La Meurdraquière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Meurdraquière
La Meurdraquière
Le bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Delphine Brigitte Fontaine
2020-2026
Code postal 50510
Code commune 50327
Démographie
Gentilé Meurdracs
Population
municipale
195 hab. (2021 en augmentation de 16,07 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 57″ nord, 1° 24′ 32″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 126 m
Superficie 7,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Meurdraquière
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Meurdraquière
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
La Meurdraquière
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
La Meurdraquière

La Meurdraquière est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 195 habitants[Note 1].

Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine[1], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins de l'Avranchin et du pays de Coutances. Elle fait partie du pays de la Baie du Mont-Saint-Michel. Son bourg est à 7 km au nord de La Haye-Pesnel, à 9,5 km au sud-ouest de Gavray, à 11 km au sud-est de Bréhal, à 15 km à l'est de Granville et à 18 km à l'ouest de Villedieu-les-Poêles[2].

Le point culminant est recensé par l'IGN à 126 m. La cote 125 m est atteinte en deux endroits du territoire : au nord du bourg, au lieu-dit le Télégraphe, et en limite sud-ouest, au lieu-dit les Granges, sur la D 35. Le point le plus bas (32 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Meurdraquière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,6 %), terres arables (33,8 %), forêts (6,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté dans un texte de 1226 : « Gaufridus Murdac miles» donne une terre sise « in parrochia sancti Martini de la Murdaquiere »[17], et sous les formes la Murdaquiere vers 1280[18], Meudra Queria sans date.

Fréquent pour les lieux-dits, le suffixe -ière est plus rare pour les toponymes de communes. À la différence de -erie qui évoque simplement la présence, ce suffixe d'origine médiévale indique la propriété[19]. Le propriétaire est ici la famille Murdrac ou Meurdrac, comme à Courtonne-la-Meurdrac, en pays d'Auge[19].

Le gentilé est Meurdrac[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille Meurdrac qui a donné son nom à La Meurdraquière fut l'une des plus anciennes familles de Normandie et d'Angleterre[21],. Robert de Meurdrac compagnons de Guillaume le Conquérant (liste de Dives) reçu en récompense de nombreuses terres en Angleterre. Jean Meurdac de Poterel participa aux côtés du duc de Normandie, Robert Courteheuse, à la première croisade (1096-1099), et Henri de Meurdrac, archevêque d'York en 1143, fut disciple de saint Bernard[22].

Au XVIIIe siècle, Louis-Claude d'Halwin, ancien mousquetaire du roi, gouverneur de Pontorson, est seigneur de La Meurdraquière et marquis de Piennes[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1835 1843 Alexandre Durier Maisonneuve    
1843 1872 Louis Georges Allix    
1884 1910 Victor Alexandre Lenoir    
1983 mars 2001 Roland Venisse    
mars 2001[23] 2020 Bernadette Letousey[24] SE Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 4], en augmentation de 16,07 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Meurdraquière a compté jusqu'à 704 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
650635704686663630624602580
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
570543517475454439444432374
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
372353319292304246247244253
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
230194182157150145159159157
2015 2020 2021 - - - - - -
168193195------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin.

Activité et manifestation[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 141.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 297.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ouest-France, « Dans le Granvillais, neuf communes portent le label Village patrimoine », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre La Meurdraquière et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  17. Lucien Musset, Michel Fleury, François-Xavier Dillmann - 1997 - Nordica et Normannica : recueil d'études sur la Scandinavie ancienne et médiévale, les expéditions des vikings et la fondation de la Normandie, Page 289.
  18. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1694, (ISBN 2600028846).
  19. a et b René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 61.
  20. « Ouest-france.fr - Mairie de La Meurdraquière » (consulté le ).
  21. a et b Gautier 2014, p. 297.
  22. Delattre, 2002, p. 141.
  23. « Bernadette Letousey brigue un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. a et b Réélection 2014 : « La Meurdraquière (50510) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Église Saint-Martin », notice no PA50000036, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Maître-autel, tabernacle, lambris de revêtement », notice no PM50001382, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Site du diocèse.