Lamballe (commune déléguée)

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Lamballe
Lamballe (commune déléguée)
Le musée Mathurin-Méheut situé à Lamballe.
Blason de Lamballe
Blason
Lamballe (commune déléguée)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Communauté de communes Lamballe Communauté
Maire
Mandat
Loïc Cauret (PS)
2014-2020
Code postal 22400
Code commune 22093
Démographie
Gentilé Lamballais, Lamballaise
Population
municipale
12 323 hab. (2014)
Densité 162 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 10″ nord, 2° 31′ 00″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 131 m
Superficie 76,29 km2
Élections
Départementales Lamballe (chef-lieu)
Localisation
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Lamballe
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Lamballe
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Lamballe
Liens
Site web http://www.mairie-lamballe.fr/

Lamballe [lɑ̃bal] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Depuis le 1er janvier 1973, les communes de Lamballe, Maroué, La Poterie, Saint-Aaron et Trégomar sont réunies en une seule et même commune qui a pris le nom de Lamballe.

Géographie

Commune située en Bretagne sur la RN 12 entre Rennes à 80 kilomètres et Saint-Brieuc à 20 kilomètres.

Climat

Lamballe bénéficie d'un microclimat du fait de sa situation géographique et de son relief naturel (cuvette). Lamballe connait un climat océanique modéré avec une faible pluviométrie, assez bien répartie sur l'année et avec un minimum estival. La moyenne annuelle des températures est de 11 °C à 12 °C. Les étés sont relativement chauds. Les températures moyennes maximales de juillet et août sont de 21 °C à 26 °C. Les précipitations annuelles tournent en moyenne autour de 650 mm soit nettement inférieures à la moyenne nationale. l'ensoleillement est moyen, autour de 1700 heures par an. L'année la plus sèche a été observée en 1989 avec 441,5 mm[1] .

Histoire

Préhistoire

La région est habitée depuis l'âge du bronze comme le laisse penser la présence du menhir de Trégomar. Lamballe a été la capitale du duché de Penthièvre, et est citée pour avoir participé à la révolte des Bonnets rouges ou révolte du papier timbré survenue en 1675.

Moyen Âge

Conan, fils du comte de Lamballe, prit part à la première croisade (1096-1099).

Un incendie provoqué par la foudre détruit une grande partie de la ville en 1436[2]

Révolution française

Alors que les États généraux sont convoqués, les députés de Lamballe approuvent la formulation du cahier de doléances rédigé en commun par les États de Bretagne, le 13 décembre 1788[3]. Lorsque ces États sont réunis et prennent l’initiative d’un changement de régime, la ville accueille avec enthousiasme les nouvelles de Paris : réunion du clergé et du Tiers-État en Assemblée nationale constituante, prise de la Bastille. La municipalité, elle aussi favorable aux changements qui s’annoncent, fait prêter à la population réunie sur le champ de Mars et à la garnison (un bataillon du régiment du Poitou) serment de fidélité au roi et à la Nation, le 24 juillet 1789[4]. La garde nationale rassemble 292 hommes dès le 2 août 1789. Elle prête en commun avec la garnison serment de fidélité au roi et à la Nation, selon la formule élaborée par l’Assemblée, le 23 août[5]. Enfin, la municipalité se dissout solennellement en janvier 1790, avec l’élection de la première municipalité du nouveau régime[6].

La ville bénéficie particulièrement de la Révolution, puisqu’elle est désignée pour être le chef-lieu du district de Lamballe en 1790, fonction qu’elle perd en 1800.

Le XIXe siècle

La gare de Lamballe est mise en service par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, le 7 septembre 1863[7], lors de l'inauguration de la section de Rennes à Guingamp de la ligne de Paris à Brest.

Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 11 soldats morts pour la France pendant la Guerre de 1870[8].

Le XXe siècle

La Première guerre mondiale

Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 191 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[8]. Le carré militaire du cimetière de Lamballe contient 19 tombes de soldats non originaires de Lamballe, mais décédés dans cette ville, probablement parce qu'ils y étaient hospitalisés[9].

Pierre-Marie Régnier, né en 1876 à Lamballe, soldat au 80e régiment d'infanterie territoriale, fut fusillé pour l'exemple le à Westvleteren (Belgique) pour « homicide avec préméditation »[10].

La Seconde guerre mondiale

Le monument aux morts de Lamballe porte les noms de 29 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[8].Par ailleurs Pierre Alie, caporal faisant partie des Troupes françaises d'occupation en Allemagne, fut tué le lors du déraillement d'un train à Legelshurt (Allemagne).

Yves Charpentier, né le à Lamballe, résistant membre du bataillon Gilles dans le maquis du Nid Rouge à Gouray, qui faisait partie du Front national, un groupe FFI, fut fusillé par les Allemands le dans le bois de Malaunay à Ploumagoar[11]. Quatre cheminots de Lamballe (Marcel Biard, Aristide Helbert, René Paunot, Henri Soulabaille) ont été tués par faits de guerre ou sont morts en déportation[12].

L'après-Seconde-guerre-mondiale

En 1947, plusieurs arrestations des participants au complot du Plan Bleu ont lieu à Lamballe.

Six soldats[13] originaires de Lamballe sont morts pendant la Guerre d'Indochine et un, Michel Quioc[14], pendant la Guerre d'Algérie.

La commune s'associe avec Saint-Aaron, La Poterie, Maroué et Trégomar en 1972.

Urbanisme

Le secteur sud, traversé par la RN 12 et où est implantée la gare SNCF, bénéficie d’une dynamique urbaine importante avec des équipements municipaux : salle municipale, ateliers, quartiers Saint-Lazare et un centre de formation (école de Beaulieu, école Saint-Joseph, lycée Saint-Joseph), ainsi que le centre commercial E. Leclerc et une zone industrielle en préparation.

Un vaste secteur nord/nord-est, ouvert, quant à lui sur le Grand Lamballe. Ainsi, la présence de l'important lycée Henri-Avril (sections générales et professionnelles), du stade et du plan d'eau participent à l'attractivité de cette zone, très clairement orientée sur la culture et la détente. Le quai des Rêves et la piscine municipale font de ce secteur nord-ouest, un nouveau centre de Lamballe. La gare routière sert d'ouverture sur le Grand Lamballe, là où la gare SNCF sert d'ouverture sur la Bretagne en général.

Enfin, un secteur centre, où l'activité reste régulière. La présence du collège Gustave-Téry, la dynamique des nouveaux magasins, les animations locales, la bibliothèque, le haras national font du centre de Lamballe un centre actif et disposant de nombreux éléments faisant écho aux secteurs périphériques (Bibliothèque ↔ quai des Rêves), jusqu'aux villes du Grand Lamballe (Haras ↔ Centre équestre de la Poterie). La place du Marché correspond donc au centre de la ville, faisant presque de la Maison du Bourreau (musée Mathurin-Méheust) le cœur de Lamballe, devant même la mairie !

Économie

Le secteur sud-est, principalement ouverte sur l'est de Lamballe, compte plusieurs centres commerciaux à échelle locale : Intermarché à l'entrée de la ville ainsi que les autres centres commerciaux locaux (Distri-Center) mais également sportifs et culturels (centre Louis Hingant, Art'L…). Il existe une facilité d'accès à la gare SNCF et au lotissement de Beaulieu. Le secteur est donc plus local, mais tend également à s'ouvrir sur l'extérieur pour attirer les communes avoisinantes (Plestan, Noyal…).

Le secteur ouest est principalement industriel. Le centre commercial Carrefour Market est plus rapproché du centre que les autres centres commerciaux. Plus loin, on trouve de grandes entreprises, comme la Cooperl (principal abattoir de la région et employant au total 4300 personnes[15]), les carrosseries Labbé ou le Gouessant, qui participent largement à l'économie de la ville. Le quartier industriel de Lamballe est le plus proche de Saint-Brieuc.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Mathurin Micault de Mainville[6]   également dernier maire d’Ancien Régime
         
1815   Louis Colas de La Baronnais   conseiller général
         
1947 1959 Jean Gombault UDSR  
1959 1960 Jean Langlais    
1960 1970 Pierre Lanoe    
1971 1995 Fernand Labbé UDR puis RPR Chef d'entreprise
1995   Loïc Cauret PS Cadre et représentant syndical

Jumelages

Lamballe est jumelée avec la commune portugaise d'Oliveira do Bairro.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[16],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 12 323 habitants, en augmentation de 2,11 % par rapport à 2009 (Côtes-d'Armor : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 9074 0423 8734 2534 3904 3964 2064 2124 187
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 0924 2564 1514 2954 2554 5154 4294 5244 531
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 3914 5624 5284 4604 7084 7755 0485 6465 641
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
5 0695 0759 3309 4529 89410 56311 03712 29212 323
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Clocher de l'église Saint-Martin

.

Collégiale Notre-Dame

.

Lamballe est une ville fleurie ayant obtenu en 2007 trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason Blasonnement :
Écartelé : au premier et au quatrième d'azur aux trois gerbes de blé liées de gueules (qui est de Brosse), au deuxième et au troisième d'hermine à la bordure de gueules[19].

Ces armes signalent l'union de Jean II de Brosse et de Nicole de Châtillon le 18 juin 1437[20]. Jean de Brosse est le fils du maréchal de Boussac qui a combattu aux côtés de Jeanne d'Arc durant le siège d'Orléans. Nicole de Châtillon est la descendante de Guy VII de Penthièvre qui, le premier, donna à la vicomté de Limoges ses armes de Bretagne à la brisure de gueules.

Langue bretonne

Son nom traditionnel en breton est Lambala ou Lambal, venant de « lan » (monastère) et de saint Paol (saint Pol).

Les bretonnants connaissaient Lamballe pour ses fèves multicolores et les techniques des Lamballais à faire des talus de qualité.

Proverbes bretons sur Lamballe

Fao bras, fao Lambala (1732).

Cleuzéryen Lambal (surnom des Lamballais en breton) les talusiers de Lamballe.

Faô ruz ha faô briz / sétu briskez al Lan-Bâliz (Fèves rouges et fèves bariolées / Voici les bricoles des Lamballais).

Ur mailh eo ul Lambalad / Evid ober kleuzioù mâd. (un homme capable est le Lamballais pour faire de bons talus).

Ur mailh eo ul Lambalad evit ober cleuzyou névez.

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Microclimat de Lamballe
  2. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 28.
  3. A. Botrel, « La communauté de Lamballe en 1788, 1789 et 1790 », in Annales de Bretagne, volume 20, tome 3, 1904, p. 304.
  4. Botrel, op. cit., p. 307-308.
  5. Botrel, op. cit., p. 311
  6. a et b Botrel, op. cit., p. 314.
  7. Université de Rennes faculté des lettres et sciences humaines, Annales de Bretagne, volumes 72 à 73, Facultés des lettres et sciences humaines, Universities of Rennes et Nantes, 1965, p. 531 extrait (consulté le 10 septembre 2010)
  8. a b et c http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=22093&pays=France&dpt=22&idsource=9966&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0
  9. http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?insee=22093&dpt=22&idsource=61562&table=bp09
  10. http://www.letelegramme.fr/histoire/fusilles-pour-l-exemple-ils-furent-51-en-bretagne-15-11-2014-10426033.php
  11. http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/complementter.php?id=3321294&largeur=1600&hauteur=900
  12. http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?insee=22093&dpt=22&idsource=61515&table=bp09
  13. Hervé Cardinal, capitaine au 3e régiment étranger d'infanterie, tué le à Phu Tong Hoa (Tonkin) et décoré à titre posthume de la Légion d'honneur ; Charles Coeuret, décédé le des suites de ses blessures à l'hôpital militaire Lanessan à Hanoï ; Jean Guergnon, décédé le à Thahket (Laos) ; Francis Noisel, tué le à Nam-Bac (Laos) ; Maurice Savé, tué le à Thanh-My-Tay (Viet-Nam) et Maurice Vasseur, tué le à Di-Su (Viet-Nam)
  14. Michel Quioc, mort des suites de ses blessures le à l'hôpital de Tlemcen (Algérie)
  15. Mathilde Goanec, « Bouchers roumains pour abattoirs bretons », Le Monde diplomatique, publié en novembre 2011, consulté le 11 novembre 2011
  16. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  19. Lamballe sur la Banque du Blason
  20. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome II, p.73, note n°1 ; d'après Art de verifier les dates, Paris 1784, tome II, p.919)

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes