Politique dans le Lot

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Cet article donne une vision synthétique de la politique dans le Lot. Le conseil départemental du Lot et la préfecture se trouvent à Cahors.

Histoire politique[modifier | modifier le code]

Politique dans le Lot de 1958 à 1967[modifier | modifier le code]

La vie politique lotoise fut marquée par la forte domination de deux hommes Maurice Faure et Georges Juskiewenski et l'arrivée d'un certain Georges Pompidou qui va réussir une implantation locale dans ce bastion des radicaux.

L'année 1958, marque le retour du général de Gaulle aux affaires et l'événement de la Ve République. le Lot obtient deux sièges de députés (contre trois dans la précédente législature) à l'Assemblée nationale. Les élections de novembre furent marquées par un raz-de-marée gaulliste en France. Dans la première circonscription (Cahors-Gourdon), le maire de Prayssac et député sortant Maurice Faure (Radical) est réélu au second tour avec 24 201 voix après avoir battu au premier tour l'ancien député Abel Bessac (MRP) et son suppléant un certain Bernard Pons[1]. Dans la deuxième (Figeac-Souillac), deux députés sortants s'affrontent, le maire de Figeac et candidat de la SFIO Georges Juskiewenski et Henri Thamier qui porte les couleurs du parti communiste[2]. Juskiewenski arrive en tête et il affrontera Thamier pour le second tour. Faisant le maximum de voix à droite et au centre ainsi que la gauche non communiste, le maire de Figeac sera réélu avec 72,28 % des voix 27,72 pour Henri Thamier[3].

L'année 1959, voit les municipales de mars avec quelques changements en terre lotoise. L'élection du radical Lucien Bénac à Cahors où il succède à Zacharie Lafage et l'élection du DVD Guy Murat à Cajarc dans une terre marquée par le radical-socialisme. Faure est réélu à Prayssac, Juskiewenski à Figeac, le sénateur Marc Baudru (SFIO) conserve sa mairie de Gourdon tout comme Marcel Bourrières à Montcuq. La gauche domine la majorité des municipalités du département.

En avril, les élections sénatoriales élisent le radical Gaston Monnerville qui sera élu quelques semaines plus tard Président du Sénat et il y assumera la présidence de cette Assemblée jusqu'en 1968[4].

L'année 1961, voit une nette victoire de la majorité gaulliste lors des cantonales de juin. Dans le Lot, élection du DVG Cassan sur le canton de Lacapelle-Marival, l'ancien sénateur Louis Garrigou (Radical) est réélu dans le Canton de Lauzès, Georges Juskiewenski (SFIO) et lui aussi réélu sur Canton de Figeac-Ouest. La droite conserve les cantons de Bretenoux avec le maire UNR de Cahus Vaquié et de Lalbenque avec la réélection du DVD Léon Enjalbert.

L'année 1962, marque la dissolution de l'Assemblée par le général à la suite du vote de défiance envers le Premier ministre Georges Pompidou. Les législatives de novembre sont une victoire pour le général et Pompidou. Dans la première circonscription du Lot, le député sortant Maurice Faure est réélu dès le premier tour avec 63,11 % comme le SFIO Georges Juskiewenski lui aussi réélu au premier tour avec 65,86 % contre Henri Thamier.

L'année 1963, voit l'élection de Maurice Faure au conseil général à la suite d'une élection partielle dans le Canton de Montcuq.Pour ce faire, Maurice Faure avait démissionné de son premier mandat de Conseiller Général du canton de Salviac ( où il avait été élu en 1957 dans une autre élection partielle à la suite du décès du docteur Cambornac )

L'année 1964, voit la forte implantation de la gauche lotoise lors des cantonales. Faure est réélu dans son canton et la gauche conserve les cantons de Gourdon avec Baudru, le Canton de Limogne-en-Quercy et prend le canton de Bretenoux ou le gaulliste Armand Vaquié est battu par le candidat de la SFIO Manoul. La droite réalise la conquête de Livernon avec le DVD Delmas et conserve le Canton de Labastide-Murat avec le centriste Faurie.

Gaston Monnerville devient maire de Saint-Céré.

L'année 1965, voit les municipales du 14 et 21 mars où Maurice Faure (Radical) réussit la succession de Lucien Bénac sur Cahors, et il sera remplacé à la mairie de Prayssac par Andrée Faure. Georges Juskiewenski est réélu pour un nouveau mandat à Figeac, comme Baudru à Gourdon, Monnerville à Saint-Céré ou encore le communiste Jaurès Chaudru à Souillac. Le DVD Guy Murat est réélu à Cajarc où il compte dans son conseil un nouveau conseiller municipal en la personne de Georges Pompidou, Premier Ministre[5].

En décembre, la présidentielle voit s'affronter Charles de Gaulle et François Mitterrand candidat de la gauche. De Gaulle arrive en tête dans le Lot avec 39,34 % des voix contre 36,60 % pour Mitterrand et c'est François Mitterrand qui sera vainqueur au second avec 51,13 % contre 48,87 % des voix pour le général[6]. Mitterrand est tête à Figeac, Puy-l'Évêque, Gourdon, Le général est majoritaire de deux voix seulement à Cahors (50,01 %) et à Cajarc (55 %).

L'année 1966, marque le décès de l'ancien sénateur et conseiller général Louis Garrigou[7]. Lors de la partielle dans le canton de Lauzès, c'est le divers droite Baldy qui sera élu.

L'année 1967 marque une sanction sévère pour la gauche dans le département lors des législatives du 5 et 12 mars où Maurice Faure est en ballottage défavorable face l'UDR Jean-Pierre Dannaud qui arrive en tête au premier tour avec 35,1 % face à Faure que ne recueille seulement 31,7 % et le maire de Puy-l'Évêque Ernest Marcouly (FGDS) 18,7. Au second tour, Maurice Faure sera soutenu par le FGDS et il battra Jean-Pierre Dannaud avec 48,4 % contre 43,4 % dans une triangulaire ou Marcouly refusa de se retirer et il fera 8,2 %[8]. Dans la deuxième, c'est le candidat gaulliste Bernard Pons (ami personnel de Pompidou) qui arrive largement en tête avec 37,6 % et il réalise son meilleur score dans le canton de Cajarc (52,8 %) qui n'est d'autre que le fief de son suppléant Guy Murat[9]. Le député sortant Georges Juskiewenski arrive en seconde position avec 27,8 suivi du communiste Thamier avec 25,7. Juskiewenski se retire et c'est Pons qui sera élu avec 54,38 % contre 45,62 % pour Henri Thamier. C'est la première fois sous la Ve République que le Lot envoie un député de droite à l'Assemblée Nationale[10].

Les cantonales de septembre et octobre voient la conquête de plusieurs cantons pour l'UDR comme celui de Lauzès ou Dannaud succède à Baldy, Cajarc avec l'élection de justesse du député Bernard Pons contre le sortant Gilbert Maillebiau et Luzech avec le gaulliste André Carle.

Politique dans le Lot de 1968 à 1978[modifier | modifier le code]

La vie politique lotoise fut marquée par la présence du gaulliste Bernard Pons futur ministre et secrétaire général du RPR.

L'année 1968, marque les événements de mai 68 ou le général de Gaulle, prend la décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Les résultats des élections sont un plébiscite pour l'UDR et ses alliés. Dans le Lot, le radical Maurice Faure est réélu de justesse avec 50,59 % contre Jean-Pierre Dannaud (UDR) dans la première circonscription. Dans la deuxième, Bernard Pons est réélu dans une triangulaire avec 48,20 % contre le journaliste Martin Malvy (FGDS) qui obtient 38,80 % et l'ancien député Georges Juskiewenski (DVG) 13 %[9].

L'année 1969, marque le départ du général à la suite de son échec lors du référendum et l'élection de Georges Pompidou à l'Élysée avec 58,21 %. Dans le département du Lot ou il possède une maison à Cajarc. le candidat Pompidou arrive largement en tête avec 47,58 % lors du premier tour ou il est soutenu par le maire de Figeac et ancien député SFIO Georges Juskiewenski[11]. Georges Pompidou sera victorieux au second tour sur les terres lotoise avec 58,76 % des voix contre 41,24 % pour Alain Poher. Pompidou est majoritaire à Cahors, Cajarc ou encore Figeac. Le , Bernard Pons fait son entrée dans le Gouvernement Chaban-Delmas comme secrétaire d'état à l'Agriculture. C'est son suppléant le maire de Cajarc Guy Murat qui le remplace dans l'hémicycle.

L'année 1970, marque une victoire de la droite lors des cantonales de mars. Mais la gauche conserve la majorité au Conseil général ou Gaston Monnerville garde la présidence. La victoire de Vaquié (UDR) qui prend sa revanche sur Manoul dans le canton de Bretenoux, Gineste dans celui de Saint-Céré et le centriste Faurie obtient un nouveau mandat dans le canton de Labastide-Murat. Martin Malvy est élu dans le canton de Vayrac, Lucien Cabanès succède à l'ancien sénateur Marc Baudru dans le Canton de Gourdon.

L'année 1971, fut celle des municipales du mois de mars ou la gauche est à nouveau majoritaire avec les réélections de Faure à Cahors, Juskiewenski à Figeac, Andrée Faure à Prayssac. Élection d'André Miquel à Montcuq ou il succède à Marcel Bourrières (maire depuis 1944)[12]. les gaullistes subissent un terrible revers avec la défaite de Pons face à Jaurès Chadru (PCF) à Souillac, le député Guy Murat est battu au premier tour face au radical de gauche Guy Mirabel à Cajarc. Seule la victoire de Jean-Pierre Dannaud à Gourdon sauve la droite lotoise d'un véritable Waterloo.

Maurice Faure succède à Gaston Monnerville à la présidence du conseil général[13].

L'année 1973, marque les élections législatives du 4 et 11 mars ou la gauche est majoritaire en voix. Dans la première circonscription, le maire MRG de Cahors Maurice Faure est réélu sans difficultés face au maire de Lacapelle-Marival Jean-Gabriel Costes. Bernard Pons (UDR) est réélu de justesse avec 50,30 % des voix face au conseiller général et candidat du PS Martin Malvy. Seulement 265 voix d'avance pour Pons et cela poussera Malvy à demander l'annulation de l'élection au Conseil d'état, mais sa demande sera refusée. Bernard Pons quitte le gouvernement pour siéger à l'Assemblée nationale.

En septembre, se déroule les cantonales ou la droite est battu par les socialistes et les radicaux. Dannaud cède son siège de conseiller général au MRG Louis Baldy, Pons est réélu dans le canton de Cajarc, le maire de Gramat Jean Dumas est élu dans son canton, Robert Bories (UDR) fait la conquête de Figeac-Est. Faure conserver la présidence du conseil général avec Martin Malvy comme vice-président.

L'année 1974, marque le décès du Président Georges Pompidou et l'élection de son ministre des Finances Valéry Giscard d'Estaing à la Présidence de la république. Dans le Lot, François Mitterrand est vainqueur avec 53,91 % contre 46,09 pour Giscard[14]. Mitterrand arrive en tête à Gourdon (58,26 %), Cahors (53,37 %) et Figeac (52 %). Alors que le candidat Giscard est majoritaire à Gramat et Rocamadour.

Le , marque le décès du maire de Figeac et ancien député Georges Juskiewenski à l'âge de 66 ans, c'est le socialiste Bernard Fontanges qui lui succède à la mairie et Marcel Costes au conseil général.

L'année 1976, fut celle des cantonales avec la nette victoire de la gauche face à l'UDR. Dans le département du Lot, la droite subie encore un échec et l'union PS-MRG conforte aisément leur majorité. La gauche reprend les cantons de Saint-Céré ou Gineste est battu par le socialiste Bernard Martignac, Labastide-Murat ou encore Bretenoux.

L'année 1977, marque l'éclatante victoire de la gauche lors des municipales de mars ou le pays sanctionne la politique mené par le gouvernement de Raymond Barre. Dans le Lot, Maurice Faure est triomphalement réélu au premier tour à Cahors avec 65,64 % des voix, le candidat de droite Gayet obtient seulement 30,47 %, à Cajarc le MRG Guy Mirabel est lui aussi réélu. Camille Couture succède à Andrée Faure à la mairie de Prayssac, Henri Dernancourt doit céder son fauteuil de maire au PS Paul Monty-Aly à Montcuq et la gauche retrouve Gourdon avec la victoire du MRG Jean-Lucien Cabanès. À Figeac, Bernard Pons et Martin Malvy se disputent la succession de Bernard Fontages et c'est Malvy qui sortira largement vainqueur de ce duel face au député RPR. Le RPR conserve Gramat avec la réélection de Jean Dumas et réalise la conquête de Souillac avec l'élection du jeune universitaire Alain Chastagnol qui met fin à plusieurs années de gestion communiste sur cette commune.

L'année 1978 voit s'approcher les élections législatives où Bernard Pons sait que la partie est perdue dans son département et il décide de partir s'implanter dans l'Essonne. Maurice Faure est réélu au second tour avec 60,86 % contre le candidat RPR Alain Dauga. Le troisième tentative fut la bonne pour Martin Malvy qui l'emporte au second tour avec 55,44 % contre 44,56 % pour le jeune maire de Souillac Alain Chastagnol[15].

Conseil départemental du Lot[modifier | modifier le code]

Conseil régional d'Occitanie[modifier | modifier le code]

Élus du Lot (au ) :

  • Emmanuel Crenne (FN)
  • Raphaël Daubet (RG)
  • Vincent Labarthe (SRC)
  • Marie Pique (PCF)
  • Aurélien Pradie (UEDC)

Politique nationale[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Administration centrale[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]