Le Sillon (mouvement)

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Le Sillon
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateurs
Gustave Max Stevens, Armand Apol, Léon Bartholomé, Alfred Bastien, Geo Bernier (en), Maurice Blieck, René Janssens (d), Paul Mathieu, Albert Pinot (d), Victor Simonin (d), Frans Smeers, Paul Verdussen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Le Sillon est un mouvement artistique d'arts visuels, fondé en 1893 à Bruxelles sous la présidence de Gustave Max Stevens.

Historique[modifier | modifier le code]

Affiche (1895) par Fernand Toussaint.

Ce mouvement a succédé au collectif Voorwaarts. Parmi les membres fondateurs, on peut citer Armand Apol, Léon Bartholomé, Alfred Bastien, Géo Bernier (en), Maurice Blieck, Emile-Antoine Coulon, René Janssens, Paul Mathieu, Albert Pinot, Victor Simonin, Frans Smeers, Paul Verdussen…

Ses créateurs étaient principalement des jeunes élèves de l'Académie bruxelloise et l'association avait comme but de faire contrepoids au néo-impressionnisme et au symbolisme, puis plus tard aussi au luminisme. Ces créateurs voulaient un retour vers la peinture traditionnelle, vers la riche tradition réaliste flamande. Le peintre espagnol Velasquez était pour eux un grand exemple, leur but était le naturalisme. Outre les fondateurs du mouvement, ses principaux membres ont été Louise Brohée, François Bulens, Jean Colin, Ernest Godfrinon, Gaston Haustrate, Jean Laudy, A. Madoux, Marc-Henry Meunier, Michaux, Pierre-Victor Moerenhout, Arthur Navez, Willem Paerels, Henri-François Raemaekers dit Ramah, Lucien Rion, Louis Thévenet, Emile Thysebaert, Jean-François Tordeur, Fernand Toussaint, Maurice Wagemans et Georges Van Zevenberghen. Quelques artistes se sont joints plus tard au mouvement : Armand De Vleeschouwer, Gaston de la Perche, Felix Denaeyer, Fernand Delgouffre, Jean Gouweloos, Victor Mignot et Philippe Swyncop. Léon Spilliaert a été également pendant un certain temps membre du Sillon.

Jenny Hoppe est la seule femme admise au sein de cette société artistique[1],[2].

Au départ les peintres du Sillon ont peint dans des couleurs foncées, sombres mais riches, avec une préférence pour l'utilisation d'épaisses couches de peinture, mais rapidement ils ont peint de façon plus légère, plus lumineuse, et ainsi leurs tableaux se rapprochèrent des œuvres du début des fauvistes brabançons.

Ce n'est pas pour autant qu'il faut considérer les membres du Sillon comme les précurseurs du fauvisme. Mais un certain nombre de fauvistes, dont Paerels, Thévenet, Auguste Oleffe, Henri-François Raemaekers dit Ramah, Rik Wouters, Edgard Tytgat, Ferdinand Schirren, Anne-Pierre de Kat, Cockx, et Maertens se joignirent au Sillon, en particulier pour avoir accès à leur exposition annuelle au Musée moderne[3].

Des expositions annuelles, présentant des œuvres de ses membres, ont été organisées depuis 1893 jusqu'au moins 1926. Ont notamment créé des affiches pour ces expositions : Fernand Toussaint (1895), Victor Mignot (1897), Frans Smeers (1899 et 1900) et Philippe Swyncop (1904).

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, Bruxelles : la Renaissance du Livre, 1994.

Les affiches de Fernand Toussaint et de Frans Smeers sont présentées dans :

  • Ephrem, 200 affiches de la Belle Époque, Les murs s'affichent au Musée d'Ixelles, Alice éditions, Bruxelles, 2005.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jany Zeebroek - Ollemans, « Dictionnaire des Peintres belges: 302 BERNIER-HOPPE, Jenny », sur peintres.kikirpa.be (consulté le )
  2. La Jeune Belgique, (lire en ligne)
  3. Le Musée moderne est le précurseur du Musée royal d'art moderne à Bruxelles, voir : Françoise Robert-Jones-Popelier, "Chroniques d'un musée", Liège : Pierre Mardaga, 1987.