer telle (voir le message final détruit in extremis) : « Je ne suis pas coupable ».

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Joseph Lambert, directeur d’une entreprise de construction fondée par son père. Marié, pas d’enfants
  • Nicole Lambert, née Fabre, son épouse
  • Edmonde Pampin, secrétaire de Joseph Lambert
  • Marcel Lambert, frère de Joseph et co-directeur de l'entreprise Les fils de Joseph Lambert

Éditions[modifier | modifier le code]

Adaptations télévisées[modifier | modifier le code]

Le roman a connu de nombreuses adaptations à la télévision :

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]