La Libre Esthétique

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La Libre Esthétique
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur
Affiche du salon de 1896, par Théo Van Rysselberghe.

La Libre Esthétique est un cercle artistique belge d'avant-garde qui a succédé au groupe des XX à sa dissolution en 1894, et qui a duré lui-même jusqu'en 1914.

Objectifs[modifier | modifier le code]

La Libre Esthétique suit pratiquement le programme du groupe des XX, ce qui suppose une confrontation très large de toutes les disciplines artistiques, avec cycle d'expositions, de conférences, de concerts. Entre autres, la société organise annuellement le Salon de la Libre Esthétique.

Le comité d'organisation[modifier | modifier le code]

Les artistes sont exclus du comité d'organisation qui est strictement confié à des hommes de lettres. Octave Maus, lié avec les compositeurs Eugène Ysaÿe et Vincent d'Indy, en est le protecteur vigilant, c'est un écrivain, avocat, passionné d'art, par ailleurs journaliste et à l'occasion critique. Il a fondé la revue L'Art moderne où écrit Émile Verhaeren.

Le Groupe des XX[modifier | modifier le code]

En 1883, Octave Maus avait fondé le Groupe des XX qui s'imposa rapidement dans le domaine artistique. Il y attire les meilleurs de l'art à Bruxelles : Camille Pissarro, Paul Cézanne, Auguste Renoir, Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec, Vincent van Gogh, Darío de Regoyos, Henry Lerolle, Maurice Denis, Camille Claudel entre autres. Son attention se portera bientôt sur le néo-impressionnisme.

Les expositions annuelles (1894-1913)[modifier | modifier le code]

Affiche lithographiée de Gisbert Combaz pour l'exposition de 1898.
Affiche lithographiée de Georges Lemmen pour l'exposition de 1910.

La force de cette manifestation sera d'internationaliser l'esthétique du moment, d'illustrer ses variations, ses conséquences, à l'échelle européenne, ses recherches et ses déviations et de permettre un jugement critique sur son développement[1].

Un catalogue accompagne chaque exposition annuelle, imprimé chez la Veuve Monnom à Bruxelles.

Premier Salon (1894)[modifier | modifier le code]

Le premier Salon de la Libre Esthétique, du au , voit dialoguer des peintres de différents pays tels que Fritz Thaulow, Émile Claus, James Ensor, Guillaume Vogels, Henri de Toulouse-Lautrec,des pointillistes comme Henri-Edmond Cross, Théo van Rysselberghe, des symbolistes comme Odilon Redon, Pierre Puvis de Chavannes, Fernand Khnopff, William Degouve de Nuncques et des nabis avec Maurice Denis, Paul-Élie Ranson et Henri-Gabriel Ibels.

Paul Gauguin expose cinq tableaux, l'un peint à la Martinique en 1887, les autres peints lors de son voyage à Tahiti de 1891 à 1893. Il s'est rendu à Bruxelles pour l'ouverture du Salon.

Camille Claudel y expose pour la première fois sa Petite Châtelaine, qui lui vaut de bonnes critiques[2].

Deuxième Salon (1895)[modifier | modifier le code]

Du au .

Troisième Salon (1896)[modifier | modifier le code]

Du au . Affiche de Théo Van Rysselberghe.

Quatrième Salon (1897)[modifier | modifier le code]

Du au . Affiche de Victor Mignot.

Gauguin présente six peintures récentes.

Cinquième Salon (1898)[modifier | modifier le code]

Du au . Affiche de Gisbert Combaz.

Quatorzième Salon (1907)[modifier | modifier le code]

Du au [3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Jacques Lévêque, Les Années de la Belle époque : de l'impressionnisme à l'art moderne, Paris, ACR Édition, , 728 p. (ISBN 9782867700484, lire en ligne).
  2. « Camille Claudel (1864-1943), La petite châtelaine natte courbe, 1892-1896 », sur sculptureetcollection.com (consulté le ).
  3. « La Libre Esthétique : Catalogue de la quatorzième exposition à Bruxelles, du au  », aml-cfwb.be.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • P. Sanchez, Le Salon des "XX" et de La Libre Esthétique. Répertoire des exposants et liste de leurs œuvres (Bruxelles 1884-1914), Dijon, L’Échelle de Jacob, 2012 (ISBN 978-2-359-68-033-1).
  • Serge Goyens de Heusch, L'invitation au voyage : la musique aux XX et à La Libre Esthétique, Bruxelles, Fondation pour l'art belge contemporain, 1990.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]