Lagarde-d'Apt

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Lagarde-d'Apt
Lagarde-d'Apt
Blason de Lagarde-d'Apt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon
Maire
Mandat
Elisabeth Murat
2020-2026
Code postal 84400
Code commune 84060
Démographie
Gentilé Lagardiens
Population
municipale
30 hab. (2021 en diminution de 23,08 % par rapport à 2015)
Densité 1,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 59′ 04″ nord, 5° 28′ 26″ est
Altitude 1 087 m
Min. 829 m
Max. 1 252 m
Superficie 21,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Apt
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Lagarde-d'Apt

Lagarde-d'Apt est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le signal de Saint-Pierre vu du sud.

Le bourg de la commune est situé sur le flanc sud des monts de Vaucluse, à 1 087 mètres d'altitude moyenne, à proximité directe du signal de Saint-Pierre (1 256 mètres), point culminant de la commune et des monts de Vaucluse, dominant le plateau d'Albion.

Communes limitrophes de Lagarde-d'Apt
Sault Saint-Christol Saint-Christol
Villars Lagarde-d'Apt
Rustrel Gignac

Accès et transports[modifier | modifier le code]

L'accès depuis la plaine du Luberon se fait par la route départementale 40 depuis Saint-Saturnin-lès-Apt vers Saint-Christol. Il existe aussi un accès plus étroit depuis Rustrel. Sur les plateaux, route D 40 vers Saint-Christol (9 km) et Sault (15 km). Une autre vers Simiane-la-Rotonde.

La ville la plus proche est la ville d'Apt, à plus d'une quinzaine de kilomètres au sud.

Sismicité[modifier | modifier le code]

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 073 mm, avec 7,2 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 015,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lagarde-d'Apt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), terres arables (25,2 %), prairies (18,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Stèle commémorative aux morts de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Cité pour la première fois au XIIIe siècle : Garda. Son premier seigneur connu appartient à la famille de Simiane. Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait trois églises, les églises castrales Gendonis et du lieu-dit Saint-Pierre (ou le Couvent), et l'église paroissiale, et percevaient les revenus qui y étaient attachés[15].

À la suite d'une alliance, les terres entrent dans le domaine du comté de Sault.

Renaissance[modifier | modifier le code]

Le , Charles II de Créquy, duc de Lesdiguières, maréchal de France, devient co-seigneur du lieu.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Ce fut un haut lieu de Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Le , Fernand Jean, alias Junot, qui dirigeait depuis Apt, le département parachutage du département (SAP), accueillit ici, l'équipe Jedburgh qui venait d'être parachutée. Composée de trois officiers alliés (États-Unis, Grande-Bretagne et France) et dirigée par le colonel britannique Graham, elle fut dirigée vers le maquis Ventoux pour prendre contact avec le colonel Beyne[16].

En 1966, débuta la construction sur la commune d'une partie des installations du site stratégique militaire du plateau d'Albion.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Lagarde-d'Apt

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'azur à la croix d'argent, coupé d'or au lévrier de sinople[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Élisabeth Murat Verts  

Fiscalité[modifier | modifier le code]

L'imposition des ménages et des entreprises à Lagarde-d'Apt en 2009[18]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 4,91 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 7,05 % 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 27,40 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 16,17 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 30 habitants[Note 3], en diminution de 23,08 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
113130127113143142139129115
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1061111121039886918477
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
716870614535532544
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
273740403326373637
2015 2020 2021 - - - - - -
393030------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église et mairie.
  • Chapelle Notre-Dame de Lamaron.
  • Observatoire astronomique Sirene[23] (SIlo REhabilité pour Nuits Étoilées) : installé sur une ancienne zone de lancement d'un missile stratégique nucléaire, l'observatoire propose des soirées d'observations étoilées pour tous.
  • Ancienne église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, désormais annexe de la mairie.
  • Bistrot de Lagarde avec une exposition permanente extérieure sur le Soleil et son énergie, le biotope, le passé militaire et résistant de la commune et des plateaux en général.
  • Centrale photovoltaïque au sol, installée sur le même terrain que le bistrot.

Trois zones naturelles d'inventaire écologique faunistique et floristique » (ZNIEFF) touchent le territoire de la montagne. Une de type 2 : « Monts de Vaucluse » et deux de type 1 : la zone « sud-est des Monts de Vaucluse » qui couvre principalement son flanc sud et la zone « nord-est des Monts de Vaucluse » son flanc nord[24].

Économie[modifier | modifier le code]

Champ de lavande près du signal Saint-Pierre.

La richesse principale de la commune vient de la culture de la lavande (pour environ 380 hectares). Il s'agit de la variété Lavandula angustifolia plus communément appelée « lavande vraie » ou encore « lavande fine ». La seule commune de Lagarde-d’Apt concentre 10 % de la production française de lavande fine[25]. La commune compte deux distilleries.

La commune produit des vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée ; ils peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays d'Aigues[26].

Commerce[modifier | modifier le code]

Le bistrot de Lagarde, qui porte le label Bistrot de Pays[27], adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Zonage sismique règlementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Lagarde-d'Apt et Saint-Christol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 219
  16. Aimé Autrand, op. cit., p. 105.
  17. Armorial des communes du Vaucluse
  18. « Impôts locaux à Lagarde-d'Apt », taxes.com.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. L'Observatoire Astronomique Sirene
  24. (en) « // getexpi // », sur atlas-parcduluberon.com (consulté le ).
  25. Article sur le site de l'office de tourisme d'Apt
  26. Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
  27. La charte Bistrot de Pays
  28. L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aimé Autrand, Le département de Vaucluse de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), Aubanel, Avignon, 1965,
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN 2-903044-27-9)
  • Louis Coste (dir), La Résistance au pays d'Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Imprimerie Mistral, Cavaillon, 1982.
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
  • Fernand Jean, J'y étais. Récits inédits sur la Résistance au pays d'Apt, Publication de l’Association des Médaillés de la Résistance de Vaucluse, Imprimerie Mistral, Cavaillon, 1987.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]