Lance

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La lance fut un des moyens de contenir la cavalerie, mais elle était peu utile dans le corps-à-corps.

La lance est une arme d'hast dotée d'un fer emmanché sur une hampe ou long bois et, pour certaines d'entre elles, d'un talon métallique qui sert en général à équilibrer l'arme tenue en main et à la planter dans le sol.

À la différence du javelot, la lance est une arme d'assaut mixte qui est destinée à être lancée ou être d'estoc. Elle est plutôt portée sous le bras du chevalier, ou par des piquiers, et se faufile entre les mailles de l'armure du combattant. Elle est popularisée par la cavalerie gothique. La pique est une longue lance d'estoc uniquement destinée à porter des coups.

La lance est une des plus anciennes armes de chasse et peut-être de guerre (on a retrouvé des épieux en bois datant de 40 000 ans environ dans une tourbière)[réf. souhaitée]. La lance servait comme arme dans des formations d'infanterie, notamment la phalange grecque et la phalange macédonienne (armée de sarisses), la légion romaine, des formations de piquiers en carrés au XVIe siècle.

Les lances utilisées dans les joutes avaient une pointe émoussée ou se terminaient en une griffe afin d'accrocher l'armure de l'adversaire avec le minimum de pénétration[1]. De plus, elles étaient conçues pour se briser facilement afin d'une part d'éviter une sur-pénétration, et d'autre part de compter les points (une lance brisée = un point). Les morts survenues dans les joutes étaient des accidents dus à une mauvaise chute ou à un choc particulièrement violent.

Si dans l'imaginaire collectif, l'épée est l'arme médiévale par excellence, la lance est l'une de celles qui furent les plus répandues de l'histoire.

Formation militaire

Piquiers au Festival de Wallenstein à Memmingen, Allemagne.

La lance peut aussi désigner une petite formation de combattants montés. Ainsi, au Moyen Âge, une lance comprenait de quatre à dix hommes.

Lors de la création des compagnies d'ordonnance, première ébauche d'une armée nationale française, une lance était composée d'un homme d'arme, d'un page, d'un valet, de deux archers, et d'un coutilier, tous à cheval mais combattant à pied. Soit pour cent lances, six cents hommes par compagnie.

Le dernier duc de Bourgogne Charles le Téméraire voulut organiser son armée en 1250 lances de neuf hommes : un chevalier, sept combattants et un page non combattant. Soit 10 000 combattants divisés en dix compagnies. Ce projet ne fut jamais réalisé.

Iconographie

Le fer est constitué d'une douille qui s'emboîte sur la hampe par pression, rivet, ou clous, d'un empennage et d'une pointe.
La Lance de Pallas, musée du Vatican à Rome

Antiquité

Dans la mythologie grecque, la lance était l'un des attributs d'Athéna.

Dans la mythologie nordique, la lance était l'attribut d'Odin et des Walkyries.

Dans la mythologie celtique, la lance de Lug est une lance de feu qui cause des blessures mortelles et qui garantit la victoire.

Art chrétien

Dans l'art chrétien, il y avait la Sainte Lance, attribut positif du centurion chrétien Longin, qui sous forme de lance brisée devient ensuite l'attribut négatif de la synagogue accusée de déicide[2].

La lance était aussi l'attribut de certains saints

Soldats utilisant une lance

Voir aussi

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Bibliographie

  • A. Alföldi, « Hasta summa imperii. The spear as embodiment of sovereignty in Rome », American Journal of Archeology, 63, 1959, p. 1-27.

Articles connexes

Notes et références

  1. Sébastien Nadot, Rompez les lances ! Tournois et chevaliers au Moyen âge, éd. Autrement, Paris 2010.
  2. L'image des Juifs dans l'art chrétien