Le Thil-Riberpré

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Le Thil-Riberpré
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Francis Bourguignon
2020-2026
Code postal 76440
Code commune 76691
Démographie
Gentilé Thillais, Thillaises
Population
municipale
236 hab. (2021 en augmentation de 6,31 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 38″ nord, 1° 34′ 47″ est
Altitude Min. 143 m
Max. 239 m
Superficie 10,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Le Thil-Riberpré

Le Thil-Riberpré est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Le Thil-Riberpré
Compainville Gaillefontaine
Serqueux Le Thil-Riberpré Longmesnil
Forges-les-Eaux

Le territoire communal, relativement accidenté, est traversé par la voie de chemin de fer Amiens-Rouen.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Forges-les-Eaux à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Thil-Riberpré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,4 %), terres arables (14,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Commune formée par la réunion des communes de Le Thil-en-Bray et de Riberpré par ordonnance royale du .

Le Thil : est attesté sous les formes Apud Tilliam en 1152, Ecclesiam de Tyl en 1198, Ecclesiam de Thil en 1249, Ecclesia de Tilia vers 1240, Tilia en 1337, Le Til en 1431, Notre Dame du Til en 1362 et 1365, Au Thil en Bray en 1393[14], Lethil en Bray en 1793, Le Thil en 1801, Le Thil-Riberpré en 1825[15].

De la langue d'oïl til « tilleul »[16].

Riberpré : est attesté sous les formes Apud Raimberti Pratum en 1152, Riberpré en 1456, Ribertpré hameau de Thil en Bray en 1458, Ribert a Til en Bray en 1458, Riberpré en 1466[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le patronage de l'église du Thil et celui de sa succursale Riberpré dépendait de l'abbaye de Bellozanne. L'abbaye fait reconstruire l'église du Thil en [1245]. En 1480, Jean Leclerc, prieur-curé du Thil, devient abbé de Bellozanne[18].

En 1824, la commune du Thil a fusionné avec celle de Riberpré, pour former Le Thil-Riberpré.

L'église du Thil subsiste encore aujourd'hui. Celle de Riberpré « renfermait un admirable tombeau du XVIIe siècle, dont Gaignières a conservé le dessin, représentant, sous une arcade, une statue de femme couchée sur ie dos, les mains jointes et la tête sur un oreiller. L'inscription, gravée sur une tablette, indiquait madame Claude de Montigny, épouse de Nicolas de Mouy, seigneur de Riberpré, morte le [19] », a disparu au début du XIXe siècle [20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Forges-les-Eaux[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Gournay-en-Bray.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes du canton de Forges-les-Eaux, créée fin 2001.

Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , le projet de schéma départemental de coopération intercommunale présenté par le préfet de Seine-Maritime le prévoit la fusion des « communautés de communes du canton de Forges-les-Eaux (10 991 habitants), des Monts et de l’Andelle (5 814 habitants) et de Bray Normand (13 175 habitants)[21] »,[22], la nouvelle intercommunalité, dénommée communauté de communes des Quatre Rivières et dont la commune est désormais membre, est créée le .

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989[23] En cours
(au 10 août 2020)
Francis Bourguignon   Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 236 habitants[Note 2], en augmentation de 6,31 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
260259260276393375332337342
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
325302384307338339379356362
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
342376326305302303292303250
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
256229202192204183198207228
2015 2020 2021 - - - - - -
222236236------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-du-Thil (le Thil-en-Bray), du XIIIe siècle. Selon l'Abbé Cochet, « Le clocher, formant un corps carré, est placé à l'entrée. Le fond de la nef a été très modifié au XVIIIe siècle dans ses portes, ses fenêtres et ses corniches. Le chœur est intact, ainsi que l'autel, qui se compose d'une dalle de pierre posée sur une maçonnerie. La contre-table en bois , à colonnes cannelées, de 1700 ou environ, vient de l'ancienne abbaye de Clair-Ruissel, près de Gaillefontaine[19] »
  • Monument en partie disparu : l'ancien château de Riberpré, élevé en brique et pierre sur trois niveaux, surmontés d'un comble à la française. Il était précédé de deux pavillons surmontés d'une lucarne à fronton et de hauts combles à la française. Il en subsiste des vestiges, inclus dans une exploitation agricole (propriété privée) : les murs à hauteur du rez de chaussée, ceux d'un des deux pavillons, deux petites dépendances. Cette demeure située sur un terre-plein entouré de fossés en eaux, appartint aux familles de Mouy, Leclerc de Grandmaison, de La Barberie de Reffuveille, d'Aubusson La Feuillade, de Beauvau et de Blacas.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Arnaud du Thil alias Martin Guerre.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Le Thil-Riberpré et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 972.
  15. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1266.
  17. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 842.
  18. J. Fournée, O. Le Bertre-Turban, L'abbaye de Bellozanne, Association de l'Année des abbayes normandes, Rouen, 1979.
  19. a et b Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 104, lire en ligne sur Gallica.
  20. Michel Coffin, Promenade géographique, historique, touristique au cœur du Pays de Bray, (tome 1), Forges les Eaux, Syndicat d'initiative de Forges les Eaux, , 252 p., p. 207-209.
  21. « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale 2015 » [PDF], Préfecture de Seine-Maritime (consulté le ), p. 6.
  22. « Gournay-en-Bray : la fusion des communautés de communes inquiète les élus », Paris Normandie,‎ (lire en ligne).
  23. « Francis Bourguignon est partant pour un nouveau mandat », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3644,‎ , p. 41 « Francis Bourguignon a d'abord été conseiller municipal en 1983. Dès 1989, ol a été chois par ses pairs comme premier magistrat ».
  24. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.