La Gironde

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La Gironde en août 1854.

La Gironde est un journal français fondé en 1853, quotidien des régions du Sud-Ouest et du Midi. Il disparaît en 1935, après être devenu un hebdomadaire[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le journal « La Gironde » est lancé en par Haussmann, préfet de la Gironde avec l’appui de Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de « La Patrie », un journal parisien. Le journal La Gironde est racheté quelques mois plus tard par en , alors qu’il ne compte que 500 abonnés, par Gustave Gounouilhou[2], beau-frère du journaliste André Lavertujon qui en devient le rédacteur en chef. D'abord d’orientation imprécise à ses débuts, le journal devient antigouvernemental opposé à Napoléon III, à partir de 1857 lorsqu'il prend parti contre la municipalité d’Antoine Gautier, maire de Bordeaux, dévouée au régime impérial[3]. De tendance modérée, il devient un grand journal républicain régional d'opposition et un produit culturel de large consommation. Les autorités impériales lui signifient plusieurs avertissements, puis une suspension de deux mois en 1864 et un procès en 1869.

L'imprimerie du journal était installée à Bordeaux dans l'Hôtel de Cheverus, construit en 1739, par l'architecte Portier, pour le compte du marquis de la Tresne. Cet hôtel particulier fut racheté par l'imprimeur Gustave Gounouilhou en 1859 qui y installa ses ateliers et publia le quotidien La Gironde.

La famille Gounouilhou vivait près d'Arcachon au Moulleau et au château Climens (Haut-Barsac) et s'était alliée avec Gustave Bourrageas pour constituer un groupe de presse.

Le journal La Petite Gironde apparait en 1872 comme une version à moindre coût de La Gironde avant de devenir un journal indépendant dans les années 1880[4].

Le titre cesse de paraître en 1935.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice du catalogue de la BnF
  2. Gustave Gounouilhou (1821-1912) est le fils d’un armurier de Bergerac (Dordogne). Il débute comme apprenti puis ouvrier imprimeur chez François Lavertujon (1793-1885). Il épouse en 1848, Adèle Lavertujon (1822-1873) la fille de son patron. Il s’installe à Bordeaux et achète en 1850 une petite imprimerie, la société Edouard Faye.
    Elie-Gustave Gounouilhou : Nos notabilités du XIXe siècle : Médaillons bordelais. (ill. Louis Blayot), t. III, Bordeaux, Féret et fils, (lire en ligne)
  3. Jean-Claude Drouin, « Pierre Laffitte et André Lavertujon deux notabilités bordelaises de la Belle Epoque », sur cemmc.u-bordeaux3.fr (site du Centre d'Etudes des Mondes Moderne et Contemporain de l'Université de Bordeaux 3) (consulté le )
  4. notice du site Retronews de la BnF

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Bouchon, Histoire d'une imprimerie Bordelaise 1600-1900- Les imprimeries G.Gounouilhou, la Gironde, la petite Gironde, Bordeaux, Imprimeries G.Gounouilhou, , 665 p. (lire en ligne)