Laisse aller... c'est une valse !

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Laisse aller... c'est une valse !
Description de cette image, également commentée ci-après
Grand Place d'Arras (où se déroule la scène du corbillard)
Réalisation Georges Lautner
Scénario Bertrand Blier
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont International
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie policière
Durée 100 minutes
Sortie 1971

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Laisse aller... c'est une valse ! est une comédie policière italo-française réalisée par Georges Lautner en 1971.


Synopsis[modifier | modifier le code]

Serge Aubin sort de prison, après y avoir purgé une peine de trois ans pour vol de bijoux sans avouer à la police où il les a cachés. À sa sortie, il rejoint son épouse Carla, qu'il croit responsable de son emprisonnement, et l'enlève avec l'aide de son ami Michel, poursuivi par le commissaire Caillaud qui tente de savoir où sont cachés les bijoux. Le parcours des personnages va être parsemé de nombreux cadavres de gangsters tout autant intéressés par ce trésor que Serge Aubin aura bien du mal à retrouver[1],[2].

Synopsis détaillé[modifier | modifier le code]

Libéré au bout de trois ans de prison à la suite d'un vol de bijoux, Serge Aubin, reçu par le commissaire Caillaud avant de quitter la prison qui le prévient qu'il va subir de sérieuses difficulté s'il ne rend pas les bijoux, est accueilli par des tueurs du comte Varèse à sa sortie. Les gangsters veulent absolument lui faire avouer où il a caché son butin.

Emmené dans un appartement en plein Paris, Aubin se voit infliger une succession de tortures par les bandits, mais il ne dévoile que le nom d'un certain Santini, sans en dire plus. Son ami Michel Beddouk, tireur d'élite, qu'il a connu en prison, décide de venir à son secours. Grâce à de nombreux stratagèmes, ce dernier réussit à éliminer tous les membres de la bande de truands. Serge Aubin et Michel se rendent auprès de Carla, l'épouse de Serge, afin de l'éliminer à son tour. En effet, selon Aubin, ce serait elle qui l'aurait dénoncé, tout en se rapprochant du comte Varèse dont elle est devenue la maitresse. Aubin, se sentant doublement trahi, s'apprête donc à lui faire payer sa forfaiture dans une ferme isolée et va jusqu'à demander à Michel de creuser une tombe pour y cacher le cadavre. Mais Carla sait jouer de ses charmes et réussit à se réconcilier avec Aubin. Les trois personnages, désormais unis, vont réussir à tenir tête aux complices du comte Varèse et aux policiers du commissaire, qui tentent à tout prix de connaître le secret de la cachette du butin.

C'est sur la plage des Salines que se déroule la dernière scène du film

Le trio réussit à s'échapper de la ferme attaquée en éliminant un par un les membres de la bande du comte Varèse et le comte lui-même. Dès lors, ils partent récupérer les bijoux, dans le nord de la France auprès d'un certain Santini, qui vient de décéder avant leur arrivée. Après avoir assisté à l'enterrement, à deux doigts d'abandonner, mais aidés par un jeune garçon, ils vont cependant fouiller ses affaires dans une vieille malle ayant appartenu à Santini et finissent par retrouver le butin.

C'est en voulant les monnayer en Belgique que le trio se rend compte qu'il n'a en fait pas d'argent pour payer l'essence. Michel et Sege décident d'attaquer une station-service en pleine campagne mais qui se révèlent être le point de rendez-vous de chasseurs ivres qui fêtent leurs souvenirs de régiment. Carla, poussée par ses complices, réussit à s'enfuir. Parvenue à la frontière franco-belge, elle est arrêtée par le commissaire Caillaud, qui est un peu fatigué des remontrances de son divisionnaire. Profitant d'une pause-pipi de son chauffeur, Caillaud s'enfuit avec la voiture qui devait transporter Carla, Michel et Aubin en prison et décide de partager à quatre, en se réfugiant sous le soleil de la Martinique. Il a simplement oublié que l'île antillaise est bel et bien un territoire français[3] !

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.

Distribution[modifier | modifier le code]

Mireille Darc en 1968


Autour du film[modifier | modifier le code]

Titre[modifier | modifier le code]

« Laisse aller, c'est une valse » est une expression du Nord de la France qui signifie « laisse-toi aller; essaie de te détendre »[6], terme ayant été remis à la mode à la suite de la diffusion du film, dont de nombreuses scènes ont effectivement été tournées cette région[7].

Générique[modifier | modifier le code]

  • Le générique du film, qui se présente sous la forme d'un petit dessin animé, est une création du réalisateur et auteur de bandes dessinées Georges Grammat[8].

Tournage[modifier | modifier le code]

  • Le tournage s'est déroulé du au [9].
  • Au début du film, les scènes dans le bar, tenu par Coluche, ont été tournées dans l'ancien bar-restaurant du commerce de Thoiry (78770) situé au 28, rue de la porte Saint-Martin[10].
  • Les scènes à la ferme ont été tournées au lieu dit La Berthière à Hermeray (78125)[11].
  • La scène durant laquelle Serge Aubin (Jean Yanne) et de ses acolytes suivent le corbillard se déroule sur la Grand-Place d'Arras[12],[13].
  • La scène du poste des douanes (durant laquelle le personnage jouée par Mireille Darc se fait arrêter) a été tournée à Halluin, dans le département du Nord[14].
  • La scène de l'attaque de la station service a été tournée à l'ancien garage Esso, situé sur la RD11, entre Thoiry et Neauphle-le-Vieux.
  • La dernière minute du film est filmée sur la plage des Salines en Martinique.

Dialogues[modifier | modifier le code]

  • La longue phrase prononcée par le professeur d'anglais (interprété par Rufus) et que celui-ci essaye de faire répéter à Clara (Mireille Darc)[15] est « How much wood would a woodchuck chuck if a woodchuck could chuck wood ? », considérée en anglais comme un virelangue, d'origine artistique[16].

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Sorti en avril 1971, la plupart des critiques de journaux sont assez favorables au film, notamment L'Aurore et Le Canard enchaîné, et même dans Les Lettres françaises sous la plume de Marcel Martin qui le qualifie de « réussite »[17], mais le film ne connaîtra pas le succès des autres œuvres de Georges Lautner. Ce dernier et Jean Yanne ne travailleront d'ailleurs plus ensemble[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site leschroniquesdecliffhanger.com, page sur le film "Laisse aller... c'est une valse !".
  2. Site telerama.fr, fiche sur le film "Laisse aller... c'est une valse !", consulté le 4 décembre 2021.
  3. Site cinema-francais.fr, fiche "Laisse aller... c'est une valse !".
  4. « Laisse aller... c'est une valse », sur imdb.com (consulté le )
  5. Site https://www.erreursdefilms.com/ page "Laisse aller, c'est une valse (1971), toutes les erreurs".
  6. site dictionnaire.reverso.net, Définition Laisse aller, c'est une valse en français.
  7. Google Livre "500 expressions décortiquées" de Jean Maillet Éditions Opportun 2020, expression n°171.
  8. Google Livre "François de Roubaix, charmeur d'émotions" de Gilles Loison et Laurent Dubois Éd. Chapitre Douze 2015, page 254.
  9. « Laisse aller, c'est une valse », sur cinema.encyclopedie.films.bifi.fr (consulté le )
  10. Fabrice Levasseur, « Laisse aller, c'est une valse (1971) », sur l2tc.com (consulté le ).
  11. marievermeersch, « Animaux. Le refuge SPA d'Hermeray entièrement rénové », sur actu.fr, (consulté le ).
  12. Site senscritique.com, page "Les films tournés dans ch'Nord Pas de Calais !", consulté le 4 décembre 2021.
  13. Site imcdb.org, photo de la scène du film.
  14. Site alarecherchedupasse-halluin.net, page "Mireille Darc Tourne à Halluin en 1970", consulté le 4 décembre 2021.
  15. Site allenjohn.over-blog.com, page "Laisse Aller... C'est Une Valse (Georges Lautner, 1971)".
  16. Site mamalisa.com, page "How Much Wood Would a Woodchuck Chuck?".
  17. Site festival-lumiere.org, page "Laisse aller… c’est une valse !", consulté le 4 décembre 2021
  18. Google Livre Jean Yanne, À Rebrousse-Poile de Bertrand Dicale Edi 8 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]