La Vérité (film, 1960)
Réalisation | Henri-Georges Clouzot |
---|---|
Scénario |
Henri-Georges Clouzot Vera Clouzot |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Italie |
Genre | Drame |
Durée | 124 minutes |
Sortie | 1960 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
La Vérité est un film franco-italien réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1960. Le film a été nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1961.
Synopsis
Dominique Marceau, une séduisante jeune femme, est jugée en cour d'assises pour le meurtre de son amant, Gilbert Tellier. Au cours des audiences, le véritable visage de l'accusée se dessine peu à peu.
Gilbert, un jeune chef d'orchestre, promis à sa sœur Annie, violoniste, tombe amoureux de Dominique. C'est la première fois qu'elle se sent amoureuse. Néanmoins cela devient aussi pour elle un engagement trop important pour sa jeunesse instable. On lui reprochera ses mœurs légères durant le procès.
C'est pour Gilbert la révélation d'une passion dévorante, mais trop possessive pour Dominique. Pour Annie c'est un drame. Dominique, cependant, trompe Gilbert pour se venger après qu'il l'a quittée en croyant qu'elle l'avait préalablement trompé.
Ce dernier retourne auprès d'Annie et se fiance avec elle. Dominique sombre dans la dépression en apprenant la nouvelle. Elle tente alors de revoir Gilbert. Gilbert aura encore une dernière aventure, secrète et fugace avec Dominique, mais lui dira au matin qu'il n'est plus amoureux. Dominique, dépressive, se trouve un pistolet pour éventuellement se suicider. Des semaines plus tard, Dominique, encore amoureuse, vient au domicile de Gilbert. Alors qu'elle vient menacer de se suicider devant lui, il la repousse avec une grande violence verbale, elle le tue spontanément. Elle cherche immédiatement à se suicider, mais sans effet, ayant vidé son chargeur dans la fureur de son acte. Elle tente alors de se suicider au gaz. Sauvée in extremis, elle passe devant les assises pour meurtre.
Fiche technique
- Titre : La Vérité
- Réalisation : Henri-Georges Clouzot, assisté de Serge Vallin et Claude Clément
- Scénario, adaptation et dialogues : Henri-Georges Clouzot, Véra Clouzot, Simone Drieu, Jérôme Géronimi (Jean Clouzot), Michèle Perrein, Christiane Rochefort
- Décors : Jean André, assisté de Robert André et Marc Desages
- Photographie : Armand Thirard ; Louis Née (opérateur)
- Son : William-Robert Sivel, assisté de A. Van der Meerenn et Jean Zann
- Montage : Albert Jurgenson, assisté de Éric Pluet et Claude Le Moro
- Musique : Jean Bonal[1], René-Louis Lafforgue, Robert Valentino[2], Giorgio Gaber-Tengo (éditions Ricordi), Yo tengo una muneca de Juanito Tremble[3] (éditions Semi).
- Extrait de L'Oiseau de feu de Igor Stravinsky (éditions Schott à Mayence), enregistré par les élèves du Conservatoire national supérieur de musique.
- La musique du générique est extraite du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach.
- Production : Raoul Lévy ; Roger Debelmas (producteur associé)
- Sociétés de production : Han Productions (Paris), C.E.I.A.P (Rome)
- Sociétés de distribution : Columbia
- Pays : France / Italie
- Langue : français
- Format : Noir et blanc - 1,35:1 - 35 mm - Son mono
- Genre : Drame
- Durée : 124 minutes
- Date de sortie : France,
- Visa d'exploitation : 25504
Distribution
- Brigitte Bardot : Dominique Marceau
- Sami Frey : Gilbert Tellier
- Marie-José Nat : Annie Marceau, sœur de Dominique
- Charles Vanel : maître Guérin, avocat de la défense
- Paul Meurisse : maître Eparvier, avocat de la partie civile
- Louis Seigner : le président de la cour d'assises
- René Blancard : l'avocat général
- Colette Castel : l'avocate de la défense
- Charles Bouillaud : l'avocat d'Annie
- Christian Lude : M. Marceau
- Suzy Willy : Mme Marceau
- Jean-Loup Reynold : Michel Delaunay
- Jacques Perrin : Jérôme Lamy, ami de Michel
- Claude Berri : Georges, ami de Michel
- Barbara Sohmers : Daisy, amie de Michel
- Jacqueline Porel : l'assistante de Me Guérin
- Colette Régis : la logeuse de Gilbert
- Fernand Ledoux : le docteur de Gérard, médecin légist
- Louis Arbessier: le professeur au conservatoire
- Jackie Sardou : Mme Gaubert, la concierge
- Simone Berthier : une locataire, voisine de Gilbert
- Betty Beckers : l'étrangère qui prend la chambre de Daisy
- Laure Paillette : la religieuse lors du suicide de Dominique
- Guy Tréjean : le médecin lors du suicide de Dominique
- André Oumansky: Ludovic Toussaint, patron du Spoutnik
- Jacques Hilling : un client du Spoutnik
- Raymond Meunier : le cuistot du Spoutnik
- Germaine Delbat : une employée du Spoutnik
- Robert Mercier : un homme au bistrot
- Jacques Marin : le conducteur de bus
- Hubert de Lapparent : le greffier du tribunal
- Paul Bonifas : un greffier du palais de justice
- Pierre Durou : un gendarme dans le box
- Marcel Loche : un assesseur
- Louis Saintève : un assesseur
- Robert Blome : un assesseur
- Marcel Delaitre : un journaliste
- Marcel Cuvelier : un journaliste
- Pierre Roussel : un journaliste
- Albert Michel : un journaliste à l'audience
- Marc Arian : un spectateur à l'audience
- Edouard Francomme : un spectateur à l'audience
- Roger Lécuyer[4] : un homme à l'audience
- Dominique Zardi : un homme sortant du métro et à la terrasse d'un bar
- Claudine Berg
- Yvonne Dany
- Georgette Peyron
Production
Le tournage a eu lieu à partir du 2 mai 1960 dans les studios Franstudio de Joinville-le-Pont.
Accueil
« Un scénario dont l'architecture est un modèle d'ingéniosité et de précision, une mise en scène qui ne laisse pas l'ombre d'une chance au hasard, une interprétation dirigée de main de maître, voilà ce que nous offre La Vérité. Jacques de Baroncelli - Le Monde »
- Box Office
Le film fait salle comble durant de nombreuses semaines, provoquant un bouche à oreille de qualité. Le film tiendra l'affiche de nombreux mois et deviendra encore un énorme succès pour Henri-Georges Clouzot et Brigitte Bardot avec 5 692 000 entrée en France
Autour du film
- Clouzot a déclaré avoir eu l'idée du scénario après avoir assisté à différents procès d'assises.[réf. nécessaire] Le film est notamment l'adaptation d'un fait divers bien réel, l'histoire de Pauline Dubuisson, jugée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé, qu'elle a tué après qu'il a rompu avec elle et s'est fiancé avec une autre jeune femme. Si Pauline Dubuisson avait quelques traits communs avec le personnage du film, notamment les mœurs légères, ce n'était pas la jeune femme oisive du film. Le réalisateur a, par ailleurs, écarté l'épreuve subie par Pauline lors de l'épuration à la Libération, où elle fut tondue et violée pour avoir été la maîtresse d'un médecin-colonel allemand.
- La Vérité révéla le talent de tragédienne de Brigitte Bardot dont l'interprétation fut soulignée unanimement par la critique[réf. nécessaire].
- Brigitte Bardot et Sami Frey vécurent une histoire d'amour après le film[réf. nécessaire].
- Henri-Georges Clouzot, connu pour sa grande dureté, sa misogynie et sa technique consistant à pousser à bout nerveusement les actrices de ses films, poussa tellement Brigitte Bardot à « cracher ses tripes », que cette dernière, trop imprégnée de son personnage bien après la fin du tournage, commit une tentative de suicide, comme Dominique à la fin du film[réf. nécessaire].
Notes et références
- Jean Bonal sur Guitares et batteries.com
- Robert Valentino sur data.bnf.fr
- « Juanito Tremble » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- Roger Lécuyer sur Encyclociné.com
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « La Vérité » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- La Vérité sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)