LGV Madrid-Barcelone-Figueras

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LGV Madrid-Barcelone-Figueras
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Un Talgo 350 entre Madrid et Tarragone.
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Villes desservies Madrid, Saragosse, Tarragone, Barcelone, Figueras
Historique
Mise en service 2008 – 2013
Caractéristiques techniques
Longueur 752 km
Vitesse maximale
commerciale
300 km/h[1]
(310 km/h de 2011 à 2016)[1]
Vitesse maximale
de conception
350 km/h
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale 12,5 
Nombre de voies Double voie
Signalisation ETCS niveau 2
Trafic
Propriétaire ADIF
Exploitant(s) Renfe
Trafic AVE, Avlo, Avant, Intercity,
TGV inOui, Ouigo

La LGV Madrid - Barcelone - Figueras est une ligne à grande vitesse espagnole constituée de trois tronçons, mis en service en 2003 (entre Madrid et Lérida), puis en 2008 (entre Lérida et Barcelone)[2] et enfin en 2013 (entre Barcelone et Figueras). Elle est connectée au réseau ferré français par le biais de la LGV Perpignan - Figueras transfrontalière qui traverse les Pyrénées par un tunnel de 8 km de long sous le col du Perthus. Elle permet de relier les villes de Madrid et Barcelone en 2h30. Le dernier tronçon Barcelone - Figueras comporte un tunnel et une nouvelle gare sous Barcelone.

Le tronçon Barcelone-Sants - Figueras a été inauguré le et mis en exploitation commerciale le . À cette date, ne manquent que l'interconnexion à Figueres et la mise en service de la future gare de Barcelone-Sagrera (prévue pour 2022-2023).

Au premier semestre 2017, la LGV a transporté 2,15 millions de voyageurs, représentant une part de marché de 65,3% sur la liaison Madrid-Barcelone, devant le transport aérien et le transport routier[3].

Malgré les retards, la ligne a été achevée au début de l'année 2013.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne a été ouverte en trois étapes entre Madrid et Lérida (2003) puis entre Lérida et Barcelone (2008) et enfin (2011) entre la Figueres-Vilafant et Perpignan. Le troisième tronçon est en cours de construction mais a pris du retard notamment pour le tunnel sous Barcelone et les tunnels Girona I et Girona II sous Gérone. En , ces trois tunnels ont été achevés[4]. La mise en service, originellement prévue pour 2009, a été effectuée le .

Evolution du trafic[modifier | modifier le code]

Année Trafic annuel
(en millions de voyageurs)[5]
2014 3,44
2015 3,72
2016 3,87

Exploitation[modifier | modifier le code]

Desserte internationale[modifier | modifier le code]

Carte schématique du réseau des trains Renfe-SNCF en Coopération (gérés par Elipsos), en .

Le compte rendu d'une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et José Manuel García-Margallo indique que l'inauguration est « prévue en novembre », alors qu'un sommet franco-espagnol doit avoir lieu en Espagne le [6]. D'après l'AFP le , la ministre espagnole des Transports, Ana Pastor, a annoncé le premier train à grande vitesse reliant directement Paris à Barcelone, en un peu plus de six heures, pour le .

L'ouverture d'une desserte continue entre la France et l'Espagne a effectivement été inaugurée le , avec une liaison Paris – Barcelone[7] ; cette date correspond à la date de changement de la grille des trains publiée en France. L'ouverture de cette ligne a donc été marquée par une dizaine de reports avant son inauguration[8].

Le voyage de bout en bout dure six heures et 20 minutes, grâce à la suppression du changement de train à Figueras ; il existe alors deux allers-retours quotidiens. Lorsque le tronçon à grande vitesse entre Perpignan et Nîmes aura été construit, le trajet Barcelone – Paris ne durera plus que h 35[9],[10].

Toutefois, à la suite de la suppression du train Toulouse-Matabiau – Barcelone-Sants en 2020 (dans le contexte de la pandémie de Covid-19)[11], puis de celle des AVE Lyon-Part-Dieu – Barcelone-Sants et Marseille-Saint-Charles – Barcelone-Sants – Madrid-Atocha en (concomitante à la dissolution de Renfe-SNCF en Coopération), seul subsiste alors le TGV inOui Paris-Gare-de-Lyon – Barcelone-Sants[12] (désormais exploité uniquement par SNCF Voyageurs). Néanmoins, la Renfe relance seule ces AVE en , dans le cadre de l'ouverture à la concurrence[13].

Ouverture à la concurrence des liaisons nationales[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de l'ouverture à la concurrence (notamment illustrée par l'arrivée en 2021 de trains Ouigo de la SNCF sur cette LGV, effectuant la liaison Madrid – Saragosse – Barcelone), la Renfe a misé sur l'Avlo (abréviation d'« AVE low cost »). Ce service utilise des rames S-106 et S-112, démunies de classes business et de voiture-bar (afin de réduire les coûts), avec respectivement 581 et 438 places (c'est-à-dire une augmentation de 20 % pour les S-112). Le premier Avlo devait circuler le (mais est reporté au en raison de la pandémie de Covid-19), également sur l'axe Madrid – Saragosse – Barcelone[14],[15].

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b "Velocidades máximas de los trenes y de las líneas" sur geotren.es. Article mis à jour le 10 décembre 2022. Consulté le 27 avril 2023.
  2. Structurae, « Ligne à grande vitesse Madrid - Saragosse - Barcelone - frontière française »
  3. (es) hosteltur, « El AVE desplaza al avión entre Madrid y Barcelona, con el 65% del mercado »
  4. (ca) la clau, « La Clau - Le dernier tunnel TGV de Girona est percé - Economie », sur www.la-clau.net (consulté le )
  5. Número de pasajeros que usaron el tren de alta velocidad AVE entre Madrid y Barcelona de 2010 a 2016 (en miles)(es)
  6. « TGV France-Espagne : la date de décembre semble tenir la route », sur Lindependant.fr (consulté le ).
  7. « La ligne à grande vitesse Paris-Barcelone inaugurée après dix ans d’attente » – article du Monde du .
  8. « ferroviaire - Couac France-Espagne : le TGV Paris-Barcelone lancé le 15 décembre ? », sur Tour Hebdo, (consulté le ).
  9. « Le premier TGV Paris-Barcelone prévu pour le 15 décembre » [archive du ], sur www.liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  10. Le Point, magazine, « Le premier TGV Paris-Barcelone prévu le 15 décembre », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Mathieu Ferri (France Bleu Occitanie), « La ligne TGV Toulouse-Barcelone bel et bien enterrée », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  12. Sebastià Vilanou i Poncet, « Perpignan : la SNCF met fin aux lignes directes vers Madrid et Marseille », sur lasemaineduroussillon.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
  13. Léa Wolber, « Marseille-Madrid en TGV : 5 choses à savoir sur les nouvelles lignes espagnoles de la Renfe qui vont concurrencer la SNCF », sur france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur, (consulté le ).
  14. « La Renfe dévoile Avlo, son train à grande vitesse low cost », sur www.ville-rail-transports.com, Ville, Rail et Transports, (consulté le ).
  15. (es) Carlos Morán, « AVLO, el nuevo tren de alta velocidad low cost de Renfe, se estrenará el próximo 6 de abril », sur www.expansion.com, Expansión, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]