La Péruse

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La Péruse
La Péruse
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Haute-Charente
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Christian Faubert
2019-2020
Code postal 16270
Code commune 16259
Démographie
Gentilé Pérusots
Population 523 hab. (2016 en augmentation de 4,39 % par rapport à 2010)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 42″ nord, 0° 37′ 06″ est
Altitude Min. 156 m
Max. 251 m
Superficie 8,52 km2
Élections
Départementales Charente-Vienne
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Terres-de-Haute-Charente
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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La Péruse
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La Péruse

La Péruse (La Peirusa[1] en limousin, dialecte occitan) est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est une commune déléguée de Terres-de-Haute-Charente.

Ses habitants sont les Pérusots et les Pérusottes[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

La Péruse est une commune de la Charente limousine, située sur la route nationale 141 d'Angoulême à Limoges à l'est de Roumazières-Loubert et qui la traverse d'est en ouest.

Elle est à 44 km d'Angoulême, 50 km de Limoges, 4 km de Roumazières, 8 km de Chabanais, 16 km de Confolens[3].

La D 16, route de Montmoreau à Confolens par Montbron, Montembœuf et Manot, traverse la commune et le bourg du sud au nord et coupe la N 141.

La D 169 va vers le nord-ouest en direction de Loubert et Ambernac, la D 52 au sud-est en direction de Lésignac et la D 370 au nord-est en direction d'Exideuil[4].

La voie ferrée Angoulême-Limoges traverse le nord de la commune, mais n'offre aucun arrêt dans la commune et les gares les plus proches sont celles de Roumazières ou d'Exideuil.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune comporte quelques hameaux significatifs, comme la Croix Rouge, carrefour de la D.16 et de la N.141, et le Pont Sigoulant, pont sur la Charente (fleuve) à l'ouest qui fait la limite avec Roumazières.

D'autres hameaux et fermes parsèment la commune : la Bellangerie, les Brigaudies, les Maisons Neuves, le Clos du Râteau, chez le Gros, le Temple, les Salices, les Vieilles Vignes, Pranzac, Tras le Bos, le Lindois, chez Valette, etc.[4]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Géologiquement, la commune se trouve dans le Massif central, comme toute cette partie orientale de la Charente qui s'appelle Charente limousine. La moitié sud de la commune et la vallée de la Charente à l'ouest sont occupées par du gneiss, et la moitié nord par le massif granitique de Chirac.

La crête de la commune, principalement au bourg, est recouverte d'une couche de sable argileux ocre à galets[5],[6], [7].

Le relief est celui de la Charente limousine : assez élevé par rapport au reste du département, mais bas par rapport au reste du Massif central. La commune consiste principalement en une crête nord-sud assez haute séparant les bassins de la Charente et de la Vienne, d'altitude moyenne 230 m mais qui culmine au bourg à 245 m, aussi l'église élancée se voit-elle de loin. Le point culminant de la commune, 251 m, est sur cette crête au sud près de Pranzac et de chez Valette.

La Charente, assez petite, coule dans une vallée étroite et profonde à 180 m d'altitude à l'ouest, mais le point le plus bas de la commune, 156 m, est au nord-est de la commune versant Vienne en limite avec Exideuil (au sud de la D 370 et de Beauvent).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Péruse est sur la ligne de partage des eaux entre la Charente et la Vienne, bassin de la Loire.

Cette limite est orientée nord-sud et la Charente elle-même limite la commune à l'ouest. Le bourg est situé sur cette ligne de crête. Quelques minuscules affluents de la Charente ou de la Vienne descendent de cette crête, et on compte de nombreuses petites retenues d'eau favorisées par le sol imperméable.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département. Les températures et précipitations relèvent plus de la station météorologique de Limoges que celle de Cognac.

Végétation[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est peu boisé, environ 10 %, et est occupé surtout par du bocage, propice à l'élevage de la vache limousine.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une forme ancienne est Petrosia (non datée, Moyen Âge)[8].

L'origine du nom de La Péruse remonterait au latin petrosa [terra], qui signifie « terre rocailleuse » mais qui peut aussi signifier « ruines antiques », et qui a donné l'adjectif peirosa en occitan[9].

Dialecte[modifier | modifier le code]

La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[10]. Elle se nomme La Peirusa en occitan[11],[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La Péruse était située sur une voie antique nord-sud, sans doute utilisée à l'époque romaine, qui allait de Périgueux à Poitiers vraisemblablement par Charroux et appelée ailleurs Chemin ferré. Cette voie, longeant la ligne de partage des eaux, passait par Videix (Saint-Gervais) et Suris au sud et passait par les landes au nord, à l'ouest de Manot, par la limite de canton[12].

Le , elle fusionne avec Genouillac, Mazières, Roumazières-Loubert et Suris pour former la commune nouvelle de Terres-de-Haute-Charente dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [13].

La voie romaine d'Agrippa de Saintes à Lyon par Chassenon et Limoges frôle la commune au sud et passe près de Suris.

Le cimetière actuel serait sur le site d'une nécropole romaine. Des sarcophages ont été réemployés dans les murs du village et de l'église[14].

Jourdain V, seigneur de Chabanais, fonda le prieuré de La Péruse en 1056[15]. Il le donna à l'abbaye de Bourgueil avant 1073. L'église fut consacrée en 1079 par Guy, évêque de Limoges, et Adémar, évêque d'Angoulême[16].

Au cours du Moyen Âge, La Péruse se trouvait, avec Manot, sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par des pèlerins de Saint-Jacques qui allaient aux reliques de saint Eutrope à Saintes[17].

Entre le Xe et XVIIIe siècles, La Péruse était aussi le siège d'une viguerie, qui rendait la justice localement. Elle était alors dans le diocèse de Limoges, puis fut rattachée aux six autres du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine de par son extension au XIe siècle[18].

Dès le début du XXe siècle, la commune possédait de nombreuses carrières de sable et d'argile pour les tuileries voisines de Roumazières.

Le clocher a servi de repère pour la triangulation de la carte d'État-Major[16].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? André Lévêque    
depuis 1989 En cours Christian Faubert DVD puis UDI Président CC Haute-Charente

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2016, la commune comptait 523 habitants[Note 1], en augmentation de 4,39 % par rapport à 2010 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
530501488554540601645673660
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
611578557591624618605553548
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
604643461466435436441427515
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
465462562501514481466507509
2016 - - - - - - - -
523--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges à La Péruse en 2007 en pourcentage[23].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
7,8 
75 à 89 ans
9,7 
17,2 
60 à 74 ans
19,3 
23,4 
45 à 59 ans
21,7 
19,9 
30 à 44 ans
19,3 
16,1 
15 à 29 ans
16,3 
15,6 
0 à 14 ans
13,7 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[24].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie[modifier | modifier le code]

Commerces[modifier | modifier le code]

Café-restaurant, le "bar des amis"

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école est un RPI entre La Péruse, Saint-Quentin et Suris. La Péruse accueille l'école élémentaire et Suris l'école maternelle. L'école de La Péruse, Jean-Bastier, comporte une classe unique. Le secteur du collège est Chabanais[25].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Pierre dont le clocher est visible de loin, est inscrite aux monuments historiques depuis 1980[26]. Son autel avec tabernacle en bois sculpté et peint datant du XIXe siècle est inscrit monument historique à titre objet depuis 1994[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Bastier (1529-1554), dit Jean de La Péruse[16], poète et auteur dramatique en langue française, né à La Péruse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lemosin.net, « Toponymie occitane des communes de Charente limousine », (consulté le )
  2. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  4. a b et c Carte IGN sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. Carte du BRGM sous Géoportail
  7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
  8. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 36
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 528.
  10. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
  11. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
  12. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 165
  13. Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle Terres-de-Haute-Charente par fusion des communes de Genouillac, Mazières, La Péruse, Roumazières-Loubert et Suris », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-043,‎ , p. 18-20 (lire en ligne)
  14. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 101
  15. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille Chabanais », (consulté le )
  16. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 270
  17. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,58
  18. André Debord in Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 88
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  23. « Evolution et structure de la population à La Péruse en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  24. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
  25. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
  26. « L'église Saint-Pierre », notice no PA00104454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. « Autel de l'église », notice no PM16000623, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • La Péruse sur le site du Pays Charente Limousine
  • Catillus Carol, « La Péruse », (consulté le )