Le Pendule de Foucault

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Le Pendule de Foucault
Image illustrative de l’article Le Pendule de Foucault
Le pendule de Foucault au Musée des arts et métiers (Paris), où se déroule une partie de l’intrigue du livre.

Auteur Umberto Eco
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Genre Roman
Version originale
Langue Italien
Titre Il pendolo di Foucault
Lieu de parution Milan
Date de parution 1988
Version française
Traducteur Jean-Noël Schifano
Éditeur Grasset pour la traduction française
Date de parution 1990
Chronologie

Le Pendule de Foucault (Il pendolo di Foucault /il ˈpɛndolo di fuˈko/) est un roman d’Umberto Eco publié en 1988 et traduit de l'italien en français par Jean-Noël Schifano (Grasset, 1990).

Résumé[modifier | modifier le code]

Roman d’aventures, Le Pendule de Foucault est la longue dissertation d’un homme qui, par passion des mystères hermétiques, puis par jeu, imagine avec deux collègues, un Plan mondial organisé pour diriger le monde.

Au fil des nombreuses pages et des longues digressions (récit de l’Italie en guerre, de l’Italie en reconstruction, des batailles des Templiers), avec un humour féroce, de l’imagination, et de l’érudition, il écrit une œuvre inclassable.

L’origine du titre de ce livre vient de la célèbre expérience de physique connue sous le nom d’expérience du pendule de Foucault, et qui constitue pour certains fanatiques d’ésotérisme et d’occultisme de l’ouvrage le seul et unique indicateur du point fixe de l’univers.

Personnages[modifier | modifier le code]

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

  • Casaubon (le narrateur) : étudiant italien qui effectue des travaux sur les Templiers dans le cadre de sa thèse au début du récit, il rencontre Jacopo Belbo et Diotallevi avec qui il se lie d'amitié et finit par travailler à temps partiel aux Éditions Garamond. Par ailleurs il se définit comme un détective du savoir, il se fait payer à expliciter la référence culturelle la plus obscure.
  • Jacopo Belbo : travaille pour les éditions Garamond. Cet écrivain raté, névrosé par son enfance, se veut doté d'un certain sens critique.
  • Diotallevi : travaille pour les éditions Garamond. Enfant trouvé, il est persuadé d'être juif, et se passionne pour la Kabbale.
  • Agliè : ce riche aristocrate affable est un inquiétant personnage cultivé et manipulateur. Son nom est un des titres du Comte de Saint-Germain. Il joue un rôle essentiel tout au long du récit en orientant les recherches des trois héros tout en se donnant un air détaché. Il rencontre d'abord Casaubon et Amparo au Brésil. Puis lorsque Garamond souhaite publier des ouvrages ésotériques, Casaubon fait appel à lui comme expert et consultant externe.

Personnages secondaires[modifier | modifier le code]

  • Amparo : très belle jeune femme brésilienne, cultivée, féministe et proche des idéaux révolutionnaires de la seconde moitié du vingtième siècle, avec qui le narrateur vivra une relation amoureuse passionnée. Pour la suivre quand elle doit quitter l'Italie et repartir au Brésil, il trouvera un poste dans une université brésilienne.
  • Le Colonel Ardenti : individu étrange, qui est en possession d'un document médiéval contenant, selon lui, une piste sur le grand secret des Templiers. Sa mystérieuse disparition sera le point de départ de l'intrigue. Il oublie involontairement ce document dans le bureau de Jacopo.
  • De Angelis : dynamique et intègre commissaire de police qui entre dans l'histoire pour enquêter sur la disparition d'Ardenti. Il cherche au maximum à se cultiver pour comprendre les personnages qu'il croise dans ses enquêtes. Il surveille en effet les groupes extrémistes de tout poil.
  • Garamond : l'éditeur pour qui travaillent Casaubon, Diotallevi et Belbo, propriétaire et directeur des Éditions Garamond et Manuzio, à Milan. Grandiloquent et cupide. Avec plein de relations haut placées. S'apercevant qu'il y a un marché juteux pour l'ésotérisme, il ouvre une collection dans chacune de ses maisons d'édition.
  • Lia : jeune femme sensée et pragmatique, correctrice de traductions, dont Casaubon tombera amoureux et aura un enfant. Fort logiquement, ils se rencontrent initialement dans une bibliothèque.
  • Lorenza Pellegrini : femme belle et sophistiquée, mystérieuse et manipulatrice (dans le sens allumeuse), dont Jacopo est éperdument amoureux. Elle devient également amie d'Agliè à la grande surprise de Jacopo. Tournant constamment en bourrique Jacopo.
  • Salon : taxidermiste, voisin de Casaubon et indicateur de police. Cynique et indiscret, il est passionné par les souterrains et montre quelques signes d'antisémitisme. Son père faisait partie de la police tsariste, l'Okhrana.

Personnages mineurs[modifier | modifier le code]

  • Gudrun, la secrétaire de Garamond. Revêche et articulant mal, Jacopo dit qu'elle "parle un italien dénué de voyelles"
  • la secrétaire (nettement plus classe) des éditions Manuzio
  • le manutentionnaire de Manuzio, qui a perdu un bras ce qui ne l'empêche pas d'emballer les livres.

Lieux du récit[modifier | modifier le code]

  • Milan, Italie :
    • Les Éditions Garamond : La maison d'édition où travaillent Casaubon, Belbo et Diotallevi, «petit éditeur mais sérieux». Avec un important catalogue d'ouvrages universitaires certifiées par une sommité du domaine, ce qui en fait un éditeur rentable, respecté et apprécié des enseignants universitaires et des étudiants italiens.
    • Les Éditions Manuzio : Maison d'édition à but purement lucratif jumelée avec les Éditions Garamond, située dans un bâtiment donnant sur une autre rue, avec un passage secret entre les deux grâce à une dérogation d'un auteur publié chez Manuzio, et détenue par Garamond, mais destinée aux auteurs qui financent leur propre édition sans en être forcément conscients. Chez Manuzio se déroulent des scènes où le mécanisme trompeur de l'édition à compte d'auteur est mis à jour avec cruauté. Tout est fait pour encourager la vanité des auteurs, persuadés d'être des génies, tout en leur soutirant leur argent.
    • Chez Pilade : La brasserie où se retrouvent régulièrement nos trois compères. Fréquentée par des sympathisants de gauche.
  • Comino, Malte[réf. nécessaire]
  • Paris, France :
    • Le Musée des Arts et Métiers. À noter que le narrateur se fait enfermer nuitamment dans une camera obscura qui n'est plus visitable depuis le réaménagement du musée au début des années 1990[1]. Le pendule, lui, est toujours une des principales attractions du musée.
    • la rue Galande et l'église Saint-Julien-le-Pauvre
  • Provins, France: Souterrains et Grange-aux-Dîmes, visités par le Colonel Ardenti.
  • Rio de Janeiro, Brésil
  • Salvador de Bahia, Brésil où Casaubon et Amparo assistent à une cérémonie Candomblé.

Époque du récit[modifier | modifier le code]

Le récit débute le , à Paris, alors que le narrateur visite le Musée des Arts et Métiers ; le narrateur raconte ensuite les événements des jours précédents et qui ont conduit à cette visite, puis raconte ses études, commencées en 1970, puis ses rencontres avec les autres personnages principaux au fil des années, incluant également quelques épisodes de la vie de Belbo en Italie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le livre se termine quelques jours après le .

Dans De la littérature (article comment j'écris, traduction Myriem Bouzaher), Umberto Eco explique en quoi le choix de cette époque était nécessaire : « Entre autres, l'une des contraintes du Pendule était que les personnages devaient avoir vécu en 68, mais comme Belbo tape ses dossiers sur son ordinateur - lequel joue un rôle formel dans l'histoire, puisqu'il inspire en partie sa nature aléatoire et combinatoire -, les évènements finaux devaient nécessairement se dérouler entre 1983 et 1984, et pas avant. La raison en est très simple : les premiers personal computers avec des programmes d'écriture ont été commercialisés en Italie en 1983. »

Analyse et principales références[modifier | modifier le code]

Le Pendule de Foucault fourmille de références historiques, ésotériques, mythologiques, religieuses, scientifiques, métaphysiques, philosophiques, artistiques, politiques, etc., dont les principales, les plus reconnaissables, sont listées ci-après.

Si certaines trouvent leur origine dans des ouvrages, mythes et courants existants (discutables ou non), comme souvent avec Umberto Eco, il n'est pas exclu que certaines autres soient issues de l'imagination créative de l'auteur. En tout cas, il fait preuve d'une réelle maîtrise littéraire, ne serait-ce que dans la façon très vraisemblable et séduisante, qu'il a de leur trouver des similitudes, ce qui lui permet de relier entre elles ces différentes traditions ésotériques, au point d'en ébranler le lecteur qui, saisi de vertige, se demandera si ce qu'il lit n'est pas, finalement... la réalité révélée.

Avec près de vingt ans d’avance, Umberto Eco développera ce procédé de construction, qui sera utilisé, simplifié, avec un plus grand succès plus tard par Dan Brown dans le Da Vinci Code. Toutefois il faut bien comprendre que le narrateur (et sans doute l'auteur) ne prend pas au sérieux l'ésotérisme, s'amuse nuit et jour à s'en moquer et à en tirer cyniquement de l'argent, alors que Dan Brown le prend très au sérieux.

En effet, le nombre impressionnant de thèmes, concepts et références abordés par Eco en fait une œuvre un peu plus difficile d'accès, mais qui forme un ensemble extrêmement cohérent et qui reste lisible même sans que le lecteur maîtrise le détail des références. Cependant, un lecteur parviendra mieux à s'immerger dans le récit s'il possède certaines connaissances historiques, notamment sur les Templiers et les traditions ésotériques.

Structure et originalité du roman[modifier | modifier le code]

Le roman est divisé en 120 sections chacune ayant le nom d'une sephira regroupée en 10 parties.

Rapidement il remonte de 1984 à 1970, le narrateur expliquant comment il s'est retrouvé dans la situation étrange du début du roman: il s'est caché illégalement au Musée des Arts et Métiers. Et ensuite il continue linéairement jusqu'à arriver en 1984 et reprendre l'intrigue au point de départ.

Des intermèdes en italique sont des extraits de Belbo écrit sur son ordinateur, Aboulafia. Belbo en effet ne veut pas écrire de fiction, trouvant que les auteurs médiocres abondent. Son métier lui faisant en lire plein. Il pense qu'en l'écrivant à l'ordinateur et en protégeant ses écrits par un mot de passe, ce sera comme s'il n'écrivait pas

Références religieuses[modifier | modifier le code]

Christianisme[modifier | modifier le code]

Judaïsme[modifier | modifier le code]

Sephiroth, Zohar, Arbre de Vie (Kabbale)

Islam[modifier | modifier le code]

Ismaélisme

Ordre des assassins

Autre[modifier | modifier le code]

Référence au gnosticisme valentinien dénoncé par Tertullien, Candomblé brésilien, Macumba, Umbanda...

Références ésotériques[modifier | modifier le code]

Sociétés secrètes (dont sectes)[modifier | modifier le code]

survivants hypothétiques des Templiers, Francs-maçons, Rose-Croix, Secte des assassins, Société Thulé, ordre hermétique de l'Aube dorée

Est juste cité alors qu'il est encore inconnu du grand public : ordre du Temple solaire.

Gravure « rosicruciste » évoquée dans le quatrième chapitre du roman

Mythologie[modifier | modifier le code]

Graal, Pyramides d'Égypte, Stonehenge, Golem, Agartha

Occultisme[modifier | modifier le code]

Kabbale, Baphomet, alchimie, homoncule, Théories de la Terre creuse, John Dee, Edward Kelley

Autres[modifier | modifier le code]

le serpent Kundalinî, druidisme, Protocoles des Sages de Sion

Références artistiques[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Et bien d'autres dans les fictions de Belbo.

Autres[modifier | modifier le code]

Les noms des maisons d'édition font référence aux grands imprimeurs Garamond et Alde Manuce (Manuzio).

Références politiques et historiques[modifier | modifier le code]

Références scientifiques[modifier | modifier le code]

Au début du récit, lorsque Casaubon essaie de pénétrer l'ordinateur de Belbo pour comprendre ce qui s'est passé, il programme quelques lignes en BASIC qui lui permettent de trouver le nombre de permutations du nom de dieu en hébreu, c'est-à-dire iehova. Il fait aussi référence au calcul combinatoire.

Et bien sûr, au pendule de Foucault.

A la forme d'une chaîne pendue par ses deux extrémités: un chapitre commence par une lettre d'un ami américain de l'auteur, professeur de physique, lui décrivant les principes physiques et l'utilisation de la fonction du cosinus hyperbolique.

Références philosophiques[modifier | modifier le code]

Références littéraires citées en début de chapitre[modifier | modifier le code]

Ouvrages proches[modifier | modifier le code]

  • Da Vinci Code, un best-seller, bien que :
    • l'auteur Dan Brown a dit ne pas avoir lu le Pendule de Foucault avant d'écrire son roman [réf. nécessaire]
    • Umberto Eco tourne en dérision ce que Dan Brown prend au sérieux. D'ailleurs Umberto Eco pensait selon son interview au Monde: «je croyais régler ses comptes à ce phénomène. Au contraire, je l'ai appuyé, en donnant peut-être du matériau d'inspiration à d'autres auteurs.»[17]
  • Le Club Dumas d'Arturo Pérez-Reverte où à la fin lors d'une réunion d'amateurs de Dumas l'un des personnages parle des invités et d'un professeur de sémiotique à Bologne, ce qu'est Eco. Là aussi les références littéraires et ésotériques ne sont pas prises au sérieux par le narrateur mais très au sérieux par ses antagonistes.
  • Plusieurs personnages et lieux du Pendule de Foucault sont repris par Wu Ming 1 dans son "objet narratif non identifié” Q comme Qomplot (Lux, Montréeal 2022), consacré à QAnon et au rôle des "fantasmes de complot" dans la société contemporaine. Dans la première partie du livre, écrite sous forme de non-fiction, le roman d'Eco est analysé et cité à plusieurs reprises ; la seconde partie, écrite sous une forme plus littéraire, consiste en fait en un long rêve dans lequel l'auteur se retrouve au bar Pilade, l'un des principaux décors du Pendule de Foucault, et expose ses thèses sur les fantasmes de complot à Belbo et Diotallevi, dans un dialogue philosophique d'environ deux cents pages. Parmi les remerciements à la fin de Q comme Qomplot on trouve celui adressé «à Stefano Eco qui m’a très gentiment autorisé à prendre Belbo et Diotallevi, des personnages créés par son père, et à les faire agir dans mon rêve.»

Détails des chapitres[modifier | modifier le code]

Chapitres Sefirot Signification (selon la traduction de la page Wikipédia en catalan) Synopsis
1-2 Keter L'origine, le vide primordial La veille de la Saint-Jean, Casaubon entre au Musée des Arts et Métiers. Après avoir contemplé le Pendule de Foucault, il se cache dans la cabine d'un périscope pour rester dans le Musée pendant la nuit
3-6 Hokmà La sagesse, l'idée primordiale de celle que tout viendra Casaubon dit qu'il y a deux jours Belbo l'a appelé depuis Paris pour lui dire que le Plan était réel et qu'il était poursuivi, juste avant que la communication soit brutalement coupée. Sur ses consignes, Casaubon a accédé à son ordinateur personnel pour chercher à comprendre ce qui s'est passé.
7-22 Binà L'expansion de l'idée initiale, le développement des formes Casaubon fait un deuxième flashback de la période où il a rencontré Belbo et Diotallevi, à la fin des années 60. Il finissait sa thèse sur les Templiers à Milan et eux travaillaient chez un éditeur, Garamond, que Casaubon connaissait et estimait. Un jour, un homme, le colonel Ardenti, leur a montré un texte en français moyenâgeux. Selon lui, c'était un document ultra-secret des Templiers, chiffré. Il leur en a longtemps parlé. Le lendemain, Belbo est appelé par un inspecteur, De Angelis: le colonel a disparu et sur son agenda était marqué son rendez-vous avec Belbo.

Belbo ne coopère pas, reste vague alors que le colonel avait donné plein de détails et révélé des actions illégales (volé le document à la fille de celui qui l'avait trouvé, raconté qu'il savait fouiller à fond ce qui laisse supposer un passé de policier ou de cambrioleur). Il explique à Casaubon que dès son enfance il a pris l'habitude de ne pas trop en dire à la police. Casaubon laisse courir.

23-33 Hesed L'expansion de la substance jusqu'à la périphérie Casaubon est un jeune diplômé se cherchant dans l'Italie post-Mai 68, désorienté et vaguement coupable de son statut de bourgeois occidental. Il rencontre et sort avec Amparo, une Brésilienne superbe d'origines diverses et féministe. Il trouve un poste au Brésil pour rester avec elle.

Là ils s'intéressent (sans y croire) à l'ésotérisme sud-américain et caribéen. Ils font connaissance du marquis Agliè, un expert en occultisme riche et captivant. Lors d'une cérémonie, le corps d'Ampara réagit; elle devient furieuse, se sent comme une esclave noire ou amérindienne et parle en conséquence à Casaubon. Agliè tente de la rassurer en disant que cela arrivait aux blonds Achéens. Cela ne la calme pas. Il explique ensuite à Casaubon impuissant et désemparé qu'Ampara se méfiait de son esprit mais pas de son corps.

Amparo rompt avec Casaubon. Il reste isolé quelque temps au Brésil, sans occupation plus passionnante que regarder les magnifiques cerfs-volants. Puis il rentre en Italie.

34-63 Geburà La terreur, la colère, la sévérité L'univers des démons Casaubon rentré à Milan est sans emploi. Par hasard il gagne de l'argent en cherchant des informations littéraires ou historiques difficiles à trouver. Il travaille à temps partiel chez Garamond, notamment à une commande d'un livre sur les métaux.

Avec Belbo et son collègue Diotallevi, ils s'intéressent aux sciences occultes.

Il découvre le fonctionnement de Manuzio: faire payer des gens qui par vanité veulent se faire publier, et se font plumer.

Il rencontre Lia, une femme correctrice de traductions dans une bibliothèque et le soir même deviennent amants puis concubins.

Garamond annonce à ses 3 collaborateurs qu'il y a un marché pour l'occultisme. Il cherche un expert pas cher, Casaubon lui présente Agliè qui est lui aussi revenu à Milan et parfait dans ce rôle: il s'intéresse beaucoup à l'occultisme sans croire aveuglément à lui; il est riche et ne demande que de modestes émoluments, ce qui enchante Garamond. Par contre sa motivation principale est d'apprendre quelque chose de nouveau, de la sapience.

Lia met en garde Casaubon sur sa fatigue mentale.

64-106 Tiferet La beauté et l'harmonie Recevant moult manuscrits qu'ils considèrent mal documentés et rédigés, les trois amis décident de s'amuser en inventant un "Plan" qui agglutine toutes les théories conspirationnistes qu'il reçoivent. Partent du document que leur avait présenté Ardenti et qu'il avait oublié, utilisant l'ordinateur de Belbo, ils se lancent dans ce passe-temps pendant des heures. Le Plan est une théorie qui explique nombre d'événements historiques et permettra en l'an 2000 aux Templiers de prendre le pouvoir.

Lia s'inquiète; avec son caractère décidé, elle prend des renseignements dans un centre culturel français à Milan. En effet le document d'Ardenti venait de la ville française de Provins, fréquentée par les Templiers autrefois.

Elle lui explique que c'est une banale liste de courses avec des preuves irréfutables.

Casaubon acquiesce mais continue avec ses deux comparses sans lui dire.

107-111 Nezà La résistance, l'endurance, la patience constante
112-117 Hod La gloire, la splendeur et la majesté
118-119 Jesod Le fondement, l'équilibre
120 Malkut Le monde physique et terrestre Casaubon est seul, avec De Angelis qui refuse de l'aider car il est trop tard et il a fait l'objet de menaces y compris d'un faible explosif qui permet de montrer que si on veut, on peut tuer De Angelis, sa femme et ses enfants.

Ses notes doivent lui servir quand il sera pris par le Tres. A essayer de leur faire comprendre que le Plan n'est qu'un canular.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. visite virtuelle sur le site http://www.arts-et-metiers.net
  2. Quand Belbo est interrogé, une personne invoque Chtulhu
  3. Umberto Eco, Le Pendule de Foucault, Le livre de poche, 1990, p. 565
  4. op. citée, p. 494
  5. op. citée, p. 557
  6. op. citée, p. 492
  7. op. citée, p. 488
  8. op. citée, p. 484
  9. a et b op. citée, p. 482
  10. op. citée, p. 471
  11. op. citée, p. 413
  12. op. citée, p. 400
  13. op. citée, p. 177
  14. op. citée, p. 174
  15. op. citée, p. 169
  16. op. citée, p. 146
  17. « Umberto Eco, entre grande et petite histoire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]