La Bruyère (Haute-Saône)

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La Bruyère
La Bruyère (Haute-Saône)
Mairie de La Bruyère.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité CC des mille étangs
Maire
Mandat
Bernard Girard
2020-2026
Code postal 70280
Code commune 70103
Démographie
Gentilé Breuillorés, Breuillorées ou Breuyorés, Breuyorées [1]
Population
municipale
186 hab. (2021 en diminution de 11,85 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 53″ nord, 6° 29′ 07″ est
Altitude Min. 309 m
Max. 426 m
Superficie 6,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxeuil-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives 2e circonscription de la Haute-Saône
Localisation
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La Bruyère

La Bruyère est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La Bruyère est un petit village de la région des Mille étangs, dans le secteur extrême nord-ouest du canton de Faucogney-et-la-Mer, à quelques kilomètres de Luxeuil les Bains, près de la route départementale n°370.

Son territoire communal s'étend sur 6,32 [km et varie d'une altitude de 309 m à 426 m[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Etang sur le Ruisseau des Écrevisses au Moulin des Piquarts.

Le territoire de la commune est limité au nord et au nord-est par le lit du Breuchin, un affluent très abondant de la Lanterne en rive droite, et donc un sous-affluent du Rhône par la Lanterne, puis la Saône.

Plusieurs ruisseaux drainent ce territoire marqué par la présence de plusieurs étangs.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 348 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Luxeuil », sur la commune de Saint-Sauveur à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 977,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Bruyère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), prairies (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 114, alors qu'il était de 108 en 2013 et de 99 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 81,8 % étaient des résidences principales, 11,9 % des résidences secondaires et 6,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10,9 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à La Bruyère en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Saône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,9 %) supérieure à celle du département (6,2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,4 % en 2013), contre 68,7 % pour la Haute-Saône et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à La Bruyère en 2018.
Typologie La Bruyère[I 1] Haute-Saône[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 81,8 83 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 11,9 6,2 9,7
Logements vacants (en %) 6,4 10,8 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune proviendrait de l'ancien français Bruiera, du bas latin Brugera et désignait un lieu inculte, des landes ou des terrains de pâture[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1 000 étangs.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1959 mars 2001 Gilbert Grosjean
(1926-2010)
DVG Agriculteur
mars 2001 mars 2008 Alain Seguin    
mars 2008[18] août 2016[19] Anne-Marie Simonin   Décédée en fonction
octobre 2016[20] En cours
(au 2 décembre 2020)
Bernard Girard   Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

Un verger conservatoire communal avec près de 60 porte-greffes a été planté à La Bruyère en 2018[23],[24],[25].

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une salle culturelle[2].

Eau et déchets[modifier | modifier le code]

Compte-tenu de sa géographie, la commune dispose de deux réseaux d'adduction d'eau, l'un desservant La Bruyère-du-Haut, et l'autre La Bruyère-du-Bas et Les Picquards. Ce dernier, insuffisant en période de sécheresse, a été connecté à celui su syndicat du Bois des Hauts, après un épisode où l'eau n'a pas été potable pendant plus de 40 jours en 2016[26],[27].

Culture[modifier | modifier le code]

Une cabane à livres a été aménagée dans l'abribus construit en 2018[28],[29].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 4], en diminution de 11,85 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
301271309358445427447439413
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
392373375382386366328336326
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
305312306272252237236226223
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
226202175200205199205206214
2021 - - - - - - - -
186--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Monument

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à La Bruyère » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à La Bruyère - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à La Bruyère - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Haute-Saône » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/haute-saone-70
  2. a b et c « La Bruyère », Communes membres, sur cc-1000etangs.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre La Bruyère et Saint-Sauveur », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Luxeuil », sur la commune de Saint-Sauveur - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Luxeuil », sur la commune de Saint-Sauveur - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. « Les maires de Bruyère (La) », sur francegenweb.org (consulté le ).
  18. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
  19. « Anne-Marie Simonin, maire, nous a quittés », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône,‎ (lire en ligne) « Anne-Marie Simonin était passionnée du mandat qui lui avait été confié. Pendant de longues années, elle avait officié comme secrétaire de mairie de la commune, avant d’être élue en 2001 comme première adjointe puis comme maire en 2008. Même si elle avait décidé de laisser son mandat en 2014, ses électeurs lui avaient renouvelé leur confiance ».
  20. « Bernard Girard élu maire », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Bernard Girard brigue un nouveau mandat », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « La nouvelle équipe en place », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  23. « Naissance d’un verger conservatoire : Un verger conservatoire est en train de voir le jour sur la commune avec près de 60 porte-greffe sur un terrain préparé par le maire de La Bruyère », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Recenser les variétés de pommes », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Séance de greffe au verger communal », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Patricia Louis, « La Bruyère: bientôt 40 jours sans eau potable : Consommation - Depuis le 15 juin dernier, l’eau est impropre à la consommation dans la commun », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Les réseaux d’eau se connectent : La commune a réalisé une interconnexion de son réseau avec le réseau d’eau du syndicat du Bois des Hauts, sur une longueur de 280 mètres », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Une petite bibliothèque dans un abri de bus », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Un abri bus aménagé en cabane à livres », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.