La Vèze

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis La Veze)

La Vèze
La Vèze
L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jannin
2020-2026
Code postal 25660
Code commune 25611
Démographie
Gentilé Véziers
Population
municipale
486 hab. (2021 en augmentation de 9,95 % par rapport à 2015)
Densité 92 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 42″ nord, 6° 04′ 06″ est
Altitude Min. 386 m
Max. 470 m
Superficie 5,27 km2
Unité urbaine Saône
(banlieue)
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Besançon-5
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Vèze
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Vèze
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
La Vèze
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
La Vèze
Liens
Site web laveze.fr

La Vèze est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants s'appellent les Véziers.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Morre Rose des vents
Fontain N Saône
O    La Vèze    E
S
Les Monts-Ronds Tarcenay

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 270 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Besançon », sur la commune de Besançon à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 157,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Vèze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saône, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 3 634 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (34,5 %), zones urbanisées (6,7 %), terres arables (6,1 %), prairies (4,9 %), zones humides intérieures (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Domus Léprosorum Vézias en 1233 ; de Vizia en 1251 ; de Vezia en 1262 ; la Vèse en 1417 ; la Vèze en 1547 ; La Vaise au XVIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lieu désert et amplement boisé, La Vèze est révélée entre le VIIIe siècle et le XVe siècle lors de la venue à Besançon de personnages de haut rang ; son territoire dépend alors de la ville et c'est en ce lieu, point extrême de la cité et seule issue praticable vers les plateaux, que les notables vont accueillir leurs hôtes.

Les magistrats font, dès 1233, défricher une partie de la Forêt d'Aglans et l'habitat, outre la léproserie du XIIIe siècle, ne sera développé qu'au XVe siècle. Une enquête est effectuée en 1516, sans résultat d'ailleurs, afin de prouver que La Vèze est du comté de Bourgogne et non de la banlieue de la cité.

La construction de la citadelle de Besançon, à la fin du XVIIe siècle, marque la fermeture de la voie de liaison avec Besançon, via le mont Saint-Étienne.

La commune est occupée en 1814 par les Autrichiens. La gestion du village devient difficile de par son isolement. Une première pétition signée par le dixième de la population en 1822 adressée au maire, suivie d'une seconde en 1833 adressée au préfet conduit à l'ordonnance du roi des Français Louis-Philippe Ier le  : la section de La Vèze est distraite de la commune de Besançon, département du Doubs, et érigée en commune particulière. A cette date, les habitants de La Vèze ont souhaité disposer des champs de cultures et pâturages, la commune de Besançon conservant, à titre privé, la partie boisée c’est-à-dire le bois d’Aglans[17]. Le partage des biens s'avère beaucoup plus difficile et nécessite jugements et arrêts, conduisant la municipalité à demander en 1856 de rentrer dans la position d'avant 1835. Les experts poursuivent néanmoins leur mission jusqu'en 1862, condamnant l'une des plus petites communes de France et des plus pauvres du département à végéter[18].

Dans le bois d’Aglans est créé, en 1870, un réseau de captage d’eau potable (22 points), servant à l’alimentation de Besançon, grâce à une conduite posée le long de la voie ferrée Besançon - Le Locle. Ce réseau n'a été abandonné qu'en 1978[19].

La construction de la voie ferrée est à l'origine de la réalisation, en 1884, de la route joignant La Vèze à la gare de Saône en contournant le marais[18].

Lors du premier conflit mondial, avec à peine plus de trois cents habitants, elle doit pourvoir à ses frais à la fourniture de la paille, du chauffage et de l'éclairage des 750 hommes du 4e régiment territorial d'infanterie... Pour lutter contre les incendies qui détruisent régulièrement une grande partie des maisons, une pompe est acquise en 1855. Le corps des sapeurs-pompiers sera dissous en 1956.

Longtemps limitée à la seule léproserie, avec la présence d'un moulin sur le ruisseau du Pontot qui ne l'alimente que la moitié de l'année, le village se développe peu à peu et ses habitants travaillent souvent dans les bois, à la tuilerie située au centre du bourg, l'hiver à la récupération de la glace sur les étangs du pourtour du marais de Saône ou dans une agriculture faiblement développée.

Transport[modifier | modifier le code]

La Vèze est desservi par la ligne  23 et la ligne Diabolo 411 du réseau de transport en commun Ginko.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Jacques Curty    
2001 2008 Philippe Chanau    
2008 2014 Jacques Curty [20]    
2014 mai 2020 Catherine Cuinet DVD Infirmière retraitée, conseillère départementale
mai 2020 En cours Jean-Pierre Jannin[21]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 486 habitants[Note 4], en augmentation de 9,95 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
508521487499425408394358353
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
332317282271287276271251241
1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
239236239225203244273368400
1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 - -
437448443437450478486--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie locale[modifier | modifier le code]

Chaque année a lieu un concours de décoration de Noël. En 2018, la commune a accueilli la 25e rencontre nationale des 2CV clubs de France[26]

Voici une liste des associations de la commune :

"1,2,3, Soleil" ; Association des parents d’élèves de l’école des villages Fontain, Arguel, La Vèze et Pugey. Présidente : Nadège QUINTY[27]

2CV Club Bisontin ; Président : Michel RENAUD[27]

ACCA (chasse) ; Président : Benoît PASCAL[27]

Tennis 16... At : 16 ; Président : Raymond BARBIER

Cycliste de La Vèze ; Président : Didier JOLIBOIS

Aéroclub de Besançon la Vèze ; Président : Philippe CABEL

Économie[modifier | modifier le code]

La commune héberge l'aérodrome de Besançon - La Vèze géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs et deux restaurants, Le Vèzois et Les Granges du Liège.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Édifice religieux. Une première chapelle, vraisemblablement liée à la léproserie, existait déjà avant 1413. Cependant le hameau dépend de la paroisse bisontine de Saint Jean-Baptiste, située dans l'actuel square Castan, et les habitants se plaignent de son éloignement. Cette chapelle est enfin érigée en paroisse indépendante en 1747 et menace ruine en 1857, nécessitant sa démolition lors de l'inauguration de la nouvelle église de la Nativité de Saint Jean-Baptiste. Le nouveau bâtiment est construit d'après les plans de l'architecte Maximilien Painchaux à partir de 1865 sur le verger de la cure, achevé en 1871... mais le maçon attend encore le paiement de sa tâche en 1883. Les paroissiens, se souvenant de l'importance des sacrifices qu'ils ont consentis, considèrent que l'église leur appartient et s'opposent aux autorités en 1906, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre.
  • Aérodrome de Besançon - La Vèze.
  • Les deux lavoirs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre La Vèze et Besançon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Besançon », sur la commune de Besançon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Besançon », sur la commune de Besançon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Saône », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. En compensation, la commune nouvelle de La Vèze se vit attribuer une rente réactualisable (elle s’élevait à 8 707 F en 1998), ainsi que le bois nécessaire au chauffage de ses bâtiments communaux.
  18. a et b « 25611 - La Vèze — Geneawiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le ).
  19. https://datasets.grandbesancon.fr/fichiers/delibs/villeDeBesancon/conseilMunicipal/2000/20000228/a0002046.pdf
  20. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Commune de La Vèze, « 25e rencontre nationale des 2CV clubs de France », sur laveze.fr, (consulté le ).
  27. a b et c Commune de La Vèze, « Autres associations », sur laveze.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]