Le Châtellier (Orne)

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Le Châtellier
Le Châtellier (Orne)
L'église Notre-Dame-d'Assomption.
Blason de Le Châtellier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Flers Agglo
Maire
Mandat
Didier Langlin
2020-2026
Code postal 61450
Code commune 61102
Démographie
Gentilé Castelliérains
Population
municipale
403 hab. (2021 en diminution de 4,05 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 33″ nord, 0° 34′ 54″ ouest
Altitude Min. 175 m
Max. 275 m
Superficie 8,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Flers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flers-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Châtellier

Le Châtellier est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 403 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Cette commune du Passais est aux confins du Bocage flérien, du Domfrontais et du pays d'Houlme, en Bocage normand. Son bourg est à 6 km au sud-ouest de Messei, à 9 km au sud de Flers, à 12 km au nord-est de Domfront et à 21 km au nord-ouest de La Ferté-Macé[1].

Le bourg se situe sur l'axe Flers-Domfront.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 921 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Val de Rouvre à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 944,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Châtellier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), forêts (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), terres arables (3,6 %), zones urbanisées (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Castellers en 1199[16] et Castellarium au XVe siècle[17].

Les toponymes issus comme celui-ci de l'ancien français chastel/castel ont généralement pour origine une forteresse médiévale[18]. Même origine que Le Catelier[19] (Seine-Maritime).

Le gentilé est Castelliérain.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le Chatelier tirerait son nom d'un ancien castrum ou forteresse du Moyen Âge qui couronnait les rochers dominant le pays de Messei. Des fouilles ont permis d’y découvrir des haches de bronze, des monnaies romaines. Dans la vallée, au sud, le gué sur la Varenne correspond au passage de deux voies romaines : du Mans à Valognes et de Jublains à Vieux[20].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La chapelle Notre-Dame des Roches est, depuis le haut Moyen-Age, l’un des plus anciens lieux de pèlerinage [20].

Période de l'Empire Plantagenêt - Légende arthurienne[modifier | modifier le code]

Selon la légende, le Roi Ban de Banoïc, père de Lancelot, avait deux châteaux : une forteresse militaire, poste d’observation, et une résidence imprenable au milieu des marécages. Cette forteresse pourrait être celle du Châtellier; et la résidence, une ancienne villa mérovingienne à l'origine du Vieux-Banvou [20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? Daniel Guicheteau    
juin 1995 mars 2001 Pierre Doffenies SE Acheteur
mars 2001[21] mars 2008 Jocelyne Lecrosnier SE Institutrice
mars 2008[22] En cours Didier Langlin[23] SE Agent technique de clinique
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 403 habitants[Note 4], en diminution de 4,05 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).Le Châtellier a compté jusqu'à 517 habitants en 1911.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
314237368352378413436471484
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
487495459444419409409407392
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
376420517454491447409365385
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
390356331356349343373408418
2021 - - - - - - - -
403--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-d'Assomption, en pierre, refaite au XIXe siècle Elle est en forme de croix et est munie d'un petit clocher sur le pignon de la nef.
  • Vieille croix de l'ancien cimetière, près de l'église. Cette croix (XIIIe siècle ?), représentée par une estampe de Jean-Victor Schnetz (1787-1870) (probablement au musée de Flers) a été démontée et mise en lieu sûr en 1996 par le maire de l'époque, pour assurer la sécurité des pèlerins de la chapelle des Roches.
  • Chapelle des Roches, lieu réputé être le plus ancien lieu de pèlerinage de l'Orne, au mois de mai.
  • Moulin Rouge, sur la Halouze[28].
  • Cité minière Lebardier, construite en 1908[29].

Activité et manifestation[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

L'Avenir du Châtellier fait évoluer une équipe de football en division de district[30].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Le Châtellier Blason
D'azur à deux cotices ondées et abaissées d'argent, accompagnées en chef d'une rose de jardin tigée et feuillée de deux pièces du même posée en bande; à la bordure crénelée d'or; au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur.
Détails
Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.
Armoiries réalisées par Jean-François Binon et adoptées le 22 janvier 2006.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Site classé N° 61085-1 Romans de la Table Ronde (partie Orne), . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Le Châtellier et Athis-Val de Rouvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Athis-de-L'orne » (commune d'Athis-Val de Rouvre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Athis-de-L'orne » (commune d'Athis-Val de Rouvre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duFlers », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1467.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  18. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 128..
  19. Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 7.
  20. a b et c Site classé N° 61085-1 Romans de la Table Ronde 2013.
  21. « Jocelyne Lecrosnier présente sa liste complète », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Guy Langlin, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. a et b Réélection 2014 : « Le Châtellier (61450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Moulin à farine, minoterie », notice no IA00061162, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Cité ouvrière », notice no IA00061011, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Av. Le Châtellier », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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