La Remuée

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La Remuée
La Remuée
La mairie.
Blason de La Remuée
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité CU Le Havre Seine Métropole
Maire
Mandat
Nadège Courché
2020-2026
Code postal 76430
Code commune 76522
Démographie
Gentilé Remotais, Remotaises
Population
municipale
1 285 hab. (2021 en diminution de 1 % par rapport à 2015)
Densité 183 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 43″ nord, 0° 24′ 15″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 135 m
Superficie 7,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Romain-de-Colbosc
Législatives 9e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Liens
Site web http://www.laremuee.com

La Remuée est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La commune est située à 8 km du pont de Tancarville, 18 km du pont de Normandie et 20 km du Havre. Elle est donc assez proche de l'autoroute A29.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 965 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Remuée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,2 %), zones urbanisées (14,9 %), prairies (4,6 %), forêts (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes « Ab hominibus de la Remuée in Normannia » en 1268; La Remuée Sancta Maria en 1319[14]; Remota en 1337; La Remuée Nostre Dame en 1431 (Longnon, 21, 86) et en 1433[15]; Curato de Remota en 1445[16]; Remota en 1529[17]; Fief de la Remuée en 1534; Notre Dame de la Remuée en 1673[18]; Notre Dame de la Remuée en 1692[19]; La Remuée en 1738 (Pouillé); La Remuée en 1715 (Frémont); La Remuée et Moulin de la Remuée en 1757 (Cassini); La Remuée en 1953[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

La Remuée est une paroisse fondée au début du XIIIe siècle, vers 1240, dans les essarts de la forêt de Lillebonne par Renaud comte de Boulogne[20].

L'entre deux guerres à La Remuée. Période 1925-1936

Michel Auvray et André Dubuc écrivent[21] : « Alexandre Morin avait seize ans lorsqu'il entra en musique. Je ne peux me résoudre à utiliser une autre formulation tant la Musique fut pour lui un véritable sacerdoce. Je crois qu'il ne pouvait concevoir la vie sans la musique; elle faisait partie de son être.

Dès 1907, il entra à la Société Musicale d'Harfleur alors dirigée par M.Duminy. Pendant quatre ans, il va acquérir une base musicale sérieuse et en 1911, lorsqu'il sera appelé sous les drapeaux au 74e R.I., c'est bien entendu dans la musique du régiment qu'il fera son service. Pendant trois ans — c'était la durée du service militaire à cette époque — ses connaissances musicales et sa maîtrise instrumentale au cornet à pistons vont s'affirmer, lui faisant espérer un rôle de premier plan dans la fanfare de son pays. Mais son retour à Harfleur va se trouver quelque peu différé : ses trois ans de service auraient dû se terminer... en 1914! Il ne rentrera dans ses foyers qu'en 1918, après quatre ans de guerre passés dans différentes unités.
Il retrouvera très vite sa société de musique après sept années d'absence. Sur une photographie de la Société Musicale d'Harfleur datée de , on le voit tout en haut à gauche.

En 1922, Alexandre Morin s'installe à La Remuée. Coup dur pour un musicien. Pendant plusieurs années, le temps de se faire de nouvelles connaissances, il va ronger son frein.(Ceux qui ont bien connu le magasin de La Remuée où Alexandre vendait et réparait des vélos vont sûrement penser - mais ils ont tort - que j'ai voulu faire un bien vilain jeu de mots). C'est sans doute vers 1926 que n'y tenant plus, il entreprend de faire étudier le solfège à certains Rémotais. Après le solfège, l'instrument. Les musiciens devaient se le procurer, car aucune trace de subvention exceptionnelle n'apparaît dans les registres municipaux de La Remuée. Toutefois, il n'est pas impossible que certains mécènes aient aidé les jeunes musiciens.

En 1927, une société était constituée, qui prit le nom de Fanfare de La Remuée; du moins, c'est à cette date qu'une bannière fut offerte par Madame Aline Paris (née Baillobay et dont la fille Aline avait épousé Emile Dégenétais devenu à cette époque maire de Rogerville). Aucune nouvelle association n'ayant été déclarée à la sous-préfecture, on peut raisonnablement penser que cette musique était l'une des activités de "L'Amicale de La Remuée, association déclarée le et dont l'objet mentionné était "Relations amicales; tir et sports; distractions honnêtes".

La musique n'est-elle pas une honnête distraction ? En 1922, le bureau de cette Amicale était constitué des membres suivants : -Léon Houllemare, entrepreneur de maçonnerie, président ;
-Ernest Périer, cultivateur, vice-président ;
-Marcel Boivin, boulanger, trésorier ;
-André Roussel, cultivateur, trésorier-adjoint ;
-Henri Roussel, commerçant, secrétaire ;
-Joseph Avenel, commerçant, conservateur ;
-Jean Delage, instituteur, directeur général.

Nos deux anciens se souviennent avoir fait le déplacement à Rogerville (M.le maire obéissait-il aux injonctions de sa belle-mer ?), Gommerville, Saint-Gilles, Saint-Vincent, Les Trois-Pierres, La Cerlangue, et La Remuée bien évidemment. La fanfare est aussi mentionnée à Saint-Romain le pour le festival des journées agricoles et commerciales, et à Criquetot-l'Esneval le pour le festival organisé à l'occasion du 50e anniversaire de la Société Musicale de Criquetot.

La fanfare de La Remuée s'éteignit en 1935, et c'est Saint-Romain qui accueillit les musiciens orphelins : Alexandre Morin, Christian Devaux, et Albert Durel allèrent grossir les rangs de la Société Musicale avec laquelle on les verra, dès 1936, participer au concours de Poissy. Les frères Parmentier, eux, n'y firent qu'un court séjour, rejoignant bientôt la Renaissance. Enfin, plus tardivement, Roger Heute viendra à la Société Musicale vers 1950, trois ans avant de recevoir sa médaille de la Fédération Musicale de Normandie »

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Julien Bruguet    
  mai 1967 Henri Courseaux    
mai 1967 mars 1983 Paul Leclaire    
mars 1983 mars 2008 Gérard Duval    
mars 2008 mai 2020 Olivier Haas    
mai 2020[23] En cours
(au 10 août 2020)
Nadège Courché    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 1 285 habitants[Note 3], en diminution de 1 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
699760732766712760725690733
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
677648677645686652662657607
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
612610555508503484514514453
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
4494846407118611 1761 2811 3011 326
2015 2020 2021 - - - - - -
1 2981 2741 285------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame.
  • Temple bouddhiste.
  • Église Notre-Dame du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.
  • Château de Maréfosse du XVIIe siècle, propriété au XVIIIe siècle de Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de La Remuée

Les armes de la commune de La Remuée se blasonnent ainsi :
De gueules aux deux épées hautes d’argent passées en sautoir, cantonnées de quatre merlettes d’or.[28]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Auvray et André Dubuc, Deux siècles de musique populaire dans le canton de Saint-Romain-de-Colbosc, Association intercommunale du canton de Saint-Romain-de-Colbosc / Bertout, , 270 p. (BNF 35590931).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre La Remuée et Petiville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Archives de Seine-Maritime G 3267.
  15. Archives de Seine-Maritime G 3268.
  16. Archives de Seine-Maritime G 2130.
  17. Archives de Seine-Maritime G.
  18. Archives de Seine-Maritime E fds de Tancarville.
  19. Archives de Seine-Maritime G 1595.
  20. a et b Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 838.
  21. Michel Auvray et André Dubuc, ouvrage mentionné en bibliographie.
  22. « Les maires de Remuée (La) », sur francegenweb.org (consulté le ).
  23. « La Remuée. Nadège Courché débute son mandatde maire : Ancienne quatrième adjointe, Nadège Courché est devenue maire de La Remuée. Elle tient à faire de son conseil municipal un lieu serein où tous les membres pourront s'exprimer », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f76522 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).