Lamberville (Manche)

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Lamberville
Lamberville (Manche)
L'église Saint-Jean.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Bernard Fousse
2020-2026
Code postal 50160
Code commune 50261
Démographie
Gentilé Lambervillais
Population
municipale
167 hab. (2021 en diminution de 4,02 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 48″ nord, 0° 54′ 31″ ouest
Altitude Min. 95 m
Max. 181 m
Superficie 7,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web lamberville.fr

Lamberville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 167 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est à l'est du pays saint-lois. Son petit bourg est à 8,5 km au nord-est de Torigni-sur-Vire, à 9 km à l'ouest de Caumont-l'Éventé, à 15 km au sud-ouest de Balleroy et à 16 km à l'est de Saint-Lô[1].

Le territoire est à l'écart des axes routiers principaux, traversé par la modeste route départementale no 190 reliant Rouxeville au nord-ouest à Dampierre au sud-est. Elle croise dans le petit bourg la D 213 qui permet de rejoindre la D 11 (Saint-Lô - Caumont-l'Éventé) au nord et la D 13 (Torigni-sur-Vire - Caumont-l'Éventé) au sud. Par Torigni-sur-Vire, on accède à l'A84 à Guilberville (échangeur 40) à 15 km au sud.

Lamberville est dans le bassin de la Vire. Les deux ruisseaux qui parcourent le territoire communal, le ruisseau de Parquet et le Cauvin, livrent leurs eaux à la Drôme en dehors du territoire, à l'est. Le Cauvin draine le centre de la commune et le ruisseau de Parquet marque la limite nord. Une frange ouest alimente le ruisseau de Précorbin, affluent direct de la Vire.

Le point culminant (181 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit le Roquier. Le point le plus bas (95 m) correspond à la sortie du ruisseau de Parquet du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

La commune présente un habitat dispersé typique du Bocage normand, composé d'une vingtaine de hameaux[2] : le bourg de Lamberville, les Monteries, la Pitelière, la Ricardière, le Saussey, la Meslerie, la Monnerie (où se situe le Moulin Cauvin), la Bonnardière, le Presbytère, la Fertière, Chanteloup, la Morinière, la Campagne, la Croix Jolie, la Nicollière, la Folle ès Faudais, le Roquier, la Forge au Pas, le Breuil, la Beauconnière, les Vaux, la Pourrie, les Landes.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 949 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caumont-sur-Aure à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lamberville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (47,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Lambervilla en 1159.

À l'origine Landbert Villa était le domaine (ville en ancien français) du colon germanique Landbert[17].

Le gentilé est Lambervillais.

Micro-toponymie[modifier | modifier le code]

Le Breuil signifiait en langue d'oïl « petit bois ».

Chanteloup est un toponyme courant, qui désignait un endroit où les meutes de loups hurlaient. Nombre de communes et hameaux français portent ce nom, attesté dès les XIe – XIIIe siècles sous la forme Cantu Lupi. Ce toponyme indique aussi la présence importante de bois et forêts autrefois dans ces lieux.

Landes désignait une vaste prairie.

Les lieux en Y-ière, Y-erie, le Y sont des constructions « plus récentes » (post-Moyen Âge). À l'origine, ils désignaient le corps agricole détenu par la famille Y. Monteries = ferme des Monter ; Pitelière = ferme des Pitel ; Ricardière = ferme des Ricard ; Saussey = ferme des Saussey ; Meslerie = ferme des Mesle ; Monnerie = ferme des Mons ; Bonnardière = ferme des Bonnard ; Fertière = ferme des Fertin ; Morinière = ferme des Morin ; Nicollière = ferme des Nicolle ; Folle ès Faudais = ferme des Faudais ; Roquier = ferme des Roquier ; Beauconnière = ferme des Beaucon ; Vaux = ferme des Vaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la sergenterie de Thorigny, de l'élection de Bayeux (1612/1636, 1677), puis de celle de Saint-Lô (1713), et de la généralité de Caen.

À Pâques 1796, la bande de David la Terreur commet plusieurs massacres dans les environs de Bayeux. Après l’assassinat de l'abbé Hébert au Tronquay, vingt-deux pseudo-Chouans après avoir atterris et dénoncés par Angélique Lehaguais, née Porée-Hergas (1739-1796), fermière à Lamberville furent arrêtés quelque temps plus tard et passée par les armes à Caen, à l'exception d'un, Jean David, qui revint avec deux comparses venger ses frères le en exécutant la fermière[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires[18] (liste établie par Jean Pouëssel et Maurice Leplatois)
Période Identité Étiquette Qualité
1901 1919 Désiré Lenauld    
1919 1956 Octave Lenauld    
1956 1994 Désiré Lenauld    
juin 1995[21] mars 2001 Roger Gaillard SE Agriculteur
mars 2001[21] mai 2020 François de Brunville[22] SE Agriculteur
mai 2020[23] En cours Bernard Fousse SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 167 habitants[Note 4], en diminution de 4,02 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Lamberville a compté jusqu'à 538 habitants en 1841.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
287282303320314325538516478
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
418423431401397393374382349
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
317320305293311302273272264
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
236229202192176169159155171
2015 2020 2021 - - - - - -
174167167------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Un parc de six éoliennes est entré en service en 2011. L'une de ces éoliennes est située sur le territoire de Lamberville, les cinq autres sur Saint-Amand[28],[29].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Jean des XVIe – XVIIIe siècles. Elle abrite un maître-autel à tombeau galbé (XVIIIe), un lutrin (XIXe), les tableaux la Sainte Famille en marche et saint Louis présentant à la Vierge les instruments de la Passion (XVIIe).
  • Ancien pigeonnier, plan d'eau et parc du château (fin XVIIe - début XVIIIe siècle) détruit par les bombardements de . Les communs ont été aménagés en gîtes de chasse et chambre d'hôtes.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

  • Fête communale chaque année le dernier dimanche de juillet organisée par le comité des fêtes Lamberville - Biéville (les années paires, la fête communale se tient à Biéville)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 119.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 295.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Lamberville » sur Géoportail..
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Lamberville et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Toponymie générale de la France volume 2, E. Nègre
  18. a et b Gautier 2014, p. 295.
  19. « Résultats des élections départementales 2015 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Résultats des élections régionales 2015 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. a et b « Plus de 200 000  pour la mairie et la salle de convivialité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. Réélection 2014 : « Lamberville (50160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. a et b « Lamberville. Bernard Fousse élu maire de Lamberville », sur lamanchelibre.fr, La Manche libre (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Ouest-france.fr - Les éoliennes devraient tourner en fin d'année - Saint-Amand ».
  29. « Ouest-france.fr - Visite du parc éolien - Saint-Amand » (consulté le ).