La Forteresse du mal

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La Forteresse du mal
Auteur L. Ron Hubbard
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
Science-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Titre Black Genesis
Éditeur Bridge Publications
Lieu de parution New York
Date de parution 1986
Version française
Éditeur Presses de la Cité
Lieu de parution Paris
Date de parution 1988
Type de média Livre papier
Chronologie
Série Mission Terre

La Forteresse du mal (titre original : Black Genesis) est un roman de science-fiction écrit par L. Ron Hubbard.

Il s'agit du deuxième tome du cycle de science-fiction intitulé Mission Terre, qui comprend les parties 12 à 19 de la suite romanesque, sur 92 au total.

« La Forteresse du mal » qui donne son titre au volume est la base secrète voltarienne sur Terre, située en Turquie près d'Afyonkarahisar.

Publications

Le roman a été publié aux États-Unis en . Il a été par la suite réédité en 2004, puis en 2012 [1] .

Il a été publié en France en 1988 aux éditions Presses de la Cité en grand format, puis en 1991 aux éditions Presses Pocket en format livre de poche.

Thème de la série

Sur la planète Voltar, le chef des services secrets, le sinistre et mégalomane Lombar Hisst, a décidé d'envoyer sur la planète Blito P-3 (la Terre) un agent secret sans états d'âmes, Soltan Gris, chargé de le ravitailler en drogue, qu'il revend secrètement sur Voltar. Il charge aussi Soltan Gris de neutraliser Jettero Heller, un ingénieur de combat de la Flotte envoyé sur la planète pour aider les humains à cesser de dégrader leur planète en la polluant et en la surexploitant. En effet, pour garantir l'approvisionnement régulier en drogue, il ne faut surtout pas que le gouvernement voltarien apprenne que les humains détruisent si rapidement leur planète qu'une intervention militaire s'avère nécessaire.

Arrivé sur Terre, Soltan Gris, être cupide et sans scrupules, va peu à peu complètement et involontairement rater sa mission…

Les romans de la série ne sont pas dénués d'un certain humour sarcastique, lié en particulier au fait que le méchant, Soltan Gris, qui est le narrateur du récit :

  • d'une part ne s'aperçoit pas de la bêtise ou de la non pertinence de ses propos, en commentant de manière totalement erronée le comportement de ses ennemis ou le sien ;
  • d'autre part est persuadé d'avoir un comportement professionnel excellent alors que le lecteur s'aperçoit de ses limites et que ses projets sont voués à l'échec.

Personnages

Personnages récurrents de la série

  • Soltan Gris, officier de l’Appareil de Coordination de l'Information (le « méchant »)
  • Lombar Hisst, directeur général de l'Appareil de Coordination de l'Information (le « méchant-en-chef »)
  • Jettero Heller (alias « Jerome Terrance Wister »), ingénieur de combat de la Flotte spatiale (le « gentil »), compagnon de la Comtesse Krak
  • Comtesse Krak (Lissus Moam), enseignante et dresseuse de léprodontes [2] , compagne de Jettero Heller ; condamnée pour meurtre, elle est la sœur du Comte Krak ; elle n'apparaît pas du tout dans ce tome, étant restée sur Voltar

Autres personnages importants dans le volume

  • Trapp, avocat de Delbert John Rockecenter
  • Faht, commandant de la base

Les mafieux

  • Babe Corleone, chef d'une famille mafieuse
  • Faustino Narcotici, chef d'une famille mafieuse ennemie des Corleone
  • « Bang-Bang » Rimbombo, homme de main de Babe Corleone
  • Vantagio Meretrici, directeur du Gracious Palms (famille Corleone)
  • Torpedo Fiaccola, tueur à gages de Trapp
  • « Bulldog » Grafferty, policier, homme de main de Faustino Narcotici

Personnages secondaires

  • Raht et Terb, agents voltariens chargés de suivre Heller
  • Miss Simmons, enseignante à l'université Empire
  • Mary Schmeck, jeune femme droguée
  • Cretinsky et Cassglutch, agents ripoux du FBI
  • Stabb, capitaine du vaisseau spatial Remorqueur 1

Résumé

Arrivée sur Terre et divers préparatifs (parties 12 et 13)

On rappelle que le narrateur est Soltan Gris et que ce dernier est au courant des faits et gestes de Heller grâce à des puces électroniques implantées dans le crâne de Heller.

Le voyage spatial n'a duré que trois jours, et le vaisseau Remorqueur 1 arrive sur Terre, sur la base extraterrestre, située en Turquie, à proximité de la ville d'Afyonkarahisar (en abrégé dans le roman : « Afyon »). Cette base a été créée en 1920, et ce n'est que depuis l'accession de Lombar Hisst à la tête de l'Appareil, en 1970 du calendrier terrien, que la base est devenue un centre de récolte et d'envoi d'opium vers Voltar.

Soltan Gris fait la connaissance de Faht, le commandant de la base. Il prend ses quartiers. Il est effrayé de constater que Lombar Hisst a mis sa menace à exécution : il est surveillé par un assassin-espion, chargé de l'exécuter s'il accomplit mal sa mission. Il reçoit de cet espion un message fort laconique disant : « Lombar m'a dit de me rappeler à vous de temps en temps. » …

Gris, moyennant le versement une somme de 5 000 dollars, « achète » une jeune femme nubile nommée Utanc. Elle n'apparaîtra pas physiquement dans ce tome, mais dans le suivant.

Les premiers pas de Jettero Heller sur Terre : police, drogue, mafia, Trapp (parties 14 à 17)

Soltan Gris active le relais 831, ce qui lui permet, grâce aux mouchards implantés dans le crâne de l'ingénieur de combat, de suivre Heller en voyant et en entendant ce que ce dernier voit et entend.

Heller fait ses premiers pas aux États-Unis, et plus précisément en Virgine. Conformément à ce qui lui a dit Soltan Gris, il doit récupérer une copie de son acte de naissance dans une petite ville, Fair Oakes. Il ignore que son identité d'emprunt, Delbert John Rockecenter Jr, correspond à celle du fils putatif de Rockecenter, l'homme le plus riche de la planète. Ceci était fait exprès par Lombar Hisst afin qu'Heller soit arrêté par la police dès son arrivée sur le territoire américain.

Cela ne loupe pas : dès qu'il se présente pour récupérer le document, comme par hasard l'immeuble explose, tandis que les agents de police arrivent quelques minutes après. S'ensuit une course-poursuite au cours de laquelle Heller s'enfuit avec une jeune toxicomane, Mary Schmeck. Ils parviennent à se cacher, et Heller achète une voiture d'occasion.

Heller fait parvenir à Soltan Gris un courrier destiné à Tars Roke, astrographe privé de l'Empereur de Voltar. Ce courrier est apparemment rédigé selon un certain code, que Gris n'arrive pas à percer. Gris apprend aussi que Heller va envoyer régulièrement des rapports à son collègue et ami : si Roke ne reçoit plus les courriers d'Heller, alors une mission d'enquête sera menée…

Gris est partagé entre deux opposés : d'une part il doit impérativement faire échouer Heller, faute de quoi l'assassin-espion l'exécutera, d'autre part si Heller ne fait plus parvenir ses messages à Roke, une invasion de la Terre par la Flotte spatiale pourrait intervenir.

Heller est de nouveau interpellé par deux agents du FBI, Cassglutch et Cretinsky, qui en fait sont à la solde de Rockecenter, et qui veulent monnayer leur « prise » avec le milliardaire.

Les deux agents, qui ont contacté l'avocat Trapp, intime de Rockecenter, libèrent Heller et lui donnent une heure et un lieu de rendez-vous avec l'homme de loi. Heller s'y rend. Trapp lui remet une forte somme d'argent et de nouveaux papiers d'identité au nom de Jerome Terrance Wister, en échange de quoi on demande à Heller, considéré par Trapp comme un habile escroc, de ne plus utiliser l'identité du fils putatif de Rockecenter. Heller accepte, et parvient à déjouer un double-jeu de Trapp qui avait donné des consignes pour faire exécuter Heller par un tueur d'élite situé en haut de l'immeuble opposé. La quinzième partie du roman se finit sur ce succès d'Heller.

Heller demande à un chauffeur de taxi de le conduire à un hôtel ; ce dernier, à la suite d'une méprise (Heller lui demande de le conduire « dans une maison ») l'amène au Gracious palms, qui s'avère être un hôtel de prostitution réservé aux diplomates fréquentant le bâtiment de l'ONU. Heller y prend une chambre, ignorant que cet hôtel de passes appartient à une famille mafieuse dirigée par Babe Corleone. Alors qu'il se trouve à l'hôtel, le bâtiment est attaqué : Heller riposte et met hors d'état de nuire les attaquants.

Puis Heller se rend au domicile de Torpedo Fiaccola, le tueur de Trapp, et Heller s'arrange avec lui pour que sa sécurité soit garantie.

Babe Corleone, enchantée de savoir que Heller (« Jerome Terrance Wister ») avait sauvé son établissement de la ruine, l'accueille avec chaleur, et lui annonce qu'il aura droit à la meilleure chambre de l'hôtel.

Peu après, Heller détruit les entrepôts de Narcotici, l'ennemi juré de Babe Corleone, et met hors d'état de nuire un policier véreux à la solde de Narcotici. Babe est aux anges et dit à Heller qu'elle fera tout pour l’aider dans ses études d'ingénieur.

Heller, qui sur Terre a l'apparence d'un jeune homme de 17-18 ans, se rend à l'université Empire pour s'inscrire en cinquième année d'ingéniérie nucléaire. Il fait la connaissance de Miss Simmons, une enseignante de l'univesité, qui le prend immédiatement en grippe : elle déteste tous ceux qui s'intéressent à l'atome et à ses applications civiles ou militaires.

Izzy Epstein, les mafieux et l'inscription à l'université Empire (parties 18 et 19)

Grâce aux relations de Babe Corleone, et en dépit de la farouche opposition de Miss Simmons, Heller peut s'inscrire à l'université Empire.

Puis Heller souhaite s'entourer d'un économiste ou d'un financier apte à l'aider dans ses projets futurs. Il jette son dévolu sur un dénommé Izzy Epstein, et sauve celui-ci qui voulait se suicider.

Immédiatement, Heller l'instruit de ses intentions, et Izzy se met au travail, rédigeant les statuts de plusieurs sociétés-écran ayant leurs sièges sociaux dans des paradis fiscaux.

Heller, grâce à des techniques voltariennes, apprend en quelques jours le programme d'études de la cinquième année d'ingéniérie.

Heller commence à suivre ses cours. L'un des tout premiers est une matière obligatoire, « Observation de la nature », dont l'enseignant est justement Miss Simmons. Celle-ci utilise son cours pour faire passer auprès des étudiants des idées gauchistes et ultra-écologistes, manifestement en dehors de la réalité, tandis qu'Heller s'intéresse, durant le cours, à un oiseau blessé. Durant le cours, Miss Simmons s'en prend à Heller à plusieurs reprises. Après le cours, Heller suit l'enseignante, qui prend le métro. Quittant ce moyen de transport, Miss Simmons est prise à partie par un groupe de loubards qui affichent clairement leur intention de la violer sauvagement en groupe, et peut-être de la tuer. Heller intervient, tue plusieurs agresseurs et blesse grièvement les autres. Il emmène Miss Simmons chancelante à l'hôpital le plus proche et la remet aux médecins. Néanmoins Miss Simmons n'a aucune gratitude pour Heller, le traitant d'assassin et de sadique.

Les moteurs « Y avait - Y aura » du vaisseau Remorqueur 1

L'auteur explique le mode de propulsion des moteurs « Y avait - Y aura » dans le chapitre 4 de la 12e partie. C'est l'ingénieur de combat Jettero Heller qui explique à Soltan Gris :

« À moins d'entrer en interférence avec la vie, c'est le temps qui modèle l'univers. C'est lui qui détermine les orbites atomiques, la chute des météorites, la rotation des planètes, les phases des soleils. Tout est pris dans le cycle inexorable du temps. (…) C'est le temps qui décide qu'un événement existera dans le futur. Heureusement, on peut arriver à découvrir comment le futur est déterminé. Le temps a ce que l'on pourrait appeler des pistes latérales - une espèce de contrepoint harmonique. Jusqu'à vingt-quatre heures dans l'avenir, nous sommes en mesure de lire correctement ce que le temps va produire. (…) Au centre de n'importe quel système Y avait - Y aura, il y a un moteur ordinaire à distorsion qui fournit l'énergie et influence l'espace. Il y a aussi un senseur, qui ressemble beaucoup au viseur temporel, mais en beaucoup plus gros. Il lit dans le temps et détecte les points où il trouvera une masse. Le moteur produit alors une masse synthétique que le temps perçoit comme étant aussi importante que la moitié d'une planète. Le moteur ordinaire, alors, pousse cette masse apparente contre le temps lui-même. Mais, selon le schéma temporel, cette masse, apparemment énorme, ne devrait pas se trouver là. Le temps la rejette. Et c'est ce rejet qui donne la poussée. Mais bien sûr, la poussée est trop forte puisque la masse est synthétique. Ce qui fait que la base du moteur est littéralement lancée à travers l'espace. Vous devez percevoir une légère instabilité. Le vaisseau a tendance à tressauter. C'est parce que le système fonctionne de manière intermittente. Dès que le moteur est lancé, il adresse un autre message faux dans le temps et il est donc relancé. (…) Les senseurs lisent la nouvelle donnée temporelle, la masse synthétique est une fois encore poussée sur le temps, le temps la rejette. « Y aura », dit le synthétiseur de masse. Mais le temps insiste : « Y avait ». Et ainsi de suite. Et la vitesse augmente simplement vers l'infini. Il n'existe aucun effet de friction en dehors du sillage énergétique, aucun travail physique, ce qui fait qu'il n'y a aucun gaspillage de carburant. Le vaisseau va dans la direction opposée à l'orientation du moteur central du convertisseur Y avait - Y aura. (…) Notre vitesse moyenne est de 819 406 000 kilomètres/seconde. À mi-parcours, notre vitesse maximale, avant que nous décélérions, a été de 1 639 111 000 kilomètres/seconde. Ce qui est très faible en vérité, puisque le trajet est à peine de vingt-deux années-lumière. Dans les voyages intergalactiques, (…) les vitesses sont bien plus élevées. Je vous l'ai dit : c'est la distance qui détermine la vitesse. (…) »

— La Forteresse du mal, édition Presses Pocket, n°5442, 1991, p. 42 à 46

Prologues

Extrait de la « Mise en garde du censeur voltarien »

Le roman est précédé par une « Mise en garde du Censeur voltarien », dénommé Lord Invay. Cet avant-propos débute de la manière suivante :

Extrait de la « préface du traducteur voltarien »

Puis le roman comprend une « préface du traducteur voltarien », qui est un robot prénommé 54-Charli neuf. Le robot-traducteur explique notamment quelles furent les difficultés de sa tâche :

Les dernières phrases des parties 12 à 19

  • « J'allai me coucher en fredonnant. Pendant qu'Heller, lui, revenait en boitant vers la base. Seul, sans un sou, sans un ami. » (dernières phrases de la partie 12)
  • « Je jubilais. J'étais débarrassé d'Heller ! Je brûlais de me retrouver devant mon écran pour voir tout ce qui allait lui arriver. Pauvre (enbipé) ! Après tous les ennuis qu'il m'avait causés ! » (dernières phrases de la partie 13)
  • « Si quoi que ce soit arrivait à Heller avant que je me procure cette plaque, j'étais cuit ! » (dernière phrase de la partie 14)
  • « Je me dis qu'un séjour dans les Enfers serait mille fois préférable au sort qui m'attendait ! » (dernière phrase de la partie 15)
  • « Ils croisèrent bientôt les voitures de pompiers qui fonçaient vers le sinistre dont les flammes s'élevaient haut dans le ciel. » (dernière phrase de la partie 16)
  • « Je pris mon verre de sira et le vidai d'un trait. A ta santé, Trapp ! Heller progresserait très lentement, désormais ! » (dernières phrases de la partie 17)
  • « Ah, on pouvait dire qu'Heller roulait son monde : il avait réussi à faire croire à tous ces (bips) qu'il était quelqu'un. C'était insupportable. Tous ces (bips) d'applaudissements ! » (dernières phrases de la partie 18)
  • « Et même s'ils lui faisaient suivre un traitement psychiatrique, ça ne changerait strictement rien à son état. La psychiatrie n'a jamais pu changer quelqu'un en bien. » (dernières phrases de la partie 19) [3]

Notes et références

  1. Liste des publications sur iSFdb.
  2. Fauves voltariens de grande taille.
  3. On voit dans cette phrase un exemple typique du rejet de la psychiatrie par Ron Hubbard : voir à cet égard la mise en garde insérée dans la page consacrée à la série romanesque.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes