La Somme de toutes les peurs (film)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Somme de toutes les peurs
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Titre original The Sum of All Fears
Réalisation Phil Alden Robinson
Scénario Paul Attanasio
Daniel Pyne
Musique Jerry Goldsmith
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Mace Neufeld Productions
MFP Munich Film Partners GmbH & Company I. Produktions KG
SOAF Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau du Canada Canada
Genre thriller
Durée 124 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Somme de toutes les peurs (The Sum of All Fears) est un film américano-germano-canadien réalisé par Phil Alden Robinson et sorti en 2002. C'est l'adaptation du roman éponyme de Tom Clancy paru en 1992.

Le film prend place au début des années 2000, où un complot d'un groupuscule néo-nazi est mis en place visant à déclencher une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie afin de faire régner le fascisme sur le monde. Jack Ryan, un analyste de la CIA, découvre et comprend les aboutissements du complot, et va devoir trouver un moyen de stopper l'horloge menant à la guerre nucléaire.

Résumé[modifier | modifier le code]

Au deuxième jour de la guerre du Kippour en 1973, un A-4 Skyhawk israélien armé d'une bombe nucléaire américaine est abattu par un missile SAM syrien.

En 2002, le président des États-Unis J. Robert Fowler et ses principaux conseillers politiques et militaires participent à un exercice d'alerte à l'installation présidentielle de secours de Mount Weaver (Virginie). Le directeur de la CIA William Cabot finalise alors avec le président les modalités de la visite officielle en Russie de Cabot concernant le démantèlement nucléaire en vertu d'un traité de non prolifération des armes nucléaires.

Le président russe Zorkin, apparemment porté sur la boisson, meurt d'une crise cardiaque. Il est rapidement remplacé par Alexander Nemerov, un homme relativement inconnu de la sphère politique. Il n'en fallait pas moins pour faire renaître les vieilles craintes de la guerre froide chez les Américains. Lors de la visite officielle en Russie dans une usine de démantèlement d'armes nucléaires, Ryan, un agent de la CIA, remarque que trois scientifiques russes manquent à l'appel. Les explications données par les officiels russes se révèlent extravagantes. Comme les trois scientifiques possèdent ensemble les connaissances nécessaires à la fabrication d'armes nucléaires, la CIA soupçonne les Russes de préparer clandestinement de telles armes.

L'analyste Jack Ryan est chargé par William Cabot de faire la lumière sur les évènements avec l'aide de John Clark, un autre agent de la CIA, et de remonter la piste des scientifiques disparus. John a besoin de conseils et Jack, travailleur dévoué, est l'homme qu'il lui faut. Mais avant même que l'enquête ne débute, une terrible tragédie survient à Grozny, la capitale tchétchène : la population a été anéantie au moyen d'armes chimiques.

Maintenant les craintes se sont concrétisées : les Américains accusent ouvertement les Russes de cette attaque gratuite et révoltante. Les tensions montent vite entre les deux grandes nations. Pour Jack, les éléments ne collent pas : Nemerov est beaucoup trop calculateur pour utiliser des armes chimiques, prohibées par les accords internationaux. Mais sa théorie fondée sur une initiative de militaires radicaux n'intéresse personne car Nemerov, de peur de passer pour un dirigeant incapable de contrôler la situation en Tchétchénie, affirme lors d'une annonce à la télévision qu'il est à l'origine de l'attaque sur Grozny, bien que celle-ci ne soit pas le fait du Kremlin, mais une initiative lancée par des généraux rebelles.

Pendant ce temps, un groupuscule néo-nazi piloté par de riches hommes d'affaires a réussi à récupérer la bombe nucléaire de l'avion abattu en 1973. Il a engagé les trois scientifiques russes disparus pour reconditionner la bombe et la faire exploser à Baltimore, lieu où se trouvera le président des États-Unis pour une importante rencontre de football américain. Le but est de faire croire que cet attentat nucléaire serait d'origine russe, afin d'engager une guerre d'anéantissement atomique entre les États-Unis et la Russie et imposer un nouvel ordre mondial où le fascisme dominerait le monde.

Jack Ryan et John Clark retrouvent en Ukraine la piste des trois scientifiques russes disparus mais ces derniers ont tous été assassinés[réf. souhaitée]. Plus tard, quand l'équipe de Jack Ryan arrive à retracer le parcours de la bombe et comprend qu'un attentat nucléaire se prépare aux États-Unis, il est trop tard, la bombe a déjà été implantée dans un distributeur de cigarettes situé dans un parc de stationnement souterrain à Baltimore. Jack Ryan, qui arrive à Baltimore en hélicoptère pour intercepter la bombe qu'il croit encore être aux docks, téléphone immédiatement à William Cabot, qui fait évacuer en urgence le président du stade de football.

La bombe explose, causant des dizaines de milliers de morts à Baltimore. Le président, qui se trouvait avec Cabot dans sa voiture, à plusieurs kilomètres de l'explosion, est sain et sauf, mais commotionné. Il est évacué par hélicoptère, puis rejoint la base aérienne d'Andrews, située en périphérie de Washington, où il embarque aussitôt à bord d'un Boeing E-4, qui est l'avion spécial du président en cas de crise militaire majeure. Cabot est quant à lui grièvement blessé et meurt de ses blessures à l'hôpital de campagne dressé par l'armée américaine. L'hélicoptère de Ryan s'écrase mais celui-ci s'en sort. Cathy Muller, la compagne de Ryan, qui travaille à l'hôpital de Baltimore est également vivante, l'hôpital étant relativement éloigné de l'explosion, qui a été moins puissante que prévu[réf. souhaitée].

Alors que Russie et États-Unis tentent de comprendre ce qui se passe exactement, un colonel russe commandant une base aérienne - en réalité un traître vendu aux néofascistes - fait croire à ses hommes que Moscou a été à son tour anéantie par une riposte nucléaire américaine et envoie ses bombardiers couler un porte-avions de l'US Navy en représailles. Il s'ensuit une riposte immédiate de l'armée américaine envers la base aérienne russe et des bombes incendiaires sont larguées par des F-16 qui détruisent totalement le site. Finalement, les deux pays passent en alerte maximale et se préparent à lancer leurs missiles nucléaires.

Avant de mourir, Cabot a donné à Ryan le nom de son informateur russe proche de Nemerov : « Spinnaker ». Celui-ci lui confirme que la Russie n'est pas à l'origine de l'attentat. Jack découvre aussi que le plutonium utilisé pour l'attentat provient des États-Unis, et que par conséquent, il ne pourrait s'agir d'un coup des Russes. Par ailleurs, cela est confirmé par John Clark, qui a retrouvé la trace du vendeur de la bombe nucléaire ainsi que celle du groupe néo-fasciste. Mais personne dans l'entourage du Président n'écoute Jack, qui fonce alors au Pentagone afin d'utiliser le téléphone rouge. Il réussit à communiquer avec Nemerov. Celui-ci, convaincu par le jeune agent de la CIA, fait le premier pas et propose une retraite bilatérale, qui est ensuite acceptée par le président américain Fowler. La guerre nucléaire est ainsi évitée de justesse.

Après la crise, les différents responsables de l'attentat sont traqués et exécutés, tandis que les présidents Fowler et Nemerov signent à Washington un traité bilatéral de désarmement nucléaire en hommage aux victimes de l'attentat. Jack Ryan et Cathy Muller ont quant à eux décidé de se marier.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Producteurs délégués : Tom Clancy et Stratton Leopold

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu au Canada, notamment dans l'Ontario (Ottawa, Carp et son Diefenbunker) et Montréal (stade olympique), ainsi qu'à Baltimore, en Californie (parc national de la vallée de la Mort, San Diego) ainsi que sur l'USS John C. Stennis, Washington, Moscou[6]

Musique[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Le film a reçu des critiques mitigées. Rotten Tomatoes a rapporté que 59 % des critiques avaient donné des critiques positives du film et que la moyenne était de 610 basée sur 171 critiques comptées. Le consensus était que le film était "Un thriller bien fait qui prend un nouveau poids en raison du climat politique actuel". Chez Metacritic, le film a reçu un score de 45100 basé sur 35 avis.

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis / Drapeau du Canada Canada (1er week-end) 31 178 526 $[7] du au -
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
118 907 036 $[7] 7
Drapeau de la France France 3 868 619 $[7] 6
Drapeau de la France France
Drapeau de Paris Paris
765 256 entrées
85 375 entrées[8]
- -
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 7 312 049 $[7] 6
Monde Total hors États-Unis 75 014 336 $[7] 7
Monde Total mondial 193 921 372 $[7] 7

Distinctions[modifier | modifier le code]

Entre 2003 et 2019, La Somme de toutes les peurs a été sélectionné 7 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses[9].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Analyse[modifier | modifier le code]

Différences avec le roman[modifier | modifier le code]

Le scénario du film diffère sur plusieurs points avec le roman originel de Tom Clancy paru en 1991 :

  • Dans le roman, Cabot n'existe pas.
  • L'intrigue du roman est nettement plus complexe. Par exemple il y a un plan de paix israélo-palestinien qui semble être un succès. Initié notamment par Jack Ryan.
  • Dans le roman, la bombe est une Bombe H mais qui n'est pas complètement au point, du coup elle est nettement moins destructive que prévu. Dans le film, c'est une Bombe A.
  • Dans le roman, l'empire soviétique existe encore[réf. souhaitée].
  • Dans le roman, les terroristes sont des nationalistes arabes [réf. souhaitée]dirigés par un ayatollah (a priori le Guide de la Révolution) , des communistes est-allemands de la Fraction armée rouge[réf. souhaitée] , un scientifique est-allemand spécialiste en nucléaire militaire et communiste, et des anciens officiers de la Stasi, alors que dans le film, les terroristes sont néofascistes. Une organisation islamique américaine (CAIR) avait fait pression sur l'équipe du film[10]. Contrairement aux idées reçues, le changement d'identité des terroristes n'est pas dû aux attentats du 11 septembre 2001, le tournage du film ayant pris fin en .
  • Dans le roman, l'attentat nucléaire a lieu à Denver, pendant le Super Bowl et élimine deux membres du gouvernement américain, le secrétaire d'État et le secrétaire à la Défense. Il était prévu aussi que Fowler se rende à Denver pour assister à le Super Bowl, mais il n'y est finalement pas allé. L'attentat a lieu à Baltimore dans le film, et n'a fait aucune victime au sein du gouvernement.
  • Dans le roman, l'opération sous fausse bannière qui fait considérablement monter la tension entre les deux superpuissances est un combat de chars entre forces soviétiques - manipulées par les officiers de la Stasi - et américaines à Berlin, tandis que dans le film, il s'agit d'une attaque - orchestrée par un traître vendu aux néofascistes - de bombardiers Tupolev Tu-22M russes contre un porte-avions de l'United States Navy en Mer du Nord.
  • Dans le roman, John Clark est nettement plus âgé. Il est assisté par Ding Chavez (qui n'apparaît pas dans le film et qui est en début de carrière). John Clark est le chauffeur de Jack Ryan.
  • Dans le roman, Jack Ryan est aussi nettement plus âgé (mais a au moins 15 ans de moins que John Clark). Il est très haut placé dans la hiérarchie de la CIA. Il est marié depuis longtemps avec Cathy Muller, ils ont eu deux enfants.
  • Dans le roman, un complot contre Jack Ryan mené par la petite amie et conseillère du président, Elizabeth Elliott (qui n'apparaît pas dans le film), le rend stressé, alcoolique et fumant trop. Fowler et Elizabeth Elliot considèrent Ryan comme un résidu sans intérêt de la Guerre froide, une sorte de faucon. A cause du complot, Cathy Ryan croit que son mari la trompe avec une autre femme, avec qui il aurait un enfant et à qui il verse régulièrement de l'argent. Ce complot fait que Fowler n'écoute plus Jack Ryan, qu'il voit comme une menace[Quoi ?]. En réalité Jack Ryan est fidèle à sa femme, et verse effectivement de l'argent à cette femme, mais parce-que son mari est mort dans Danger immédiat. John Clark prend la situation en main. Il déjoue le complot, et dit à Ryan de ne pas se laisser aller. Il explique la situation à Cathy Ryan. Celle-ci vérifie les informations de Clark. Puis, elle réussit à rendre plus calme, moins stressé son mari. Ce dernier arrête de consommer trop d'alcool.
  • Dans le roman, Fowler finit par réaliser (à la suite de ce que Jack Ryan dit via le téléphone rouge) que l'attentat terroriste n'est pas un coup de l'Union Soviétique. Il décide alors de détruire Qom par une frappe nucléaire, pour tuer la tête du complot. Jack essaie en vain de l'en dissuader. Cependant, la règle du deuxième homme fait que Fowler a besoin de Ryan pour pouvoir lancer une attaque contre Qom. Jack Ryan refuse. Il déclare que Fowler n'est plus en état de commander (en s'arrangeant pour que le responsable du NORAD l'entende). Ce dernier est soulagé et appelle immédiatement les quatre sénateurs responsables des questions de défense, représentant les deux principaux partis américains (Tom Clancy n'utilise jamais dans ce livre les termes républicain et démocrate mais le lecteur le comprend facilement). Il leur explique le comportement de Fowler, ce qui fait que les quatre sénateurs prennent les mesures qui s'imposent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Société de Production / Sociétés de distribution » ({(en) sociétés partenaires), sur l'Internet Movie Database (consulté le 7 juillet 2020).
  2. « Spécifications techniques » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le 6 juillet 2020).
  3. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le 6 juillet 2020).
  4. « Parents Guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 6 juillet 2020).
  5. « Visa et Classification - Fiche œuvre La Somme de toutes les peurs », sur CNC (consulté le ).
  6. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  7. a b c d e et f (en) « Box office du film The Sum of All Fears », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  8. « Box office du film La Somme de toutes les peurs », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  9. « Distinctions » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le 6 juillet 2020).
  10. « Wolf Howls As NBC Yanks "Law & Order" Episode », sur E! Online, fri jan 26 22:15:00 gmt+0 2001 (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]