Les Aventures de Tintin

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Les Aventures de Tintin
Série
Image illustrative de l’article Les Aventures de Tintin

Auteur Hergé
Assistant Studios Hergé
Edgar P. Jacobs
Genre(s) Aventures
Policier
Science-fiction

Personnages principaux Tintin et Milou
le capitaine Haddock
Dupond et Dupont
Tryphon Tournesol
Lieu de l’action Les cinq continents
La Lune à une occasion
Époque de l’action Contemporaine

Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Langue originale Français
Autres titres Les Aventures de Tintin et Milou
Éditeur Le Petit Vingtième (1930–1939)
Casterman
Première publication Le Petit Vingtième no 11
()
Nombre de pages 62 pages env.
Nombre d’albums 24 albums, dont un inachevé

Prépublication Le Petit Vingtième
(de 1930 à 1939)
Le Soir Jeunesse puis Le Soir (de 1940 à 1944)
Le Journal de Tintin
(1946 à 1976)
Site web www.tintin.com

Les Aventures de Tintin constituent une série de bandes dessinées créée par le dessinateur et scénariste belge Georges Remi, dit Hergé.

Les Aventures de Tintin font partie des plus célèbres et plus populaires (200 millions d'exemplaires vendus[1]) bandes dessinées européennes du XXe siècle. Elles ont été traduites en une cinquantaine de langues[1] et sont adaptées à de nombreuses reprises au cinéma, à la télévision et au théâtre. Elles se déroulent dans un univers reproduisant minutieusement l'univers réel, fourmillant de personnages aux traits de caractère bien définis. Le héros de la série est le personnage éponyme Tintin, un jeune reporter et globe-trotter belge. Il est accompagné durant ses aventures par son fox-terrier Milou. Au fil des albums, plusieurs figures récurrentes apparaissent, comme le capitaine Haddock – qui ne tarde pas à devenir un personnage principal –, les détectives accumulant les maladresses loufoques Dupond et Dupont, ou encore le professeur Tournesol.

La série est appréciée pour ses dessins qui mélangent personnages aux proportions exagérées et décors réalistes. L'utilisation de traits d'une égale épaisseur, l'absence de hachures et le recours aux aplats de couleur sont la marque du style de l'auteur, connu sous l'appellation de « ligne claire ». Les intrigues des albums mélangent les genres : des aventures à l'autre bout du monde, des enquêtes policières, des histoires d'espionnage, de la science-fiction, du fantastique. Les histoires racontées dans Tintin font toujours la part belle à l'humour « peau de banane » contrebalancé dans les albums plus tardifs par un certain sens de l'ironie[2] et une réflexion sur la société[3].

Publications

Les Aventures de Tintin sont publiées pour la première fois le dans Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire pour enfants du journal belge Le Vingtième Siècle. La dernière parution dans ce journal date du 9 mai 1940. En effet, le 10 mai 1940, les armées allemandes entrent en Belgique.

À partir du , la série est également publiée dans Cœurs vaillants.

À partir du , la série est également publiée, avec quelques modifications, dans l'hebdomadaire catholique suisse L’Écho illustré[4]

À partir du , la publication des Aventures de Tintin reprend dans Le Soir jeunesse, supplément du journal Le Soir. Hergé y débute Le Crabe aux pinces d'or.

À partir du , à la suite de l'arrêt du Soir jeunesse, conséquence du rationnement en papier, la publication des Aventures de Tintin est directement intégrée dans les pages du journal Le Soir. Cette publication s'y poursuivra jusqu'au , date à laquelle débute la libération de la Belgique.

À partir du , après une période d'interdiction de publication, Les Aventures de Tintin sont prépubliées dans le Journal de Tintin avec Le Temple du Soleil.

Les Aventures de Tintin sont aussi publiées en 24 albums, dont un inachevé, aux éditions Casterman. Elles se terminent avec la mort d'Hergé le .

Vue d'ensemble

Tintin est un reporter[Note 1], profession dont Hergé se sert pour mêler son personnage à plusieurs événements contemporains de la période pendant laquelle il travaille : la révolution bolchevique en Russie, les prémisses de la Seconde Guerre mondiale, la conquête lunaire… Hergé a créé autour de Tintin un univers aux détails stylisés, mais réaliste. Il a obtenu cet effet en s'inspirant d'une importante collection de photographies.

Les Aventures de Tintin suivent une trame très linéaire – une énigme résolue de manière logique – mais Hergé les présente avec un sens de l'humour caractéristique. De plus il y introduit des personnages secondaires, assez prévisibles, mais auxquels les lecteurs, dont l'attention est captée, s'attachent parfois plus qu'aux héros[5].

Le dessinateur a aussi particulièrement bien compris les mécanismes de la bande dessinée, en particulier au niveau du rythme. Ce sens du rythme est flagrant dans Les Bijoux de la Castafiore, un album dont l'action se déroule dans une atmosphère tendue, alors qu'il ne s'y passe aucun action aventureuse. La publication, en planches hebdomadaires, imposait ainsi que chaque page fasse avancer l'action suffisamment et se termine sur un point d'humour ou de surprise qui donnait envie d'acheter la suite. Même si le dessin peut sembler simpliste voire caricatural pour les visages il va devenir de plus en plus précis sur les décors au fil du temps et des rééditions[6].

Hergé a, dans les premiers temps, créé Les Aventures de Tintin en improvisant, ne sachant pas à l'avance de quelle manière le héros se sortirait de toutes ses mésaventures. Il n'a été amené à documenter et à prévoir ses scénarios qu'après avoir terminé Les Cigares du pharaon. L'impulsion est venue de Zhang Chongren (Tchang Tchong-jen, ou Tchang), un étudiant chinois qui, en apprenant qu'Hergé allait envoyer Tintin en Chine pour sa prochaine aventure, l'a incité à ne pas colporter les idées reçues qu'avaient les Européens de l'époque. Hergé et Zhang ont ainsi travaillé ensemble sur l'épisode suivant de la série : Le Lotus bleu, ouvrage repris dans les 100 livres du siècle, classement français des livres considérés comme les cent meilleurs du XXe siècle, établi au printemps 1999 dans le cadre d'une opération organisée par la Fnac et Le Monde. Il y démontre la manipulation conduisant à l'occupation de la Mandchourie par le Japon et l'incapacité de la SDN qui deviendra l'ONU.

Des événements extérieurs obligent également Hergé à effectuer d'autres changements dans sa manière de créer ses bandes dessinées.

La Seconde Guerre mondiale et l'invasion de la Belgique par les armées d'Hitler entraînent la fermeture du Petit Vingtième dans lequel paraissaient Les Aventures. Hergé travaillait à ce moment-là sur Tintin au pays de l'or noir. L'histoire est stoppée et ne sera reprise qu'en septembre 1948. Malgré la raréfaction du papier, Hergé peut poursuivre Les Aventures de Tintin en publiant, d'abord dans Le Soir-Jeunesse puis dans Le Soir, Le Crabe aux pinces d'or, L'Étoile mystérieuse, Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge. De 1941 à 1944, ces mêmes histoires paraîtront en album. Paraissent également les versions couleurs du Le Crabe aux pinces d'or, de L'Île Noire et de L'Oreille cassée. Les Sept Boules de cristal ne paraîtront que partiellement dans le journal Le Soir. Enfin, les versions de Tintin au Congo et Tintin en Amérique, en néerlandais paraissent dans le journal Het laatste Nieuws.

Pendant et après l'occupation allemande, Hergé est accusé par les autorités d'épuration d'être un collaborateur car le journal Le Soir était contrôlé par les nazis et il est brièvement incarcéré à la Libération[réf. nécessaire]. Il se défend en prétendant qu'il avait tout simplement fait son métier pendant l'Occupation, comme l'auraient fait un plombier ou un charpentier. Les histoires nées durant cette période, contrairement à sa production d'avant et d'après-guerre, sont dans l'ensemble politiquement neutres, puisque sans référence avec la situation de l'Europe en guerre. Néanmoins Le Sceptre d'Ottokar dénonce bien le déroulement d'une Anschluss commanditée par un dictateur nommé Musstler (contraction de Mussolini et Hitler).

Par ailleurs, l'apocalyptique album L'Étoile mystérieuse traduit sa peur de l'avenir durant cette époque de guerre et distingue dans sa version originale, un groupe ami de scientifiques issus de pays neutres ou occupés par l'Allemagne, d'un groupe concurrent conduit par un banquier juif américain. Mais les histoires sont souvent tournées vers les voyages, l'aventure, et la chasse aux trésors, comme l'expriment les albums Le Secret de La Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge ou Les Sept Boules de cristal.

La pénurie de papier née de la guerre entraîne un changement de format des Aventures. Alors qu'Hergé avait pour habitude de donner à ses albums le nombre de pages nécessaire au développement de ses scénarios en produisant 2 planches contenant chacune 6 cases réparties en 2 colonnes de 3 lignes. Petit à petit la place réservée aux aventures se réduit jusqu'à se limiter à un simple strip de 4 à 5 cases. Le 5 février 1942[7], la maison d'édition Casterman persuade Hergé de passer à la couleur grâce aux machines offset que possède l'imprimeur. Mais cela suppose de dessiner des planches plus petites, et d'adopter une longueur de 62 pages par album. En effet, un album est constitué de 4 cahiers de 16 pages, soit 64 (62 + page de titre + verso). Hergé agrandit donc son équipe (les dix premiers albums ont été conçus par lui-même et sa femme), qu'il finit par regrouper en studio.

L'adoption de la couleur permet à Hergé de donner une plus grande envergure à son œuvre. Sa manière de l'utiliser est plus subtile que celle des Américains, avec des valeurs mieux rendues à l'impression, permettant l'emploi de la quadrichromie et, de ce fait, une approche cinématographique de la lumière et des ombres. Hergé et son studio se servent d'images pour remplir des demi-pages ou tout simplement pour détailler et mettre en avant une scène. L'emploi de la couleur fait ressortir les détails importants. Hergé insiste sur ce point en affirmant : « Je considère mes histoires comme des films. Donc, pas de narration, pas de description. Toute l'importance, je la donne à l'image »[8].

La vie personnelle d'Hergé a également influencé la série, avec par exemple Tintin au Tibet, fortement marqué par sa dépression. Ses cauchemars, qu'il aurait décrits comme étant « tout blancs » trouvent un écho dans les paysages enneigés de l'album. L'intrigue est basée sur les recherches menées par Tintin pour retrouver Tchang, rencontré précédemment dans Le Lotus bleu. Cet épisode ne met en scène aucun bandit et Hergé, qui s'abstient de tout jugement de valeur, se refuse à qualifier l'Homme des Neiges (le Yéti) « d'abominable ».

Hergé aura aussi dénoncé dans ses ouvrages l'exploitation des minorités (Tintin en Amérique), la traite esclavagiste (Coke en stock), les trafics d'armes et les dictatures en Amérique du Sud (L'Oreille cassée, Tintin et les Picaros) et en Europe (L'Affaire Tournesol).

Les Aventures de Tintin se sont terminées prématurément avec la mort d'Hergé le 3 mars 1983. La vingt-quatrième aventure, Tintin et l'Alph-Art, est restée inachevée. Dans cet album, Tintin évolue dans le monde de l'art moderne et l'histoire se termine sur une scène où Tintin risque d'être tué, enfermé dans du plexiglas et exposé comme une œuvre d'art.

Ensemble des œuvres

Série « classique »

Les neuf premiers albums ont d'abord été publiés en noir et blanc. Hergé a fait par la suite une version en couleurs de tous ces premiers albums (qu'il a redessinés et dont il a plus ou moins modifié le scénario), à l'exception de Tintin au pays des Soviets ; L'Île Noire a même fait l'objet d'une troisième version. Bien qu'initialement publiés en couleurs, les albums L'Étoile mystérieuse et Tintin au pays de l'or noir ont également fait l'objet d'une seconde version, plus neutre politiquement : publiée pendant la Seconde Guerre mondiale, la première version de L'Étoile mystérieuse a pu être interprétée comme une œuvre de propagande en faveur de l'Axe Rome-Berlin, tandis que la première version de Tintin au pays de l'or noir fait explicitement référence au conflit israélo-palestinien.

Les dates ci-dessous sont celles de la première édition en album. Les trois premiers albums ont été publiés aux éditions du Petit Vingtième, Bruxelles, et les autres chez Casterman, à Tournai. Tous les scénarios et dessins ont été faits par Hergé. Pour les 13e et 14e, les couleurs ont été faites par Edgar P. Jacobs.

Parmi ces vingt-quatre albums, seul Tintin et l'Alph-Art ne fut pas achevé.

Projets inachevés et jamais édités

  • La Piste indienne (1958)[8]: projet inachevé où Hergé désirait traiter la problématique des Indiens d'Amérique avec des éléments plus sérieux que dans Tintin en Amérique.
  • Nestor et la Justice (1958)[8]: projet d'aventure dans laquelle Nestor est accusé de meurtre.
  • Les Pilules (1960) : à court d'inspiration, Hergé a demandé à Greg de lui écrire un scénario. Celui-ci a finalement été abandonné, Hergé préférant la liberté de créer seul ses histoires.
  • Tintin et le Thermozéro (1960) : continuation, toujours avec Greg, du projet des Pilules, reprenant la trame de ce dernier. Également abandonné pour les mêmes raisons. Un peu moins d'une dizaine de planches crayonnées ont été dessinées.
  • Lors du cocktail de présentation de Vol 714 pour Sydney dans les locaux parisiens de Qantas, compagnie aérienne australienne, Jacques Bergier, qui a inspiré le personnage de Mik Ezdanitoff, propose à Hergé un sujet le remettant en scène : « On apprendrait un jour que Tournesol a remplacé Einstein à l'université de Princeton, et qu'il a là une chaire de sémiologie, la science de la science, la science de l'expression. Je présenterais le professeur Tournesol en lui apportant mon hommage, et ce pourrait être le point de départ de nouvelles aventures à la découverte de la science absolue[9]. »
  • Un jour d'hiver, dans un aéroport (1976-1980) : projet d'aventure se déroulant uniquement dans un aéroport, fréquenté par un bon nombre de personnages pittoresques. Le scénario prévoyait que la lecture pouvait commencer à n'importe quelle page de l'album et s'achever 61 pages plus loin[10]. Abandonné au profit de l'Alph-art.

Films adaptés en albums

Hors-série

  • Portfolio :
  • Portraits « Tintin », Casterman, 1966
  • Histoires :
  • Dupond et Dupont détectives, Le Soir, éd. Rombaldi tome 6, 1943
    Scénario : Paul Kinnet - Dessin : Hergé
  • Tintin et Milou chez les Toréadors, Cœurs Vaillants, 1947
    Scénario : Jean Roquette - Dessin et couleurs :
  • Illustrations :
  • Chromos « Voir et Savoir », Journal de Tintin, 1953 à 1963
    Scénario : Jacobs, Jacques Martin, Bob de Moor, Roger Leloup - Dessin : Georges Fouillé[12].

Personnages

Tintin et Milou

Tintin est un jeune reporter belge qui se retrouve mêlé à des affaires dangereuses dans lesquelles il passe héroïquement à l'action pour sauver la mise. Pratiquement toutes les aventures montrent Tintin accomplissant avec enthousiasme ses tâches de journaliste d'investigation, mais à l'exception du premier album, on ne le voit jamais en train d'écrire des articles. C'est un jeune homme adoptant une attitude plus ou moins neutre ; il est moins pittoresque que les seconds rôles de la série. À cet égard, il est à l'image de Monsieur-tout-le-monde (Tintin signifie d'ailleurs littéralement en français « rien du tout »).

Milou, un fox-terrier blanc, est le compagnon à quatre pattes de Tintin. Ils se sauvent régulièrement l'un et l'autre de situations périlleuses. Milou « parle » fréquemment au lecteur par l'intermédiaire de ses pensées (affichant souvent un humour pince-sans-rire), lesquelles sont censées ne pas être entendues par les autres personnages. Comme le Capitaine Haddock, Milou adore le whisky Loch Lomond. Les quelques fois où il en boit lui attirent des ennuis, tout comme le fait sa violente arachnophobie. Le nom de Milou est généralement considéré comme une référence indirecte à un amour de jeunesse de Hergé, Marie-Louise Van Cutsem, dont le surnom était « Malou »[13].

On peut expliquer autrement les origines des deux personnages. Certains ont prétendu que Robert Sexé, un reporter-photographe dont les exploits ont été racontés dans la presse belge du milieu à la fin des années 1920, avait inspiré le personnage de Tintin. Il est célèbre pour sa ressemblance avec ce dernier, et la Fondation Hergé a reconnu qu'il n'était pas difficile d'imaginer que les aventures de Sexé aient pu influencer Hergé. À ce moment-là, Sexé avait parcouru le monde sur une moto fabriquée par Gillet et Herstal. René Milhoux est un champion et recordman de moto de l'époque. En 1928, alors que Sexé était chez Herstal en train de parler de ses projets avec Léon Gillet, Gillet le mit en contact avec son nouveau champion, Milhoux, qui venait de quitter les motos Ready pour l'équipe Gillet-Herstal. Les deux hommes se lièrent rapidement d'amitié et passèrent des heures à parler de motos et de voyages, Sexé demandant à Milhoux de lui transmettre ses connaissances sur la mécanique et les motos poussées au-delà de leurs limites. Grâce à ce mélange d'érudition et d'expérience, Sexé a mené un grand nombre de voyages à travers le monde ; il en a publié de nombreux compte-rendus dans la presse[14].

Le secrétaire général de la fondation Hergé a admis qu'on pouvait facilement imaginer que le jeune Georges Remi ait pu être inspiré par les exploits médiatisés des deux amis, Sexé avec ses voyages et ses documentaires, et Milhoux avec ses victoires et ses records, pour créer les personnages de Tintin, le fameux journaliste globe-trotter, et de son fidèle compagnon Milou.

Le psychanalyste Serge Tisseron émet l'hypothèse qu'enfant George Remi avait apprécié le roman Sans famille d'Hector Malot dont le héros est un jeune garçon appelé Rémi et qui possède un petit chien appelé Capi (allusion au capitaine Haddock).

Le capitaine Haddock

La partie centrale du château de Cheverny a inspiré le château de Moulinsart.

Le capitaine Archibald Haddock, un commandant de marine à l'ascendance contestée[Par qui ?] (il est peut-être d'origine anglaise, française ou belge), est le meilleur ami de Tintin. Il apparait pour la première fois dans Le Crabe aux pinces d'or. Haddock est initialement dépeint comme un personnage instable et alcoolique, mais il est devenu plus respectable par la suite. Il se transforme en véritable héros sur la piste du trésor de son ancêtre François de Hadoque, dans Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge, et même en personnalité mondaine lors de l'exposition de ce trésor dans le château de son ancêtre. Le côté humain et bourru, les sarcasmes du capitaine viennent tempérer l'héroïsme incroyable de Tintin. Il est toujours prompt à asséner un commentaire tranchant à chaque fois que le jeune reporter semble trop idéaliste. Le capitaine Haddock vit dans le luxueux château de Moulinsart. Haddock emploie une palette colorée d'insultes et de jurons pour exprimer sa mauvaise humeur, tels que : « mille millions (ou mille milliards) de mille sabords », « tonnerre de Brest », « troglodyte », « bachi-bouzouk », « ectoplasme », « anacoluthe », « choléra », « va-nu-pieds », « Marchand de tapis », mais aucune expression qui soit réellement considérée comme une grossièreté.

Haddock est un buveur invétéré, amateur inconditionnel de whisky Loch Lomond. Ses moments d'ivresse sont souvent utilisés pour provoquer un effet comique.

Hergé affirmait que le nom de famille de Haddock était inspiré d'un « triste poisson anglais qui boit beaucoup », autrement dit l'aiglefin fumé – ou haddock – qu'il appréciait particulièrement[15]. Haddock est resté sans prénom jusqu'au dernier album complet paru, Tintin et les Picaros, où le prénom Archibald est évoqué.

Personnages secondaires

Les personnages secondaires d'Hergé ont été reconnus comme étant plus étoffés que le personnage central. Chacun d'entre eux est pourvu d'une certaine force de caractère et d'une certaine personnalité souvent complexe qui ont parfois été comparées avec celles des personnages de Charles Dickens. Hergé a utilisé les seconds rôles pour créer un univers réaliste servant de cadre aux aventures de ses personnages. Pour plus de réalisme et de cohérence, ces personnages réapparaissaient tout au long de la série d'albums. On a prétendu que l'occupation de la Belgique et les limites imposées à Hergé l'avaient obligé à se focaliser sur la description des personnages pour éviter d'avoir à parler du contexte politique difficile de cette époque. La majeure partie des personnages secondaires des Aventures de Tintin a été créée durant cette période :

  • le professeur Tryphon Tournesol, physicien tête-en-l'air et dur d'oreille, est un personnage d'importance secondaire - mais récurrent - aux côtés de Tintin, de Milou et du Capitaine Haddock. Il est apparu pour la première fois dans Le Trésor de Rackham le Rouge. Tournesol est en partie inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse). Au départ mal accueilli par les personnages principaux, sa nature généreuse et ses compétences scientifiques lui ont permis de nouer des liens durables avec eux, en particulier le capitaine Haddock.
  • Dupond et Dupont sont deux détectives empotés qui, tout en n'ayant apparemment aucun lien de parenté (du moins, c'est ce que laisse à penser le fait qu'ils n'ont pas le même nom), semblent être des jumeaux dont la seule différence visible serait la forme de leur moustache[16]. Ils contribuent en grande partie au comique des Aventures par leur tendance chronique à faire des contrepèteries et leur incompétence flagrante. Les deux détectives sont inspirés, entre autres, du père et de l'oncle d'Hergé, des jumeaux qui portaient tous les deux un chapeau melon identique.

D'autres personnages jouent aussi un rôle de façon plus ou moins récurrente :

Hergé

Hergé s'est représenté lui-même dans certains de ses albums. On le reconnaît facilement à des signes distinctifs : une silhouette grande et maigre, une chevelure blonde, courte et abondante, un visage long et étroit, des joues creuses, un nez pointu, un menton en retrait. Il est un simple figurant.

Liste des apparitions d'Hergé dans Les Aventures de Tintin[17] :

  • Tintin au Congo : dans le groupe de journalistes qui accompagnent Tintin à son départ (page 1)
  • Le Sceptre d'Ottokar : parmi les invités du concert dans le palais royal (page 38) et parmi les invités à la cérémonie de décoration de Tintin (page 59)
  • Les Sept Boules de cristal : parmi les spectateurs du music-hall (page 16)
  • L'Affaire Tournesol : parmi les badauds installés devant la grille du château (page 13)

Paysages

Les paysages représentés dans Tintin ajoutent de la profondeur aux vignettes dessinées par Hergé. Il y mélange des lieux réels et imaginaires. Le point de départ de ses héros est la Belgique avec dans un premier temps le 26, rue du Labrador, puis le château de Moulinsart. Le meilleur exemple de la créativité d'Hergé en la matière est visible dans Le Sceptre d'Ottokar où Hergé invente deux pays imaginaires (la Syldavie et la Bordurie) et invite le lecteur à les visiter en insérant une brochure touristique au cours de l'histoire.

Hergé a donc dessiné plusieurs milieux différents des villes, des déserts, des forêts et même la Lune mais pour amplement démontrer le talent d'Hergé, on notera trois grands espaces : la campagne, la mer et la montagne[18].

Conception de la série

Recherches documentaires

Hergé mène ses premières recherches documentaires approfondies pour l'album Le Lotus bleu, ce qu'il confirme lui-même : « C'est à cette époque que je me suis mis à me documenter, et que j'ai éprouvé un réel intérêt pour les gens et les pays dans lesquels j'envoyais Tintin, accomplissant une sorte de devoir de crédibilité auprès de mes lecteurs ». La documentation d'Hergé et son fonds photographique l'ont aidé à construire un univers réaliste pour son héros. Il est allé jusqu'à créer des pays imaginaires et à les doter d'une culture politique qui leur était propre. Ces contrées fictives sont largement inspirées par les pays et les cultures de l'époque d'Hergé.

Pierre Skilling affirme qu'Hergé voyait la monarchie comme « une forme légitime de gouvernement », remarquant au passage que « les valeurs démocratiques semblent absentes dans ce type de bande dessinée classique franco-belge »[19]. La Syldavie, en particulier est décrite avec beaucoup de détails, Hergé l'ayant dotée d'une histoire, de coutumes et d'une langue, qui est en fait du dialecte flamand bruxellois. Il situe ce pays quelque part dans les Balkans et il s'inspire, de son propre aveu, de l'Albanie. Le pays se retrouve agressé par sa voisine, la Bordurie, qui tente de l'annexer dans Le Sceptre d'Ottokar. Cette situation rappelle évidemment celle de la Tchécoslovaquie ou de l'Autriche face à l'Allemagne nazie juste avant la Seconde Guerre mondiale.

On peut citer à titre d'exemple les mois de préparation nécessaires à Hergé pour imaginer l'expédition lunaire de Tintin, décrite en deux parties dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune. Ces travaux ont conduit à la réalisation d'une maquette détaillée de la fusée lunaire permettant de placer sans erreur les personnages dans le décor. Les recherches préalables à l'élaboration de son scénario ont été commentées dans le New Scientist : « Les recherches considérables entreprises par Hergé lui ont permis de créer une tenue spatiale très proche de celle qui serait utilisée pour les futurs voyages lunaires, même si sa fusée était bien différente de ce qui a existé par la suite »[20]. Pour cette dernière, Hergé s'est effectivement inspiré des V2 allemands.

Influences

Hergé admirait, dans sa jeunesse, Benjamin Rabier. Il a avoué que de nombreux dessins de Tintin au pays des Soviets reflétaient cette influence, en particulier ceux représentant des animaux. Le travail de René Vincent, le dessinateur de mode de la période Art déco, a également eu un impact sur les premières aventures de Tintin : « On retrouve son influence au début des Soviets, quand mes dessins partent d'une décorative, une ligne en S, par exemple (et le personnage n'a qu'à se débrouiller pour s'articuler autour de ce S !) »[21]. Hergé reconnaitra sans honte avoir volé l'idée des « gros nez » à l'auteur de bandes dessinées américain George McManus : « Ils étaient si drôles que je les ai utilisés sans scrupules ! »[21].

Au cours des nombreuses recherches qu'il a menées pour Le Lotus bleu, Hergé a également été influencé par le dessin chinois et japonais, et par les estampes. Cette influence est particulièrement visible dans les paysages marins d'Hergé, qui rappellent les œuvres de Hokusai et Hiroshige[18].

Hergé a aussi reconnu que Mark Twain l'avait influencé, même si son admiration l'a conduit à se tromper en montrant des Incas ne sachant pas ce qu'était une éclipse solaire, lorsque ce phénomène a lieu dans Le Temple du Soleil. T. F. Mills a rapproché cette erreur de celle de Mark Twain décrivant des « Incas craignant la fin du monde dans Un Yankee à la cour du roi Arthur »[22].

Critiques contre la série

Certains ont critiqué les premières aventures de Tintin, considérant que celles-ci contenaient de la violence, de la cruauté envers les animaux, des préjugés colonialistes et même racistes, présents entre autres dans la description qui y est faite des non-Européens. Néanmoins, beaucoup considèrent ces critiques comme étant totalement anachroniques.

Tintin paraissait à l'origine dans le journal Le Petit Vingtième. Même si la Fondation Hergé a mis ces éléments sur le compte de la naïveté de l'auteur et que certains chercheurs comme Harry Thompson ont prétendu que « Hergé faisait ce que lui disait l'abbé Wallez (le directeur du journal) »[21], Hergé lui-même sentait bien que, vu ses origines sociales, il ne pouvait échapper aux préjugés : « Pour Tintin au Congo, tout comme pour Tintin au pays des Soviets, j'étais nourri des préjugés du milieu bourgeois dans lequel je vivais. […] Si j'avais à les refaire, je les referais tout autrement, c'est sûr. »[23].

Dans Tintin au pays des Soviets, les Bolchéviques sont dépeints comme des personnages maléfiques. Hergé s'est inspiré du livre de Joseph Douillet, ancien consul de Belgique en Russie, Moscou sans voile, qui était extrêmement critique envers le régime soviétique. Hergé a remis cela dans le contexte en affirmant que pour la Belgique de l'époque, nation pieuse et catholique, « tout ce qui était bolchévique était athée »[21]. Dans l'album, les chefs bolchéviques ne sont motivés que par leurs désirs personnels, et Tintin découvre, enterré, le « trésor caché de Lénine et Trotsky ». Hergé a plus tard attribué les défauts de ce premier album à « une erreur de jeunesse »[21]. Mais aujourd'hui, avec la découverte des archives soviétiques, sa représentation de l'URSS, bien que caricaturale, possède quelques éléments de vérité. En 1999, le journal The Economist, de tendance libérale, écrira que « rétrospectivement, la terre accablée par la faim et la tyrannie dépeinte par Hergé était malgré tout étrangement exacte »[24].

On a reproché à Tintin au Congo de représenter les Africains comme des êtres naïfs et primitifs. Dans la première édition de l'album, on voit Tintin devant un tableau noir donnant la leçon à des enfants africains. « Mes cher amis », dit-il, « je vais vous parler aujourd'hui de votre Patrie : la Belgique ». En 1946, Hergé a redessiné l'album, et transformé cette leçon en un cours de mathématiques. Il s'est par la suite expliqué sur les maladresses du scénario original : « Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque : « Les Nègres sont de grands enfants… Heureusement pour eux que nous sommes là ! », etc. Et je les ai dessinés, ces Africains, d'après ces critères-là, dans le plus pur esprit paternaliste qui était celui de l'époque en Belgique. »[25].

L'auteur Sue Buswell a résumé en 1988 dans le journal britannique Mail on Sunday les problèmes posés par cet album en soulignant deux éléments : « Les lèvres molles et les tas d'animaux morts [NDT: en référence à la manière dont sont dessinés les Africains dans l'album, et aux animaux qui y sont tués par Tintin] »[26]. Néanmoins, Thompson pense que cette citation a été mise « hors de son contexte »[27]. L'expression « animaux morts » est une allusion à la chasse au gros gibier, très en vogue à l'époque de la première édition de Tintin au Congo. En transposant une scène de chasse du livre d'André Maurois Les Silences du colonel Bramble, Hergé présente Tintin comme un chasseur de gros gibier, abattant quinze antilopes, alors qu'une seule serait nécessaire pour le dîner. Ce nombre important d'animaux tués a conduit l'éditeur danois des Aventures de Tintin à demander quelques modifications à Hergé. Ainsi, une planche où Tintin tue un rhinocéros en perçant un trou dans le dos de l'animal et en y insérant un bâton de dynamite a été jugée excessive. Hergé l'a remplacée par une autre planche montrant le rhinocéros accidentellement touché par une balle du fusil de Tintin, alors que ce chasseur d'une autre époque est embusqué derrière un arbre.

En 2007, un organisme britannique, la commission pour l'égalité raciale (en), a demandé que l'album soit retiré des rayonnages de librairies à la suite d'une plainte, en affirmant : « cela dépasse l'entendement qu'à notre époque, un vendeur de livres puisse trouver acceptable de vendre ou faire la promotion de Tintin au Congo »[28]. Le 23 juillet 2007, une plainte a été déposée par un étudiant de RDC à Bruxelles, en Belgique, celui-ci estimant que l'ouvrage constituait une insulte envers son peuple[29]. L'affaire est toujours en cours[réf. nécessaire], mais une institution belge, le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, a mis en garde contre « une attitude hyper politiquement correcte »[30] dans ce dossier.

Plusieurs des premiers albums de Tintin ont été remaniés pour être réédités, le plus souvent à la demande des maisons d'édition. Par exemple, à la demande des éditeurs américains des Aventures, la plupart des personnages noirs de Tintin en Amérique ont été recoloriés pour devenir blancs ou d'origine indéterminée[31]. Dans L'Étoile mystérieuse, on trouvait à l'origine un « méchant » américain nommé Monsieur Blumenstein (un patronyme juif), ce qui était tendancieux, d'autant plus que le personnage avait un faciès correspondant exactement aux caricatures de Juifs. Hergé a donné par la suite un nom moins marqué à son personnage – Bohlwinkel – et l'a fait habiter dans un pays sud-américain imaginaire, le São Rico. Hergé a découvert bien plus tard que Bohlwinkel était également un nom juif[21],[32].

Propriété intellectuelle et critiques

La société Moulinsart SA est chargée de la gestion et de la perception des droits des œuvres d'Hergé depuis 1987. Fondée par sa femme en qualité de légataire universelle, cette société est actuellement dirigée par Nick Rodwell, qui en est le gestionnaire délégué. Très regardante sur la gestion des droits moraux et sur leur perception financière, la société provoque régulièrement la controverse en interdisant toute utilisation d'une image de Tintin sans son autorisation formelle.

Ainsi, à l'heure d'internet, toute forme de parodie, détournement ou réutilisation est fortement combattu par la société Moulinsart SA. De même, le fait de poster une simple bulle d'une BD de Tintin est réprimandé selon les lois des différents pays[33].

Cette attitude inquiète les passionnés de culture et de BD franco-belges qui se demandent comment ils vont pouvoir faire en sorte que Tintin reste dans le patrimoine culturel francophone si la diffusion de son image est aussi fortement restreinte dans les médias modernes.

Autres médias et adaptations

Les Aventures de Tintin ont été diffusées dans de nombreux médias venus s'ajouter à la bande dessinée originale. Certaines sont des œuvres originales, d'autres des adaptations. Hergé était favorable aux adaptations de Tintin, et il encourageait ses équipes à participer à des projets d'animation de la série. Après sa mort, les studios Hergé sont devenus la seule institution habilitée à donner son accord pour des adaptations de Tintin.

Théâtre

Radio

Entre 1959 et 1963, la radiodiffusion-télévision française présente un feuilleton radiophonique des aventures de Tintin de près de 500 épisodes produit par Nicole Strauss et Jacques Langeais. Adaptés sous la forme de disques 33 tours, ces épisodes rencontrent un grand succès[34].

Cinéma

Tintin a été adapté au cinéma, à la fois en prises de vues réelles et en animation. Certains films sont cependant des œuvres originales ; c'est le cas pour Tintin et le Mystère de la Toison d'or, Tintin et les Oranges bleues et Tintin et le Lac aux requins.

  • 1970 : Tintin et la SGM, court-métrage d'animation publicitaire produit par Belvision[11].
  • 1972 : Tintin et le Lac aux requins, film d'animation de Raymond Leblanc, produit par Belvision. Sur un scénario original de Greg, les héros tentent de démasquer une bande de malfrats voulant s'emparer de la dernière invention de Tournesol.

Les photos des films sortis ont été reprises dans plusieurs albums et sous forme de strips pour Le Lac aux requins (cf. ci-dessus).

Projets inachevés

  • En 1967, un troisième film avec Jean-Pierre Talbot était prévu, censé se dérouler en Inde, mais fut finalement annulé.
  • Au début des années 2000, le projet d'adapter Tintin au cinéma refit surface. Plusieurs réalisateurs furent pressentis puis démentis, notamment Jaco Van Dormael, Jean-Pierre Jeunet, Roman Polanski, tous trois tintinophiles avérés. Si dans la plupart des cas il s'agit avant tout de rumeurs, Jeunet fut réellement intéressé par le projet, mais en 2002 il annonça qu'il y renonçait : « Le verrouillage des héritiers d'Hergé rend tout trop compliqué, je les ai rencontrés et j'ai compris qu'ils allaient me casser les pieds »[37].

Télévision

Jeux vidéo

Magasins

The Tintin Shop à Covent Garden.

Il existe des magasins consacrés à Tintin. Ils sont appelés « The Tintin Shop ». Le premier a ouvert en 1984 à Londres (Covent Garden) et les autres sont situés à Bruxelles (La Boutique de Tintin), Bruges, Toulouse, Cheverny et Montpellier. On peut acheter tous les livres dans une variété des langues, des T-shirts, des tasses et beaucoup d'autres choses à thème.

Parodies

Il existe plusieurs parodies de Tintin, dont Tintin en Suisse, publiée aux éditions Sombrero, qui utilise des mots obscènes et de la pornographie[38]. La série Les Aventures de Saint-Tin et son ami Lou, initiée par Gordon Zola et complétée par Bob Garcia et Pauline Bonnefoi, est également un pastiche de la bande dessinée.

Tintin est aussi parodié dans le film d'animation Le Chat du rabbin, lors de son voyage au Congo.

Notes et références

Notes

  1. On ne le verra toutefois écrire qu'un seul article, dont on ignore le contenu, dans Tintin au pays des Soviets.

Références

  1. a et b (en) Maev Kennedy, « Museum aims to draw crowds with cartoon boy wonder aged 75 », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  2. T. Groensteen, « Le rire de Tintin : Essai sur le comique hergéen », sur Actua BD, (consulté le ).
  3. Roman Bernard, « Castro, Alcazar et leurs fidèles », Magazine France,‎ (lire en ligne).
  4. Loïse Bilat, Gianni Haver, [1],« Tintin, oui mais avec modération. Les tâtonnements de la bande dessinée en Suisse romande », in Sociétés 106(4), p. 65-74, 2009.
  5. Voir plus bas.
  6. Jean-Bruno Renard, Bandes dessinées et croyances du siècle. Essai sur la religion et le fantastique dans la bande dessinée franco-belge, Paris, PUF, « La Politique éclatée », 1986
  7. Philippe Goddin, Hergé, Chronologie d'une œuvre, tome 4, page 200.
  8. a b et c Benoît Peeters, Hergé, fils de Tintin, Flammarion - Grandes biographies 2002
  9. « Bergier en BD », Claude Thomas
  10. Entretiens avec Numa Sadoul, 1976 : « Je songe déjà au prochain Tintin. J'ai une idée, ou plutôt, une fois encore, j'ai un lieu, un décor : j'aimerais que tout se passe dans un aéroport, du début à la fin. L'aéroport est un centre riche de possibilités humaines, un point de convergence de diverses nationalités : le monde entier se trouve en réduction, dans un aéroport ! Là, tout peut arriver, des tragédies, des gags, de l'exotisme, de l'aventure… J'ai donc un lieu, il me reste à trouver une histoire »
  11. a et b Voir « Tintin et la SGM  »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  12. Voir « Tintin raconte... L'histoire de »
  13. Tintin.com
  14. Bruno Delion, « Et si le vrai Tintin avait vécu à Saint-Benoît », Centre Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. La galerie Moulinsart, L'Express du 14 décembre 2006.
  16. Benoît Peeters, Le Monde d'Hergé, Casterman, 1983.
  17. Liste des apparitions d'Hergé dans les aventures de Tintin
  18. a et b « Hergé, un grand paysagiste », objectiftintin.com.
  19. (en) Pierre Skilling, « The Good Government According to Tintin », Comics As Philosophy, University Press of Mississippi, 2005, p. 173–234 (ISBN 978-1-57806-794-7)
  20. Stephanie Pain, « Welcome to the Moon, Mr Armstrong », in New Scientist, vol. 182, n° 2441 (3 avril 2004), p. 48–49
  21. a b c d e et f Numa Sadoul, Entretiens avec Hergé, 1971 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ReferenceA » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  22. T.F. Mills, « America discovers Tintin », The Comics Journal no 86, p. 60–69, 1983.
  23. Numa Sadoul, Entretiens avec Hergé, 1971, p. 74
  24. "Moreover: Great blistering barnacles", The Economist, 30 janvier 1999, p. 79
  25. Numa Sadoul, Tintin et moi : Entretiens avec Hergé, Flammarion, 2003.
  26. Mail on Sunday, Associated Newspapers, 27 novembre 1988
  27. Harry Thompson, Tintin: Hergé & His Creation, 1991.
  28. « Bid to ban “racist” Tintin book », sur BBC News
  29. « 'Tintin trainé en justice par un étudiant congolais », Libération, 7 août 2007.
  30. « Plainte contre Tintin au Congo », Le Soir, 7 août 2007.
  31. « Variantes de Tintin : La preuve par l'image de quelques modification effectuées par Hergé lors des rééditions de ses albums », sur dardel.info
  32. Le mot bollewinkel signifie littéralement « magasin de bonbons », appellation usuelle en bruxellois pour désigner ces magasins où les enfants vont s'approvisionner à la sortie de l'école.
  33. http://www.lexpress.fr/culture/livre/tintin-moulinsart-censure-un-tumblr-ce-n-est-pas-pret-de-s-arreter-mille-sabords_1292947.html
  34. Benoit Mouchart et François Rivière, Hergé : Portrait intime du père de Tintin, Paris, Éditions Robert Laffont, , 250 p. (ISBN 978-2-84868-430-7, lire en ligne)
  35. « Tintin et Spielberg, dès 1983 », rafik.blog.toutlecine.com.
  36. « Steven Spielberg, l'empereur du septième art », lefigaro.fr, 27 juin 2009.
  37. Interview dans Libération en 2002.
  38. « Tintin en Suisse », sur http://tintinpirates.free.fr (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Albert Algoud, Petit dictionnaire énervé de Tintin, L'Opportun, 2010.
  • Jean-Marie Apostolidès, Les Métamorphoses de Tintin, Seghers, 1984, 2e édition, Flammarion, 2006.
  • Michael Farr, Tintin, le rêve et la réalité : L'Histoire de la création des aventures de Tintin, Moulinsart, 2001.
  • Pierre Fresnault-Deruelle, Hergé ou le Secret de l'image, Moulinsart, 1999.
  • Thierry Groensteen, Le Rire de Tintin : Essai sur le comique hergéen, Moulinsart, 2006.
  • Tom McCarthy, Tintin et le Secret de la littérature, Hachette, 2006.
  • Benoît Peeters, Le Monde d'Hergé, Tournai, Casterman, , 2e éd., 320 p. (ISBN 2-203-23124-6)
  • Numa Sadoul, Entretiens avec Hergé : Édition définitive, Tournai, Casterman, coll. « Bibliothèque de Moulinsart », , 3e éd. (1re éd. 1975), 256 p. (ISBN 2-203-01708-2)
  • Frédéric Soumois, Dossier Tintin : Sources, Versions, Thèmes, Structures, Bruxelles, Jacques Antoine, , 316 p. (ISBN 2-87191-009-X)
  • Tintin à la découverte des grandes civilisations, Le Figaro/Beaux Arts, 2010.
  • Serge Tisseron, Tintin et le Secret d'Hergé, Hors Collection, 2009.
  • Pol Vandromme Le Monde de Tintin, Gallimard, Paris 1959. Réédition La Table ronde, Paris, 1994.

Articles connexes

Liens externes

Documents audio

  • Philippe Garbit, « La Nuit spéciale Tintin » avec Philippe Goddin et Benoît Mouchart, diffusion sur France Culture les 7 et 14 septembre 2014 :