Le Fils de famille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Fils de famille
ou Le Fils à papa

Titre original ぼんち
Bonchi
Réalisation Kon Ichikawa
Scénario Natto Wada
Kon Ichikawa
Acteurs principaux
Sociétés de production Daiei
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Durée 105 minutes
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Fils de famille (ぼんち, Bonchi?) est un film japonais de 1960 réalisé par Kon Ichikawa d'après un roman de Toyoko Yamasaki.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Kikuji, beau garçon mais de caractère faible, est sous la coupole d'une grande-mère et d'une mère tyranniques. Celles-ci dirigent, à Osaka, une maison de chaussettes traditionnelles, les tabis. Elles obligent le jeune homme à épouser une candidate « convenable. » Mais, celle-ci ayant donné naissance à un garçon, il doit la répudier et renoncer à se remarier. En 1945, lorsque le magasin est détruit par un bombardement allié, la grand-mère se suicide. Kikuji se ressaisit et décide de reconstruire le bâtiment.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution artistique[modifier | modifier le code]

Commentaire[modifier | modifier le code]

Le titre original Bonchi est difficilement traduisible : un mot du dialecte d'Osaka servant à désigner un fils aîné incapable. Ici, le fils est choyé parce que sa famille est régentée par les femmes. Dans Le Fils de famille, nous sommes sous le règne absolu du matriarcat : « (...) les personnages féminins créent précisément le genre de situations auxquelles les femmes, dans les films plus traditionnels, cherchent toujours à échapper, sans succès. La grand-mère est une matrone qui a décidé qu'il fallait un héritier à la famille, et que, par conséquent, le petit-fils play-boy devait se marier et procréer. Elles veulent un enfant de sexe féminin pour ensuite lui « adopter » un mari en tant que chef de famille provisoire – tout comme le père du garçon fut, jadis, « adopté » – et ainsi garder le pouvoir entre femmes »[3].

À nouveau, Kon Ichikawa est audacieux voire brutal, mais, « dans cette œuvre, ainsi que les autres où ils collaborèrent, Ichikawa et son chef-opérateur, Kazuo Miyagawa, lequel filma Rashōmon et Les Contes de la lune vague après la pluie, insistent sur le fait que pouvoir et beauté ne sont pas étrangers l'un à l'autre. Leur juxtaposition est particulièrement intense dans la scène où, le premier-né étant un garçon, la grand-mère furieuse renvoie l'épouse chez elle. La beauté tranquille du plan est telle que l'on pardonnerait presque à la famille son abominable égoïsme »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (ja) Le Fils de famille sur la Japanese Movie Database
  2. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du sur Internet Archive)
  3. a et b Donald Richie (trad. de l'anglais), Le Cinéma japonais, Monaco, Éditions du Rocher, , 402 p. (ISBN 2-268-05237-0), p. 189-190

Liens externes[modifier | modifier le code]