La Côte-d'Aime

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis La Cote-d'Aime)

La Côte-d'Aime
La Côte-d'Aime
La Côte-d'Aime depuis Mâcot-la-Plagne en automne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté de communes Les Versants d'Aime
Maire délégué Jean-Louis Silvestre
Code postal 73210
Code commune 73093
Démographie
Gentilé Coterains
Population 851 hab. (2013)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 34′ 07″ nord, 6° 40′ 10″ est
Altitude Min. 665 m
Max. 2 960 m
Superficie 26,26 km2
Élections
Départementales Bourg-Saint-Maurice
Historique
Commune(s) d'intégration La Plagne Tarentaise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Côte-d'Aime
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Côte-d'Aime
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Voir sur la carte topographique de Savoie
La Côte-d'Aime
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Voir sur la carte administrative de Savoie
La Côte-d'Aime

La Côte-d'Aime est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle fusionne le 1er janvier 2016 avec les communes de Bellentre, de Mâcot-la-Plagne et de Valezan pour former la commune nouvelle de La Plagne Tarentaise.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Côte-d'Aime et ses hameaux.

La Côte-d'Aime, petite commune savoyarde dans les Alpes françaises, est située sur le versant sud du dôme de Vaugelaz du massif du Beaufortain, dans la vallée de la Tarentaise.

La Côte-d'Aime a les pieds dans l'Isère (665 m) et la tête dans les nuages avec Le Roignais (2 995 m) et la très célèbre Pierra Menta.

La Côte-d'Aime, ce sont 10 villages échelonnés entre 800 m et 1 300 m : Le Villard, Beguevey, Pierrolaz (chef-lieu), La Sciaz, Prébérard, Prégirod, Les Moulins, La Grande Bergerie, La Petite Bergerie et Montméry. À la fin du XXe siècle et au début du XXIe viendront s’ajouter à ces hameaux les quartiers résidentiels de : Côte Rousse, la Corbière, Pré Boissy, le Val, Pré à Villien, les Mariets, les Lognes, Beguevey et Pré Bérard.

Toponymie[modifier | modifier le code]

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Kouha d’Éma (graphie de Conflans) ou La Coutha d’Éma (ORB)[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , le duc Louis Ier de Savoie, alberge ses biens des quartiers de la Balme et de Mont Rosset, de la paroisse d'Aime contre un servi annuel de deux sols forts ou « pour 25 florins petit poids »[2]. À l'époque, Montméry n'appartient pas au domaine ducal[2], mais au prieuré de Bellentre[3]. Quelques années plus tard, le quartier de Montméry, se détache du Prieuré de Bellentre et rejoint la paroisse d'Aime.

L'albergement de la paroisse est confirmé en 1489, puis 1508, 1529, 1654, ainsi qu'en 1752 où Montméry est écarté de la jouissance des alpages coterains[2].

Le 23 mai 1714, le pape Clément XI érige le quartier de la Côte (sauf le Villard) en paroisse autonome, malgré une opposition des gens d'Aime qui n'acceptèrent qu'en échange d'une indemnité versée chaque année au curé d'Aime par les gens de la nouvelle paroisse[4],[5].

En 1840, en application du décret du 16 thermidor de l'an XI qui stipule que les paroisses et les communes doivent avoir les mêmes confins, le Villard[6], commune de la Côte, rejoint la paroisse de la Côte d'Aime.

Le 10 mars 1948, sous l'impulsion de son maire, Léon Plassiard, le conseil municipal décide de verser au domaine communal tous les biens des quartiers de La Balme, de Mont Rosset et de Montméry, qui seront exploités en fruit commun. Le sectionnement électoral de Montméry est supprimé.

Depuis 2004 la Côte d'Aime fait partie de la Communauté de communes Les Versants d'Aime.

L'arrêté préfectoral du officialise, avec effet au , la création de la commune dite "La Plagne Tarentaise" en lieu et place des communes de Bellentre, La Côte d'Aime, Mâcot et Valezan[7].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1945 (nommé par la Résistance ) mars 1947 Léon Plassiard SE Agriculteur
mars 1947 mars 1952 Léon Plassiard SE Agriculteur
mars 1952 mars 1953 Jean Buthod-Garçon SE Agriculteur
mars 1953 mars 1965 Pierre Buthod-Garçon SE Agriculteur
mars 1965 mars 1971 Arsène Cressend SE Artisan menuisier
mars 1971 mars 1973 Emile Cressend SE Ouvrier d'usine
mars 1973 mars 1977 Félicien Buthod-Ruffier SE Ouvrier d'usine
mars 1977 septembre 1979 Delphin Silvestre SE Agent de maitrise retraité
septembre 1979 mars 1983 Michel Silvestre SE Chef d'équipe bâtiment
mars 1983 mars 1989 Delphin Silvestre SE Agent de maitrise retraité
mars 1989 mars 2008 Raymond Cressend SE Professeur de technologie en collège
mars 2008 juillet 2008 Xavier Bonnet-Eymard SE Psychologue
juillet 2008 mars 2014 Michel Oudard SE Géomètre du cadastre retraité
mars 2014 mai 2020 Daniel Renaud SE - Maire délégué de La Côte-d’Aime à partir du 1er janvier 2016

- Syndic d'immeuble retraité

mai 2020 En cours
(au mai 2020)
Jean-Louis Silvestre SE - Maire délégué de La Côte d’Aime, maire adjoint chargé du Développement Durable de La Plagne Tarentaise

- Retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 851 habitants, en diminution de −1,73 % par rapport à 2008 (Savoie : 3,73 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
635799759825894872799755763
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
765727719719714711635624651
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
616571608613617632621570508
1982 1990 1999 2005 2010 2013 - - -
521538661825861851---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Laurent, de style baroque[12].
  • Les huit chapelles des villages et les deux des montagnettes.
  • L'intérieur de la maison d'antan à Montméry.
  • Les maisons typiques de Montméry.
  • L'ancienne fruitière.
  • L'école d'autrefois.

Personnalités liées à la aommune[modifier | modifier le code]

  • L'abbé Pierre Assoz, né en 1770, possédait de nombreuses propriétés à La Côte. Il a laissé un legs important à ses neveux, fondé une école de filles à Montvalezan et créé une bourse pour les prêtres infirmes.
  • Chanoine Jacques Chevray (1795-1860), prêtre et candidat élu au Parlement de Turin (élection annulée)[13], chevalier des Saints-Maurice-et-Lazare.* L'abbé Joseph Amédée Plassiard (1900-1992), religieux, érudit et poète[14],[15].
  • Robert Merloz (1936-2009), Aviateur. Pionnier de la dépose par avion en montagne, pilote de ligne, commandant de bord et instructeur sur Airbus et Boeing et enfin chef de division de vol.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).
  • Éric Merloz, « Hommage à Robert Merloz », Bulletin Municipal, no 11,‎ 1er semestre 2014, p. 17

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  2. a b et c Histoire des communes savoyardes 1982, p. 120.
  3. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 116.
  4. Gabriel Pérouse, « Les paroisses rurales d'un diocèse de Savoie au XVIIe siècle. L'archevêché de Tarentaise », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 4, no 20,‎ , p. 113-140 (lire en ligne), note de bas de page no 1, p. 114.
  5. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 144..
  6. Histoire des communes savoyardes 1982, p. 106.
  7. La Rédaction, « Une commune nouvelle s'appellera La Plagne Tarentaise », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  8. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  12. Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise, Volume 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 227-234
  13. (it) Chambre des députés - Portail historique, « Giacomo Chevray », storia.camera.it (consulté le ).
  14. Pierre Ougier-Simonin, Pierre Debeauvais, « L'abbé Joseph-Amédée Plassiard (1900-1992) » publié dans le bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie d'Aime, 1993, no 15, p. 1-17.
  15. Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN 978-2-84206-341-2, lire en ligne), p. 400-401.