Leonid Gaïdaï

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Leonid Gaïdaï
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Leonid Gaïdaï en 1941.
Nom de naissance Leonid Iovitch Gaïdaï
Леони́д И́ович Гайда́й
Naissance
Svobodny, RSFSR, URSS
Nationalité Soviétique
Décès (à 70 ans)
Moscou, RSFSR, URSS
Profession Réalisateur
Scénariste
Acteur
Films notables La Prisonnière du Caucase ou les Nouvelles Aventures de Chourik
Le Bras de diamant
Ivan Vassilievitch change de profession
Signature de la personnalité

Leonid Iovitch Gaïdaï (en russe : Леонид Иович Гайдай) est un réalisateur, scénariste et acteur soviétique né le à Svobodny en RSFS de Russie (URSS) et mort le à Moscou (URSS).

Il jouissait d'une immense popularité en Union soviétique et reste aujourd'hui encore très célèbre en Russie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunes années[modifier | modifier le code]

Les parents de Leonid Gaïdaï, Iov Isidorovitch Gaïdaï (Иов Исидорович Гайдай, 1886-1965) et Maria Ivanovna Lyubimova (Марии Ивановна Любимовой, 1890-1972) appartiennent tous les deux à des familles de serfs[1]. Iov Isidorovitch, né dans l'Oblast de Poltava en Ukraine, travaille d'abord comme ouvrier agricole dans des champs de betterave ou des fermes aux alentours de Mirgorod. En 1906, suivant un mouvement populaire né de la Révolution russe de 1905, il participe à une opération d’extorsion de fonds d'un riche homme d'affaires[1]. Arrêté, condamné à la prison puis aux travaux forcés, il est envoyé sur le chantier pour la construction du chemin de fer du fleuve Amour, en Sibérie. Libéré en avril 1913, il devient cheminot et épouse Maria Lyubimova, la sœur d'un compagnon d'exil originaire de l'Oblast de Riazan. Ils ont deux premiers enfants : Alexandre Iovitch (1919-1994), Augustine Iovna (1921) et Leonid Iovitch, né le à Svobodny[2].

Les premières années de la vie de Leonid Gaïdaï se déroulent au rythme des mutations de son père : d'abord à Tchita, en Transbaïkalie, où Iov devient ingénieur dans l'administration des chemins de fer, puis à Glazkovo, dans la banlieue d'Irkoutsk, où la famille déménage en 1931, pour s'installer définitivement dans une nouvelle maison en bois, spacieuse et dotée d'un petit jardin[3]. C'est dans cette grande ville sibérienne que les parents offrent à leurs enfants une éducation où la culture occupe une place importante. Alexandre, l'aîné, se rêve poète et publie au cours de ses jeunes années dans un petit journal local un poème sur le lac Baïkal. Leonid est un enfant plus turbulent, indiscipliné et souvent réprimandé pour ses piètres résultats scolaires. Adolescent, il participe avec enthousiasme aux activités du komsomol et se découvre une véritable passion pour le théâtre et le cinéma, particulièrement les films de Charles Chaplin, qu'il idolâtre[2],[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Après avoir servi dans l'Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, Leonid Gaïdaï entre à l'Institut cinématographique de Moscou. Son premier succès vient six ans après l'obtention de son diplôme avec sa participation au film à sketches Soverchenno seriozno (1961), qui est immédiatement devenu très populaire. Dans ce film, Gaïdaï met en scène un trio comique d'escrocs, interprété par Iouri Nikouline, Gueorgui Vitsine et Evgueni Morgounov, qui apparaîtront dans plusieurs de ses autres films.

Entre 1961 et 1975, les films réalisés par Gaïdaï sont d'énormes succès commerciaux en Union soviétique. Durant ces années, il filme de nouvelles aventures de son trio comique: Le Chien de garde et la croix inhabituelle (ru) (1961), Les Fabricants de gnôle (ru) (1961), Opération Y, 1965) et La Prisonnière du Caucase ou les Nouvelles Aventures de Chourik (1966).

Durant les années 1970, Gaïdaï tourne essentiellement avec les acteurs de son propre studio, Gueorgui Vitsine, Leonid Kouravlev, Mikhaïl Pougovkine, Saveli Kramarov, Natalia Selezniova, Natalia Kratchkovskaïa, et son épouse Nina Grebechkova.

Après 1975, la carrière de Gaidai connait une période de déclin significatif, le nombre et la popularité de ses films baissant. À sa mort, Gaïdaï laisse derrière lui de nombreux films dont neuf sont devenus des films culte ; chacun de ses films a été vu par 20 à 76 millions de spectateurs. Il est pourtant pratiquement inconnu en dehors de l'ex-URSS, sans doute du fait de la nature particulière de ses comédies très liées à la culture et au style de vie soviétiques.

Il est enterré au cimetière de Kountsevo, à Moscou.

Un immense succès[modifier | modifier le code]

Le film Brilliantovaïa rouka (Le Bras de diamant, 1968) a été vu à sa sortie par 76,7 millions de spectateurs dans l'Union soviétique. Au moins neuf de ses films ont totalisé chacun plus de 50 millions d'entrées en salle.

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

  • 1961 : Le Chien Barbos et une course insolite (ru) (en russe : Пёс Барбос и необычный кросс)
  • 1961 : Les Fabricants de gnole (ru) (en russe : Самогонщики)
  • 1981 : Un trésor de famille (Фамильная драгоценность)
  • 1983 : Une métamorphose (Метаморфоза)
  • 1983 : Atavisme (Атавизм)
  • 1986 : Une découverte inattendue (Неожиданное открытие)
  • 1986 : À son compte (За свой счет)
  • 1986 : Il s'est adapté (Приспособился)
  • 1986 : Une surprise (Сюрприз)
  • 1986 : Vol à la... (Ограбление по...)
  • 1987 : À côté de la plaque (Пальцем в небо)
  • 1987 : Jeux d'affaires (Деловые игры)
  • 1988 : Un incident sur le marché aux oiseaux (Случай на птичьем рынке)
  • 1988 : Le Vengeur insaisissable (Неуловимый мститель)
  • 1988 : Vivent les mariés ! (Горько!)

Scénariste[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Novitsky 2017, p. 3.
  2. a et b Novitsky 2017, p. 4.
  3. Beumers 2016, p. 524.
  4. Novitsky 2017, p. 5.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • (en) Birgit Beumers, A Companion to Russian Cinema (Part V. The Man Who Made Them Laugh: Leonid Gaidai, the King of Soviet Comedy), Berlin, John Wiley & Sons, , 672 p. (ISBN 9781118412763)
  • (de) Andreas Mühlbeier, Leonid Gaidai- Ein Kinomagnet Der 1960er Jahre in Russland, Berlin, Akademikerverlag, , 52 p. (ISBN 978-3639725797)
  • (ru) Evgeny Igorevitch Novitsky, Леонид Гайдай (Leonid Gaïdaï), Moscou, Molodaya Gvardiya,‎ , 413 p. (ISBN 978-5-235-04043-4) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (ru) M. Pupsheva, V. Ivanov et V. Zuckerman, Гайдай Советского Союза (Gaïdai d'Union Soviétique), Moscou, Эксмо,‎ , 448 p. (ISBN 5-699-01555-8)

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]