Lamure-sur-Azergues

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Lamure-sur-Azergues
Lamure-sur-Azergues
Lamure-sur-Azergues sous la neige
en novembre 2010.
Blason de Lamure-sur-Azergues
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien
Maire
Mandat
Marc Desplaces
2020-2026
Code postal 69870
Code commune 69107
Démographie
Population
municipale
1 055 hab. (2021 en augmentation de 0,67 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 47″ nord, 4° 29′ 34″ est
Altitude Min. 351 m
Max. 885 m
Superficie 15,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Tarare
Localisation
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Lamure-sur-Azergues

Lamure-sur-Azergues est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de l'agglomération lyonnaise, le village de Lamure-sur-Azergues est en plein cœur du Beaujolais vert. Un territoire où se marient espaces boisés et agricoles pour former des paysages bien agréables à l'œil. Le village de Lamure est niché au cœur de la haute vallée d'Azergues. Sur la place de la mairie, située au bord de l'Azergues, l'altitude n'est que de 383 mètres alors que le sommet de la Pyramide, le point le plus haut de la commune, se situe à 888 m. Depuis le massif du Saint-Rigaud, deux chaines de montagnes bordent la vallée d'Azergues :

  • l'une à l'est forme la limite entre le Beaujolais vert et celui plus connu du Beaujolais rouge (viticole) où serpente la vallée de la Saône ;
  • l'autre à l'ouest constitue la limite de partage des eaux avec l'Azergues qui coule vers la Méditerranée et le Reins qui coule vers l'Atlantique ;
  • chacune de ces deux lignes de crêtes est parcourue par les sentiers de grande randonnée GR7 et GR7A.

Cette orientation nord-sud de la vallée laisse souvent la bise s'engouffrer durant l'hiver. Parfois des chutes de neige importantes peuvent avoir lieu en hiver, avec de 20 à 40 cm.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 932 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cyr-Chatoux », sur la commune de Saint-Cyr-le-Chatoux à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 959,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lamure-sur-Azergues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,2 %), prairies (26,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), zones urbanisées (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Semble tirer l’origine de son nom de murs, dans le sens de « murs en ruines », « vestiges de constructions », d’« habitations rustiques » mais murées d'une part, et de la rivière l'Azergues d'autre part.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village de Lamure n'a pendant longtemps qu'une importance secondaire.

La place du bourg au début du XXe siècle.

Annexe de la paroisse de Claveisolles du XVIe au XVIIIe siècles, Lamure dépend en grande partie de la seigneurie de Pramenoux. Sébastien-Yves de Ronchevol, seigneur de Pramenoux, complète les droits de sa famille en achetant les droits de justice sur le village de Lamure par un acte daté du [13].

À la Révolution, Lamure devient une commune et un chef-lieu de canton du département du Rhône-et-Loire, puis du Rhône en 1793.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des réfractaires du STO se regroupent à partir de 1943 dans les forêts avoisinantes et forment le « maquis de l’Azergues ». Le , les résistants de la vallée d’Azergues, FTP et FFI, se rassemblent en armes devant le monument aux morts de Lamure-sur-Azergues avec la population locale pour chanter la Marseillaise. En représailles, 52 personnes sont fusillées à Châtillon-d’Azergues le [14],[15].

En 2015, Lamure-sur-Azergues perd son rôle de chef-lieu de canton et intègre celui de Tarare.

HÉRALDIQUE: De gueules au chateau ruiné d'argent maçonné de sable ouvert du champ et posé sur une burelle d'or.au chef du même chargé d'un lion issant de sable armé et lampassé de gueules et au lambel à cinq pendants aussi de gueules brochant.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Desarbres   maire en 1859
avant 1981 ? Louis-Aimé Michon    
2001 2004 Charles Piraudon   cadre EDF à la retraite
2004 2008 Gérard Couleur   Ancien professeur et principal de collège
mars 2008 mars 2020 Bernard Rossier   Enseignant forestier
mars 2020 en cours Marc Desplaces   Charpentier
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 1 055 habitants[Note 2], en augmentation de 0,67 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8648749491 0171 1111 2681 1841 2141 188
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2151 1341 1241 0471 0861 2011 2561 1261 329
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1231 0601 1489589769789851 037993
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0268528267997828711 0341 0551 035
2017 2021 - - - - - - -
1 0481 055-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Le village compte un club de football, l'Éveil Sportif Lamurien (ESL), un club de tennis, un club de badminton (Les Accros du Bad), un club de volley et un club de karaté / bodykaraté[réf. nécessaire].

Cadre de vie[modifier | modifier le code]

Sur la commune sont implantés des commerces.

Environnement[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le clocher de l'église Saint-Martin en 2016.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Salque, maire et conseiller général.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Lamure-sur-Azergues et Saint-Cyr-le-Chatoux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Cyr-Chatoux », sur la commune de Saint-Cyr-le-Chatoux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Cyr-Chatoux », sur la commune de Saint-Cyr-le-Chatoux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. F. de la Roche la Carelle, Histoire du Beaujolais et des sires de Beaujeu, Louis Perrin, Lyon, 1851-53
  14. Historique sur le site de la commune de Lamure-sur-Azergues
  15. Historique des maquis de la vallée d'Azergues sur le site consacré à la transmission de la mémoire
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.