Langue d'Auvergne

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Illustration sur un des piliers de la chapelle de la langue d'Auvergne, co-cathédrale Saint-Jean de La Valette.

La langue d'Auvergne était l'une des huit provinces ecclésiastiques ou langues des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En 1462 les sept autres provinces étaient les langues de Provence, de France, d'Italie, d'Angleterre (qui comprenait la Bavière et la Russie), de Castille (qui comprenait le Léon et le Portugal), d'Allemagne et d'Aragon (qui comprenait la Catalogne et la Navarre).

Histoire[modifier | modifier le code]

La langue d'Auvergne ne comporte qu'un prieuré, créé en 1233, et regroupe jusqu'à 51 commanderies. Le siège du prieur est d'abord à Olloix, puis à Lureuil en 1475 et à Bourganeuf en 1530 dans l'ancienne Marche (département de la Creuse), avant d'être déplacé à Lyon en 1787[1]. En dépendait tout le Centre et l'Est de la France : l'Auvergne et le Velay, le Limousin, la Marche, le Berry, le sud de l'Orléanais, le Bourbonnais, le sud du duché de Bourgogne et le Bugey, la Franche-Comté, le Lyonnais et le Forez, le nord du Dauphiné, le nord de la Savoie et la partie ouest de la Suisse.

En 1480, Pierre d'Aubusson est le prieur de la Langue d'Auvergne, déjà situé à Bourganeuf dans l'actuel département de la Creuse.

Le pilier de la « langue d'Auvergne », qui était un chevalier de la langue élu par tous les autres chevaliers de cette langue avait la responsabilité de la tenue de l'auberge au siège de l'Ordre à Rhodes puis à Malte. Il portait dans l'organisation hiérarchique de l'Ordre la dignité de bailli capitulaire et était automatiquement investi de la responsabilité de « grand maréchal » de l'Ordre, ce qui faisait de lui le commandant militaire des frères chevaliers et servants d'armes.

Grands prieurs[modifier | modifier le code]

Certains des prieurs de la Langue d'Auvergne accédèrent au rang de grand maître hospitalier, tels que...

Galeries[modifier | modifier le code]

Auberges d'Auvergne[modifier | modifier le code]

Chapelle de la Langue d'Auvergne, co-cathédrale Saint-Jean de La Valette.[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. H. J. A. Sire (1994) p. 126-130.

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) H. J. A. Sire, The Knights of Malta, Yale University Press, 1994

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hippolyte Bouffet, Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne.
  • Anatole de Charmasse, « État des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Maconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d'après une enquête de 1333 », Mémoires de la Société éduenne, Autun, t. 7,‎ , p. 105-147, lire en ligne sur Gallica
    Les premières maisons enquêtées sont du grand prieuré de Champagne (jusqu'à Beaune, p. 128), voir à partir de Nushiles (Rhode, Saône-et-Loire) pour les maisons de la langue d'Auvergne.
  • Georges Guigue, Inventaire-Sommaire des archives départementales antérieures à 1790 : Rhône - Archives Ecclésiastiques - Série H - H1 à H 702 - Ordre de Malte -- Langue d'Auvergne, t. I, (lire en ligne), p. 197 (H. 244.)
    En particulier p. 197 (H. 244) qui contient le nom latin de toutes les commanderies d'Auvergne en 1374-1375 (comptes du receveur dans le grand prieuré d'Auvergne).
  • Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne)
  • Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H. 2401 à 48 H. 3422 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne)
  • Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, 1883, Lyon, Genève, Bâle, Librairie Générale Henri Geors.
  • E. Parinet, « Le Grand prieuré et les Grands prieurs d'auvergne », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. XXV,‎ , p. 1-40, lire en ligne sur Gallica
  • Éric Thiou, Dictionnaire biographique et généalogique des chevaliers de Malte de la langue d'Auvergne sous l’Ancien Régime, préface du bailli de Pierredon, Éditions Mémoire et Documents, Versailles, 2002, 344 p.
  • Jean-Bernard de Vaivre, « Les six premiers prieurs d'Auvergne de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres, vol. 141, no 4,‎ , p. 965-996 (lire en ligne)
  • Vialet Frédérique, Besson-Benoît Christiane, Chabanon-Pouget Claude, L'Ordre souverain de Malte en Haute-Loire, Association des amis du Baptistère Saint-Jean, Le Puy-en-Velay 1989

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]