Clohars-Carnoët

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Clohars-Carnoët
Clohars-Carnoët
La mairie.
Blason de Clohars-Carnoët
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Quimperlé Communauté
Maire
Mandat
Jacques Juloux
2020-2026
Code postal 29360
Code commune 29031
Démographie
Gentilé Cloharsiens
Population
municipale
4 651 hab. (2021 en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015)
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 48″ nord, 3° 35′ 01″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 66 m
Superficie 34,83 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Moëlan-sur-Mer
(banlieue)
Aire d'attraction Quimperlé
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quimperlé
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site de la commune

Clohars-Carnoët [klɔaʁ kaʁnoεt] est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne. Ses habitants se nomment les Cloharsiens.

Cette commune inclut la station balnéaire du Pouldu, le port de Doëlan et différentes plages dont celles du Kérou (Kerrou) et de Bellangenet.

Une partie du tournage de la série Netflix Marianne a été tourné ici.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Clohars-Carnoët est une commune du littoral atlantique située à l'extrémité sud-est du département. Elle est bordée à l'est par la Laïta, une ria qui la sépare du Morbihan. Elle est reliée à ce département par le Pont Saint-Maurice (route de Clohars-Carnoët à Guidel) et par un passage bateau intermittent entre le port du Pouldu et Guidel-Plages (passage piéton uniquement).

Communes limitrophes de Clohars-Carnoët
Quimperlé
Moëlan-sur-Mer Clohars-Carnoët Laïta, Guidel
Océan Atlantique

Selon les définitions de l'INSEE[1], Clohars-Carnoët est une commune urbaine du type « ville isolée » qui ne fait partie d'aucune aire urbaine, bien que limitrophe de l'aire urbaine de Quimperlé, mais appartient, comme Quimperlé, à l'espace urbain de Lorient-Vannes.

Clohars-Carnoët fait partie du canton de Quimperlé et de l'arrondissement de Quimper.

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Le littoral[modifier | modifier le code]

Le littoral consiste principalement en falaises rocheuses de tracé général assez rectiligne faisant face au sud, même si leur tracé de détail est sinueux, formant une succession de petites pointes rocheuses comme celles de Beg an Tour, Beg Ero Gamm ou de la Vache Noire (en face de laquelle se trouve un îlot) et de petites criques comme celles de Port Blanc, Stang Nabec, Stang Souc, Porsac'h, les plages étant plus nombreuses dans la moitié est du littoral communal (La Roche Percée, le Kérou, Bellangenet, les Grands Sables) aux environs du Pouldu. Deux rias sont situées aux deux extrémités du littoral communal : à l'ouest l'anse de Doëlan est la partie maritime de l'estuaire du ruisseau du Pont Sénéchal et abrite le petit port de Doëlan ; à l'est, la Laïta est une ria de large et profonde extension dont Clohars-Carnoët possède une bonne partie de la rive droite, en aval de la forêt de Carnoët, en pente forte et découpée dans le détail en raison de la présence de rias affluentes comme celles de l'anse de Stervilin, du ruisseau du Quinquis (désormais fermée par la digue de l'ancien étang de Ster Fanquec) et celle qui abrite notamment le site de l'abbaye de Saint-Maurice. Le sentier des douaniers (GR 34) longe la côte dans sa totalité.

Le littoral entre Le Bas-Pouldu et la plage de Bellangenet
La côte entre la plage du Kerrou et Doëlan

La station balnéaire du Pouldu occupe une ancienne zone dunaire qui a été en grande partie rasée. On y trouve trois plages de sable fin : les Grands Sables, Bellangenet et le Kérou (Kerrou). Le gouffre de Bellangenet est concerné par une légende rapportée par Paul Sébillot :

« La nuit, les damnés qui habitaient le gouffre de Bellangenet (...), creusé par le Diable pour y noyer les âmes des méchants, faisaient entendre des rugissements continuels[2]. »

La rive droite de la Laïta

La forêt[modifier | modifier le code]

La commune compte 660 ha de bois. Les secteurs boisés se situent au nord du bourg. La forêt domaniale de Carnoët, une futaie de hêtres et de chênes, couvre 185 ha au nord-est de la commune. Il y a aussi les bois de Saint Maurice et de Kerquilven.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quéven à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Clohars-Carnoët est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moëlan-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 11 114 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 14,7 % 514
Équipements sportifs et de loisirs 1,2 % 43
Terres arables hors périmètres d'irrigation 24,1 % 845
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 5,4 % 189
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 23,9 % 839
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 6,2 % 218
Forêts de feuillus 4,6 % 161
Forêts de conifères 0,3 % 12
Forêts mélangées 8,6 % 302
Forêt et végétation arbustive en mutation 9,4 % 329
Marais intérieurs 0,1 % 4
Zones intertidales 0,9 % 30
Plans d'eau 0,6 % 22
Source : Corine Land Cover[21]

Les agglomérations de la commune[modifier | modifier le code]

Le bourg de Clohars-Carnoët se situe à l'intérieur des terres. Il s'est établi à une certaine distance de la côte, sur le plateau ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Riec-sur-Belon, Trégunc, Moëlan-sur-Mer, Névez, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[22].

La commune a deux petits ports, Le Pouldu[23] (signifiant "mare noire" en breton), à l'embouchure de la Laïta, et Doëlan, niché au fond d'une anse, près de la limite avec la commune de Moëlan-sur-Mer. Le Pouldu a connu un développement important du fait de l'activité touristique balnéaire.

Le Pouldu[modifier | modifier le code]

Le port du Pouldu, situé à l'embouchure de la Laïta, face à Guidel-plages, dispose d'une centaine de mouillages[24]

Vues du Pouldu

Vers la fin du XIXe siècle, seul le Bas-Pouldu, aux environs du port, connaissait une certaine fréquentation touristique, de nombreux artistes-peintres venant de Pont-Aven fréquentant toutefois la "Buvette de la Plage" à partir de 1889. En 1895, le quimperlois Alphonse Marrec construit, surplombant la plage des Grands Sables, l'Hôtel Marrec, agrandi en 1906 et dénommé alors Hôtel des Bains où, à la Belle Époque et pendant l'Entre-deux-guerres, Parisiens, Belges et Anglais fortunés vinrent nombreux y séjourner, contribuant à lancer la station balnéaire du Pouldu. D'autres hôtels furent par la suite construits : l'Hôtel des Dunes, l'Hôtel Ar Men. Tous sont désormais fermés et seuls des campings accueillent désormais les touristes[25].

Des balades en bateau sont possibles sur la Laïta entre le port du Pouldu et Quimperlé.

Doëlan[modifier | modifier le code]

Doëlan est un petit port de pêche (il conserve une dizaine de bateaux de pêche), pittoresque, qui a su garder son authenticité, même si c'est désormais surtout un port de plaisance qui dispose de 300 mouillages[24].

Vues de Doëlan

Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, Doëlan fut un port notable de pêche à la sardine, avec une centaine de bateaux sardiniers employant environ 500 marins (certains venant de Groix, du Guilvinec, de Concarneau, etc.) et quatre conserveries (la plus ancienne est la conserverie Peyron qui existait déjà en 1853 : cette année-là, les "filles de la conserve" y gagnaient de 700 à 1 000 F pour la saison[26] ; la plus connue est construite en 1865 par le négociant lorientais Pierre Bois à l'entrée du port, sur la rive gauche ; elle est rachetée en 1895 par René Béziers, puis après la Seconde Guerre mondiale par Paul Larzul[27], l'usine s'appelant alors successivement La Doëlanaise, puis Capitaine Cook. Jusqu'en 1950, l'usine met aussi en conserve des petits pois et des haricots. Le conditionnement du poisson était alors un travail saisonnier : sardine et thon blanc de juin à novembre, maquereau de février à mai. « Plus appliquées et consciencieuses », une centaine de femmes s'occupent de la découpe et du remplissage des boîtes[28]. Cette usine a fermé en 1998. Elle doit être démolie en raison d'un projet immobilier[29]).

Un vieux gréement, le Rigolo, construit en 1922 au chantier Le Cœur de Lesconil, long de 26 pieds (8,87 mètres), qui a pêché la sardine et le maquereau jusqu'en 1945, fut transformé ensuite en bateau de plaisance et navigua jusqu'au début de la décennie 1980. Sa coque étant en très mauvais état, sa restauration fut impossible, mais il a été reconstruit à l'identique, à l'initiative de l'association Gouel Ruz, à partir de 1986 par le chantier du Guip situé dans l'Île-aux-Moines et achevé à Clohars-Carnoët en 1992. Sa gestion a été confiée en 1997 à une nouvelle association : La bande du Rigolo[30]. Le le Rigolo a reçu le label "Bateau d'intérêt patrimonial"[31].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

L'habitat se caractérise par une forte proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (38,2 %) par rapport au département (13,4 %) et la France entière (9,6 %). Au total on dénombrait en 2016, 2 076 résidences principales à Clohars-Carnoët contre 1 492 résidences secondaires et logements occasionnels et 335 logements vacants. Sur ces 3 903 logements 3391 étaient des maisons (86,9 %) contre 504 seulement des appartements (12,9 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Clohars-Carnoët en 2016 en comparaison avec celles du Finistère et de la France entière.

Le logement à Clohars-Carnoët en 2016.
Clohars-Carnoët[32] Finistère[33] France entière[34]
Résidences principales (en %) 53,2 78,7 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 38,2 13,4 9,6
Logements vacants (en %) 8,6 7,9 8,1

L'habitat est relativement récent. Une importante proportion des résidences principales date des années 1970 et des années 1980 (30,7 %) tandis que celles antérieures à 1919 sont peu nombreuses (11,2 %).

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines et toponymie[modifier | modifier le code]

Clohars-Carnoët aurait fait partie, comme Baye, Moëlan et la majeure partie de Quimperlé de la ploue originelle de Mellac (dont le suffixe -ac témoigne d'une origine gallo-romaine), qui s'étendait sur 14 000 hectares et était limitée par l'Océan Atlantique, la Laïta, 'l'Isole et le Belon[35].

Le nom de la paroisse a évolué à travers le temps : Plebe Clutgual en 1031, Cluduual en 1139, Clouhal au XVIe siècle, Clouhar au XVIIe siècle. "Clohars" pourrait venir du vieux breton clut (renommée) et uual (valeur). Cependant, il est possible que le terme de Cluthgual désigne Kleuz Gwall ("Clos de la Vallée") en breton moderne, soit un point d'observation et de défense fortifié en hauteur pour les habitants du littoral et de la vallée de l'Ellé contre toutes sortes de pirates[36].

Pour la différencier de son homologue, à savoir Clohars-Fouesnant, on lui a associé le terme Carnoët, désignant la forêt qui occupe la partie nord de son territoire.

Ce deuxième élément, Carnoët, vient du vieux breton carn (tas de pierre, tumulus), dont dérive le mot français cairn, auquel est associé le suffixe collectif etum. Un tumulus existe encore près des ruines du château de Carnoët.

Le nom « Doëlan » proviendrait de Doué, qui signifie « dieu, divinité », et de lan, « terre consacrée », étymologie non étonnante dans ces lieux où abondent les monuments religieux préhistoriques[37]. Une autre hypothèse évoque un moine gallois du nom de saint Douë qui aurait fondé un ermitage à Doëlan[38].

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Menhir christianisé près de l'église paroissiale Notre-Dame de Trogwall.
Stèle protohistorique de l'Âge du fer, époque de La Tène (parc animalier du Quinquis)

L'occupation humaine est ancienne.

Des hommes sont déjà présents il y a plus de 300 000 ans (Homme de Néandertal). Un site de taille du moustérien a été découvert sur la commune utilisant une roche locale entre calcédoine et jaspe[39], ainsi que quelques outils très primaires (bifaces)[40]. Il est probable que, comme Plouhinec (site de Menez Dregan), Clohars-Carnoët possédait des abris en bordure de mer. L'éperon barré de Kergastel est situé sur la rive droite de la Laïta, face à celui d'Ar-Butten, situé sur la rive gauche et qui appartient à la commune de Guidel[41].

Au Néolithique, l'occupation humaine est attestée par la présence de dizaines de menhirs et d'allées couvertes dolméniques (une seule subsiste à Keroulic[42], mais très abîmée) . Des menhirs subsistent à Lann ar Hoat (deux), Lanmeur[43] et au bourg (Route de Quimperlé).

Pour l'âge du bronze, 203 haches en bronze servant de monnaie primitive ont été mises au jour au village de Kervennou-Pouldu[44].

Une stèle de l'Âge du fer, époque de La Tène, se trouve au lieu-dit Le Quinquis.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Selon Félix Benoist, les Romains possédèrent un établissement au Pouldu : « On en voit les débris sur une pointe voisine de la baie et sur l'emplacement de la chapelle de Saint-Julien, où un tombeau de l'époque gallo-romaine a été découvert en 1846. Ce tombeau contenait, parmi des ossements, plusieurs flacons en verre ornés d'anses cannelées d'une forme élégante et deux médailles de Constantin. Ces objets antiques sont déposés au Musée de Quimper »[45].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La région de Quimperlé formait au haut Moyen Âge le pagus Karnoued (ce nom se retrouve dans ceux de la forêt de Carnoët et de Clohars-Carnoët), un pays historique ; c'était un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative de la Cornouaille[46]. La paroisse de Clohars-Carnoët provient du démembrement de l'ancienne paroisse primitive de l'Armorique de Mellac[47].

La motte féodale qui se trouve dans le parc animalier du Quinquis

Une motte féodale, qui a l'apparence d'un tumulus, se trouve au lieu-dit Le Quinquis, qui est un toponyme révélateur : quinquis en breton et son équivalent plessis en français, signifient clôture formée de branches entrelacées et a souvent pris le sens de manoir fortifié ou de motte féodale[48].

Vers 1031 la comtesse Judith[Note 3], épouse d'Alain Canhiart, fait donation à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé du petit port de Doëlan qui devient un prieuré[Note 4], situé sur la rive droite de la ria, où les moines élèvent aussi une chapelle dédiée à saint Gurthiern[49].

En 1170, le duc Conan IV donne aux moines cisterciens de l'abbaye Notre-Dame de Langonnet plusieurs villages situés à proximité de la forêt de Carnoët. En 1177, Saint Maurice de Carnoët, alors abbé de l'abbaye Notre-Dame de Langonnet, y fonde près des rives de la Laïta une abbaye dénommée Notre-Dame de Carnoët, dont il est l'abbé jusqu'à sa mort en 1191. L'abbaye prend plus tard le nom d'abbaye Saint-Maurice de Carnoët[50].

Au début du XIIIe siècle, le duc de Bretagne Jean Ier Le Roux (1217-1286) fit construire autour de son château de Carnoët un « parc clos de bonnes murailles » où il élevait sangliers, cerfs et chevaux, le mur étant connu sous l'appellation de "Mur du Roi" ; ce parc (dit "Parc au duc") incluait la totalité de l'actuelle forêt de Carnoët, mais s'étendait bien au-delà vers l'ouest jusqu'aux abords du bourg de Moëlan[51].

Plusieurs chapelles fabriciennes existaient à la fin du Moyen Âge : Saint-Germain[Note 5], Saint-Maudet[Note 6], Saint-Julien[Note 7], Saint-Morillon[Note 8] (aussi dédiée à saint Gurloës et située sur la rive gauche de Doëlan) ainsi qu'un prieuré Saint-Guillaume (ou Saint-Gurloes) situé sur la rive droite de Doëlan.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Dans son roman historique "Aliénor, prieure de Lok-Maria", Pitre-Chevalier évoque les « pâles habitants de Clohars et de Névez, à peine guéris de la famine et de la peste » à l'époque des Guerres de la Ligue[52].

En 1659, le père Julien Maunoir vint prêcher à Clohars-Carnoët[53].

Le port de Doëlan était depuis longtemps un port de pêche (pêchant principalement congres et merlus ; des sécheries de poisson sur la rive gauche et des presses à sardines sur la rive droite vers 1679) qui subit à partir du XVIe siècle la concurrence de la pêche lointaine à la morue et une sorte d'avant-port de commerce pour desservir Quimperlé (en évitant alors la remontée de la Laïta), mais devaient payer des redevances aux moines des deux abbayes de Saint-Maurice et de Sainte Croix. Le cimetière entourant la chapelle du prieuré de Doëlan est utilisé jusqu'en 1739[49].

Carte de la Laïta et ses environs datant de 1758 et indiquant notamment l'emplacement des batteries.

Le , dans le cadre de la Guerre de succession d'Autriche, une flotte anglaise de 52 navires, dirigée par Richard Lestock, débarque 5 000 hommes au Pouldu (côté Guidel, et non Clohars) dans le but d'attaquer Lorient. Mais une fois arrivés sous ses murs ils n'osent pas attaquer la ville, alors que celle-ci était sur le point de capituler. Ils rembarquent le 10 octobre, n'ayant perdu que 20 hommes et mettent le cap sur Quiberon.

En 1759 la paroisse de Clohars [le nom est écrit Clohar] devait chaque année fournir 33 hommes pour servir de garde-côtes[54].

Carte de Cassini (1783) : paroisses de Moëlan et Clohars-Carnoët.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Clohars-Carnoët en 1778 :

« Cloharcarnoët ; à 9 lieues et demie au sud-est de Quimper, son évêché ; à 31 lieues de Rennes et à 2 lieues de Quimperlé, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi ; on y compte 2 400 communiants[55]. La cure est à l'alternative. L'abbaye de Saint-Maurice est située dans Cloharcarnoët, au milieu de la forêt de Carnoët, qui appartient au Roi et contient environ 1 400 arpents de terrein [terrain] planté de bois, et plus de 600 autres arpents de landes. Outre cette forêt et les landes dont on vient de parler, ce territoire contient encre d'autres landes très étendues, dont le sol paraît excellent et qui seraient de bon rapport si elles étaient cultivées ; mais le peu d'activité et d'industrie des habitants les fait languir dans la misère, dans un pays où ils pourraient vivre avec aisance. Sa situation est très avantageuse, il est borné au sud par la mer et à l'ouest par la rivière de Laïta qui est considérable en cet endroit, par le flux et le reflux qui monte jusqu'à Quimperlé[56]. »

Jacques Cambry écrit quelques années plus tard que « les communes maritimes de Clohars et de Moëlan ont de grands rapports, et par leur voisinage et par leur position : leurs terres sont excellentes, fortes sur la côte, couverte de froment ; légères dans l'intérieur. Le bétail est abondant, mais petit dans ce canton : on s'y procure des chevaux dans Pont-Croix, aux foires de Poul-David, on y nourrit peu de moutons, on pourrait en entretenir une grande quantité, dans un pays couvert de landes et de serpolet. Toute la côte, à trois quarts de lieue dans les terres, est dénuée de bois, excepté en quelques ormeaux. (...) Rien de curieux comme les anses variées de cette côte, garnies de forts, de postes, de signaux »[57]. .

La Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1791, lors de la suppression de la commune, ancienne paroisse, de Lothéa, annexée par Quimperlé, quelques hameaux sont rattachés à Clohars-Canoët.

Sous l'influence de leur recteur Le Franc qui prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé (mais il abjura ce serment par la suite) et de Gabriel Hippolyte de Mauduit[Note 9], capitaine au Régiment Royal de la Marine, qui acheta le château de Plaçamen (en Moëlan-sur-Mer) alors qu'il était bien national, major général des garde-côtes locaux, les habitants de Clohars-Carnoët se seraient montrés plutôt favorables à la Révolution française, du moins à ses débuts.

Gabriel de Mauduit mobilisa les garde-côtes, inspect les batteries d'artillerie de, Brigneau, Doëlan, Kerscecol et Kerhermain. Les ifs du cimetière de Clohars furent coupés afin que l'on puisse voir la mer et surveiller les vaisseaux ennemis depuis le clocher.

Le 27 messidor an III 3 000 Anglais débarquèrent à Belon et 2 000Chouans à Kervuen, entre Riec et Raguenez. Alexandre de Poulpiquet, dit "Sans-Quartier", lancé des actions punitive contre les "patriotes" (partisans de la Révolution), par exemple le soir du 24 fructidor an III à Moëlan[58]. Il fut fusillé par les troupes révolutionnaires le 12 brumaire an III sur la place Saint-Michel, alors dénommée place au Soleil, à Quimperlé[59].

Le général Meunier fit disposer quelques navires pour garder le passage du Pouldu au niveau de l'embouchure de la Laïta, mais les Chouans passaient librement plus en amont, notamment au niveau de l'abbaye Saint-Maurice[47].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Clohars-Carnoët décrit vers 1843[modifier | modifier le code]

Pendant la Monarchie de Juillet, la municipalité de Clohars-Carnoët refusa de voter les fonds nécessaires à la création d'une école en application de la loi Guizot, prétendant que l'instruction est nuisible et rend les ouvriers et les cultivateurs plus fainéants[60].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Clohars-Carnoët en 1843 :

« Clohars-Carnoët (sous l'invocation de la Vierge, le 15 août). Principaux villages : Kernénez, Garlouer, Kerbalanen, Saint-Mady, Kervidelouze, Kerangoff, Kerdraval, Kerhaco, Pouldu. Superficie totale : 3 481 hectares dont (...) terres labourables 1 702 ha, prés et pâturages 173 ha, bois 114 ha, canaux et étangs 3 ha, landes et incultes 1 139 ha (...). Moulins : 8 (de Kerangoff, de Larmor, du Cag, de la Lande, de Saint-Mady, du Moign, à vent ; du Quinquis, de Douélan [Doélan], à eau). Maisons remarquables : château du Penclou [Pencleu], manoir de Saint-Maurice. Toute la côte de Clohars-Carnoët est très belle d'aspect et hérissée de rochers. On y remarque les corps de garde de Douélan, d'Enesbonal, et Poulliou (avec batterie) ; les petits ports du Pouldu et de Douélan (à ce dernier il y a un bureau de douane). Outre l'église, il y a plusieurs chapelles, entre autres Saint-Jacques, Saint-Maurice (ancienne abbaye), Saint-Maudez. (...) Il y a dans la commune de Clohars-Carnoët quatre établissements de pêche à sardines, appelés presses : trois se trouvent à Douélan, et le quatrième à Portsac'h. Vingt-sept bateaux attachés à ces établissements occupent cent trente-cinq hommes. Indépendamment de ces hommes d'équipage, qui fournissent plus tard bons matelots à la marine de l'État, beaucoup d'autres personnes vivent du produit de cet important commerce de sardines, en les transportant fraîches dans les différentes villes de consommation, au moyen de navires, de voitures ou de chevaux. (...) Géologie : constitution granitique ; micaschiste dans le sud du bourg. On parle le breton[61]. »

En 1846 un sarcophage en plomb fut découvert dans l'ancienne chapelle Saint-Julien lors de travaux visant à la transformer en maison d'habitation[47].

Le Mât Pilote du Pouldu[modifier | modifier le code]

La maison du Mât Fénoux du Pouldu.
Clement Nye Swift : Ramasseurs de goémon (région de Pont-Aven)
Georges Clairin : Les brûleuses de varech à la Pointe du Raz (1882). La scène représentée par le peintre correspond à la description ci-contre, même si l'endroit est différent

Le Mât Pilote (dit aussi Mât Fénoux) du Pouldu est mis en service en 1847. Cette sorte de sémaphore à usage civil était doté d'une tour servant de support à un mât de 15 mètres de haut équipé à son sommet d'une grande flèche mobile que l'on pouvait orienter à partir du sol. Il servait à guider les navires entrant dans la Laïta lorsque l'état de la mer ne permettait pas aux pilotes d'aller les guider et d'éviter les nombreux bancs de sable de l'estuaire. Des mâts Fénoux analogues furent installés à Audierne et Port-Louis. Celui du Pouldu fut désaffecté en 1924.

La vie agricole et le ramassage des goémons[modifier | modifier le code]

Lors du recensement de 1851 Clohars- Carnoët comptait 1 504 personnes exerçant une profession agricole, soit 57,3 % de la population totale. En 1886 2 577 habitants vivent directement de l'agriculture (71 % de la population totale) et environ 500 personnes dans les professions liées à l'agriculture (selliers[Lequel ?], charrons, sabotiers, tonneliers, etc.) ; de plus 78 personnes étaient bûcherons ou charbonniers[62].

La vie agricole à Clohars-Carnoët est ainsi décrite en 1852 :

« À Clohars (...) on voit des landes immenses dont les habitants riverains et propriétaires jouissent en commun. (...) Il y a quelques prairies, comme celles qui bordent la Laïta, de Quimperlé à Clohars-Carnoët, où les animaux sont menés à la pâture, depuis la fauchaison jusqu'au mois de mars ; mais la vaine pâture sur les prés doit être considérée comme un fait exceptionnel ; en général, les prés sont clos et profités exclusivement par le propriétaire. (...) On voit sur les hautes falaises, ou les champs bordiers à pic, des travaux en maçonnerie ou en pierres sèches, soit pour déposer les goémons, soit pour faciliter leur transport sur les terres. Ces travaux sont souvent de véritables usurpations, et donnent à la longue un droit réel sur les fonds d'autrui ; car la possession publique et continue d'un travail de main d'homme est constitutive, lapsus temporis, d'une servitude active au profit de l'auteur de la construction. Le cultivateur qui ne possède pas un champ bordier recherche avec soin un lieu convenable pour déposer ses goémons, et surtout pour se procurer le goémon flottant, si difficile en certains lieux à hisser au haut des falaises escarpées où les flots l'entasse ordinairement. On nomme "croc à goémon" l'appareil consistant en un poteau solidement fixé sur la cime de la falaise, auquel on adapte une corde à poulie, servant à monter et à descendre le panier ou mannequin, dans lequel on met le goémon retiré des flots. C'est ainsi qu'on parvient à retenir un engrais qui autrement serait emporté sur des plages éloignées par la marée descendante. Le tout est de saisir les moments favorables ; car partout où la plage est étroite, le goémon flotte, mais n'échoue point. (...) Mais les pêcheurs de goémon ont à lutter contre une grande difficulté d'une autre espèce, le défaut de chemins et passages pour les charrettes. C'est ce qui décourage souvent le cultivateur, qui craint de perdre en procès le fruit des peines et soins qu'il prend pour avoir cet engrais estimé[63]. »

Le site de Stang Nabec a conservé des traces de cette ancienne activité goémonière.

Les écoles de hameaux de Doëlan et de Saint-Maudet[modifier | modifier le code]

Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 2 à Clohars-Carnoët (Doëlan et Saint-Maudet).
  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties[64].

Une épidémie de fièvre typhoïde en 1878[modifier | modifier le code]

En 1878, une épidémie de fièvre typhoïde oblige le sous-préfet de Quimperlé à fermer temporairement l'école des Sœurs[65].

Un témoignage atteste qu'un dernier loup a été tué à Clohars-Carnoët en 1892 ; un ruisseau de la forêt de Carnoët s'appelle le "ruisseau de la Fontaine au Loup"[66].

Les peintres du Pouldu[modifier | modifier le code]

La "Buvette de la Plage" ("Maison de Marie Henry") au Pouldu vers 1900.
La cale au Pouldu au XIXe siècle (dessin de A. Chapon, Bibliothèque nationale)

Plusieurs peintres et artistes de l’École de Pont-Aven ont aussi fréquenté le village du Pouldu à la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe siècle. En 1887, Marie Henry fait construire la Buvette de la Plage qui a au début pour clientèle les pêcheurs et goëmoniers locaux. Mais le , Paul Gauguin et le hollandais Meyer de Haan, vinrent y prendre pension, rejoints ensuite par Paul Sérusier et Charles Filiger. Peu après, Henry Moret s'installe à proximité, au port du Bas-Pouldu. D'autres peintres (Émile Bernard, Maxime Maufra, etc.) et écrivains (par exemple André Gide) fréquentent aussi la Buvette de la Plage où sont organisées de joyeuses soirées musicales. À l'automne 1889, les pensionnaires de l'Auberge de Marie Henry[Note 10] décorent de fresques tout l'intérieur de la maison; parmi elles, le tableau le plus connu est probablement Marie Henry allaitant son enfant, de Meyer de Haan, qui fut son amant. Paul Gauguin quitta définitivement la Buvette de la Plage et Le Pouldu le . Les fresques de la "Buvette de la Plage" ont été vendues et dispersées par la suite, mais une reconstitution en a été faite dans une maison analogue en 1989[67].

L'Auberge de Marie Henry a donc été un lieu d'accueil et de rencontre des peintres. Un itinéraire appelé Le chemin des peintres[68] parcourt la commune, autour des tableaux représentant divers endroits qui ont inspiré ces peintres. Parmi eux Henry Moret, Paul Gauguin, Meyer de Haan, Armand Seguin, Roderic O'Conor, Émile Dezaunay, Charles Filiger, Alfred Jarry, Jan Verkade, Jean-Bertrand Pégot-Ogier, Maurice Denis, Marius Gourdault, Nicolas Tarkhoff, Wladyslaw Slewinski, Adolphe Otto Seligmann[69], Élisabeth Sergueevna Krouglikova[70], etc., et également la sculptrice Olga Popoff[71].

De nombreux autres tableaux représentent Le Pouldu : par exemple Henry Moret a peint Le roulage au Pouldu[72] et Maurice Denis Feux de la Saint-Jean au Pouldu[73] en 1895 ; Ferdinand du Puigaudeau a peint Le Pouldu le feu sur la plage ; etc..

André Gide évoque son passage au Pouldu en 1889 dans Si le grain ne meurt :

« Ce village ne se composait que de quatre maisons et de deux auberges ; la plus modeste me parut la plus plaisante (...). La rareté des meubles et l'absence de tenture laissaient remarquer d'autant mieux, rangés à terre, un assez grand nombre de toiles et de chassis de peintre, face au mur. (...) Il me parut qu'il n'y avait là que d'enfantins bariolages. (...) Le souhaitai connaître les artistes capables de ces amusantes folies. (...) L'un d'eux (...), c'était Gauguin. L'autre était Sérusier. Je n'ai pas pu identifier le troisième (Filiger je crois)[74]. »

Doëlan et les peintres[modifier | modifier le code]

Le port de Doëlan a été fréquenté par de nombreux peintres (Henry Moret[75], Émile Jourdan, Marius Gourdault, Maurice Asselin, Émile Compard, Lucien Demouge, Harald Heiring[76], etc.) et des écrivains (Pierre Mac Orlan avant la Première Guerre mondiale, Paul Guimard et Benoîte Groult plus récemment). Ils fréquentaient l'auberge de la mère Bacon à Malachappe. Le peintre Pierre Jacob, plus connu sous le pseudonyme de Tal Coat, est le fils d'un marin-pêcheur de Doëlan[67].

De nombreux autres tableaux représentent Doëlan : par exemple Henry Moret a peint Barques de pêche à Doëlan[77], Pêcheur en barque à Doëlan[78], etc.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La rue de Lannevain (photographie de Laurent-Nel Henri, première moitié du XXe siècle).
Un cortège de noces vers 1908 au Pouldu (photographie de Laurent-Nel Henri, début du XXe siècle).
Chaumières au Pouldu (photographie de Philippe Tassier, vers 1910).
Cour de ferme du Pouldu (photographie de Philippe Tassier, vers 1910).

Le Pouldu, colonie anglaise ?[modifier | modifier le code]

Gustave Geffroy écrit en 1905 que Le Pouldu et Quimperlé « constituaient une manière de colonie anglaise, régulièrement établie, qui aurait pu avoir son consulat et son pavillon. (...) Au Pouldu, c'était l'envahissement (...). L' Anglais y avait sa maison, son bateau, sa voiture, il battait la côte, il parcourait la forêt, partout on apercevait son chapeau blanc, son voile vert, son complet à carreaux. Car il se donne, par orgueil d'affirmation sans doute, l'apparence de l'Anglais classique de nos vaudeville, et il amène avec lui des femmes et des enfants qui exagèrent comme lui l'anglomanie »[79].

Les querelles liées à la laïcité[modifier | modifier le code]

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Clohars-Carnoët, l'abbé Labasque, écrit : « 25 enfants sur 90 ont demandé le catéchisme français (…). Quinze de ces enfants sont à l'école laïque où l'instituteur leur impose le catéchisme français, car c'est en breton qu'ils disent leurs prières, et leurs parents du reste ne parlent que breton. Quant aux dix autres, ils comprennent aussi mieux l'explication en breton qu'en français »[80].

Le journal La Croix du écrit :

« Des commissaires de police, envoyés par le gouvernement[81], viennent de se rendre dans ceux des établissements enseignants du Finistère dirigés par les anciens Frères de Ploërmel, qui devaient se fermer le 31 mai dernier, pour voir si la fermeture avait eu lieu réellement. (…) À Clohars-Carnoët (…), les commissaires ont trouvé les Frères revêtus d'habits laïques, continuant à faire l'école, se déclarant sécularisés et libres, par conséquent, d'enseigner[82]. »

En le conseil d'arrondissement de Quimperlé se fait l'interprète de l'émotion soulevée dans tout l'arrondissement par la fermeture des écoles confessionnelles de Clohars-Carnoët, Querrien, Locunolé, Tréméven, Arzano et Guilligomarc'h, décidée par le gouvernement Émile Combes ; il « proteste énergiquement contre une mesure contraire aux vœux exprimés par les conseils municipaux et devant avoir pour effet de laisser un grand nombre d'enfants privés d'instruction[83]. »

En , l'abbé Labasque, recteur de Clohars, devenu propriétaire de l'école privée afin d'en maintenir l'activité, poursuivi pour reconstitution d'une école congrégationniste, fut acquitté par le tribunal de Quimperlé[84].

Le , les prêtres furent expulsés du presbytère de Clohars-Carnoët ; « l'opération a été effectuée sans incident ni manifestation[85]. »

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms de 143 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[86] ; parmi eux, le sous-lieutenant François Cariou[87], décoré de la Croix de guerre ou encore Benjamin Cariou, né le à Clohars-Carnoët, sergent au 62e régiment d'infanterie, blessé plusieurs fois, tué au combat le à Sinceny (Aisne), décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[88].

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La vie maritime[modifier | modifier le code]

En 1911 le port de Doëlan comptait 450 marins pour 78 bateaux et un tonnage de 312 tonneaux[47].

Le l'épave d'une chaloupe de pêche de Doëlan, immatriculée 4 105 à Concarneau, chavirée sur tribord et le mât brisé, fut retrouvée sur la côte de Gâvres[89].

La culture des pommiers[modifier | modifier le code]
Publicité en faveur du cidre de Clohars parue en 1914

La culture des pommiers était alors une activité importante : par exemple en octobre 1907, à Quimperlé, appartenant à des cultivateurs des environs de Clohars, Moëlan et Riec, « on voit, emplissant la cour de la gare ou rangés des deux côtés de la route quand la cour se trouve insuffisante pour les contenir, des chargements de pommes, attendant qu'on leur donne accès auprès d'un wagon qui se fait longtemps attendre ; et il n'est pas rare de voir ces braves gens attendre durant un jour entier et même quelquefois pendant deux jours qu'on en mette enfin un à leur disposition »[90].

Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1936 :

« Dans la région quimperloise comprise entre Guilligomarc'h et Mellac de l'Est à l'Ouest, Nizon et Clohars-Carnoët du Nord au Sud, la culture du pommier est poussée très activement. Les crus de Clohars et de Riec surtout sont reconnus unanimement pour être les meilleurs, avec ceux du secteur voisin de Fouesnant. Cette année, contrairement à 1935, la récolte s'annonce magnifique. (...) Une délégation s'est rendue à Paris dans le but de faire revaloriser la pomme à cidre et pour obtenir du gouvernement que les mêmes ressources soient prises dans les années d'abondance comme pour le vin[91]. »

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument commémoratif "Aux combattants du Front de la Laïta 1944-1945" situé à proximité du pont de Saint-Maurice (rive droite de la Laïta, en Clohars-Carnoët).
Le monument aux morts de Clohars-Carnoët.

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms de 38 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Marcel Corlay[92], disparu en mer, titulaire de la Médaille de la Résistance, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945[86].

Le « front de la Laïta » (qui s'étendit de Quimperlé au Pouldu) fut, après la libération de Quimperlé, une ligne de résistance contre les Allemands (une vingtaine de résistants furent tués pendant ces combats, qui firent aussi une vingtaine de victimes civiles) qui dura jusqu'à la capitulation du général Fahrmbacher le qui marqua la fin des combats de la poche de Lorient[93].

L'après-Seconde-Guerre-mondiale[modifier | modifier le code]

Les morts lors des conflits d'après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms d'un soldat (Pierre Samson[94], membre du bataillon français de l'ONU) mort pour la France pendant la Guerre de Corée, de trois (François André, Lucien Béchennec, Marcel Caderon) morts pendant la Guerre d'Indochine, de quatre (M. Cadic, Joseph Guyomar, G. Le Roch, A. Petit-Jean) morts pendant la Guerre d'Algérie et d'un (Émile Le Meurlay) mort sur un théâtre d'opération extérieur sans autre précision[86].

La Mutuelle chevaline[modifier | modifier le code]

Une "Mutuelle chevaline" fut créée à Clohars-Carnoët le afin de préserver les agriculteurs contre la mortalité des chevaux (la commune comptait alors aux alentours de 500 chevaux) ; après avoir compté jusqu'à 191 adhérents pour 341 chevaux, la Mutuelle ne comptait plus en 1968 que 60 adhérents pour 66 chevaux (à cause des tracteurs) et elle fut dissoute le [47].

Paul Larzul[modifier | modifier le code]

Paul Larzul (fils) est né le à Plonéour-Lanvern ; son grand-père Noël Larzul conditionnait des sardines, des cuisses de grenouille et des escargots dans le Pays Bigouden ; son père Paul Larzul rachète la conserverie René Bézier à Doëlan en 1946, qui devint La Doëlanaise, qui met en boîtes sardines, thons blancs, maquereaux, mais aussi haricots verts et petits pois et rachète d'autres petites conserveries à Scaër, Agde et Étel ; Paul Larzul (fils) succède à son père en 1962 à la tête du groupe, rachète la marque Capitaine Cook et crée en 1984 une nouvelle conserverie à Plozévet ; en 1985 Paul Larzul est contraint de vendre ses usines de Scaër, Agde et Étel ; en 1988 les usines de Doëlan, qui fabriquait des plats cuisinés et mettait du thon en conserve et de Plozévet sont à son tour vendues au groupe Intermarché ; Paul Larzul conserve toutefois une usine spécialisée dans des produits cuisinés haut de gamme dans la zone industrielle de Keranna à Clohars-Carnoët. Paul Larzul (fils) est décédé en février 2015[28].

Les autres faits de la fin du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le célèbre discours de Robert Badinter pour la suppression de la peine de mort en France (loi votée définitivement le ) a été écrit par celui-ci à Doëlan en août 1981 dans une petite maison de la rive droite appartenant à Benoîte Groult et Paul Guimard (cette maison à appartenu précédemment au peintre Émile Compard)[95].

L'ancre du chalutier Julien Quéré.

Dans la nuit du 20 au , le chalutier Julien Quéré, long de 55 mètres, qui revenait d'une campagne de pêche en mer d'Irlande prit feu devant l'archipel des Glénan lors d'une tempête alors qu'il secourait un autre bateau ; l'équipage fut sauvé mais le chalutier s'échoua au pied d'une falaise du Pouldu ; l'épave fut remise à flot et tirée vers le large le avant d'être coulée par 25 mètres de fond[96].

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

La culture des algues marines[modifier | modifier le code]

Les sociétés Algolesko et Bamejyot ont obtenu le une concession de 225 ha d'une durée de 15 ans pour élever des coquillages et surtout cultiver des algues marines, située à 970 mètres de la côte entre Trenez et Merrien, en dépit des protestations de nombreuses associations locales et riverains[97]. « Toutes les précautions environnementales sont effectives », selon Jean-Luc Videlaine, préfet du Finistère, qui a accordé la concession[98].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

[99]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[100]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[101].

En 2021, la commune comptait 4 651 habitants[Note 11], en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4692 5322 3532 7252 7952 8302 8503 1463 332
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 0723 1253 4663 3893 4803 5723 6233 7173 771
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 0104 3554 5394 4744 3284 2874 2844 2263 931
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
3 9193 5393 2843 4063 6783 8673 9563 9634 057
2015 2020 2021 - - - - - -
4 3154 6254 651------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[102] puis Insee à partir de 2006[103].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,5 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 150 hommes pour 2 282 femmes, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[104]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,0 
90 ou +
2,1 
11,3 
75-89 ans
13,6 
26,0 
60-74 ans
28,7 
21,1 
45-59 ans
19,7 
13,8 
30-44 ans
15,0 
10,5 
15-29 ans
7,6 
16,3 
0-14 ans
13,3 
Pyramide des âges du département du Finistère en 2020 en pourcentage[105]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,1 
7,6 
75-89 ans
11,5 
18,9 
60-74 ans
19,8 
20,9 
45-59 ans
19,8 
17,8 
30-44 ans
16,6 
17,1 
15-29 ans
14,8 
17,1 
0-14 ans
15,4 

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Le quai Jean-Baptiste Peyron à Doëlan.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945
(décès)
Julien Le Grévellec père[106] SFIO Cultivateur
Conseiller général du canton de Quimperlé (1958 → 1960)
1960 Joseph Raimond DVG Ancien marin
Francisque Thimeur   Directeur de la Coopérative maritime de Doëlan
Julien Le Grévellec fils PS Cultivateur cidrier

(démission)
Joseph Sancéo UDF  
[107] Marcel Raoul RPR Directeur de centre de vacances
René Le Floc'h DVD  
En cours
(au 3juillet 2020)
Jacques Juloux [108]
Réélu pour le mandat 2020-2026
PS Professeur des écoles
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

La présence de vergers de pommiers est à l'origine de la production locale de cidre.

Les éditions du Sextant sont installées au Pouldu depuis 2008.

Doëlan a longtemps été le lieu de la conserverie, connue sous la marque « Captain Cook », qui se trouve actuellement sur la zone industrielle de Keranna, située au nord du bourg.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le tourisme occupe une place importante dans l'économie locale en raison de la présence de la station balnéaire du Pouldu. Celle-ci est devenue durant le XXe siècle très fréquentée en période estivale, la population pouvant alors être décuplée[109]. Au , 9 campings offrant 1 170 emplacements étaient recensés sur la commune. Par ailleurs, il y a 2 hôtels (dont 1 établissement trois étoiles) d'une capacité totale de 41 chambres. Un parc animalier, le parc du Quinquis, est aussi présent sur la commune.

Un décret du classé Clohars-Canoët en station de tourisme[110].

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Clohars-Carnoët et dans l'ensemble du Finistère en 2016 sont présentés ci-dessous.

Revenus des ménages à Clohars-Carnoët (29) en 2016.
Clohars-Carnoët[111] Finistère[112]
Nombre de ménages fiscaux 2 194 406 470
Nombre de personnes dans les ménages fiscaux 4 729 889 922
Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros) 22 261 20 701
Part des ménages fiscaux imposés 54,0 % 49,0 %

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Langue bretonne[modifier | modifier le code]

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 19 décembre 2014 ; le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 a été remis à la commune le 22 mai 2015.

À la rentrée 2017, 28 élèves étaient scolarisés dans les filières bilingues publiques et catholiques (soit 8,5 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'abbaye Saint-Maurice de Carnoët en 1893 par Paul Lancrenon.
  • Maison-Musée du Pouldu, dit aussi maison de Marie Henry[113] : reconstitution de l'auberge du XIXe siècle, où se sont retrouvés les peintres de l'École de Pont-Aven.
  • Site abbatial de Saint-Maurice[114] sur les bords de la Laïta (ancienne abbaye cistercienne).
  • L'église paroissiale Notre-Dame de Trogwall date du XVIe siècle et est en forme de croix latine. Elle a été maintes fois remaniée : le porche sud et la sacristie (aujourd'hui disparue) datent de 1777, la flèche date de 1794, les arcades de la nef et l'ensemble de l'église ayant été fortement remaniés par l'architecte diocésain Joseph Bigot dans la seconde moitié du XIXe siècle[115].
  • Les chapelles :
    • la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [116], au Pouldu : elle date pour l'essentiel du XVIe siècle, mais les arcades du chœur sont antérieures (2e moitié du XVe siècle) ; construite initialement à Nizon sous le nom de chapelle Saint-Maudé, elle était à l'abandon dans une cour de ferme et fut transférée en 1956-1957 au Pouldu par M. Mme Carpentier-Fialip sur un terrain donné par Mme Henriette Nestour, à la demande de laquelle elle reçut le nom de Notre-Dame-de-la-Paix. Longue de 23 mètres et large de 15 mètres, elle a été restaurée par l'architecte Pierre Brunerie, de Quimperlé et dotée de vitraux d'Alfred Manessier et Jean Le Moal. C'est un monument classé depuis 1962[117].
    • la chapelle Saint-Maudez (Saint-Maudet) : le chœur et la nef datent du XVe siècle, le reste du XVIIe siècle. De nombreux peintres, dont Paul Gauguin, l'ont représentée vers la fin du XIXe siècle ; elle est classée monument historique[118].
    • la chapelle Saint-Jacques, donnée à la commune en 2008 par Mme Renaud[119]. Cette chapelle était initialement dédiée à saint Gurloës, mais fut dédiée à saint Jacques à partir du XVIIe siècle en raison de la substitution de saints reconnus par l'église catholique aux dépens des saints bretons traditionnels[120].
    • la chapelle Sainte-Anne, construite en 1951 par l'architecte Pierre Brunerie près de l'ancien prieuré de Doëlan est toute en granite.
  • Le moulin à vent de Kercousquet (ancien moulin seigneurial[121]): il existait déjà au début du XVIIIe siècle et fonctionna jusqu'en 1936 ; restauré par l'association "Milin avel Kercousket", il est à nouveau en état de marche.
  • La maison des douaniers, surplombant la plage de Bellangenet.
  • Le mât-pilote (ou mât Fénoux) qui surplombe l'entrée de la ria (désaffecté depuis 1924).
  • Les plages du Kerou.

Costume[modifier | modifier le code]

Bien que la commune se trouve en Cornouaille dans le Pays de l'Aven, le costume traditionnel porté à Clohars-Carnoët était celui porté dans une trentaine de communes du Pays de Lorient (Bro an Oriant). Le cercle folklorique Korollerien Laeta perpétue la tradition. Les danseuses portent des reconstitutions fidèles des costumes portés par les Cloharsiennes entre 1880 et 1950. Les danseurs portent des reconstitutions de ceux portés par les Cloharsiens entre 1890 et 1930[122].

Couples de jeunes mariés de Clohars-Carnoët en tenue de noce photographiés en 1908

Récits, contes et légendes[modifier | modifier le code]

La complainte de Clohars-Carnoët[modifier | modifier le code]

Un hymne de la Fête des morts, en langue bretonne, était traditionnellement chanté chaque 1er novembre à Clohars-Carnoët (cette tradition existait aussi dans de nombreuses autres paroisses de la région); en voici des extraits traduits en français par le chanoine Henri Pérennes, qui signale que ce cantique était déjà tombé en désuétude en 1924.

« Vos amis et vos parents
Ce sont bien eux qui vous porteront en terre
Jusqu'à la fosse ils vous accompagneront,
Mais hélas ils n'iront pas plus loin.
Ils s'en iront chez eux partager votre bien
Et vous, vous resterez pourrir en terre !
Je vois ma fille dans sa chambre
Faisant miroiter ses beaux atours,
Pour aller de nuit faire ripaille
En compagnie de tous les démons :
Et pourtant son père ainsi que sa mère
Se trouvent dans le feu, au sein des flammes,
Et pourtant son frère ainsi que sa sœur,
Se trouvent ans le feu au purgatoire !
Pour la valeur d'un denier,
Vous êtes dans le feu, au purgatoire ;
Pour la valeur d'une épingle,
Vous êtes complètement plongé dans le feu.
Pour la valeur d'un fil de lame
Vous êtes dans le feu, au sein des flammes !
Maintenant que les morts reposent en paix !
Que chacun donne selon sa volonté ! »[123]

Les haridelles de la lande Minars[modifier | modifier le code]

Selon Ernest du Laurens de la Barre, sur la lande Minars, où gîtent les loups et les sangliers de la forêt de Carnoët, « errent, sous la forme de haridelles[124], les spectres des notaires et des procureurs "qui ont fait des fautes dans leurs additions". Il paraît qu'on en rencontre beaucoup »[125].

« En vérité, cela est triste à dire (ajouta en souriant le braconnier qui m'a conté cela), un soir, en revenant de l'affût, j'ai vu s'enfuir devant moi plus de cent pauvres haridelles[126]. »

Festival[modifier | modifier le code]

  • Le festival "Rock Land", organisé depuis 2009, a connu en 2022 sa 12e édition.

Télévision[modifier | modifier le code]

  • Au début des années 2010, le port de Doëlan a servi de cadre de tournage aux quatre saisons de la série Doc Martin, avec Thierry Lhermitte.

Tableaux représentant Clohars-Carnoët et sa région[modifier | modifier le code]

  • Émile Compard : Doélan, chalutier au mouillage[127]
  • Nicolas Tarkhoff :
    • Crépuscule sur la mer à Doëlan (huile sur toile, 1899, Musée d'art moderne, Genève)
    • Les vagues sur la plage au coucher de soleil à Doëlan (huile sur toile, 1900)[128]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le peintre Pierre Tal Coat est né à Clohars-Carnoët.

De nombreux peintres ont séjourné au Pouldu :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Judith, fille de Judicaël, comte de Nantes.
  4. Ce prieuré est cité sous le nom de prieuré Saint Guillaume aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle.
  5. Chapelle dédiée à saint Germain.
  6. Chapelle dédiée à saint Maudet.
  7. Probablement dédiée à Julien l'Hospitalier, connu aussi sous le nom de "Julien le passeur".
  8. Saint Morillon est probablement saint Maurille, second évêque d'Angers, honoré aussi à Elliant.
  9. Gabriel Hippolyte de Mauduit, né le à Quimperlé, paroisse Saint-Colomban, décédé le à Moëlan-sur-Mer
  10. Marie-Jeanne Henry, née en 1859, décédée en 1945 à Pierrefeu-du-Var.
  11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Cartes thématiques
  2. Paul Sébillot, Le folk-Lore de la France. La mer et les eaux douces, E. Guilmoto, Paris, 1904-1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123018v/f142.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  8. « Station Météo-France « Lorient-Lann Bihoue » (commune de Quéven) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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  23. À noter que le toponyme "pouldu" existe aussi à Guidel, dont la station balnéaire, Guidel-plages, est appelée : ar Pouldu-Gwidel en breton.
  24. a et b « Les ports - Mairie de Clohars-Carnoët », sur Mairie de Clohars-Carnoët (consulté le ).
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  26. Fichou, Jean-Christophe, « Les syndicats ouvriers des filles de la conserve de poisson en Bret... », sur Revues.org, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-1214-6, ISSN 0399-0826, consulté le ), p. 85–100.
  27. Paul Larzul, (1929-2015) fut une figure emblématique de Doëlan, qui posséda aussi des conserveries à Scaër, Agde, Étel et Plozévet
  28. a et b http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/conserverie-paul-larzul-fondateur-capitaine-cook-est-decede-27-02-2015-196416
  29. « Doëlan : démolition de L'ancienne conserverie de Doëlan capitaine Cook » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  30. http://labandedurigolo.free.fr/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=15&Itemid=30
  31. LE BLOG ED, « Le Rigolo de Doëlan labellisé Bateau d’Intérêt Patrimonial », sur Environnementdoelan.info, le blog ED "Environnement Doëlan", (consulté le ).
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  70. Élisabeth Sergueevna Krouglikova, née en 1865 à Saint-Petersbourg, décédée en 1941 à Leningrad, a vécu en France de 1895 à 1914, vivant à Paris, mais se rendant à plusieurs reprises en Bretagne. Elle a notamment peint Bretonne au Pouldu (huile sur toile, 1897, collection particulière), voir le livre Musée départemental breton, "Peintres Russes en Bretagne", éditions Palantines, 2006, [ (ISBN 2-911434-56-0)]
  71. Olga Popoff, née le à New York, décédée le à New York, mais d'origine russe, a vécu à Paris entre 1905 et 1914 et séjourné à plusieurs reprises au Pouldu entre 1906 et 1910, sculptant notamment Famille bretonne près d'un puits (Le Pouldu) (1907, musée des beaux-arts de Pont-Aven), voir le livre Musée départemental breton, "Peintres Russes en Bretagne", éditions Palantines, 2006, [ (ISBN 2-911434-56-0)]
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  74. André Gide, Si le grain ne meurt, éditions de la Nouvelle Revue française, 1924
  75. Henry Moret s'installe à partir de 1896 à Doëlan
  76. Harald Heiring (1906-1995), peintre danois
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  81. Il s'agit du gouvernement d'Émile Combes et c'est la conséquence de la Loi sur les Associations votée en 1901
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  88. Jean-Pierre Montier, James Éveillard et Gilles Baud-Berthier, « Voyage en Bretagne 1900-2000 », éditions Ouest-France, 2007, [ (ISBN 978-2-7373-3808-3)]
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  90. Journal L'Ouest-Éclair no 3202 du 21 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6415937/f4.image.r=moelan?rk=9420648;2
  91. Journal L'Ouest-Éclair n° 14558 du 15 septembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631542w/f12.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
  92. Marcel Corlay, né le à Clohars-Carnoët, second maître à bord du sous-marin Surcouf, disparu en mer le dans le Golfe du Mexique
  93. Marcel Gozzi, "Clohars-Carnoët et la guerre 1939-1945", Liv'éditions, 2017, (ISBN 9782844974174) et http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20050504&article=9918320&type=ar et http://museedelaresistanceenligne.org/media7815-Brassard-FFI-de-Clohars-CarnoA
  94. Pierre Samson, né en 1921, mort le , inhumé au cimetière de Pusan (Corée du Sud), décoré de la Croix de guerre T.O.E.
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  117. D'après la notice de présentation de la chapelle située dans la chapelle.
  118. http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-maudez-clohars-carnoet
  119. http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-jacques-clohars-carnoet
  120. http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-jacques-locoic-clohars-carnoet/2172ad8c-027d-4699-bef4-e31e2bea6141
  121. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 98.
  122. « Le costume », sur Korollerien Laeta (consulté le ).
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  124. Une haridelle est un mauvais cheval maigre
  125. Adrien Oudin, La Basse Bretagne conteuse et légendaire, "Revue britannique", mai 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6230252x/f362.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
  126. Ernest du Laurens de la Barre, Nouveaux fantômes bretons, contes, légendes et nouvelles, éditions Pyrémonde, 2008 [ (ISBN 2-84618-567-0)]
  127. http://www.thierry-lannon.com/php/article/fo/article.php?cle_article=Akd952fPUI63907077495UGcvFddDS23200911&id_article=52120&cle_vente=vxd709215777249mzocnp20zA14200912&id_vente=542&position=160
  128. Ces deux œuvres citées sont reproduites dans le livre : Musée départemental breton, "Peintres Russes en Bretagne", éditions Palantines, 2006, [ (ISBN 2-911434-56-0)]
  129. https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimperle-29300/dans-cette-petite-maison-doelan-robert-badinter-mit-fin-la-peine-de-mort-6326387
  130. https://www.ouest-france.fr/europe/france/petit-ecran-doelan-les-touristes-cherchent-port-garrec-3345172

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léo Kerlo et Jacqueline Duroc, Peintres des côtes de Bretagne. De Quimper à Concarneau. De Pont-Aven à l'anse du Pouldu, Éditions du Chasse-Marée, 2006.
  • Marie Le Drian, Au Temps des Baraques. Dans la Bretagne des souvenirs et des objets d'après-guerre, Liv'Éditions, 2007.
  • Pierre Le Thoër et Marcel Gozzi, Clohars-Carnoët au fil du temps, Liv'Éditions, 2008.
  • Marcel Gozzi et Isabelle Thieblemont, Clohars-Carnoët, la commune aux 170 villages, Liv'Éditions, 2011.
  • Marcel Gozzi et Jacques Vallois et Joel Le Thoer, Clohars-Carnoët et la mer Liv'Éditions, 2012.
  • Albert Naour et Marcel Gozzi, La jeunesse d'Albert, Liv'Éditions. 2007.
  • Marcel Gozzi et Isabelle Thièblemont. "La Laïta." Liv'Éditions. 2014.
  • Albert Naour et Marcel Gozzi. "Retour à El Maïn". Sefraber. 2014.
  • Marcel Gozzi et Gil Van Meeuven. "Clohars et la guerre de 1939-1945" Liv'Éditions. 2017.
  • Marcel Gozzi. "Le Pouldu". Liv'Éditions. 2019.
  • Marcel Gozzi et Lydie le Floc'h. "Clohars-Carnoët. Ria de Doëlan". Liv'Éditions. 2019.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]