Saint-Merd-la-Breuille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Le Best)

Saint-Merd-la-Breuille
Saint-Merd-la-Breuille
L'église Saint-Médard de Saint-Merd-la-Breuille.
Blason de Saint-Merd-la-Breuille
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
Maire
Mandat
Guy Faugeron
2020-2026
Code postal 23100
Code commune 23221
Démographie
Population
municipale
193 hab. (2021 en augmentation de 3,21 % par rapport à 2015)
Densité 4,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 36″ nord, 2° 25′ 47″ est
Altitude Min. 717 m
Max. 846 m
Superficie 40,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auzances
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Merd-la-Breuille
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Merd-la-Breuille
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Voir sur la carte topographique de la Creuse
Saint-Merd-la-Breuille
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Merd-la-Breuille

Saint-Merd-la-Breuille est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

La Méouzette au pont près du lieu-dit Ganne Courtioux.

À l'extrême sud-est du département de la Creuse, la commune de Saint-Merd-la-Breuille s'étend sur 40,19 km2. Limitrophe des départements de la Corrèze et du Puy-de-Dôme, son territoire est arrosé par la Méouzette et très brièvement par la Ramade. Il est bordé au sud sur près de cinq kilomètres par le ruisseau de Feyt.

L'altitude minimale 717 mètres se trouve localisée à l'extrême sud-est, près du lieu-dit les Allys, là où la Méouzette quitte la commune et entre sur celle de Laroche-près-Feyt. L'altitude maximale avec 846 mètres est située à l'extrême sud-ouest, en limite de la commune d'Eygurande, près du lieu-dit le Travers.

Traversé par la route départementale (RD) 18, le bourg de Saint-Merd-la-Breuille est situé, en distances orthodromiques, 23 kilomètres au nord-nord-est d'Ussel et 31 kilomètres au sud-est d'Aubusson.

Le territoire communal est également desservi par les RD 18A4 et 79.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de Saint-Merd-la-Breuille et des communes avoisinantes.

Saint-Merd-la-Breuille est limitrophe de sept autres communes, dont trois dans le département de la Corrèze et deux dans celui du Puy-de-Dôme.

Au sud-ouest, son territoire est distant de moins de 500 mètres de la commune corrézienne de Lamazière-Haute.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 053 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Courtine à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 9,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Merd-la-Breuille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,7 %), zones agricoles hétérogènes (34,7 %), forêts (28,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Transport routier[modifier | modifier le code]

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Merd-la-Breuille est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Merd-la-Breuille.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 33 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 215 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 16 sont en aléa moyen ou fort, soit 7 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Merd-la-Breuille est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Saint Merd est une francisation du nom occitan marchois de la commune : Sent Miard la Brolha[19] issu de saint Médard de Noyon (Médardus).

Histoire[modifier | modifier le code]

On trouve une occupation humaine sur la commune de Saint-Merd-la-Breuille dès l'Antiquité. Au lieu-dit Manoux, une butte avec un dolmen semble indiquer une occupation au Néolithique.

Au Moyen Âge, sur le territoire actuel de la commune se trouvait le château de Hautefeuille. Il est possible de retrouver des traces de son existence dans des documents du XVIe siècle. En effet, cette terre a été vendue par Jean de Rochefort à Antoine de la Fayette en 1539. Elle est ensuite restée dans les mains de la famille de La Fayette, d'après ce qui en est dit par Guillaume-Michel Chabrol, dans le tome IV de son ouvrage sur les Coutumes générales et locales de la province d'Auvergne (1784) :

« La terre de Hautefeuille, paroisse de Flayat, a appartenu à Louis de la Fayette. Jean Motier de la Fayette, tué à la journée de Cognac en 1568, en étoit seigneur, ainsi que de Nades. Claude de la Fayette, son fils, seigneur des mêmes terres, épousa, le 22 novembre 1579, Marie d'Allègre, fille de Gaspard, seigneur de Viverols et de Beauvoir. Elle passa à François de la Fayette, qui épousa, en 1655, Magdeleine Pioche de la Vergne, célèbre dans la république des lettres. Cette branche de la maison de la Fayette s'est éteinte dans celle de la Trimouille. »

Le château fut détruit par les protestants pendant les guerres de Religion, en représailles à la bataille de Cognac en 1568, où son seigneur a trouvé la mort. Il était érigé sur la colline au nord des villages de Gourseix et du Vaudeix (au point coté à 766 mètres d'altitude sur la carte IGN) mais sur place, il ne reste pas de trace de son existence. Cependant, dans les villages environnants, des pierres provenant de ses ruines ont été réemployées pour la construction des maisons. Une pierre comportant un blason a ainsi été retrouvée sur le mur d'une maison. Ce blason a été repris comme blason de la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie en 2018.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mars 2001 En cours Guy Faugeron PS Agriculteur

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 193 habitants[Note 2], en augmentation de 3,21 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2351 0878241 2761 2351 2661 1631 2841 249
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2321 0871 1041 0771 0801 0331 0461 0771 128
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1351 0351 051905813740719648538
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
461416330271238238215208190
2018 2021 - - - - - - -
193193-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes

Les armes de Saint-Merd-la-Breuille se blasonnent ainsi :

« Coupé : au 1er parti au I d'argent à trois fusées de gueules rangées en fasce, au II de gueules au lion d'argent, au 2e d'azur à deux chevrons d'or[27] ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Merd-la-Breuille et La Courtine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Courtine » (commune de La Courtine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Courtine » (commune de La Courtine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Merd-la-Breuille », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Merd-la-Breuille », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  19. Yves Lavalade, Dictionnaire des communes de la Creuse, La Geste, 2022, 248 p. (ISBN 979-10-353-1852-9).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a et b Inventaire général du patrimoine culturel, « Eglise paroissiale Saint-Médard », notice no IA00030708, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juillet 2018.
  25. Inventaire général du patrimoine culturel, « Château », notice no IA00030710, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juillet 2018.
  26. Inventaire général du patrimoine culturel, « Fontaine de dévotion », notice no IA00030714, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 juillet 2018.
  27. Blason de Saint-Merd-la-Breuille, Armorial des villes et des villages de France, consulté le 20 juillet 2018.